La bataille de l'Aisne désigne les combats de septembre 1914 entre d'une part l'armée allemande, qui s'est arrêtée sur les rives de l'Aisne après sa retraite qui clôt la première bataille de la Marne, et d'autre part les armées française et britannique qui tentent de la repousser.
La...
Lire la suite
La bataille de l'Aisne désigne les combats de entre d'une part l'armée allemande, qui s'est arrêtée sur les rives de l'Aisne après sa retraite qui clôt la première bataille de la Marne, et d'autre part les armées française et britannique qui tentent de la repousser.
La bataille
Le 9 septembre, après la bataille de l'Ourcq (1914). Von Kluck et la Sixième armée regagne le nord en appuyant sa droite sur l'Ourcq.
Après le recul puis la stabilisation du front lors de la première bataille de la Marne, les Alliés mènent une contre-attaque. Le principal effort est fourni par les Britanniques du Corps expéditionnaire britannique vers le Chemin des Dames, entre Soissons et Craonne dans la direction de Laon.
Le 6 septembre au matin, assistés sur leur gauche par la Sixième armée française commandée par Maunoury et sur leur droite par la Cinquième armée française commandée par Franchet d'Espèrey, ils font face aux première, deuxième et troisième armées allemandes.
Les autres armées, la Neuvième de Foch, la Quatrième de De Langle de Cary et la Troisième de Sarrail accompagnent le recul des Quatrième et Cinquième armées allemandes.
Le 12 septembre, la gauche de l'armée tente de franchir l'Oise à Verberie, la droite borde l'Aisne, assurant la liaison avec les Britanniques. À 19 h, le front s'étend sur le plateau occidental entre Aisne et l'Oise, vers Tracy-le-Mont, Moulin-sous-Touvent, Vingré et Nouvion. Les Britanniques arrivent vers la rive gauche de l'Aisne entre Soissons et Bucy-le-Long. Le Premier Corps d'Armée vise Bourg-et-Comin, le Deuxième corps d'armée de Horace Smith-Dorrien, arrive à Vailly et le Troisième corps d'armée commandée par William Pulteney Pulteney, à Bucy-le-Long. La Cinquième armée de Louis Franchet d'Espèrey vient attaquer le Deuxième corps d'armée (de) vers Montmirail.
Le 11 septembre, la première armée allemande bat en retraite dans la direction nord-est, entre l'Oise et la ligne Braine et Laon. La Deuxième armée opère sa retraite à l'est de la première armée sans parvenir à recréer la liaison. Le 12, la première armée s'arrête entre l'Oise à la ligne de chemin de fer entre Soissons et Laon : La Deuxième armée occupe les plateaux entre Soissons et Corbeny et la Troisième armée Max von Hausen s'arrête entre la Deuxième armée dans la région de Reims et la Suippe.
Le 12 septembre, les divisions de Lamaze doivent tenter de franchir l'Aisne, la Cinquante-sixième à Pommiers, la Cinquante-cinquième à Pasly et la Quarante-cinquième à Cuffies. Le Deuxième corps d'armée britannique arrive vers Condé, tenu par les Allemands. Le Premier corps d'armée britannique arrive à Missy. Le Troisième corps d'armée britannique arrive à Venizel.
Le 14 septembre 1914, le Premier bataillon Bourdieu quitte le camp de Sissonne en autocar pour Saint-Erme. La Première compagnie Michaud se dirige vers Saint-Erme. Sous le feu de l'artillerie, des soldats réussissent à se replier, tandis que l'on comptabilise dans les combats de Saint-Erme des 14 et 15 septembre, 11 blessés et 84 "disparus".
Le 15 septembre, Franchet d'Esperey tente un grand effort sur tout le front. Le Premier Corps d'armée enlève le château de Brimont. Les Allemands attaquent vers La Ville-aux-Bois. Au centre, une autre attaque allemande se produit au nord de Craonne. À gauche, les Français attaquent la vallée de l'Ailette. Le Corps d'Armée de Haig attaque le plateau de Chivy, au nord d'Arcy.
Conséquence et bilan
Le 13 septembre, après l'échec franco-britannique et la stabilisation du front, les Allemands se retranchent sur les hauteurs de l'Aisne : ainsi débute la guerre de tranchées. L'offensive se déplace vers l'ouest, entraînant une série d'actions tournantes, puis le nord, qui conduisent les forces rivales sur les rives de la mer du Nord à partir d'octobre : c'est la « course à la mer ».
Décoration
L'AISNE 1914 est inscrit sur le drapeau des régiments cités lors de cette bataille.