Brennilis [bʁεnilis] (Brenniliz en breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle est connue pour son ancienne centrale nucléaire.
Histoire
Origines et Antiquité
La région de Brennilis a été très anciennement habitée, au moins depuis le Mésolithique. Le dolmen de Ti-ar-Boudiged date du Néolithique moyen : sous le tumulus, 15 pierres plantées en terre formant des piliers soutiennent trois pierres qui forment dalles de couverture : cette sépulture en « V » est longue de 13,4 mètres, sa largeur variant entre 0,7 mètre près de l'entrée étroite et s'élargissant jusqu'à 3,10 mètres au fond. Plusieurs autres mégalithes sont visibles sur le territoire communal, en particulier l'alignement de Leintan (cinq menhirs), hélas abattus et le menhir de Coatmocun. D'après la tradition populaire, c'est du haut de Roz-ar-Guevel, amas de rochers naturellement disposé en forme de dolmens, que Bristok, valeureux chef breton « à rude trempe et à lourde épée », devant une foule enthousiaste, poussa le premier cri de révolte contre les aigles romains. C'est à l'emplacement d'un oratoire construit au 6ᵉ siècle pour commémorer cette réunion de serfs attachés à la glèbe, et la déroute des légions romaines, que s'élève l'église paroissiale.
La voie romaine allant de Vorgium (Carhaix-Plouguer) vers La Feuillée passait à l'est du finage actuel, par le hameau de Pontauban et non loin des villages de Penhars et Kerrannou ; elle traversait « les garennes de Plouenez ».
Moyen Âge
Le village médiéval de Karhaes Vihan
Le site de Karhaes Vihan, qui comprend une dizaine de bâtiments en ruines, de forme carré ou rectangulaire, séparés les uns des autres et construits en granite, des piliers de bois soutenant une couverture en genets, permet de comprendre l´organisation de l'habitat rural en Basse Bretagne entre la fin du 10ᵉ et le 14ᵉ siècle (habitat dispersé et regroupé en hameaux, homme et bétail sous le même toit) provenant des défrichements organisés sous l'égide des moines cisterciens de l'abbaye du Relec et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem implantés à La Feuillée. Ce type d'habitat a subsisté jusqu'à la fin du 19ᵉ siècle dans des villages comme Kerflaconnier ou Kermorvan.
Plouenez, la « Ploue de la Montagne »
Brennilis fit partie au Moyen Âge, du 6ᵉ au 10ᵉ siècle, de la paroisse primitive de l'Armorique, fondée probablement au 6ᵉ siècle, dénommée en 1368 Plebs Montis, traduction latine de « Ploumenez » ou « Plouenez » en breton, soit « Ploue de la montagne » en français, dont le chef-lieu se trouvait sur le territoire actuel de Brennilis (hameau de Plouenez) ; cette paroisse ou « ploue » couvrait plus de 26 000 hectare, correspondant aux paroisses et trèves, désormais communes, de Berrien (y compris ses trèves de Huelgoat et Locmaria et son terroir de Botmeur), La Feuillée, Loqueffret (y compris Brennilis), Brasparts (y compris sa trève de Saint-Rivoal). Cette « Ploue de la Montagne » a disparu probablement au 14ᵉ siècle, sa dernière mention datant de 1368. La création des paroisses de Berrien et de Brasparts (trèves incluses), probablement au 11ᵉ siècle, puis celle de la commanderie de La Feuillée par les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avaient déjà considérablement réduit son territoire.
Brennilis, où une chapelle de pèlerinage fut construite en 1485, devint une trève de la paroisse de Loqueffret, son chapelain possédant toutefois le droit de célébrer les enterrements, le village possédant donc son cimetière. Le pardon s'y déroulait le premier lundi de mai, la tradition voulant que les paroissiens fassent plusieurs fois le tour de l'église, parfois à genoux (le pardon a cessé d'être célébré vers 1960). Plouenez sombra dans l'oubli, réduit à un simple hameau.
Les vitraux de l'église de Brennilis
Les vitraux de l'église Notre-Dame de Brennilis (alors une simple chapelle construite en 1485) sont garnis de nombreux écussons des donateurs, notamment ceux des familles Berrien (Yvon de Berrien, époux de Jeanne de Kersauson, fut par exemple seigneur de Kerannou [près du lieu-dit actuel « Les Salles » en Loqueffret ; il n'en subsiste quasiment rien] ; sa juridiction seigneuriale disposait du droit de haute justice ; il était aussi seigneur de Leslec'h, aussi en Loqueffret), Quelen, Vieux-Chastel, Coëtanezre, du Juch.
La famille Berrien de Kerannou semble disparaître de Bretagne au début du 16ᵉ siècle, probablement parce qu'elle se convertit au protestantisme ; ses membres auraient émigré à Alkmaar aux Pays-Bas ; certains descendants seraient ensuite partis aux États-Unis et certains de leurs enfants sont devenus des notables de Long Island et du New-Jersey.
Époque moderne
La naissance du bourg de Brennilis
Le bourg de Brennilis est attesté en 1653 seulement, mais existait certainement bien avant, l'église actuelle, ancienne chapelle, portant une inscription de 1485. Le bourg aurait été fondé et la chapelle construite par les seigneurs de Kerrannou si l'on en croit un aveu de 1653. La chapelle était selon son recteur de 1856, M. Combot, "consacrée à Notre-Dame de Breach-Elé, ou confluent de l'Elé [Ellez], parce que l'église se trouve près l'endroit où la rivière Elé [Ellez], qui prend sa source dans le marais de ce nom, reçoit les eaux d'une autre rivière qui vient des montagnes d'Arré", la tradition disant que les fondations et les vitraux étaient dus aux seigneurs du château (en ruine actuellement) de Kerannou, dont les armes sont plusieurs fois reproduites dans l'église. Gwenc'hlan Le Scouëzec interprète "Notre-Dame de Breac-Ellis", comme venant de briacos, le marais en gaulois et helle, la sorcière en vieux français, soit le marais de la sorcière. Le premier lundi de mai, tous les habitants de la paroisse, grands et petits, viennent faire une visite à Notre-Dame de Brennilis, depuis quatre heures du matin jusqu'à huit ou neuf heures du soir, plusieurs font en marchant ou à genoux le tour à l'intérieur ou à l'extérieur de l'église. Cet usage date, dit-on, de temps immémorial ; quelque soin que j'aie pris pour en connaître l'origine, personne n'a pu me renseigner" écrit encore en 1856 le recteur Combot.
La seigneurie de Kerrannou (Keranou)
De la fin du 15ᵉ siècle à la Révolution française, Brennilis est dominée en majeure partie par la seigneurie de Kerrannou dont les armoiries, ainsi que celles de familles nobles apparentées, sont représentées sur les verrières de l'église. Le château de Kerannou, (situé au lieu-dit actuel les Salles), en terre, a disparu tôt, remplacé par un manoir. La seigneurie, sergenterie féodée, disposait des droits de basse justice, moyenne justice et haute justice sur un territoire comprenant les hameaux actuels situés ente Rozingar (Roc'hingar) et Kervéguénet. Les fourches patibulaires à quatre piliers de justice (« piliers en boy à planter en terre armoyés de Keranou, lesquels sont garnis de colliers et carquants de fer [= potence] » étaient probablement implantées au lieu-dit Parc ar criminal à Kerrarnou. Les audiences de justice (plaids généraux) se tenaient à la chapelle Saint-David (ou Saint-Divy), (en ruines en 1798, détruite en 1806), près de Kerrannou, ou au bourg de Brennilis jusqu'à la suppression de cette justice féodale en 1682 au profit de la juridiction du Huelgoat. Les juges seigneuriaux étaient aussi gruyers, surveillant les gardes forestiers et les bois eux-mêmes, ainsi que les cours d'eau car la pêche était aussi réservée au seigneur.
La seigneurie appartint successivement aux familles De Berrien (au 15ᵉ siècle), De Quelen (au 16ᵉ siècle), Kerlech du Chastel (au 17ᵉ siècle) ; Alain Kerlech du Chastel, aussi seigneur du Rusquec (le manoir du Rusquec est situé dans l'actuelle commune de Loqueffret), démolit le manoir de Kerannou vers le milieu du 17ᵉ siècle pour agrandir le château du Rusquec. Le domaine passa ensuite au 18ᵉ siècle aux mains des familles De Boisadam puis De Begasson.
Les documents concernant Brennilis à cette époque sont rares, son histoire se confondant avec celle de sa paroisse-mère : Loqueffret. La pauvreté du sol, l'exiguïté du territoire et la dépendance à l'égard de suzerains extérieurs à Brennilis, nobles ou ecclésiastiques, expliquent l'absence de manoirs ou de châteaux.
Le 19ᵉ siècle
Rattachée à Loqueffret lors de la création des communes en 1792, Brennilis est érigée en paroisse le 9 juin 1849 et en commune le 5 avril 1884. La construction d'une mairie ne fut décidée qu'en 1913, la nouvelle commune se contentant d'un local loué auparavant. La mairie construite en 1951 a été remplacée par une construction moderne dans les années 90.
Le docteur Le Breton, médecin dans l'arrondissement de Châteaulin, décrit en 1853 la misère des habitants et l'insalubrité du hameau de Kerflaconnier, véritable marécage peuplé de 75 personnes, où s'est déclarée une épidémie de fièvre typhoïde : « On ne saurait donner une idée de la malpropreté et de l'état misérable de leur mobilier. Les sexes sont séparés, mais les habitants couchent au nombre de 2 ou 3 dans le même lit, et quel lit ! les malades ensemble ou même avec les biens portants ». Selon lui, les maisons sont construites sans la moindre observation des règles d'hygiène ; elles sont basses, mal éclairées, avec une partie crèche à bestiaux séparée du reste de la maison par une simple claie ; les lits-clos sont occupés par plusieurs personnes, sans draps.
L'école de Brennilis, comprenant une école de garçons et une école de filles, est construite entre 1882 et 1885, comptant chacune vers 1900 une centaine d'élèves dans une classe unique. Vers 1905, les effectifs se montant à 140 élèves environ, les classes sont dédoublées. En 1895 Brennilis demande la création d'un poste de facteur-receveur.
L'approvisionnement en eau pose problème, le puits du bourg tarissant vite et l'été, les habitants étaient obligés d'aller chercher l'eau jusqu'à la fontaine de Kerguéven en Loqueffret à plus de deux kilomètres.
Le 20ᵉ siècle
Le 9 janvier 1903, Cloarec, curé de Brennilis, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton.
La ligne des Chemins de fer armoricains
Brennilis fut pendant environ deux décennies desservie par le train au début du 20ᵉ siècle : la gare de Brennilis est un endroit qui fut fréquenté assidument entre 1912 et 1933 par les voyageurs qui prenaient le train de la ligne des Chemins de fer armoricains entre Plouescat et Rosporden. Il faisait arrêt dans plusieurs gares, et répondait au nom de « train patates ». Le dernier chef de gare était Madame Coadour, ancienne restauratrice au Bourg. La gare est désormais une maison d'habitation, tandis que la ligne est devenue un chemin de randonnée permettant de remonter vers les crêtes.
Pilhaouers et marchands de toiles
Comme les communes voisines de Loqueffret, La Feuillée, Botmeur et Berrien, Brennilis a été une terre de pilhaouers et de marchands de toiles, « dont Brennilis était la petite patrie » jusqu'à la Seconde Guerre mondiale au moins. En 1846, l'on recense 51 pilhaouers à Brennilis (dont 13 à Kermorvan, 6 à Nestavel Bras, à Kerflaconnier, à Plouenez et à Kerveur, 5 à Nestavel Vihan, etc.) pour 802 habitants (57 agriculteurs à la même date). Leur indépendance d'esprit était connue. À l'annonce du décès de leur recteur (curé en Bretagne), les pilhaoueriens de Brennilis s'exclament en 1891 : « Encore un qui ne nous commandera plus ! ».
Dans la décennie 1930, Brennilis comptait 40 marchands de toile, issus surtout des parties occidentale et centrale de la commune, parties les plus pauvres. Cette profession, apparue ans la commune après la Première Guerre mondiale, était une reconversion professionnelle de certains pilhaouers ; ils s'approvisionnaient en tissus provenant des filatures du Nord de la France et faisaient du porte-à-porte pour vendre leurs rouleaux de toile.
L'émigration
La pauvreté a entraîné pendant le Dix-neuvième et les deux premiers tiers du 20ᵉ siècle une forte émigration. Ce texte du « Courrier du Finistère » qui date de 1943 en témoigne : "Avec ses minces bandes de terres labourables entre des collines dénudées et des vallons marécageux, Brennilis ne peut nourrir ses habitants. Aussi jeunes gens et jeunes filles s'en vont « courir leur chance dans le monde » se plaçant comme domestiques, s'embauchant comme terrassiers dans nos villes. À longueur d'année, les hommes circulent dans nos cantons de Bretagne, nos provinces de France, pour le commerce des toiles. Espérons-le, l'après-guerre apportera à Brennilis de meilleures conditions d'existence, à tout le moins en lui donnant des routes convenables…".
Un fief de la gauche
Brennilis a une tradition politique fortement marquée à gauche, comme la plupart des autres communes de l'Arrée. Entre les deux guerres mondiales, des disputes clochemerlesques éclatent fréquemment entre le curé et la municipalité, comme l'illustre par exemple en 1932 le refus du recteur d'organiser un service religieux à la mémoire des morts de la Grande guerre lors de la fête des Anciens Combattants si un bal est ensuite organisé par la mairie.
Les guerres du 20ᵉ siècle
Le monument aux morts de Brennilis, construit en 1922, porte les noms de 59 habitants de la commune morts pour la France dont 47 pendant la Première Guerre mondiale et 12 pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la garnison allemande qui gardait le barrage de Nestavel était forte d'un quinzaine de soldats environ.
Des actes de résistance surviennent à Brennilis : sabotage d'une ligne à haute tension en 1943, vols de tickets d'alimentation au profit de la Résistance. François Toullec, 20 ans, né à Brennilis, réfractaire au STO, maquisard, est capturé le 20 juin 1944 par les Allemands dans le bois de Bodriec en Loqueffret, ainsi que Jean Cavalloc, de Lopérec et François Salaün, de Loqueffret ; après avoir été atrocement torturés à Lampaul-Guimiliau, puis à Guiclan et enfin dans la cave de la chapelle de l'école Saint-Louis à Châteaulin où ils décèdent dans la nuit du 9 au 10 juillet 1944.
Le 22 mai 1944, vers 18 heures, trois avions anglais mitraillent des véhicules automobiles ; un homme est tué à la porte de son domicile.
Toponymie
Le nom de la paroisse est attesté en 1653 sous la forme Brennilis.
Ce toponyme breton est composé de bren, qui signifie « colline », et de iliz « église ». Le nom signifie donc « colline de l'église ».
En breton moderne, le nom de la commune est Brenniliz.
Toutefois Gwenc'hlan Le Scouëzec émet une autre hypothèse qui s'appuie sur la statue de la Vierge à l'enfant placée dans une niche à volets sculptés située dans l'église paroissiale. Sur le bord supérieur de la niche on peut lire : « Notre-Dame de Breac-Ellis » ; ce terme proviendrait du gaulois briacos (« marais ») et de helle (« sorcière » en vieux français).
Géographie
Grande de 2 040 hectares seulement, la commune est peuplée de 450 habitants hors résidences secondaires. Le bourg est situé à 255 mètres d'altitude, les altitudes relevées dans le territoire communal allant de 150 mètres (aux abords du moulin de Kerrannou au sud-est du territoire communal) à 278 mètres (à Roc'h ar Bic).
Brennilis se situe au pied du Mont Saint-Michel de Brasparts dans les monts d'Arrée et à proximité des marais du Yeun Elez, au nord-est du Réservoir de Saint-Michel, lac artificiel consécutif à la construction sur l'Éllez du barrage de Nestavel dans les années 1930, destiné initialement à régulariser le régime de l'Éllez pour améliorer le rendement de l'usine hydro-électrique de Saint-Herbot située plus en aval. Par la suite, ce lac artificiel a servi de réservoir d'eau de refroidissement pour les besoins du fonctionnement de la centrale nucléaire de Brennilis, construite par le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) et EDF (Électricité de France).
Brennilis est irriguée par l'Éllez, rivière affluente de l'Aulne, et ses affluents le Roudoudour et le Roudouhir, qui alimentent le lac réservoir de Saint-Michel. La commune est divisée en deux parties bien distinctes : une grande moitié ouest forme la dépression du Yeun Elez couverte de marais, tourbières ou landes selon les endroits et désormais en partie ennoyée ; une petite moitié orientale, plus vallonnée, était plus propice à l'agriculture, mais celle-ci y est en relatif déclin, frappée par l'exode rural et la friche sociale.
Le ruisseau du Roudouhir sépare à l'ouest Brennilis de la commune limitrophe de Botmeur ; au nord, la limite communale avec La Feuillée suit le cours du ruisseau de Noster, affluent du Roudoudour, puis, plus vers l'est, suit approximativement une ligne de crête passant près du sommet de Roc'h ar Bic, longeant le chemin (dit « voie Romaine ») allant jusqu'à Coat-Mocun, commune de Huelgoat ; à l'est, la limite communale avec Huelgoat suit un moment le tracé de l'axe routier D 764, puis celle avec Plouyé suit le cours sinueux et encaissé d'un affluent de l'Ellez jusqu'au moulin de Kerannou ; au sud, la majeure partie du tracé de la limite communale avec l'ancienne commune-mère de Loqueffret, suit le cours de l'Ellez, y compris dans la partie désormais ennoyée sous les eaux du réservoir de Saint-Michel qui est à cheval sur les quatre communes de Brennilis, Loqueffret, Brasparts et Botmeur.
Autrefois l'Ellez s'appelait « Taël » à la sortie des marais de Botmeur, elle tirait son nom de l'adjectif ta (v)el (calme, silencieux). Le lieu-dit Nestavel a conservé cette appellation : le hameau proche de la « Tavel », la rivière calme, silencieuse.
Cette description datant de 1939 illustre bien la pauvreté traditionnelle de la commune : " Au bord de la grand'route, s'ouvrent quelques carrières de sable, maigres ressources naturelles du pays. (…) Brennilis, petite commune de 2 030 hectares, est encore couverte aux deux-tiers de son étendue de fondrières boueuses, entourées d'une végétation rabougrie, où il est dangereux de s'aventurer seul car le « Yun », comme l'appelle les habitants du pays, est peu sûr, puisque dénué de toute route et sentier. Ce pays mystérieux est aussi, paraît-il, hanté de lutins et de korrigans qui, la nuit, au clair de lune, viennent mener une sarabande folle sur la lande déserte ".
Outre le bourg, étiré le long de la départementale D 36 allant de Croaz an Herry en La Feuillée jusqu'à Châteauneuf-du-Faou, l'habitat est surtout réparti en une dizaine de gros hameaux (dénommés localement « villages »), les principaux étant dans la partie orientale de la commune Plouenez (l'ancien chef-lieu de la Ploue de la montagne), Kermorvan, Cosforn, Kergaradec et dans la partie occidentale Kerflaconnier, Kerhornou, Kerveur, Nestavel-Braz et Kervéguénet. Des hameaux sont proches du lac réservoir de Saint-Michel : ceux de Nestavel Bihan et Nestavel Braz dépendent de Brennilis, celui de Forc'han de la commune voisine de Loqueffret. Quelques petits hameaux complètent l'habitat, certains d'entre eux ayant pu être plus importants par le passé mais victimes de la dépopulation liée à l'exode rural comme Kerranou, Penhars, Roc'h ar Had ou Leïntan. L'habitat rural traditionnel a souvent été remarquablement restauré ces dernières décennies.
Une importante carrière est située à Roc'h Pérez, dans la partie orientale de la commune.
La commune s'est dotée, dans le cadre de son P.L.U. (Plan local d'urbanisme) rendu exécutoire en février 2011, d'un P.A.D.D. (Plan d'aménagement et de développement durable), qui fixe à 750 le nombre d'habitants pouvant être durablement accueillis sur le territoire.
Communes limitrophes de Brennilis
Botmeur
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La Feuillée
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Réservoir de Saint-Michel
Brasparts
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Loqueffret
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