Dans les fermes le pain était fait et cuit au four banal, on le cuisait une fois par semaine pour l'ensemble des habitants du hameau. Au village le fournil et le boulanger à petit à petit remplacé le four banal.
Le boulanger au four et la boulangère au comptoir. Quelle bonne odeur de pain chaud. A cette époque le pain est le principal aliment. En 1900 on consommait en France prés d'un kilo de pain par habitant contre 140 gr en 2000.
Le boulanger, en lien permanent avec les paysans qui lui fournissent le blé tendre(ou froment), l'épeautre ou le seigle, qu'il amène au moulin afin de le transformer en farine. La coutume veut que le boulanger paye la farine en pain. Un kilo de farine pour un kilo de pain. Afin de comptabiliser cet échange, on utilisait la marque ou coche suivant les endroits. Son principe est simple, une pièce de bois fendue en deux parties qui s'assemblent parfaitement. La première de ces pièces reste au fournil et l'autre reste chez la ménagère. Quand celle-ci vient acheter le pain, une marque à l'encre ou au couteau est faite sur les deux pièces réunies. A la fin de la saison on compte les marques qui doivent correspondre exactement aux deux pièces, puisque faites au même moment.Vous pouvez remarquer cette marque à droite du comptoir.
Le pain dans nos campagnes, début 1900 était principalement une miche d'un kilo. Plus tard elle c'est transformée en pain fendu de 500 gr.