Vous vous trouvez maintenant sur la place d'un village d'autrefois, avec son lot de personnages typiques d'un village Aveyronnais.
En commençant par la droite, vous pouvez voir, le bouilleur de crus, avec son bel alambic à double foyers, qui distille le marc de raisin ou les fruits qui ont fermentés « bouillis » en fûts, de longues semaines.
Les Lavandières ensuite qui autour de la fontaine, lavent leur linge en se racontant les histoires de leurs enfants et famille.
Le curé et le maire qui malgré un salut courtois ne manquent pas de se faire une guerre politique en attirant vers eux la plus grande majorité d'habitant.
Le bourrelier qui devant sa boutique carde la laine qu'il a lavé auparavant afin de rembourrer le matelas d'un client. En effet, à cette époque, les matelas en laine de mouton, se tassaient à la longue et devenaient moins confortables. Après le travail du bourrelier, vous retrouviez un matelas comme neuf.
Le berger et son chien reviennent chez eux après avoir rentré le troupeau. Le temps ne devait pas être au beau car il est équipé de son long manteau et de son grand parapluie. Celui-ci, vu toutes ces journées passées dans la nature, la météo, çà le connait.
Mme et Mr Du Bourg, notables bourgeois du village, élégamment habillés, qui à la sortie de la messe font leurs salutations aux autres habitants admiratifs.
Le garde champêtre, faisant son annonce aux villageois, tantôt, « troumpétaïre » tantôt « tambourinaïre » suivant la nature de son instrument. Il porte à la ceinture le calibre de maille de filet à écrevisses. Gare aux tricheurs et aux braconniers qu'il guette aux bords des haies et ruisseaux.
En parlant de braconnier, en voila un de notoire. Lou Peyarot, qui passe de ferme en ferme et de village en village pour ramasser, peaux de lièvres, de lapins et autres sauvagines. On l'entend crier à tu tette « Pels de lèbres, pels de lapins, ni may la car i soi dedin » qui signifie en Français, « peaux de lièvres, peaux de lapins même si la viande est dedans », Attention fermiers et fermières, comptez vos poules après son passage.
Le montreur d'ours. Personnage pittoresque des foires et marchés de nos régions. Il vient principalement du piémont Pyrénéen, de l'Ariège au Pays Basque. Les Pyrénées étant le dernier habitat de ces grands animaux.
Le reporter qu'une quelconque affaire à amené dans le coin et qui écrit son article en observant les allés et venues de chacun.
Devant le café de la place cet ancien bougnat rentré au pays à ramené avec lui sa voiture à bras. Une authentique voiture à bras de bougnat parisien. Vous savez, les Bougnats, ces gens venus du Rouergue et d'Auvergne qui ont ouverts commerces dans les cafés parisiens en vendant en plus de la limonade, du vin et du charbon. Ce même charbon qui leur à valu ce surnom de Bougnat qui est la réduction de Charbougnat ou charbonnier. Cette voiture à bras, donc, à la particularité d'avoir un essieu pliant, ce qui avait l'avantage de permettre à son propriétaire de la plier pour la passer par la porte du bistrot à la fermeture afin d'éviter les chapardages et les intempéries.
Le marchand d'articles de ménages. On disait « Le Bazard ». Pour un bazar c'était un drôle de bazard. On y trouvait de tout. De la vaisselle aux pots de chambre, en passant par des pièges pour la sauvagine, des jouets pour enfants si on pouvait se les acheter. Parmi les objets insolites de cette scène on peut remarquer au fond à droite parterre une forme de seau en bois avec une mécanique sur le dessus, c'est une sorbetière. Devant, un bel objet en cuivre rouge : c'est le chauffe bain que l'on a vu dans le logis en début de visite. On utilisait ce chauffe bain dans les hôtels. Le principe de fonctionnement est simple, on allume du feu de charbon de bois dans le fond de l'appareil, en ouvrant les trois cheminées, la principale évacue la fumé et crée le tirage et les deux plus petite amènent des prises d'air qui activent la combustion. La lessiveuse avec sa pompe en forme de ventouse en aluminium qui permettait de brasser le linge avec la lessive.
Le dernier personnage de la scène est le rémouleur. Petit métier ambulant que l'on trouvait d'un village à l'autre, de maison en maison. Il aiguisait couteaux et ciseaux, mais il pouvait également réparer la vaisselle cassée ou étamer les casseroles et les couverts.