Sur votre gauche, le Sabotier que l'on peut voir travailler sur son billot. A partir de pièces de bois soigneusement refendues, il réalisait les « esclops » sabots en occitan.
Le sabotier abattait et débitait lui-même son bois. Il s'agissait souvent du bouleau, parfois de l'orme, du hêtre ou de l'acacia. Le sabot de "luxe" se fabriquait dans le noyer. Le peuplier était utilisé pour faire les sabots utilisés en milieu humide (notamment par les mariniers) car il évitait de glisser. Bien entendu, le chêne et le frêne étaient proscrits, car beaucoup trop pesants.
Au mur les outils dédiés à ce métier.
Une fois les bûches débitées, le sabotier dégrossissait la forme à la hache. Cette hache avait un manche très court terminé par une boule pour contrebalancer le poids du tranchant. L'herminette servait ensuite à dégager le talon. Le paroir, sorte de lame tranchante de 80 cm, fixée à une extrémité entrait ensuite en action dans les mains habiles du sabotier pour donner la forme extérieure définitive au sabot. Le creusage s'amorçait à la tarière, sorte de vrille de 40 cm, puis se finissait à la cuiller. Cet outil tranchant, qui ressemble à une cuillère comme son nom l'indique, pouvait avoir plusieurs gabarits. Le boutoir et la ruine (ou rouanne) permettaient d'accéder au fond du sabot pour la finition.
Dans ce lieu ou sont entreposées toutes sortes d'outils de la ferme, vous pouvez voir à droite, les paysans qui tuent le cochon. Chaque hiver dans les fermes Aveyronnaises on tue le cochon que l'on a élevé avec soin pour avoir la meilleure viande et une charcuterie de qualité. Le cochon donne de la viande fraiche, des jambons secs, saucisses et saucissons, du boudin et différents pâtés et terrines qui seront conservés tout au long de l'année. On tuait dans les fermes un ou plusieurs cochons en fonction du nombre de personnes dans la famille. Au mur toute sortes d'outils destinés à cela
On peut voir dans cette grange une « rabale » du verbe rabaler en Occitan qui signifie trainer par terre. Cette Rabale servait à enlever les grosses pierres des champs, on les faisait rouler dessus et on tirait l'ensemble avec un bœuf ou un cheval.
Le trieur à grains pour préparer les semences de la prochaine saison, le Van* ou Ventaïre qui servait à ventiler le grain de consommation afin d'ôter la bale et la poussière de la moisson. Un grand râteau à trèfle en bois pour récolter les graines de trèfle, deux casques de veaux que l'on ajustait sur la nuque des jeunes bovins que l'on destinait à devenir des bœufs, afin de diriger la pousse des cornes dans le bon sens de façon à ce que le joug ne les blessent pas au travail. Un brabant réversible ancêtre de nos charrues modernes et le breack de ferme qui était la voiture à tout faire. On l'utilisait pour aller aux champs, mais aussi au village ou n'importe ou pour transporter hommes ou marchandises. Au fond à droite une presse à foin. A cette époque on récoltait le foin en vrac et on le stockait de même. Lorsqu'on voulait le vendre, il fallait le peser et le transporter. En vrac c'était impossible. Cet outil permettait de fabriquer des bottes de foin que l'on pouvait peser et charger sur un camion ou une remorque. Le principe était de remplir la presse par le dessus puis de serrer avec les deux cliquets à câble de part et d'autre de la machine, ensuite on passait un lien en fil de fer pour lier la botte et enfin on sortait la botte a l'aide de crochets.
- Van : outil pour agiter le grain pour de la poussière et le balle
- Vanner : secouer le grain avec un van
- Ventage : idem