Vous vous trouvez ici dans une habitation caussenarde. Les familles Aveyronnaise vivaient à 2 voir 3 générations dans la même maison et bien souvent dans la même pièce, avec un coté nuit ou l'on déroulait des paillasses en plus du lit des parents. Du coté de l'âtre, on vivait autour du feu, qui servait à la cuisine mais également qui était le seul point de chauffage de la maison. Ce « Cantou » était aussi l'endroit ou l'on se rassemblait pour écouter les histoires ou les enseignements des anciens.
Vous pouvez voir dans cette pièce toutes sortes de choses qui peuvent passer aujourd'hui pour des objets de décoration, mais qui avaient à cette époque leur vraie utilité.
On remarque de part et d'autre de la cheminée, tous les ustensiles qui servaient à réchauffer les lits, la brique émaillée, que l'on mettait à chauffer dans les braises du feu, puis enroulée dans un linge au fond des draps. Le moine, qui ressemble à une luge que l'on glissait entre les draps avec au milieu une casserole de cendres chaudes. La bassinoire en cuivre avec son manche en bois, qui, une fois pleine de braises était passée sous les couvertures pour réchauffer la couche. Vous avez enfin la bouillotte en cuivre sur la table de nuit, que l'on remplissait d'eau chaude et que l'on plaçait au fond du lit.
Remarquez au mur, tous les outils qui servaient à la chasse et à la pèche, ces deux activités fournissaient de la viande en complément de la basse cour et des salaisons.
Le personnage à la table est affairé à regarnir les cartouches pour la chasse du lendemain. En effet, on pouvait réutiliser les douilles de cartouches en remplaçant l'amorce percutée par une neuve, puis la charge de poudre, la bourre, les plombs une capsule sur laquelle on sertissait la douille.
Sur la table, une petite barate servait à faire le beurre de la famille.
La maman devant la table donne un drôle de biberon à son enfant. Ce biberon fut le premier flacon de verre que l'on pouvait stériliser dans l'eau bouillante. Son concepteur, Mr Robert maitre verrier, avait inventé ce verre recuit qui résistait à une température de plus de 100°. Pour la petite histoire, quand en argot on nomme les seins des femmes « les roberts », le mot vient du nom de ce maitre verrier et de son biberon.
Au pied du lit une baignoire, objet de luxe à cette époque ou on utilisait plutôt le Tub en zinc accroché au mur pour une toilette à l'éponge. Dans cette baignoire, comble du luxe un chauffe bain en cuivre. C'est une sorte de poêle à charbon en cuivre, qui chauffait l'eau du bain.