Agassac est une commune française située dans l'ouest du département de la Haute-Garonne en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de Comminges, correspondant à l'ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aussoue et par divers autres petits cours d'eau.
Agassac est une commune rurale qui compte 122 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 531 habitants en 1856. Ses habitants sont appelés les Agassaçois ou Agassaçoises.
Histoire
Antiquité romaine
Il existe plusieurs vestiges gallo-romains à Agassac comme la « pierre blanche », visible à la mairie d'Agassac, et deux têtes masculines trouvées sur Agassac mais à proximité des limites de Coueilles et qui sont aujourd'hui dans des collections privées.
Moyen Âge
Au début du Moyen Âge, une première paroisse semble s'être constituée au lieudit Saint-Martin, les traces d'un cimetière (ossements, pierres tombales) ont été trouvées par les agriculteurs en labourant. Aux 11ᵉ et 12ᵉ siècles, une seigneurie d'Agassac se constitue autour de la motte féodale existante encore aujourd'hui. Cette seigneurie était vassale de la châtellenie de Samatan puisqu'un document d'archives atteste qu'en l'an 1201, Jehan, Vital, Raimond et Arnaud d'Agassac rendent hommage à leur suzerain à Samatan. Ceci prouve l'origine savésienne d'Agassac.
Au 14ᵉ siècle, Agassac passe de la châtellenie de Samatan à celle de l'Isle-en-Dodon. Ceci était possible puisque depuis l'an 1120, la châtellenie de Samatan était devenue commingeoise à la suite du mariage de Diaz de Muret fille de Godefroy, Raimond de Muret, de Savès et de Samatan avec le comte de Comminges Bernard premier. Diaz de Muret apportait en dot à son mari les châtellenies de Muret et Samatan. Du point de vue religieux, Agassac dépendait de l'archevêché de Toulouse et, lorsque, au 14ᵉ siècle, le pape Jean XXII fera de Lombez un évêché, Agassac fera partie du diocèse de Lombez et cela durera jusqu'en 1791.
L'église d'Agassac, quant à elle est d'origine romane mais elle a été remaniée au cours des siècles et, hormis un remarquable appareillage des murs en pierres de taille, il ne reste de roman qu'une porte avec un encadrement en plein cintre côté route. Au 13ᵉ siècle, les « Hospitaliers de Saint-Jean, futurs Chevaliers de Malte » fondent une sauveté à Agassac, d'ailleurs, sur le mur sud-est de l'église, côté route, on peut voir une pierre sur laquelle est sculptée une croix hospitalière ou croix de Malte à huit pointes.
Il y eut aussi, au cours du Moyen Âge un couvent de femmes, vraisemblablement à l'actuel cimetière situé dans un quartier qui était appelé autrefois quartier Nôtre-Dame (l'église d'Agassac est d'ailleurs placée sous le patronage de la nativité de Nôtre Dame).
Période Moderne
La commune actuelle est en fait, formée de trois anciens terroirs. Celui du village entre l'Aussoue et la Ladère dominé par la motte féodale, à l'ouest, entre la Ladère et l'Espienne était le terroir de Bouillac possédé par des familles nobles jusqu'en 1851. Les dernières familles nobles de Bouillac ayant été les de Cazassus puis les Dencausse de Ganties. Cette dernière sera contrainte de vendre son domaine à la suite de l'abolition du droit d'aînesse. Enfin, sur la rive droite de l'Aussoue était le terroir de Joncet. Il y avait dans cette partie de la commune une chapelle qui fut certainement détruite sous la Révolution mais qui est encore évoquée par le nom d'un quartier, Capéron qui signifie, petite chapelle.
Période contemporaine
La commune d'Agassac a connu jusqu'au 20ᵉ siècle une activité artisanale intense. Il reste encore, de cette époque, deux fours à tuiles, l'un d'eux étant visible à l'entrée sud du village. Il y avait aussi un moulin à eau (4) sur l'Aussoue qui a cessé de tourner vers 1900 et un moulin à vent à Bouillac. Il reste une meule (visible à Bouillac, collection privée).
Il y avait aussi à Agassac une forge banale qui est signalée par un acte datant de 1527, acte par lequel Guillaume de Carsalade fait l'acquisition de la coseigneurie d'Agassac avec sa forge banale. Le bâtiment existe toujours avec, à l'intérieur, le bac de trempage du forgeron creusé dans une énorme pierre d'un seul bloc.
Toponymie
Le nom du village d'Agassac, comme tous les noms de village qui se terminent par -ac est d'origine gauloise ou gallo-romaine, cette terminaison est issue du suffixe d'origine gauloise -acum. Le premier élément Agass- représente le nom de personne latin Acatius.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La pierre blanche : bas-relief gallo-romain en marbre de Saint-Béat représentant la déesse celte Épona.
- La motte féodale : motte castrale au point le plus élevé du village qui offre une vue imprenable tant en direction du Bas-Savès qu'en direction des Pyrénées.
- Le four à tuiles médiéval : ancien four tuilier visible à l'entrée sud du village.
- Le puits de Saint-Adoure : puits creusé en 1811 dans un hameau de Brassiers situé à proximité du château de Bouillac où vivait à l'époque, le baron Jean Louis Dencausse de Ganties, officier de cavalerie, ancien garde du corps du roi d'Espagne.
- La stèle « maçonnique » : L'origine de ce monument, érigé sur la place du village, n'est pas exactement connue. L'ensemble de son symbolisme est chrétien, mais le triangle rayonnant placé au centre de la croix n'a pas la forme équilatérale habituelle dans le symbolisme catholique. Il pourrait donc être d'origine maçonnique. Sur l'un de ses faces, l'œil encadré dans un triangle regarde vers l'église.
- L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge.
Personnalités liées à la commune
- Maurice Pialat (1925-2003), producteur de cinéma. Dans les années 1990, il résidait à Agassac dans sa maison du Hilloutet.