Annecy (prononcé /an.si/ ; en francoprovençal Èneci) est une ville française, chef-lieu et préfecture du département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Au nord des Alpes françaises, après Genève à 40 kilomètre au Nord, Annecy fait partie de l'axe des agglomérations du sillon alpin en alignement avec Chambéry puis Valence et Grenoble.
La « Perle des Alpes » de la monographie urbaine de Raoul Blanchard forme une cluse de contact entre la plaine des Fins et les Préalpes contraignant sa population à l'intérieur de sa zone constructible des années 60 à la fusion communale de 2017. Depuis l'extension de son territoire sur Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod, Annecy se hisse à la Vingt-neuvième place des villes françaises les plus peuplées avec 126 419 habitants, ainsi qu'en Sixième position régionale des aires urbaines derrière Annemasse et devant Chambéry.
Résidence historique des comtes de Genève au 13ᵉ siècle, puis des comtes de Savoie au 15ᵉ siècle, la bourgade devient la capitale de Savoie avec l'apanage de Genevois-Nemours comprenant le Genevois, le Faucigny et le Beaufortain de 1434 à 1659. Son rôle religieux s'intensifie en 1536, lors de la Réforme calviniste ; alors que l'évêque de Genève s'y réfugie, François de Sales en fait une citadelle avancée de la Contre-Réforme catholique, lui valant le surnom de « Rome des Alpes ». Le traité de Turin conduit à l'Annexion du duché de Savoie rattachant la ville à la France en 1860 sous le règne de Napoléon III.
La « Venise des Alpes » renvoie aux cours d'eau (canal du Vassé, canal de Saint Dominique et Thiou) qui protégèrent la cité, puis apportèrent la force hydraulique à l'artisanat textile, laissant progressivement place à l'industrialisation du 19ᵉ siècle qui subsiste de nos jours à travers la présence de sièges sociaux, tel que Fusalp, SNR, Salomon ou Entremont, maintenant le bassin d'emploi au Deuxième rang de France. Au 20ᵉ siècle, le secteur touristique profite de la pureté réputée de l'air alpin et du lac, des sports d'hiver environnants, d'une conservation d'espaces verts et d'un patrimoine culturel en voie de rénovation. Le tournant touristico-culturel s'amorce en 1960 avec l'organisation du festival international du film d'animation d'Annecy et de la fête du lac attirant chacun une centaine de milliers de visiteurs chaque été. Ses premiers établissements universitaires ouvrent en 1973 avant de donner naissance à l'Université Savoie Mont Blanc en 1979 en partenariat avec les établissements de Savoie Technolac et Jacob-Bellecombette.
Histoire
Annecy possède une longue histoire depuis son origine comme bourgade gallo-romaine (essor du vicus de Boutae au 1ᵉʳ siècle) dans la plaine des Fins, suivie par son implantation sur la colline d'Annecy-le-Vieux au 8ᵉ siècle, puis au pied du Semnoz au 11ᵉ siècle (Annecy-le-Neuf). Son rôle dans la Réforme catholique, dite Contre-Réforme, aux 16ᵉ et 17ᵉ siècles, fait d'elle la « Rome des Alpes ». Résidence des comtes de Genève au 12ᵉ siècle ; capitale du comté de Genevois, puis de l'apanage de Genevois, Faucigny et Beaufort, ensuite de Genevois-Nemours dans les États de Savoie ; capitale de la province de Genevois, puis siège de l'une des deux intendances de Savoie dans les États sardes, la ville devient brièvement française de 1792 à 1815 à la suite d'une invasion militaire, puis définitivement le 24 mars 1860, date de l’Annexion de la Savoie à la France.
Préhistoire et époque gallo-romaine
Les traces d'un village lacustre datant du Troisième millénaire av. J.-C. ont été trouvées du côté d'Annecy-le-Vieux et il semble également que la station du Port, située à l'est de l'île des Cygnes, ait accueilli un village sur pilotis d'après des découvertes réalisées en 1884,.
Plus tardivement, au début du 4ᵉ siècle avant Jésus-Christ, des tribus gauloises allobroges s'installent dans l'avant-pays plat, entre le Rhône et les Alpes,. Les historiens pensent qu'un village allobroge se développe dans la plaine des Fins au cours du 1ᵉʳ siècle avant Jésus-Christ,. Selon une hypothèse non confirmée par l'archéologie, ce village aurait succédé à un oppidum juché sur le roc du Semnoz. Les Romains interviennent dans les environs à partir du 2ᵉ siècle avant Jésus-Christ et vainquent les Allobroges une première fois en 121 av. J.-C., puis définitivement en -62. Une fois le territoire pacifié, les Romains construisent des routes et des mansions (du latin mansio, "auberge", "gîte d'étape") afin de commercer, notamment la route secondaire reliant Turin (Italie) à Genève. Un vicus gallo-romain se développe durant la seconde moitié du 1ᵉʳ siècle avant Jésus-Christ, à l'emplacement de l'ancien village allobroge, sur la voie romaine majeure via Casuaria (Faverges), et d'où part également une voie secondaire vers Aquae (Aix-les-Bains),. La bourgade, d'une superficie de 26 hectare, est mentionnée sous la forme Ad Bautas (de Bautae) sur l'Itinéraire d'Antonin. Le vicus connaît une certaine prospérité au cours du 1ᵉʳ siècle jusqu'à la première moitié du Troisième où la petite agglomération dispose d'une place publique — « assimilable à un forum » — mais aussi d'édifices typiques de la romanisation comme une basilique, des temples, des thermes ou encore un théâtre,. C'est un véritable petit centre économique où l'on trouve les traces de produits en provenance de tout l'empire : céramiques ou amphores de Bétique, d'Espagne ou encore de Mauritanie,.
Boutae connaît les ravages des incursions barbares (Alamans en 259 et 278) ou des Bagaudes, et la ville est incendiée à plusieurs reprises au 3ᵉ siècle. Le site semble encore occupé jusqu'au 5ᵉ siècle comme le démontrent les dernières découvertes.
Moyen Âge
Vers 443, le général romain Aetius concède la Sapaudia à un peuple germain, les Burgondes, d'après une courte notice du 5ᵉ siècle : « La Sapaudia est donnée aux débris du peuple burgonde pour être partagée avec les indigènes ». L'insécurité grandissante contraint les habitants à abandonner la plaine pour les collines voisines, comme l'atteste le domaine agricole de la villa gallo-romaine et centre d'une exploitation agricole, d'un fundus, sur le coteau d'Annecy-le-Vieux, vers les 7ᵉ – 8ᵉ siècles. Ce domaine entre dans le domaine royal au siècle suivant et est mentionné sous le nom Anesciacum au 9ᵉ siècle ou Aniciacus ou villa Aniciaca, peut-être du gentilice d'un propriétaire issu de la grande famille des Anicii, connue dans le Bas-Empire.
Il faut attendre le 11ᵉ siècle pour voir la ville renaître au pied d'une tour de défense édifiée sur le dernier contrefort du Semnoz. Un texte de 1107 confirme la naissance d'Annecy-le-Neuf sur les rives du Thiou et fait une première mention d'une église Saint-Maurice sous le château. Ce dernier et la bourgade d'Annecy-le-Neuf se développent sous le comte Amédée premier (de Genève). Elle a alors l'apparence d'un gros village avec de nombreuses étables. En 1132, une maison forte est édifiée sur l'île au milieu du Thiou. En lutte permanente avec les évêques de Genève, les comtes de Genève finissent, à la fin du 12ᵉ siècle, par se réfugier à Annecy où ils occupent le manoir de Novel au fond de la plaine des Fins, puis le château qu'ils agrandissent au 13ᵉ siècle. La ville devient donc capitale du comté. Le 14ᵉ siècle est marqué par le long règne du comte Amédée III de Genève de 1320 à 1367, date à laquelle les franchises d'Annecy sont confirmées. La comtesse Mahaut de Boulogne, épouse du comte, donne naissance au dernier des comtes de Genève, Robert, au château d'Annecy. Celui-ci provoque le Grand Schisme d'Occident en devenant le pape Clément VII, en résidence à Avignon. En 1394, Robert de Genève fait ériger l'église Notre-Dame-de-Liesse, nécropole des comtes de Genève, en une collégiale qui, devenant le centre d'un pèlerinage très populaire, confère à Annecy un certain prestige.
Annecy, ville savoyarde
Après le décès de Clément VII en 1394, le comté de Genève est acquis en 1401 par le comte de Savoie Amédée VIII. Le comté de Genève se trouve démembré en un comté de Genève proprement dit (avec la ville et ses environs qui conservent une grande autonomie) et un comté de Genevois avec Annecy pour capitale. Pour rallier les habitants, qui ne voient pas d'un bon œil leur rattachement à la maison de Savoie, le duc crée en 1434 l'apanage de Genevois et Faucigny qu'il confie à son fils cadet, Philippe de Savoie. Cet apanage disparaît à la mort sans postérité de ce dernier en 1444, mais il est reconstitué de 1460 à 1491 au profit de Janus de Savoie, fils de Louis premier de Savoie, qui fait d'Annecy sa résidence officielle alors qu'il est comte de Genevois, baron de Faucigny, seigneur de Beaufort-Ugines-Faverges-Gourdans. De nouveau capitale d'apanage, Annecy bénéficie de la sage administration de Janus de Savoie et des fastes de sa cour. C'est à ce moment-là que sont établis les principaux organes du gouvernement du comté : conseil comtal, chambre des comptes, procureur fiscal, juge mage.
À la mort de Janus, Annecy est de nouveau rattaché à la Savoie de 1491 à 1514. En 1514, Charles II de Savoie inféode le Genevois et les baronnies de Faucigny et de Beaufort à son frère Philippe. Annecy est alors de nouveau le centre d'un apanage allant du Genevois à Ugine. Philippe (duc de Nemours en France en 1528) est le premier prince de la dynastie des Genevois-Nemours qui se prolonge jusqu'en 1659 (à la mort d'Henri II, dernier duc de Genevois-Nemours, le 14 janvier). En fait, c'est Jacques de Savoie-Nemours qui devient le premier duc de Genevois, le comté ayant été érigé en duché en 1564 par Emmanuel-Philibert qui entend s'attacher et surveiller ce prince trop français à son gré qu'est Jacques de Nemours, fleur de toute la chevalerie selon Brantôme. L'administration du bourg d'Annecy est alors de la responsabilité d'un conseil général, assemblée des bourgeois de la ville, qui élisent des syndics pour trois ans. À partir de 1491, un conseil étroit dit des Douze, comprenant les quatre (puis, deux) syndics et des conseillers, prend en charge les affaires de la ville.
Annecy « Rome des Alpes »
À partir de 1536, lors du triomphe de la réforme calviniste à Genève, les chanoines de la cathédrale Saint-Pierre s'installent à Annecy ainsi que des ordres religieux catholiques comme les clarisses. L'évêque y séjourne habituellement à partir de 1568. À cette époque, de beaux monuments sont construits comme le logis de Nemours au château, la cathédrale Saint-Pierre, la maison Lambert et le clocher de la collégiale Notre-Dame-de-Liesse…
À partir de 1560, la Savoie du Nord et Annecy, placés en un point stratégique sur la ligne de partage des confessions, deviennent une citadelle avancée de la Contre-Réforme. Si le premier évêque de Genève à résider de façon permanente à Annecy est Ange Giustiniani (1568-1578), les débuts de la Réforme catholique datent effectivement de son successeur, Claude de Granier (1578-1602). Cependant, c'est François de Sales - enfant du pays (son père l'envoie à l’âge de six ans au collège de La Roche, puis au collège d'Annecy, fondé par Eustache Chappuis en 1549, où il est un bon élève) - évêque de Genève en résidence à Annecy de 1602 à 1622, qui, après avoir lui-même prêché, jette les bases d'une solide réforme du clergé et d'une transformation des mœurs et des mentalités dans son diocèse. Il marque de façon durable la ville et toute la région grâce à son prestige intellectuel et spirituel. Bien plus, son rayonnement s'étend à toute l'Europe catholique avec l'immense succès de l'un de ses deux plus célèbres ouvrages, L'introduction à la vie dévote. Ainsi Annecy devient la « Rome des Alpes ».
Le 5 octobre 1600, à la fin de la guerre franco-savoyarde, Henri IV, après avoir envahi et conquis la Savoie, entre à Annecy, accompagné d'Henri premier de Savoie-Nemours, qui s'est rallié à lui en 1594. Il reste trois jours dans la ville.
Dès 1606, 28 ans avant la fondation de l'Académie française, François de Sales (canonisé en 1666) et le président du Sénat de Savoie, Antoine Favre, créent, à la mode italienne, l'Académie florimontane (« fleurs et montagnes »). En 1610, François de Sales et Jeanne de Chantal fondent l'ordre de la Visitation. Dans le cadre d'un vaste mouvement des ordres nouveaux, nés de la Réforme catholique, Annecy accueille les capucins en 1592, les visitandines en 1610, les barnabites en 1614, les annonciades de Saint-Claude en 1638, les bernardines réformées en 1639, les lazaristes en 1641, les cisterciennes de Bonlieu en 1648. La présence religieuse est donc très importante à Annecy qui compte treize maisons religieuses pour 5 000 habitants. La moitié de la ville appartient à différents ordres religieux qui possèdent non seulement les églises et les couvents, mais aussi des ateliers, des moulins et de vastes terres et forêts. Ces ordres religieux, qui ont la charge de l'éducation et des hôpitaux pour les malades et les pauvres, font travailler les artisans et les commerçants locaux.
Révolution française
Les idées germes de la Révolution sont connues et répandues parmi les bourgeois d'Annecy grâce aux nombreux Savoyards qui vivent à Paris, sans oublier l'Encyclopédie, les écrits de Voltaire et du genevois Jean-Jacques Rousseau que l'on trouve dans les bibliothèques privées des notables annéciens. Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, les troupes françaises du général Montesquiou envahissent par surprise le duché de Savoie, obligeant l'armée sarde du vieux général Lazary ainsi que de nombreux fonctionnaires et membres du clergé à se réfugier au Piémont à Turin, capitale des États de Savoie depuis 1562. Fin octobre, l'Assemblée des Allobroges, réunie dans la cathédrale de Chambéry, déclare la fin du despotisme, la suppression des droits souverains de la maison de Savoie, de la noblesse, des redevances et droits seigneuriaux, de la milice et la création du département du Mont-Blanc où Annecy n'est que chef-lieu de district. Une municipalité républicaine, avec à sa tête l'avocat Jean-François Favre, est élue, mais le véritable pouvoir demeure entre les mains de la société jacobine des Amis de la liberté et de l'égalité qui compte 110 membres, toute la bourgeoisie de la ville. L'accueil fait aux troupes françaises a été de prime abord plutôt enthousiaste, car les hauts fonctionnaires ont pris la fuite et les habitants ont le réel sentiment d'être libérés. Cependant, la mobilisation en masse des hommes, les réquisitions militaires payées en assignats dévalorisés, l'augmentation des impôts, la crise économique consécutive à l'exil des nobles et des religieux (90 % des prêtres sont réfractaires), la politique anti-religieuse des représentants de la Révolution (expropriation et obligation du serment à l'Église constitutionnelle), la répression du représentant en mission Albitte (emprisonnement des suspects, déchristianisation : interdiction du culte catholique, fermeture et saccage des églises, destruction des insignes et des objets du culte, clochers, cloches, croix…) finissent par exaspérer la population et la poussent à se révolter (près d'Annecy, émeutes de Faverges, de Thorens, révolte de Thônes : 86 morts…). En 1797, sous le Directoire, les colonnes mobiles du général Pouget pourchassent les déserteurs et les prêtres insermentés (70 sont déportés en Guyane). En revanche, durant cette période, les importants marchés de France sont accessibles, les capitaux genevois disponibles et ainsi de nombreuses fabriques s'installent au bord du Thiou (notamment à Cran, au bas de la colline de Gevrier) pour profiter de la force hydraulique et du savoir-faire industriel des Annéciens. En effet, dès la fin du 15ᵉ siècle, à l'intérieur d'un enclos fortifié d'une douzaine d'hectares, la ville (qui avait déjà près de deux mille habitants) avait affirmé son importance administrative, commerciale et artisanale (surtout dans le textile et la métallurgie grâce aux "artifices" hydrauliques sur le Thiou). À partir de 1795, l'industrie textile se développe fortement grâce à des Genevois comme Jean-Samuel Farzy qui charge son compatriote Poncet d'établir une fabrique d'indiennes à Annecy. En 1811, la manufacture de coton emploie un millier d'ouvriers…
Restauration sarde
En 1815, une grande fête célèbre la réintégration d'Annecy au sein du royaume de Piémont-Sardaigne (les ducs de Savoie étant devenus rois de Sardaigne vers 1720). En 1822, la ville, capitale de la province du Genevois, recouvre son siège épiscopal avec un diocèse en son nom propre : Annecy et non plus Genève-Annecy. En 1842, Annecy accueille l'une des deux intendances générales du duché de Savoie. En 1860, juste avant l'Annexion, la ville compte environ 10 000 habitants. La période sarde de 1815 à 1860 est marquée par de grands travaux d'urbanisme (assainissement, percement et pavage de rues, de places, construction de ponts, de quais et d'immeubles, notamment l'hôtel de ville en 1848, aménagement de la rive du lac : création du Jardin public, de l'île des Cygnes, du pont des Amours, de l'avenue d'Albigny et du champ de Mars…), par une modernisation certaine (eau potable, éclairage au gaz…) et par un important essor économique (en 1850, institution de la Banque de Savoie ; en 1858, la manufacture de coton emploie deux mille personnes…) : Annecy devient un des plus grands centres manufacturiers du royaume.
Époque contemporaine
En 1866, le train à vapeur arrive pour la première fois à Annecy. Ce progrès dans les transports permet, entre autres, au tourisme de se développer et de prendre un nouvel essor. Un syndicat d'initiative est créé en 1895 afin d'organiser de nombreux événements. Durant la première moitié du 20ᵉ siècle, la ville grandit lentement. Sa situation géographique, ses voies de communication et son rôle administratif contribuent au développement de nouveaux quartiers (les quartiers des Balmettes, de la Prairie et de Vovray…). Grâce à la centrale hydroélectrique des Forces du Fier, Annecy est éclairé à l'électricité dès 1906. L'essor touristique de la commune s'accompagne en même temps d'un essor industriel. Parmi les figures emblématiques de l'industrie locale émergente on peut citer les noms de Crolard, Dunant, Aussedat, Léon Laydernier et Jules Barut. En 1917, à cause de la guerre, une usine de roulements à billes est établie à Annecy.
Après 1936, l'apparition des congés payés permet aux classes populaires de venir découvrir Annecy, son lac et ses montagnes. Durant la Deuxième Guerre mondiale, Annecy, bombardé à trois reprises par les Alliés qui visent l'usine de roulements, est le siège d'une centaine de la Milice française et de nombreuses prisons, mais aussi un centre actif de la Résistance (voir le Maquis des Glières) qui la libère le 19 août 1944. La croix de guerre avec étoile est épinglée sur le blason municipal.
En 1949, Annecy accueille le second round de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), un cycle de négociation commerciale sur la libéralisation des échanges : 23 délégations viennent à Annecy. Les 4 premiers rounds du GATT (Genève en 1947, Annecy en 1949, Torquay en 1951 et Genève en 1956) ont permis de réduire de 40 % à 20 % les droits de douane des pays occidentaux sur les produits importés.
En 1953, commence la restauration du château et des quartiers historiques. Moins de dix ans plus tard est installé le collecteur du tour du lac qui retrouve sa pureté. Un peu plus de dix ans après, est créée la zone piétonne et, encore dix ans plus tard, Annecy est relié à Paris par le T.G.V. Le 7 octobre 1986, le pape Jean-Paul II vient faire un pèlerinage sur les tombeaux de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal situé dans la basilique de la Visitation. De nombreuses religieuses et religieux salésiens étaient présents.
Après les Trente Glorieuses, la crise économique entraîne une pause dans le développement urbain fort rapide d'Annecy. Aujourd'hui, Annecy, ville-centre d'une communauté d'agglomération dépassant les 150 000 habitants, mène une politique de développement et d'équipements en lien avec les douze autres communes de son agglomération.
Le 20 juin 2016, les conseils municipaux d'Annecy et de cinq autres communes (Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod) votent favorablement à la création d'une commune nouvelle au premier janvier 2017 de 128 422 habitants pour une superficie de 70 kilomètre carré, nommée Annecy.
Géographie
Annecy s'encastre dans la cluse formée par un ancien cours de l'Isère au Pléistocène entre le nord de la montagne du Semnoz et l'ouest du mont Veyrier, et à la jonction des grands ensembles géographiques et géologiques suivants:
- le lac d'Annecy suivi des préalpes du massif calcaire des Bauges au sud ;
- le massif des Aravis et le massif des Bornes (mont Veyrier, Parmelan, Tournette, Dents de Lanfon) à l'est ;
- les collines et plaines de l'Albanais à l'ouest ;
- les collines du Genevois au nord.
Le territoire d'Annecy est divisé en deux parties qui se distinguent par le relief, l'urbanisme et la végétation. Le nord et le sud-ouest sont plats, encadrés à l'est par la colline d'Annecy-le-Vieux, qui est en fait une langue morainique, à l'ouest par la dépression occupée par le Fier, et la colline de Seynod et de Gevrier. Fortement urbanisée, la ville s'y étale avec la majorité de ses équipements. Le sud-est est, quant à lui, occupé par la montagne du Semnoz. Très peu construit ou aménagé, sauf à son extrémité nord, il est occupé en majeure partie par une forêt de conifères plantée au 19ᵉ siècle sur le Crêt du Maure. La commune se situe sur une partie des rives nord et ouest du lac d'Annecy. Cette situation lacustre a fortement influencé l'émergence de la ville d'Annecy. Elle lui doit notamment les canaux (Thiou, Vassé, Saint-Dominique), le port de plaisance des Marquisats et les deux plages des Marquisats et de l'Impérial.
Toponymie
La première mention du toponyme d'Annecy est située vers 1107, sous la forme Annecy-le Neuf, à la suite de la fondation d'une paroisse autonome de la paroisse d'Annecy-le-Vieux,. Une bulle du pape Pascal II confirme à l’abbaye de Savigny la possession de paroisses autour du lac d'Annecy, dont « ecclesias de Anasseu » (« celles d’Annecy »). Il faut attendre cependant une bulle papale de 1145 de Eugène III qui confirme à nouveau la donation faite au prieuré de Talloires, dépendante de Savigny, « les églises d’Annecy-le-Vieux et d’Annecy-le-Neuf ».
Le nom d'Annecy serait issu de celui d'une importante villa gallo-romaine, située sur le coteau d'Annecy-le-Vieux et centre d'une exploitation agricole, d'un fundus, à la suite de l'abandon du site des Fins vers les 7ᵉ – 8ᵉ siècles. En tout cas, un grand domaine sur la colline d'Annecy-le-Vieux (devenu un fiscus royal au siècle suivant) est bien mentionné sous la forme Anericiacum au 9ᵉ siècle ou encore Anicius, Aniciacus ou villa Aniciaca au Moyen Âge, composé tardif en -acum, suffixe d'origine gauloise marquant la propriété, précédé d'un nom de personne germanique Anerīk ou Annarigus,.
Les mentions sont nombreuses dans les chartes et documents de la période médiévale, de même que les formes prises pour désigner le bourg. Ainsi, dans le cartulaire de l'abbaye de Talloires de la fin du 12ᵉ siècle-début du 13ᵉ siècle, on retrouve les formes diverses suivantes Ananssiaco [Annecicao] novo ; Annasseu [Anassetu, Anasseu] ; Anassiaci novi (parfois Anassiaci burgi, Anassiaci) ; Anasiacensis ou encore Annessiacum.
Toutefois, l'installation humaine d'Annecy-le-Neuf remonte à l'Antiquité, où un village allobroge aurait occupé la plaine des Fins. Après la conquête romaine, après 50 av. J.-C., un vicus gallo-romain se développe, appelé Boutae,. La petite agglomération est mentionnée sous la forme Ad Bautas (de Bautae) dans l'Itinéraire d'Antonin,. Le nom de Boutae — « uicani Bo[utarum] » — est retrouvé sur un fragment de texte sur le quartier de Meythet,. Selon les auteurs du début du 20ᵉ siècle, Charles Marteaux (1861-1956), professeur au lycée Berthollet étudiant les langues celtiques, et Marc Le Roux (1854-1933), archéologue, le toponyme pouvait provenir d'un anthroponyme d'origine celtique Boutus.
Le nom Boutae disparaît progressivement avec le déplacement urbain du site des Fins vers le site actuel, sur l’extrémité du Semnoz. Toutefois, le toponyme s'est maintenu en dérivant sous la forme Bouz. Un faubourg porte ce nom jusqu'au 14ᵉ siècle avant d'être transformé en bœuf au siècle suivant,, par confusion avec le patois boa. Cette forme dérivée erronée amène les « antiquaires de la Renaissance » à tirer l'étymologie Civitas Bovis puis les héraldistes à placer deux taureaux de part et d'autre de l'écu d'Annecy.
En francoprovençal, Annecy s'écrit Èneci / Ènneci selon la forme francoprovençale ORB ou In-nsi selon la graphie de Conflans.
Culture locale et patrimoine
Annecy est classée au label officiel « Ville d'art » en 1978. Elle co-signe avec la communauté de l'agglomération d'Annecy, en 2004, une convention « Pays d'art et d'histoire ». La ville possède un patrimoine culturel et architectural riche. Des guides-conférenciers organisent des visites à la découverte du Vieil Annecy, de son patrimoine et de son histoire. L'agglomération annécienne compte neuf édifices distingués par l’attribution du label « Patrimoine du 20ᵉ siècle ».
Monuments et lieux touristiques
La commune possède vingt-et-un monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques et cinq lieux répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel. Par ailleurs, elle compte soixante-dix-sept objets à l'inventaire des monuments historiques et dix-huit sont répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Monuments médiévaux
Le château d'Annecy
Surplombant la ville, il est l'ancienne résidence des comtes de Genève puis des ducs de Genevois-Nemours, branche cadette de la Maison de Savoie, et a été construit du 12ᵉ au 16ᵉ siècle. Le château a plusieurs fois été victime d'incendies, et a été laissé à l'abandon au 17ᵉ siècle. Il a été récupéré ensuite pour servir de caserne jusqu'en 1947 puis a été acquis en 1953 par la ville d'Annecy qui l'a restauré avec l'aide des Monuments historiques. Il abrite aujourd'hui le Musée d'art contemporain et d'art régional d'Annecy et, depuis 1993, la Tour et le Logis Perrière abritent également l'Observatoire régional des lacs alpins.
Le palais de l'Isle
Construit au 12ᵉ siècle au milieu du canal du Thiou. C'est actuellement le Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine de l'agglomération d'Annecy mais il a eu par le passé des fonctions très diverses. Palais du châtelain d'Annecy au 12ᵉ siècle, il devient hôtel administratif quand le comte de Genève s'installe dans la ville. Il a aussi été, tour à tour, siège de la judicature, hôtel des Monnaies, depuis le règne d'Amédée III de Genève (vers 1356), et prison avant d'être classé monument historique.
Le manoir de Novel
Le manoir est construit dans le quartier nouveau de Novel, au pied de la colline d'Annecy-le-Vieux. De plan quadrangulaire, avec une tour ronde dans son angle sud-ouest, il était entouré d'un mur d'enceinte avec fossé, que l'on franchissait par un pont-levis. Au 12ᵉ siècle, il appartient aux comtes de Genève jusqu'en 1219, date à laquelle, ils s'installent au château d'Annecy. Au 14ᵉ siècle, la famille qui en a l'inféodation, prend le nom de celui-ci. Au 15ᵉ siècle, il est entre les mains de la famille de Renguins, puis passe à celle de Chenex. Par mariage, il passe en 1512, à la famille de Sales. En 1556, « Novel » est la propriété d'Amédée Viollon. Cette famille l'apporte en dot, au début du 17ᵉ siècle, aux visitandines, qui le gardent jusqu'à la Révolution française et en font le cœur d'une exploitation agricole. Confisqué et vendu, il gardera cette dernière fonction jusque dans les années 1960. En 1972, il est racheté à la famille Gay par la commune d'Annecy, qui le restaure. En 2008 le jardin du manoir est inscrit en tant que Refuge de la Ligue de protection des oiseaux.
La vieille ville
Cœur de la vie commerçante et politique d'Annecy traversée par de nombreux canaux et rues piétonnes à arcades dont la rue Sainte-Claire qui est l'une des plus belles avec ses arches romantiques des 17ᵉ et 18ᵉ siècles. La vieille ville d'Annecy est parsemée de nombreuses fontaines dont celle du puits Saint-Jean transféré au croisement de la rue Carnot et de la rue Royale.
Autres monuments anciens
- Le pont Perrière est un haut lieu de la photo sur Annecy devant les vieilles prisons et premier pont à l'embouchure du Thiou jusqu'à la construction du nouveau pont de la Halle. Le pont initial est appelé « pont Rollier », lors de sa construction au 14ᵉ siècle, parce qu'ouvert au roulage. Il prend ensuite le nom de « pont Boringe » du nom d'une famille du secteur, puis « pont de la Halle » du fait de sa proximité avec la place aux bois alors située près de l'église Saint-François-de-Sales. Lorsque la halle est déplacée, il prend le nom de « pont Perrière » du nom du quartier auquel il conduit.
- Le Conservatoire à rayonnement régional, hébergé depuis 1970 dans l'ancien palais épiscopal, 10 rue Jean-Jacques Rousseau construit au 18ᵉ siècle à la place du couvent des cordeliers. Certaines parties ont été inscrites à l'inventaire des monuments historiques en 1983, notamment des trumeaux, l'escalier d'honneur, l'escalier Est, des cheminées, le vestibule d'entrée, les façades et la toiture qui ont fait l'objet d'une réhabilitation à partir de 1995.
- Le pont de la Halle date de 1822. Il est érigé à l'endroit où l'ancien mur d'enceinte enjambait le Thiou au moment de la construction de la nouvelle route le long du lac vers Albertville. Il donne directement accès à la nouvelle halle aux bois déplacée plus près de l'embouchure de la rivière pour permettre un meilleur accès aux bateaux. Construit d'abord en bois, il est reconstruit en pierre vers 1859 puis élargi en 1929 et à nouveau en 1972.
- Le pont Morens daterait du début du 13ᵉ siècle et est le seul pont en pierre à permettre le passage des véhicules; il est alors appelé le « pont de pierre », une chapelle s'élevant à une de ses extrémités. Il prend le nom de « pont Morens » à la fin du 14ᵉ siècle, mot signifiant « fixe ». Il est restauré en 1854 par l'architecte Auguste Désarnod. En 1886, la chapelle est supprimée, menaçant ruine.
- Le pont de la République enjambe le canal du Thiou près de la manufacture. Donnant accès à la nouvelle rue des Boucheries, actuelle rue de la République, il est initialement appelé « pont des boucheries ». Construit en bois de chêne et en bronze, il est restauré en 1846 par l'architecte Camille Ruphy, en 1872 par l'architecte de la ville d'Annecy Auguste Mangé et à nouveau en 1910 où il est rebaptisé « pont de la République ».
- Ancienne abbaye Sainte-Catherine du Mont (Semnoz), dans le vallon de Sainte-Catherine.
Monuments contemporains
Le château de Trésum
Accolé à la montagne du Semnoz, le château de Trésum surplombe le lac d'Annecy. Il est édifié par Monseigneur Charles-Auguste de Sales entre 1653 et 1656, sur un terrain acheté à la famille Mermillod. À sa mort, survenue en 1660, le château passe à son frère Jean-François de Sales. Il reste dans cette famille jusqu'à la Révolution française. Confisqué, il est loué au citoyen Jean-Claude Burnod. Saccagé lors des émeutes d'août 1793, il est acheté, peu après, par le citoyen Recordon. À la Restauration, il est entre les mains du préfet Félix de Roussy puis, par mariage, il passe à la famille de Pontgibaud. Au 20ᵉ siècle, c'est la résidence du baron Bardet de Thieux. Il est achevé à cette époque, légué aux visitandines et devient la résidence des jésuites. Depuis 1993, il est le siège de l'évêché d'Annecy.
Le conservatoire d'art et d'histoire
Ancien Grand Séminaire d’Annecy, construit entre 1684 et 1688 par Monseigneur Jean d'Arenthon d'Alex, évêque de Genève-Annecy, le Conservatoire d’Art et d’Histoire a été agrandi et transformé au cours des 18ᵉ et 19ᵉ siècles. Son architecture conventuelle propre au 17ᵉ siècle est basée sur la notion d’ordre et de dépouillement. Acquis en 1973 par le conseil général, il héberge aujourd’hui un musée au Premier étage en rapport avec le cinéma d'animation, la CITIA (Cité de l’Image en mouvement) et dans une annexe semi-enterré du jardin, l’école des Gobelins. Les archives départementales qui occupaient ce lieu lors de sa création sont maintenant à l'autre bout de la ville au bout de l'avenue de Brogny.
Liste non exhaustive de bâtiments contemporains présents dans la ville
- L'atelier monétaire du Genevois qui abrite aujourd'hui le musée de l'Histoire d'Annecy.
- L'hôtel de la préfecture, grande bâtisse dans le style composite des bâtiments de l’administration française du 19ᵉ siècle, élevée en 1864 près du lac par l’architecte Charvet.
- L'hôtel de ville construit entre 1847 et 1855.
- Le lycée Berthollet de type napoléonien, fondé en 1888.
- L'hôtel Impérial Palace inauguré en 1913, avec ses jardins publics, sa plage et son casino.
- Le palais de justice d'Annecy ouvert en 1978, restauré à la suite d'un attentat à la bombe survenu le 22 janvier 2001, rouvert au public le 8 septembre 2008.
- Le centre culturel de Bonlieu, inauguré en 1981, où sont réunis un théâtre national, une bibliothèque, l'office du tourisme, des commerces et des bureaux.
Liste non exhaustive d'infrastructures contemporaines dans Annecy
- Les canaux par lesquels le lac se déverse et les écluses qui régulent les débits constituent un système de dérivation et de contrôle des eaux conçu par l'ingénieur Sadi Carnot avant qu'il ne devienne président de la République.
- Le pont des Amours au-dessus du canal du Vassé et reliant les jardins de l'Europe au Pâquier, bel exemple de l'architecture en fer typique du début du 20ᵉ siècle.
- Le monument aux Haut-Savoyards morts à la guerre, situé place du Souvenir, a été inauguré en septembre 1926. La sculpture, d'environ 2,5 tonnes, représente la victoire avec trompette et la paix; elle mesure 3,60 mètres et son piédestal mesure 2,30 mètres. Dessinée par l'architecte Decoux, elle a été fondue par Eugène Rudier.
Monuments religieux
Liste non exhaustive de monuments religieux présents dans la ville :
- L'église Saint-Maurice de style gothique flamboyant du 15ᵉ siècle et ses peintures des 15ᵉ et 16ᵉ siècles. Ancienne église du couvent Saint-Dominique, elle est devenue paroisse en 1803. C'est dans cette église que saint François de Sales fit sa première communion et commença à prêcher. Elle fut aussi l'église de sainte Jeanne de Chantal.
- La cathédrale Saint-Pierre du 16ᵉ siècle fut la cathédrale de saint François de Sales et abrite de nombreuses œuvres d'art baroque et un orgue du 19ᵉ siècle.
- L'église Notre-Dame-de-Liesse, de style néo-classique, a été construite entre 1846 et 1851, sur le site d'une ancienne église Notre-Dame en grande partie déconstruite lors de la Révolution française pour créer au centre ville une place propre à accueillir des rassemblements populaires. L'église initiale avait été construite, entre 1360 et 1394, sur une grande place médiévale, à côté d'un hospital médiéval, par les comtes Amédée III et Robert de Genève pour y accueillir les sépultures de leur lignée.
- La basilique de la Visitation du 20ᵉ siècle abrite les tombeaux de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal et offre de son esplanade un point de vue sur toute la ville et l'agglomération.
- La basilique Saint-Joseph-des-Fins fut construite durant la Seconde Guerre mondiale par l'architecte Dom Bellot.
- On peut également citer l'église Sainte-Bernadette, l'église Saint-François-de-Sales dite aussi église des Italiens, l'église Saint-Laurent, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié et enfin l'église Saint-Louis-de-Novel.
Fontaines
De nombreuses fontaines peuvent être vues dans les rues, les places et les squares de la ville. Parmi elles :
- fontaine du square des Martyrs-de-la-Déportation ;
- fontaine du square de Lattre-de-Tassigny ;
- fontaine Diane-de-Gabies, square de la Victoire-de-Stalingrad depuis 1943, elle se trouvait auparavant devant la mairie ;
- bassin des jardins de l'Europe ;
- cascade d'eau de Novel ;
- fontaines de la rue Sainte-Claire ;
- fontaine de la place Notre-Dame, avec son obélisque et ses quatre lions et tortues. Les lions symbolisent le pouvoir et les tortues la longévité. Au 19ᵉ siècle, la place Notre-Dame était une véritable agora politique. La fontaine a été installée en 1859 pour marquer le début de l’installation de l'eau au centre-ville ;
- carré d'eau devant l'hôtel de ville ;
- puits Saint-Jean à l'intersection de la rue Carnot et de la rue Royale.
Statues
Quelques statues peuvent être vues dans les rues, les places et les squares de la ville. Parmi elles :
- statue de Berthollet dans les Jardins de l'Europe ;
- statue de Germain Sommeiller ;
- statue de saint François de Sales, devant l'église Saint-Joseph ;
- statue de Jeanne d'Arc, 6 tonnes, construite en 1942 et placée devant la mairie en mai 1943 sous le régime de Vichy. En octobre 1946, elle est déplacée sur la place du Paradis, route de la basilique de la Visitation ;
- monument aux Combattants de Haute-Savoie 1926, Victoire ailée sonnant de la trompette, guerre de 1914-1918, place du Souvenir, par le sculpteur Philippe Besnard.
Passages, allées, ruelles et traboules
La vieille ville comporte de nombreux passages, allées, ruelles et traboules permettant de rejoindre facilement une rue à une autre. Ils font partie de l'histoire d'Annecy, bien entretenus leur charme font le bonheur des annéciens et des touristes. Cependant, depuis quelques décennies, certains de ces passages et cours intérieures ont été privatisés, mais un grand nombre reste publics et quelques autres ont été créés.
Espaces verts
Annecy possède 94 hectares d'espaces verts, soit 18 mètre carré par habitant auxquels s'ajoutent quelque 500 hectares de forêt communale. Annecy bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris, depuis la première fois en 1967,, et la distinction du Grand Prix National des Villes Fleuries en 2005, pour la cinquième fois. 90 personnes sont employés par le service Espaces verts.
Les parcs et espaces verts les plus appréciés des Annéciens sont ceux situés au bord du lac, qui attirent de nombreux promeneurs en toutes saisons :
- les Jardins de l'Europe (3,1 hectares) situés à l'emplacement des jardins d'une communauté de religieuses, ont été aménagés après l'Annexion en 1863 et offrent une collection variée d'arbres ;
- Le Pâquier (4,5 hectares) est une vaste pelouse avec une vue dégagée sur le lac. Il accueille les gradins temporaires installés pour la fête du lac ;
- le parc Charles-Bosson (6,9 hectares) s'étend dans le secteur du palace de l'Impérial.
D'autres espaces verts plus petits parsèment la ville : le square Stalingrad en face de la gare, le square des Martyrs-de-la-Déportation, le square Galbert (0,5 hectare), le parc du Manoir-de-Novel (0,3 hectare), le square des Romains, le square des Salomons...
Le parc animalier de la Grande-Jeanne se trouve dans le Semnoz, sur la route menant au sommet. Sur 10 500 mètre carré, il accueille dix-neuf daims, neuf cerfs élaphes et une vingtaine de mouflons corses en semi-liberté.
Les bords du lac et les quais de la vieille ville offrent de nombreuses possibilités de promenades telles que l'avenue d'Albigny, les quais des Marquisats, les quais bordant les canaux de la vieille ville ainsi que la promenade Sainte-Thérèse-du-Québec...
Gastronomie
Quelques pêcheurs professionnels sont encore basés à Annecy et mouillent dans le canal du Vassé. Leur pêche est constituée des poissons du lac (omble chevalier, truite, féra, brochets, perches dont les plus petits spécimens, appelés perchettes, servent à confectionner des fritures, etc.) qui alimentent la carte des restaurants autour du lac. Les Roseaux du lac, confiseries à base de chocolat imitant l'inflorescence des massettes, sont une spécialité inventée en 1924 par le confiseur-artisan Pierre Laurent, installé dans la ville. La ville se trouve dans l'aire de production de l'emmental de Savoie, de l'Emmental français est-central, du Gruyère et de la Tomme de Savoie, quatre fromages bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP). Les pommes et poires de Savoie ont également droit, à Annecy, à une IGP.
La gastronomie annécienne est en outre indissociable du nom de Marc Veyrat, né au sein de la commune et qui, jusqu'en 2010, y a ouvert successivement plusieurs restaurants.
Logotype
La ville possède un logotype depuis 1991. On observe ainsi en bas une truite avec des reflets surmontés par la silhouette rouge du château d'Annecy.
Avec la fusion de 2017, la commune s'est dotée d'un nouveau logotype de couleur rouge, en lettres capitales et intégrant la croix de Savoie.