Angers (prononcer /ɑ̃.ʒe/ ) est une commune de l'Ouest de la France située au bord de la Maine, préfecture du département de Maine-et-Loire dans la région Pays de la Loire.
Située sur l'axe Paris-Nantes, Angers est en 2020 la deuxième commune la plus peuplée de la région Pays de la Loire et la dix-huitième de France avec 155 876 habitants. En 2020, la ville est la commune-centre d'une aire d'attraction peuplée de 437 560 habitants, d'une unité urbaine de 245 518 habitants et d'une intercommunalité, la communauté urbaine Angers Loire Métropole (ALM), comprenant 29 communes et 303 535 habitants.
Capitale historique et place forte de l'Anjou, berceau de la dynastie des Plantagenêts, Angers est l'un des centres intellectuels de l'Europe au 15ᵉ siècle sous le règne du « bon roi René ». La ville doit son développement comme son rôle politique et historique à sa position au niveau d'un point de convergence géologique, hydrographique, culturel et stratégique.
Angers se distingue aujourd'hui par sa spécialisation dans le domaine du végétal : Végépolys Valley est le premier pôle de compétitivité horticole européen, la ville abrite également le siège de l'office communautaire des variétés végétales. Ses universités, ses musées et son activité culturelle en font également un centre culturel important qui comprend notamment le château des ducs d'Anjou, construit au 13ᵉ siècle, qui abrite la tenture de l'Apocalypse, le plus grand ensemble de tapisseries médiévales connu. La richesse de son patrimoine lui vaut le label de ville d'art et d'histoire.
Histoire
La plus ancienne trace d'occupation humaine remonte à 400 000 ans avant Jésus-Christ et a été découverte rue de Frémur. Le site est occupé dès le néolithique (vers 4500-3000 avant Jésus-Christ) puisqu'un cairn a été retrouvé sur le site actuel du château. Des rejets de silex ont également été découverts sous le logis royal.
Antiquité
Au 5ᵉ siècle avant Jésus-Christ, le peuple celte des Andes ou Andécaves s'établit dans la région d'Angers, surtout au nord de la Loire, et lui donne son nom. Après la conquête de la Gaule par les armées de César, la ville se romanise. Cependant, le nom gallo-romain de Juliomagus (« le marché / le champ de Julius ») n'est attesté qu'au 2ᵉ siècle.
Juliomagus est délimitée à l'ouest par la Maine et à l'est par un amphithéâtre. C'était une petite ville qui ne dépassait pas les 80 ha dans son extension maximale, à comparer aux 200 ha de Nemausus (Nîmes) et aux 220 ha d'Augustudunum (Autun) et devait compter environ 3 000 habitants. À proximité immédiate de l'actuelle rue des Arènes s'élevait autrefois l'amphithéâtre de Growan ou Grohan pouvant accueillir environ 6 000 spectateurs. La présence d'un amphithéâtre était à l'époque un privilège impérial dont seules jouissaient Angers et Tours dans la région.
Les invasions barbares des années 275-276 ont provoqué un repli des habitants vers le promontoire de la cité. Ainsi, au tournant des 3ᵉ et 4ᵉ siècles est édifiée une muraille ne délimitant plus qu'une petite superficie d'environ 9 ha (l'actuelle cité). L'enceinte, de forme ovale, mesure environ 1 250 mètre, elle est percée aux quatre points cardinaux de portes, dont la principale durant l'Antiquité est l'Orientale (devenue par la suite Porte Saint-Aubin). L'épaisseur du mur atteint par endroits 4 à 5 mètres. Ce sont aujourd'hui les principaux vestiges de l'époque gallo-romaine : l'appareillage, de moellons et de briques, d'une partie de ce mur est encore visible, rue Toussaint. Les tours Villebon et de l'Évêché en sont deux autres témoignages, quoique largement remaniées.
Le christianisme se développe à Angers et le premier évêque est mentionné en 372 (nommé Defensor — ce n'est qu'un titre, l'évêque étant alors le premier défenseur de la ville), lors de l'élection de Martin à l'évêché de Tours.
Moyen Âge
La ville prend au tournant du 5ᵉ siècle le nom du peuple gaulois qui l'habitait : civitas Andecavorum, ou Andecavis, à l'origine du nom Angers.
Des incursions scandinaves et bretonnes à l'Empire Plantagenêt
Le milieu du 9ᵉ siècle voit apparaître des temps troublés. Tant les Bretons que les Vikings font d'incessantes incursions en Anjou et la ville est pillée par le chef nordique Hasting en 845, puis à nouveau en 852. Après la bataille de Jengland, Charles le Chauve, roi des Francs, et Erispoë, chef breton, s'y rencontrent en septembre 851 pour signer le traité d'Angers qui donne à la Bretagne les pays rennais, nantais et de Retz, fixant ainsi les limites frontalières de la Bretagne. En 853, Charles le Chauve décide d'établir une marche autour des territoires de l'Anjou, de la Touraine, du Maine et du pays de Sées. Cependant, en 872, les Scandinaves prennent la ville et s'y installent pendant près d'un an. En 873, Charles le Chauve vient lui-même aux côtés de Salomon de Bretagne assiéger la ville. Les Annales de Saint-Bertin font mention de l'utilisation de « machines nouvelles et raffinées » pour en déloger les Normands. Le roi de Bretagne détourne alors la Maine, ce qui met les bateaux viking à sec et ôte une protection au château. Ce détournement est à l'origine du canal de la tannerie, comblé seulement au 19ᵉ siècle.
Les derniers Carolingiens, rois des Francs et comtes d'Anjou, délèguent la gestion du comté à des vicomtes à partir de la fin du 9ᵉ siècle. L'un d'entre eux, Foulques le Roux, deviendra Foulques premier d'Anjou en 929 et fondera ainsi la première dynastie des comtes d'Anjou. La région s'apaise et le rôle militaire d'Angers aux marches du Royaume disparait pour plusieurs siècles. Le calme retrouvé, la ville se développe par le biais de nombreux bourgs et faubourgs. Au 11ᵉ siècle, Foulques Nerra, comte d'Anjou, laisse à Angers une empreinte considérable. Il fait restaurer l'église Saint-Martin, le plus vieux monument actuel de la ville ; favorise la fondation d'abbayes bénédictines ; fait édifier le premier pont de pierre à l'emplacement du pont de Verdun ; et fait creuser l'étang Saint-Nicolas sur le Brionneau. Ces installations en rive droite de la Maine sont à l'origine du quartier de la Doutre.
À partir de 1060, la dynastie Plantagenêt prend le titre comtal avec Geoffroy 3 le barbu, petit-fils de Foulques Nerra. Ceux-ci vont progressivement être à la tête d'un empire éphémère s'étendant des Pyrénées à l'Irlande. Au 12ᵉ siècle, un historien anglais, Raoul de Diceto, vante la magnificence des édifices romans angevins. Ceux-ci, notamment les abbayes Saint-Aubin, Saint-Nicolas, ou encore le palais comtal, ont disparu, à l'exception du palais épiscopal et d'une partie du cloître de l'abbaye Saint-Aubin. L'empire s'écroule en 1205 et Jean sans Terre ne conserve plus en France que le duché d'Aquitaine. Le coup est toutefois sévère car le roi d'Angleterre a perdu le fleuron de son empire, la Normandie, et son berceau, l'Anjou.
Angers est dès lors rattachée au royaume de France et son rôle militaire au sein des marches du domaine royal réapparaît. Blanche de Castille fait construire une forteresse et une nouvelle enceinte de 3 800 mètre de long, sur les deux rives de la rivière. L'enceinte du Bas-Empire devient quant à elle à partir du 13ᵉ siècle une clôture canoniale, faisant de la Cité un bastion dans la ville interdit aux laïcs.
L'âge d'or de la cité et du duché d'Anjou
En 1360, le comté est érigé en duché. Louis premier, le premier duc d'Anjou, établit un droit de péage sur les marchandises traversant le duché afin d'entretenir les fortifications de la ville. Cette taxe, la « cloison », en sera la principale ressource. Il établit également formellement l'université d'Angers en 1364 qui sera définitivement constituée en 1432 avec ses quatre facultés : droit, médecine, théologie et arts. Il commande également à un lissier parisien, Nicolas Bataille, la tenture de l'Apocalypse, d'après les cartons du peintre Hennequin de Bruges. En 1429, lors de la guerre de Cent Ans, Yolande d'Aragon fait renforcer les défenses de la ville ; le duc de Bedford — nommé par les Anglais régent du Royaume de France et duc d'Anjou —, désireux de marcher sur Angers, détourne alors ses troupes vers Orléans.
L'année 1434 voit le commencement du règne du « bon roi René ». Né en 1409, fils cadet du duc Louis II et de Yolande d'Aragon, il devient d'abord duc de Bar en 1430 comme successeur de son grand-oncle le cardinal-duc Louis Ier de Bar auquel titre s'ajoute en 1431 celui de duc de Lorraine par son mariage avec la duchesse Isabelle première, enfin en 1434 à la mort de son frère aîné Louis III d'Anjou, duc d'Anjou, comte de Provence, roi de Naples et de Jérusalem. Beau-frère du roi Louis XI, il contribue à la relance de l'économie locale, très affectée au début du 15ᵉ siècle par les séquelles de la peste (1347-1350) et par les conflits incessants, dont la guerre de Cent Ans. Homme d'une grande culture et d'une grande générosité, il fait d'Angers un centre culturel et politique important où il entretient une cour littéraire et savante. Il aménage les douves du château en ménagerie, créé des lieux de promenades et des jardins fleuris. Il fait également construire près d'Angers trois manoirs de campagne : Haute-Folie, Reculée et Chanzé, près de la Baumette où il fonde en 1451 le couvent des Cordeliers. Il lègue à sa mort la tenture de l'Apocalypse à la cathédrale. François Villon, dans son œuvre de jeunesse Le Lais de 1457, cite Angers comme refuge après sa fuite de Paris en raison de ses larcins : « Pour obvier à ces dangers, Mon mieulx est, ce croy, departir. Adieu! Je m'en vois à Angers. »
En 1474, Louis XI manœuvre contre le bon roi René, dont il désire annexer le domaine angevin. Le roi de France se rend à Angers avec son armée, sous couvert d'une visite de courtoisie. Il installe aussitôt une garnison dans le château d'Angers et en confie le commandement à Guillaume de Cerisay. À soixante-cinq ans, le roi René ne veut pas commencer une guerre avec son neveu le roi de France. René lui cède son duché sans combattre. L'Anjou cesse dès lors d'être un apanage et entre définitivement dans le domaine royal. Louis XI cherche alors à se concilier la bourgeoisie locale. Il accorde ainsi en 1475 une grande charte communale qui crée la mairie. Le premier maire, Guillaume de Cerisay, est imposé par le roi. La ville est exemptée de taille, de gabelle et de service armé et bénéficie de droits de police et justice. Elle utilise en guise de sceau les armoiries actuelles : écu chargé d'une clef en pal, accostée en chef de deux fleurs de lys.
La ville s'illustre par sa vie intellectuelle et universitaire : Angers voit s'installer dès 1476 une imprimerie ; l'université forme plusieurs personnalités de premier plan, comme Guillaume Poyet, futur chancelier de François premier et auteur de l'ordonnance de Villers-Cotterêts ; Ambroise Paré fait une partie de ses études à la faculté de médecine. Située entre les villégiatures royales de Touraine et une Bretagne qui ne désarme pas, Angers accueille fréquemment les rois de France.
Temps modernes
La prospérité s'installe et en 1538, Angers apparaît comme l'une des seize plus importantes villes du royaume. Dès 1509, le diocèse procure à la ville un établissement préparatoire à l'université, le collège d'Anjou (dit aussi « Collège Neuf »). Les marchands angevins expédient vers Paris et les grands ports de l'Atlantique les produits du duché : toiles, vins, ardoises, tuffeau. Cette prospérité s'accompagne de l'édification de riches bâtisses (en pierre, dans une ville où les constructions sont majoritairement en bois) : logis Barrault, hôtel des Pénitentes ou encore logis Pincé. Afin de faciliter le commerce fluvial, le port Ayrault est creusé en 1556. Un premier plan de la ville est par ailleurs établi par Adam Vandelant en 1576.
La réforme protestante est bien accueillie dans la région — une église apparaît dès 1555. En 1560, a lieu la journée des mouchoirs : l'élection des délégués aux États généraux dégénère après la razzia protestante au sein des représentants de la noblesse. Les protestants parviennent cependant à se rendre maîtres de la ville entre avril et mai 1562. La répression sera sanglante : 50 exécutions et 244 condamnations à mort par contumace. Le 29 août 1572 (soit cinq jours après la Saint-Barthélemy), les échevins arrêtent un massacre organisé par le gouverneur de Saumur, le comte de Montsoreau, alors que des huguenots sont précipités dans la Mayenne. En 1598, Henri IV séjourne à Angers pendant l'élaboration de l'Édit de Nantes et arrive ainsi à convertir les plus réticents catholiques.
En 1619, Louis XIII autorise Marie de Médicis à résider avec sa cour à Angers. Elle s'installe dans le Logis Barrault avec son aumônier Richelieu. En août 1620 a lieu la bataille des Ponts-de-Cé — connue également sous le nom de « drôlerie des Ponts-de-Cé » — entre les partisans du roi et ceux de sa mère. Le 10 août le traité d'Angers est signé : le roi accepte le retour de sa mère à la cour de France.
Le 17ᵉ siècle est marqué par une grave épidémie de peste en 1626 et de grandes famines, autour des années 1630 et 1661. En 1649, face aux famines, épidémies et à une pression fiscale de plus en plus agressive, les Angevins se révoltent : c'est le commencement de la Fronde angevine. La répression par les troupes royales est évitée de justesse grâce à l'intervention de l'évêque Henri Arnauld. La ville est néanmoins sanctionnée par le pouvoir royal et perd son privilège de libre élection du conseil de ville. L'époque est difficile et la population diminue drastiquement : il faudra attendre le début du 19ᵉ siècle pour qu'Angers retrouve sa population de 1650 (32 000 habitants). Un recensement est effectué en 1769 et la ville compte alors 25 044 habitants au sein de 4 116 maisons. En 1651 et 1711, la commune est victime de crues très importantes : la Maine semble avoir dépassé les 7 mètre, soit des hauteurs d'eau supérieures à la crue historique de 1995.
Au 18ᵉ siècle, l'économie de la ville est morose malgré le développement d'industries textile, sucrière et ardoisière. La ville évolue peu et ne se modernise pas : les échevins n'ont pas de projet urbanistique comme leurs voisins nantais. Le maintien des vieilles fortifications, archaïques, s'explique par exemple par le besoin de prélever l'octroi. À l'inverse, la vie culturelle ne faiblit pas : une académie royale des Sciences et Belles-Lettres est créée en 1685 sur le modèle de l'Académie française ; un théâtre est ouvert en 1763 ; un premier hebdomadaire, les Affiches d'Angers, apparaît en 1773 ; une société de concerts est constituée ; un jardin botanique est créé rue Bressigny.
Révolution française et Empire
Lors de la Révolution, un parti patriote émerge à Angers autour notamment de Volney et La Révellière-Lépeaux. En 1790, est créé le département de Maine-et-Loire (le nom de Mayenne-et-Loire apparaît cependant quelquefois) dont le siège est fixé à Angers : il reprend en grande partie les anciens territoires de l'Anjou. La nouvelle commune d'Angers absorbe celles voisines de Saint-Augustin, Saint-Léonard et Saint-Samson — trois communes dont les appellations révolutionnaires étaient respectivement Peu-de-Fonds, Fruits-Sucrés et Gaie-Vallée. La ville atteint dès lors sa superficie actuelle et compte 33 900 habitants.
La Constitution civile du clergé fait apparaître les premières tensions. En effet, seuls 22 % des ecclésiastiques prêtent serment. La guerre de Vendée va ensuite marquer profondément la cité. Les affrontements entre Républicains et Vendéens sont incessants en 1793. La Terreur s'installe en octobre de la même année et deux mille personnes sont fusillées au champ des Martyrs lors des fusillades d'Avrillé. Une guillotine est installée pendant un an entre 1793 et 1794, sur l'actuelle place du Ralliement.
La physionomie de la ville commence à changer à la même époque. En 1791, la place du Ralliement est aménagée à la suite de la destruction de trois églises (dont la collégiale Saint-Pierre). Mais surtout, en 1807, Napoléon autorise par un décret impérial la destruction des fortifications médiévales de la ville qu'il visite l'année suivante.
Époque contemporaine
Le réveil de la ville au 19ᵉ siècle
Le 19ᵉ siècle voit se poursuivre ces profondes modifications du paysage urbain. Dans la foulée du décret napoléonien, la ceinture de boulevard est achevée vers 1850-1860 et des ponts sont construits dans son prolongement. En 1850, le pont de la Basse-Chaîne s'effondre lors d'une revue et provoque la mort de 223 personnes, principalement des soldats du Onzième régiment d'infanterie légère. Le pont des Treilles, en ruine depuis 1711, est quant à lui définitivement démoli en 1855 puis 1890 alors que le « Grand pont » — actuel pont de Verdun —, le plus ancien de la ville, est reconstruit entre 1846 et 1848. Le quartier des Luisettes (actuel quartier Thiers-Boisnet) s'urbanise à compter de 1840. Jusqu'en 1623, il s'agissait d'une île faite de prairies inondables près de laquelle fut construit l'ancien port Ayrault, comblé à la fin des années 1860. De la même manière, l'ancien canal des Tanneries est comblé en 1866 et laisse place à l'actuel boulevard Henri-Arnauld ; par conséquent, l'ancienne île des Carmes est rattachée à la Doutre.
Le Second Empire voit un accroissement de ces travaux d'urbanisation : de nouvelles artères sont percées, notamment dans le centre-ville qui est totalement réaménagé autour d'immeubles de style haussmannien. Le chemin de fer fait son apparition en 1849 en présence de Louis-Napoléon Bonaparte et la gare Saint-Laud est inaugurée en 1853.
En parallèle, la ville reste un centre culturel et intellectuel. Plusieurs sociétés savantes sont créées et le Grand-Cercle accueille de grands compositeurs comme Charles Gounod, Léo Delibes ou Camille Saint-Saëns. et de nombreuses écoles s'y installent. Surtout, une nouvelle université apparaît en 1875, l'université catholique de l'Ouest. Première « faculté libre » de France, elle succède à l'université médiévale disparue sous la Révolution. Lors de ses échanges épistolaires avec son homologue d'Angers, l'évêque de Quimper donne une image de la ville des plus étonnantes : « Angers est une des villes les plus dangereuses pour la jeunesse. C'est une ville de plaisirs plutôt que d'études. La vie y est fort légère ».
L'horticulture est l'un des principaux secteurs d'activité de l'économie angevine comme l'atteste cet extrait d'un document de 1865 : « Si la Touraine a été appelée à juste titre le jardin de la France, on a pu dire avec non moins de raison que l'Anjou en est la pépinière. […] un concours heureux de circonstances naturelles ou économiques [a] beaucoup contribué à étendre et à propager dans ce beau pays un genre de culture dont l'importance s'accroît tous les jours. » André Leroy possède à cette époque la plus grande pépinière d'Europe. La vie économique s'organise autour de ces activités agricoles mais également dans le domaine de la distillerie, de l'extraction ardoisière, du parapluie et du textile. En 1901, la Société anonyme des filatures, corderies et tissages Bessonneau emploie ainsi plus de cinq mille personnes.
Le 20ᵉ siècle
Cette euphorie s'arrête au lendemain de la Première Guerre mondiale. Si la ville n'a pas souffert directement de cette dernière, les conséquences démographiques sont importantes et la population stagne alors que l'économie est à bout de souffle.
Au début du 20ᵉ siècle, la ville s'enrichit cependant au niveau universitaire et culturel : en 1898 est fondée l'École supérieure d'agriculture et de viticulture et en 1909, l'École supérieure des sciences commerciales. Toujours au début du siècle, plusieurs bâtiments à l'architecture remarquable sont construits. Le music-hall Alcazar ouvre ses portes en 1902 dans un immeuble dans le plus pur style Art nouveau. Les Nouvelles Galeries proposent des produits de luxe et exotiques sur le modèle des grands magasins parisiens dans leur nouvel immeuble Art déco construit à partir de 1926. Entre 1927 et 1929, cette architecture s'épanouit avec l'édification de la « Maison bleue » dont le nom vient de son décor de mosaïques. L'hôtel des postes construit en 1929 ainsi que le bâtiment de la Compagnie française d'aviation de 1938 sont deux autres exemples majeurs de l'architecture de cette époque.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la ville reçoit le gouvernement polonais en exil, au château de Pignerolle, devenant de facto capitale de la Pologne. À partir de 1941, les Allemands font d'Angers le siège de la Kommandantur de l'Ouest de la France, puis l'amiral Dönitz installe à Pignerolle son centre de communication sous-marin. Dès 1940, Victor Chatenay, futur maire de la commune, crée le premier mouvement de résistance angevin : « Honneur et Patrie ». En 1942, Angers devient le centre régional de la Gestapo. Les rafles débutent : 60 personnes sont fusillées sur le champ de tir de Belle Beille, 879 juifs sont déportés vers Auschwitz. En 1944, il ne reste plus que 22 juifs dans le département. En mai 1944, les premiers bombardements alliés marquent le début des destructions liées à la guerre. Le bilan est lourd : 418 morts, plus de 360 blessés, 7 000 sinistrés, 1 300 maisons détruites ou inhabitables. Le 10 août 1944, lors de l'entrée des troupes du Général Patton, Michel Debré se présente à la préfecture et devient le commissaire de la République pour la région d'Angers jusqu'en avril 1945.
L'après-guerre voit l'élection du premier maire socialiste de l'histoire d'Angers puis, de 1947 à 1959, Victor Chatenay, ami du général de Gaulle, est premier magistrat. Le dynamisme revient : la ville dépasse les 100 000 habitants en 1954 ce qui conduit à édifier de nouveaux ensembles de logements : le quartier de Belle-Beille et la Cité Verneau sont mis en chantier dès 1953. La ville inaugure ainsi successivement quatre nouveaux quartiers périphériques : suivent en effet les quartiers de Monplaisir et de La Roseraie, à compter respectivement de 1963 et 1966. C'est également à la même époque que les habitations du quai Ligny sont détruites et que la voie rapide est construite sur les berges de la Maine.
Alors que les Établissements Bessonneau, si prospères au début du siècle, ferment définitivement leurs portes en 1966, l'économie repart néanmoins grâce à l'arrivée de nouvelles entreprises telles que Thyssen en 1948, Thomson en 1957 ou Bull en 1961. Plus tard, c'est notamment le constructeur automobile suédois Scania qui installera son siège social français à Angers, en 1991. Puis la ville se spécialise progressivement dans le domaine du végétal jusqu'à faire d'Angers le premier pôle horticole d'Europe. En effet, la ville accueille un pôle de compétitivité à vocation mondiale spécialisé dans le végétal, Végépolys, plusieurs écoles spécialisées, des laboratoires de recherche et plusieurs institutions, dont l'office communautaire des variétés végétales.
Toponymie
Juliomagus, le nom antique
Le nom de la cité est mentionné pour la première fois vers l'an 150 par Ptolémée dans son ouvrage Géographie sous la forme Ιουλιομάγος (Juliomagus),. On retrouve la mention sur la table de Peutinger, sous la dénomination de Iuliomago.
Il s'agit d'un composé de l'anthroponyme latin Julius, vraisemblablement une dédicace à un ou plusieurs membres illustres de la famille des Julio-Claudiens, et du mot celtique magos « champ, plaine, campagne ». Les dédicaces des civitas à des empereurs romains étaient fréquentes en Gaule romaine, cependant ces toponymes conservent généralement un élément gaulois. On note également l'attestation plus tardive de Juliomagus Andecavorum. Le déterminant Andecavorum fait référence au peuple gaulois des Andecavii (Andécaves ou Andégaves), dont elle était la cité.
Le nom d'Angers
L'appellation actuelle de la ville est issue de l'élément Andecavorum. Vers l'an 400, la forme primitive Juliomagus s'efface ; elle est remplacée par le terme civitas, comme en témoigne le nom civitas Andecavorum. Ce changement est attesté dès le 4ᵉ siècle ailleurs en Gaule au Bas-Empire — par exemple, les villes de Paris ou Tours ont adopté le nom du peuple dont elles étaient la capitale.
Par la suite, Angers est mentionnée au Moyen Âge sous les formes Andecava civitas au 6ᵉ siècle et Andecavis en 769, Andegavis entre 861 et 882, Angieus en 1127, Angeus en 1205 et Angiers dès le 12ᵉ siècle.
L'évolution phonétique Andecavis en Angeus est régulière et s'explique par la lénition des consonnes intervocaliques, le -s final étant celui de l'ablatif-locatif latin. L'évolution est comparable à Pictavis en Peiteus aux 11ᵉ et 12ᵉ siècles donnant Poitiers. La variante Andecavum explique le nom d'Anjou (in Andecavo en 797). Celui d'angevin est un dérivé semi-savant. Le doublet Angers, Anjou est également comparable à celui de Poitiers, Poitou.
Surnoms
Plusieurs surnoms ont servi à désigner Angers :
La renommée de ses pépinières horticoles mais aussi de son vignoble ou de son arboriculture lui vaut ce surnom dès le Second Empire, tel que le rapportait Élisée Reclus. Sa spécialisation dans le domaine du végétal et le soin accordé à ses espaces verts remettent ce surnom au goût du jour.
- « Angers la Blanche » ou « Angers la Noire »
Angers fut pendant longtemps une ville noire, en référence à ses maisons en schiste (ou à pans de bois pour les plus anciennes) et ses toits en ardoise, avant de devenir une ville blanche au 19ᵉ siècle lorsque furent édifiés un certain nombre de bâtiments en tuffeau.
La paternité de ce surnom flatteur revient à Monseigneur Freppel, évêque d'Angers, lors de l'inauguration de l'Université catholique de l'Ouest en 1875. Il se trouve en effet que de nombreuses écoles ouvrent à la fin du 19ᵉ siècle (écoles des Beaux-Arts, de notariat ou d'agriculture) ; plusieurs sociétés savantes sont créées ; le Grand-Cercle accueille de grands compositeurs comme Camille Saint-Saëns , et cetera.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Angers compte 2 892 lieux et monuments inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel et 100 monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques. La ville est par ailleurs labellisée Ville d'Art et d'Histoire. Les nombreux travaux d'urbanisme entrepris au 19ᵉ siècle ont profondément transformé la ville et détruit de nombreux édifices anciens, médiévaux pour une part, comme le raconte en 1910 le chanoine Urseau :
« Angers a bien changé d'aspect depuis cinquante ans. La ville a perdu une partie de sa grâce pittoresque. Ils ont disparu en effet presque tous ces logis en colombage, bariolés de vives couleurs, ces boutiques abritées par des auvents sculptés, ces vieilles maisons à oriels de pierre, à pignons pointus »
— Charles-Théodore Urseau
Le centre-ville voit se concentrer la majorité des monuments médiévaux et des hôtels particuliers, érigés de la Renaissance au 19ᵉ siècle, même si le quartier de La Doutre en rive droite est riche en constructions médiévales. Le centre-ville comprend cependant une majorité d'édifices du 19ᵉ siècle, notamment des immeubles de rapport, parfois de style haussmannien. L'architecture des faubourgs (urbanisés notamment au 19ᵉ siècle) consiste principalement en maisons de ville à un étage sous combles. On trouve assez peu d'exemples de constructions présentant une architecture 20ᵉ siècle originale : l'architecture récente est le plus souvent celle de zones pavillonnaires ou d'ensembles collectifs, parfois en contradiction avec l'ensemble ancien.
La commune compte plusieurs témoignages remarquables de l'architecture médiévale. Le palais épiscopal d'Angers ou Palais du Tau, attesté depuis le 9ᵉ siècle au chevet de la cathédrale, est un témoin de l'architecture romane. En appui du mur d'enceinte gallo-romain du 3ᵉ siècle dont il conserve une tour, il est à rapprocher de l'archevêché de Reims dont il reprend le plan en tau. Les nombreuses modifications qui y ont été apportées en font un témoignage de huit siècles d'histoire architecturale. On y trouve en effet la salle synodale romane, la cheminée gothique de la bibliothèque, l'escalier d'honneur Renaissance ou encore un appartement d'honneur du 19ᵉ siècle. L'hôpital Saint-Jean d'Angers est quant à lui un remarquable témoignage de l'architecture hospitalière. Situé dans La Doutre, sa construction remonte à 1180 environ. Il possède une salle des malades qui est un exemple majeur du gothique angevin. Bâti au point le plus resserré de la rivière, sur un promontoire de schiste, le château d'Angers voit sa construction débuter en 1232 sous l'impulsion de Blanche de Castille, concomitamment avec l'édification d'une enceinte fortifiée (actuels boulevards du centre-ville). La seule enceinte du château mesure 800 mètre de long, elle est composée de 17 tours d'une douzaine de mètres de diamètre et d'une trentaine de mètres de haut. La maison d'Adam est probablement la plus belle des maisons médiévales à pans de bois d'Angers. Bâtie après 1491, elle possède deux façades majestueuses de dix mètres chacune sur six niveaux. Situé à proximité de la cathédrale, ce chef-d'œuvre de charpenterie tire son nom des figures d'Adam et Ève qui y sont sculptées. L'ensemble de ses décorations en font la renommée, notamment ses personnages et animaux. De nombreuses autres maisons à pans de bois furent édifiées à Angers jusqu'à la fin du 16ᵉ siècle. Cette architecture médiévale tardive, en pleine Renaissance, est assez surprenante par ailleurs.
La Première Renaissance ne fait son apparition à Angers dans l'architecture urbaine qu'au milieu du 16ᵉ siècle. La Seconde Renaissance française quant à elle offre de rares exemples d'architecture en bois, dans « un style maniériste au décor proliférant et aux figures anthropomorphes ». La maison de Simon Poisson dans la Doutre en est le plus bel exemple. Édifié à la fin du 15ᵉ siècle dans le quartier de la Doutre, l'hôtel des Pénitentes présente un ensemble architectural hétérogène, du gothique flamboyant de la fin du 15ᵉ siècle à la Première et à la Seconde Renaissance. Le logis Barrault est un exemple majeur de l'architecture des débuts de la Renaissance. Il s'agit de l'un des premiers hôtels « entre cour et jardin » remarquable par la magnificence de ses façades. Quant au logis Pincé, c'est un exemple très représentatif de la Première Renaissance. Il comprend deux corps de logis autour d'une tour d'escalier et possède de nombreuses similitudes avec le logis Barrault. L'aile droite est l'œuvre de l'architecte angevin Jean Delespine et comprend notamment une trompe d'angle conique.
L'architecture moderne se concentre principalement dans le centre-ville. Inauguré en 1871, le Grand théâtre, place du Ralliement, est l'édifice emblématique de la ville hausmannienne et des transformations du Second Empire et un exemple de l'éclectisme. La commune compte peu d'édifices à l'architecture contemporaine remarquable. Toutefois, l'architecture Art nouveau est représentée par l'Alcazar, un cabaret édifié en 1902. Sa façade de tuffeau possède un décor végétal et six bustes de femmes nues encadrant la porte d'entrée et la corniche ainsi que des arabesques. L'architecture Art déco est quant à elle mieux représentée. La Maison bleue en est un exemple majeur. Son originalité réside dans sa conception : un immeuble à gradins intégralement recouvert de mosaïques d'Isidore Odorico. Sobre et à dominante jaune au rez-de-chaussée, cette dernière monte en puissance et en bleu à mesure que s'élève l'immeuble. Autre témoignage d'importance de cette architecture, le bâtiment de la poste centrale possède une façade typique des années 1930 et de nombreux bas-reliefs. Ceux-ci sont consacrés aux nouveaux modes de transports et à ceux du passé ou aux monuments historiques d'Angers. Le bâtiment de la Compagnie française d'aviation est quant à lui un témoignage de l'architecture moderne à l'œuvre au cours des années 1930. La valeur artistique du bâtiment revient entre autres à Isidore Odorico qui conçoit notamment la mosaïque du hall d'entrée, ainsi qu'à René Guilleux qui réalise la statue du porche représentant un aviateur tenant une hélice d'avion. En 1956, Pierre Bourineau, architecte baulois, dessine la maison du 3, rue de la Pyramide dans un style balnéaire ; cet édifice du quartier Justices est versé à l'Inventaire général du patrimoine culturel en 2004,. Édifiés entre 1972 et 1975, les immeubles Kalouguine présentent une architecture unique faite de formes biomorphiques.
L'architecture religieuse à Angers est essentiellement médiévale. L'église abbatiale de l'ancienne abbaye du Ronceray est une œuvre majeure de l'art roman. Sa nef du 11ᵉ siècle, parfaitement conservée, et ses chapiteaux participent à l'intérêt de l'édifice : ils sont ornés de motifs végétaux, animaliers ou de scènes figuratives.
Située dans la Cité, la cathédrale Saint-Maurice est érigée au début du 11ᵉ siècle et présente une architecture intermédiaire entre roman et gothique angevin. Sa large nef, couverte de trois grandes voûtes d'ogives bombées entreprises à l'initiative de l'évêque Normand de Doué (1149-1152), préfigure l'architecture gothique angevine. La façade, qui domine la montée Saint-Maurice et la Maine, est ornée d'un portail inspiré de celui de la cathédrale de Chartres. Elle possède également une importante collection de tapisseries exposée dans l'édifice de la Saint-Jean à la Saint-Maurice. L'église abbatiale de l'ancienne abbaye Saint-Serge est un témoignage majeur du gothique angevin, notamment son chœur. La tour Saint-Aubin est une ancienne tour-clocher isolée, un vestige de l'abbatiale de l'ancienne abbaye Saint-Aubin. L'église Notre-Dame-des-Victoires est une réalisation moderne. Édifiée à partir de 1899, elle est un rare exemple à Angers d'architecture romano-byzantine ; elle se caractérise en outre par sa luminosité et son esthétique intérieures.
Patrimoine culturel
Gastronomie
La cuisine angevine est décrite par Curnonsky comme « le paradis de la digestion paisible » :
« [Elle] n'offre point, sans doute, la richesse de la cuisine bourguignonne, la science raffinée de la cuisine bressane, ni la splendeur de la cuisine périgourdine ; […] elle est raisonnable, sincère, et, si l'on peut dire, « bon enfant ». C'est essentiellement une cuisine paisible et mijotée, une cuisine de cordons bleus. »
— Curnonsky
Les spécialités locales concernent principalement les plats à base de poissons de rivière, comme le brochet et le sandre à l'oseille ou au beurre blanc, l'alose braisée au vin blanc, la bouilleture d'anguille (une matelote d'anguilles aux pruneaux) ; mais aussi cul de veau piqué, fricassée de poulet à l'angevine (vin blanc, crème et champignons). Les fouées (ou fouaces), petits pains cuits au four, se consomment en en-cas, sucrés ou salés. Ils sont agrémentés de rillauds (dés de poitrine rissolés au four et servis tièdes), fromage, mogettes ou encore confiture. Concernant les spécialités sucrées, il faut noter la bijane (mélange de pain, de vin rouge et de sucre, souvent accompagné de fruits comme des fraises), le pâté aux prunes (une tourte de pâte sablée aux reines-claudes) ou encore le crémet d'Anjou (de la crème fraiche sucrée et mélangée à des œufs en neige). La Doyenné du Comice est une variété de poire angevine. Le Quernon d'ardoise est la confiserie locale par excellence. Créé en 1966 par La petite marquise, il s'agit d'une nougatine enrobée de chocolat blanc bleuté, en hommage aux ardoises qui ont fait la renommée de la région.
Si Angers elle-même possède des vignes, au château et à l'abbaye Saint-Nicolas, la ville est davantage renommée pour la qualité de ses alcools : le guignolet (à base de cerises), la menthe-pastille de Giffard et le Cointreau, liqueur d'écorces d'oranges amères mondialement célèbre. Une autre spécialité, la « soupe angevine », est très appréciée : il s'agit d'un mélange, à la louche (d'où son nom de « soupe »), de Crémant de Loire, de jus de citron, de sucre de canne et de Cointreau.
La commune est située sur l'aire géographique de 14 appellations d'origine contrôlée (AOC) ou protégée (AOP) — cabernet d'Anjou ou bœuf de race Rouge des prés — et sur l'aire géographique de 15 indications géographiques protégées (IGP) — cidre breton, oie d'anjou ou volaille de Loué.
Angers compte en 2018 deux restaurant étoilé par le Guide Michelin.
Personnalités liées à la commune
De nombreuses personnalités ont eu un attachement particulier à la ville d'Angers, notamment celles appartenant à la liste ci-après (classement par année de naissance) :
- Jean Bodin (1529-1596), jurisconsulte, économiste, philosophe et théoricien politique, est né à Angers.
- Pierre-Jean David d'Angers dit « David d'Angers » (1788-1856), sculpteur et graveur-médailleur, est né à Angers où se trouve exposée une part importante de ses œuvres.
- Maurice Sailland, dit Curnonsky (1872-1956), gastronome, humoriste et critique culinaire, est né à Angers.
- Hervé Bazin (1911-1996), écrivain et poète, est né et a grandi à Angers. Il a notamment décrit son enfance dans son roman Vipère au poing.
- Joseph Wresinski (1917-1988), fondateur du Mouvement des Droits de l'homme ATD Quart Monde est né et a grandi à Angers.
- Jeanne Moreau (1928-2017), actrice, chanteuse et réalisatrice, a été la marraine du festival Premiers Plans.
- Raymond Kopa (1931-2017), footballeur international et joueur du SCO Angers, il est revenu vivre à Angers après sa retraite sportive.
- Jean-Claude Brialy (1933-2007), acteur, réalisateur, scénariste et écrivain, a passé son enfance à Angers. Il a également été le directeur artistique du festival d'Anjou.
- Danièle Sallenave (1940-), écrivaine et membre de l'Académie française née à Angers.
- Roselyne Bachelot (1946-), femme politique et animatrice de télévision, a passé son enfance à Angers. Elle a également été députée de la première circonscription de Maine-et-Loire, située majoritairement sur la commune.
- Marc-Antoine Mathieu (1959-), dessinateur et scénariste de bande dessinée, a grandi et travaille à Angers.
- Pascal Rabaté (1961-), auteur de bande dessinée et réalisateur, a étudié la gravure à l'École des Beaux-Arts d'Angers où il réside.
- Anthony Lambert (1977-), humoriste, acteur, metteur en scène et animateur de télévision français né à Angers.
- Nicolas Mahut (1982-), joueur de tennis, est né à Angers.
- Jessica Houara-d'Hommeaux (1987-), ancienne joueuse de l'équipe de France féminine de football, consultante sportive à la télévision, est née à Angers.
Héraldique, logotype et devise
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Les armes d'Angers se blasonnent ainsi : De gueules à une clef d'argent, au chef cousu d'azur chargé de deux fleurs de lys d'or.
La ville d'Angers porte les armes des comtes et ducs d'Anjou, apanagistes, de sang royal, comme l'indiquent les deux fleurs de lys. La clef évoque la place forte face à la Bretagne. Le blasonnement de la ville est décrit dans un rapport au maire en décembre 1816 où il est signalé que ces armes étaient présentes sur une ancienne monnaie frappée à Angers au coin de Charles premier de Sicile (1246-1285). En 1499, lors de l'arrivée de Louis XII, la ville se qualifie par l'acrostiche suivant :
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Antique clef de France,
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Necteté de souffrance,
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Garant contre ennemys,
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Estappe d'asseurance,
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Recours de secourance,
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Seccurité d'amys.
Angers reçoit la croix de Guerre avec palme le 27 mars 1949 par le général de Monsabert, la décoration est alors placée entre les deux fleurs de lys.
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Pendant le Premier Empire, Angers fut au nombre des bonnes villes et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir. Elles devenaient : « De gueules à la clef d'argent, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or, qui est des bonnes villes de l'Empire ».
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En 1987, le logotype de la ville reprend les couleurs du blason selon l'ordre de préséance héraldique : le bleu du chef en haut et le rouge du champ en bas. Le « A » stylisé doit symboliser à la fois « la force et la légèreté ». La ville a également eu une devise, de 1987 à 1998 : « Angers, la qualité ».
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