Aisonville-et-Bernoville est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Histoire
Histoire de la commune
Jusqu'en 1790, il existait deux paroisses distinctes, Aisonville et Bernoville. Elles furent réunies par la Révolution française qui créa la commune d'Aisonville-et-Bernoville.
Du 10 au 18 octobre 1918, la bataille d'Aisonville-et-Bernoville monopolisa près de 10 régiments français qui vinrent à bout d'une puissante armée allemande retranchée dans le village. Côté français il y eut deux mille victimes, dont 305 morts.
L'ancienne voie ferrée
De 1900 à 1951, Aisonville a possédé une gare située dans le bas du village, rue de la Gare (de nos jours, la gare est devenue une habitation). Elle faisait de la ligne de chemin de fer de Guise au Catelet, ligne à voie métrique réalisée sous le régime des « voies ferrées d'intérêt local » reliant Le Catelet-Gouy à Bohain puis Guise. Elle servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves et surtout des habitants et des ouvriers qui se rendaient soit à Guise ou à Bohain. Elle se trouve à moins de 2 kilomètre de sa voisine, la gare de Grougis ; contrairement à d'autres sections qui sont devenues des chemins ou des sentiers de randonnée, la voie reliant Aisonville à Grougis n'est plus visible.
Après 1945, le trafic décline, du fait de l'essor du transport des marchandises par camion et des voyageurs par autobus. Le département de l'Aisne, propriétaire de la ligne, décide de son déclassement le premier janvier 1951.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Aisunvilla et Aisunville en 1151.
Ce toponyme Aisonville est apparu après l'invasion d'une forte colonie d'oies qui serait restée longtemps sur un étang de cette partie de la commune
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Jean d'Aisonville-et-Bernoville à Aisonville.
- L'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bernoville.
- Monument aux morts.
- Le château de Bernoville, d'une architecture régionale en brique et pierre de taille, construit dans la première moitié du 18ᵉ siècle est classé « monument historique » partiellement depuis le 24 décembre 1997. Les anciennes écuries sont reconverties en hôtel trois étoiles.
- Des fermes remarquables.
Personnalités liées à la commune
Décédée en 1777, dame Marie Martine Camps-Laurent, épouse de Ferdinand de l'Epine, était dame de Bernoville, d'Aisonville, de Roberfart et autres lieux. Son testament du 10 mai 1774, qui faisait de son mari son légataire universel, a été annulé par un arrêt du parlement de Paris du premier septembre 1780.
Héraldique
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Blason
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Parti : au Premier d'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d'un lion du même, au chef d'or plain, au Deuxième de sable à trois oies essorantes d'argent, becquées et membrées au naturel, rangées en pal et à la filière d'or.
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Ornements extérieurs
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Croix de guerre 1914-1918
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Détails
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Le premier parti représente les armes de la famille de Chastenet de Puységur, originaire de Lectoure et anoblie au 16ᵉ siècle. En épousant le 16 avril 1644 Marguerite du Bois du Liège, fille de Jacques du Bois, chevalier et seigneur de Bernoville, Jacques de Chastenet (1600-1682) devient seigneur de Bernoville, Aisonville et d'autres lieux. Son fils Jacques François Maxime (1656-1743), maréchal de France, fera construire le château de Bernoville. La famille restera seigneur du lieu jusqu'en 1783, appartenant alors au fils du maréchal : François Jacques.
Le second parti fait référence à Aisonville qui tirerait son nom d'une troupe d'oies sauvages venue séjourner sur les étangs du lieu (émail de sable).
Adopté en septembre 2018.
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