Bassurels est une commune française située dans le sud du département de la Lozère en région Occitanie.
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Gardon de Saint-Jean, le Tarnon, la Massevaques, le ruisseau de Brion et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « vallées du Tarn, du Tarnon et de la Mimente », la « vallée du Gardon de Saint-Jean » et « les Cévennes ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Bassurels est une commune rurale qui compte 65 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 534 habitants en 1821. Ses habitants sont appelés les Barrois ou Barroises.
Histoire
Avant la Révolution, la commune s'appelait Saint-Martin-de-Campselade,, Bassurels est le nom révolutionnaire qui lui a été attribué.
La paroisse de Saint-Martin de Campselade (San Martin de Campselado) est mentionnée régulièrement au moment de la fin de la guerre de Cent Ans. Des fermiers originaires de Saint André-de-Valborgne et de Saint-Flour du Pompidou y cultivaient les terres appartenant aux châtelains du Folhaquier et de l'Hom. Au 16ᵉ siècle, la paroisse passe entièrement à la Réforme ; des levées d'hommes ont lieu pour participer aux sièges de Montpellier et de Mende (1562-1563).
Les consuls soutiennent à partir de 1573 le fameux Mathieu Merle qui remplace en Gévaudan le baron Astorg de Peyre, assassiné lors de la Saint-Barthélemy (1572). Après l'édit de Nantes (1598), des miliciens participent au service de garde à Florac. Les guerres du duc de Rohan (1620-1629) drainent vers Florac, Mende et Alès plusieurs miliciens réformes (familles Bourgade, Bourrely, Chabal et Caulet).
Au moment de la Révocation (1685 : édit de Fontainebleau) la population abjure en l'église de Saint-Flour du Pompidou. Mais au moment de la guerre des Camisards, la population rejoint massivement les insurgés et participe aux victoires du plan de Fontmort et de Saumane. Les derniers Camisards rejoignent leurs habitations en 1705. Bénéficiaire de l'édit de tolérance de Versailles de 1787, la population participe avec enthousiasme à la Révolution de 1789 et constitue, en mobilisant presque tous les hommes, une compagnie de garde nationale qui perd cinq hommes dans les campagnes de 1792-1797. Sous l'Empire, la désertion se développe, les fugitifs se réfugiant sur les pentes du mont Aigoual. Lors de la Restauration, quatre paysans licenciés de l'armée en 1814 tuent pour le compte de nobles locaux deux bourgeois acquéreurs de biens nationaux qui avaient profité de la Révolution pour acquérir à vil prix des terres de bonne production. Le premier est acquitté, un deuxième se suicide et les deux autres sont guillotinés en 1826 devant 6 000 personnes.
Au 19ᵉ siècle, l'exode rural porte un coup fatal au village. La Grande Guerre lui enlève 16 chefs de famille. Bassurels devient un village de petits hameaux.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Temple protestant de Bassurels.
Personnalités liées à la commune
- Étienne Adhéran, pasteur protestant né sur la commune en 1799.
Héraldique
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Blason
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D'azur, à un soleil d'or, vêtu d'or, coupé de l'un dans l'autre.
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Détails
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La pointe basse d'or représente les bas fonds alluvionnaires de Bassurels. La partie basse d'azur indique la présence de cours d'eau comme le Tarnon ou le Gardon.
La pointe haute symbolise le Mont-Aigoual (Mont aigu, pointu), véritable château d'eau de la région, d'où la couleur azur.
Le soleil indique la présence de la station météorologique du Mont-Aigoual sur le territoire communal.
Les ornements sont deux branches de sapin de sinople, fruitées d'or, mises en sautoir par la pointe et liées d'or, pour indiquer la présence de forêts.
Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.
La couronne de tours dit que l'écu est celui d'une commune ; elle n'a rien à voir avec des fortifications.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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