L'abbaye Saint-Ambroix ou Saint-Ambroise est une abbaye fondée dès le 7ᵉ siècle à Bourges (Cher). Détruite à plusieurs reprises, les vestiges de ses bâtiments ont été intégrés dans ceux d'un complexe hôtelier de luxe (hôtel de "le Bourbon"), près du centre historique de Bourges le long de l'Yèvre.
Situation
L'abbaye Saint-Ambroix se trouvait à la limite nord de la ville de Bourges, sur le lieu de la tombe de saint Ambroix, évêque de Cahors, qui s'était retiré précédemment dans un ermitage sur les bords de l'Arnon à Saint-Ambroix (Cher). Elle marquait la limite nord des remparts de la ville au Moyen-Âge.
Histoire
Fondée à la demande de saint Ambroix, évêque de Cahors au 7ᵉ siècle, elle a été détruite par les Normands en 868, puis lors des guerres de Religion au 16ᵉ siècle en particulier en 1562 malgré sa position à l'intérieur des remparts. Lors de la Révolution elle a été vendue comme bien national ; acquise en 1792 par le citoyen Butet, ce dernier la transforme en entreprise de fabrication de cordes et de toiles pour la marine de guerre, avec l'idée de valoriser ainsi le chanvre des marais de Bourges. Cette entreprise échoue. Le capitaine Durand, gendre de Butet pendant l'époque napoléonienne, aurait envoyé à sa femme demeurée à Saint-Ambroix deux fragments des crânes de Rodrigue et Chimène recueillis après la profanation de leur tombeau dans un monastère de Burgos en Espagne.
Le domaine de la ci-devant abbaye fut transmis par mariage en 1860 à Gaspard de Bourbon-Busset, comte de Chalus (1819-1871), dont la fille, Louise de Bourbon-Busset (1861-1959), le légua à sa mort au diocèse afin d'en faire une maison de retraite pour les prêtres, mais l'ensemble fut finalement revendu à la Ville de Bourges en 1966 après de longues négociations. Les vestiges de l'église abbatiale ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1964.
Devenir
Après avoir servi de décors pour le film Le Grand Meaulnes de Jean-Gabriel Albicocco d'après le roman d'Alain-Fournier en 1965, les bâtiments brûlent lors du squat à l'occasion du printemps de Bourges de 1988. Les ruines sont restaurées par le groupe hôtelier Pelegrin de Châteauroux, dans le cadre d'un bail de 100 ans signé avec la mairie de Bourges, il est devenu un lieu prestigieux de la ville : l'Hôtel le Bourbon et le restaurant "St Ambroix".