Cléden-Poher [kledɛ̃ pɔεʁ] une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Le terme Poher - nom du pays environnant - a été ajouté au nom de la commune afin de distinguer celle-ci de Cléden-Cap-Sizun, autre commune du Finistère.
Histoire
Étymologie et origines
Cléden-Poher fit partie de la paroisse primitive de l'Armorique de Poullaouen, puis, celle-ci démembrée, elle engloba la trève de Kergloff. La mention la plus ancienne de Cléden se trouve dans le cartulaire de Redon et date de 1108 sous le nom de Parrochia Cleven. Au 12ᵉ siècle, le lieu est dénommé Roc'h Cletguenn avant d'être mentionné Cetguen Pochër dans le cartulaire de Quimper en 1363, le nom provenant du saint breton « Cleden » ou « Cletguen » (en gallois « Clydwyn (en) », qui aurait vécu au 6ᵉ siècle.), et du nom de la région Poucaër (devenu Poher, c'est-à-dire la région de Carhaix). Les vestiges de cette forteresse se trouvent sur une plate-forme dominant l'Aulne et consistent en un camp triangulaire et une motte féodale. Dans le pouillé de l'évêché de Cornouaille de 1368, la paroisse est dénommée Cletguen Pocher. En 1793, la commune est dénommée Cléden-Pohef lors de sa création (erreur typographique ?).
Antiquité
La voie romaine allant d'Alet à la Pointe du Raz, pour sa section entre Carhaix (Vorgium) et Douarnenez passait à Coatmeur-Ty-Creis, au sud de La Haye et de La Roche, à Kermorvan, puis au bourg de Landeleau pour se diriger vers Châteauneuf en passant par Keryvon et Pont-Pol.
Moyen Âge
Vers 1380, Cléden possédait les manoirs de Scaër [Staër] (qui appartenait alors à Jean de Kerdreffet), de Kersaliou (à Thomas de Saint-Noué) et du Cranmeur.
Le château de Pratulo fut construit en 1420 par un prince de la maison des Douglas proche du roi d'Écosse Jacques premier envoyé en France soutenir le roi Charles VII et qui tomba amoureux de la dame de Pratulo. Le moulin construit à proximité lui doit aussi son nom : appelé initialement « Meilh Douglas », ce moulin implanté sur l'Aulne a vu son nom au fil du temps se transformer en « Meilh Glas » (« Moulin Vert » en français).
Gilles de Kerampuil (1530-1578)
Gilles de Kerampuil, de son vrai nom Gilles de Saisy de Kerampuil, est né vers 1530, fils de Jean I de Kerampuil et de Marie de Kerprigent. De vieille famille noble française du Nivernais établie en Bretagne depuis le milieu du 14ᵉ siècle, orphelin jeune, il fit probablement des études à Paris et, entré dans les ordres, devint chanoine de la collégiale Saint-Trémeur de Carhaix où sa présence est attestée en 1568 et 1569. Il fut ensuite recteur de Cletguen (Cléden-Poher), de Motreff et de Tréogan. On lui doit probablement le calvaire, les bas-reliefs du chœur et du grand autel, sans doute aussi le clocher de l'église. Il a aussi acquis des terres, entre autres en 1572 « le manoir et terre noble de La Haye » situés à Cléden-Poher.
Il part à Paris et écrit vers 1570 « Heures bretonnes », ouvrage qui se trouve à la Bibliothèque nationale, traduit en breton le catéchisme de Canisius et le Pater Noster. Revenu à Cléden-Poher, il tombe malade alors qu'il était reparti vers Paris et alors qu'il venait juste d'être nommé à l'évêché de Vannes. Cinq jours avant sa mort, il rédige son testament où il fait don de ses biens répartis entre de nombreuses personnes et paroisses de la région. Il prévoit à sa mort de donner « troys mullons de bled » (blé) déjà battu « aux croyement pauvres et mandians de la dicte paroisse de Cletguen (Cléden-Poher), Kerahès (Carhaix) et Kergloff, scavoyr de la moictyé à Kerahes, et l'aultre moictyé aux deux aultres, et leur estre renduz en leurs maisons ». Son testament prévoit aussi que « toute la filiacze (fillasse) qu'il a en la dicte paroisse de Cletguen ordonne estre distribuée à tous les pauvres d'ycelle, à chacun deux livres ».
Il est enterré dans le couvent de Bonne Nouvelle à Rennes, ville où il est mort le 29 septembre 1578.
L'époque moderne
Les guerres de la Ligue
Entre 1589 et 1598, comme tout le Poher, Cléden-Poher fut concernée par les guerres de la Ligue : en Bretagne à l'époque, les Ligueurs sont dirigés par Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur et gouverneur de la province. Carhaix et les paroisses voisines dont Cléden-Poher, sont alors sous l'influence des Ligueurs. En représailles, le procureur du Roi Jan de Kerampuil décide de lever un impôt aux paroisses de la juridiction de Carhaix qui auront adhéré « aux ennemis de Sa Majesté et émancipées de son obéissance, du nombre desquelles il a présentement nommez estre ladite ville de Carhaix avec ses faubourgs, la paroisse de Plouguer, Moustoir, Trébrivan, Plévin, Motreff, Quelen(Locarn), Duault, & Landugen, Le Loc'h, Tréogant, Spézet, Mael-Pestivien, Botmel & Callac, Plusquellec, Calanhel, Plourach, Carnoët, Scrignac & Bolazec, Poulaouen, Plounévézel & Kergloff », entre autres pour « le payement de la garnison de Quintin » . Cléden-Poher ne figure donc pas dans la liste des paroisses devant paye en tout 3000 écus mais la trève de Kergloff qui dépendait alors de Cléden-Poher, est citée et condamnée à acquitter 100 écus. On ne sait pas si ces sommes furent effectivement versées.
En 1593, pendant les Guerres de la Ligue, des paysans de Landeleau, de Cléden, de Spézet, de Loqueffret, de Lennon et de plusieurs autres bourgs participèrent au siège du château du Granec en Landeleau alors tenu par le brigand Guy Éder de La Fontenelle, qui en tua environ huit cents.
En 1652 et à nouveau en 1679, le célèbre prédicateur Julien Maunoir prêche des Missions à Cléden-Poher. C'est le curé de Cléden-Poher, Falchier, qui prononça son oraison funèbre fin janvier 1683 à Plévin.
La Révolte des Bonnets rouges
Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675, conduite par Sébastien Le Balp, originaire de la trève de Kergloff. Deux habitants de la paroisse furent exclus de l'amnistie de 1676.
Pratulo aux 17ᵉ siècle et 18ᵉ siècle
Pratulo, resté aux mains des descendants de la maison de Douglas tombe en quenouille vers 1650, l'héritière épousant le marquis Jean de Muzillac ; Pratulo reste aux mains de la famille de Muzillac pendant plusieurs générations, jusqu'à sa vente en 1806 au comte Joseph François Bonabe Jégou du Laz et à son épouse Marie-Angèle-Françoise-Émilie de Poulpiquet de Coetlez.
Avant 1789 Cléden relevait pour partie de la seigneurie du Kergoat [en Saint-Hernin] (qui appartenait à la famille de Roquefeuille) et de celle de Kergloff du Tymeur (à la famille de Plœuc).
Le 19ᵉ siècle
Vie rurale traditionnelle
« Ce territoire, plein de coteaux, vallons et montagnes, est très peu cultivé ; la mauvaise qualité du sol, qui est pierreux et plein de rochers, ne pourrait pas dédommager les cultivateurs des peines qu'ils prendraient à cet égard » écrit Ogée en 1780, en parlant de Cléden-Poher.
En 1843, selon Marteville et Varin, pour une superficie totale de 2 984 hectares, les terres labourables occupent 1 456 hectare, les prés et pâturages 173 hectare, les bois 127 hectare, les landes et incultes 1 019 hectare. Les moulins sont alors au nombre de 5 (du Glas, du Staër, de Cabornès, à eau).
En 1887 la commune de Cléden-Poher fut dans l'obligation de construire une école publique de garçons afin de respecter la loi du 30 octobre 1886 sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une.
La vie paroissiale
L'abbé Jean Kerscaven fut curé de Cléden-Poher pendant 38 ans entre 1873 et 1911 (il avait été précédemment vicaire à Logonna-Daoulas, puis à Carhaix). Il fit construire notamment un nouveau presbytère, s'opposa aux lois anticléricales du gouvernement d'Émile Combes (son traitement fut alors supprimé) et créa une école de filles avec un pensionnat.
Le 20ᵉ siècle
Le début du 20ᵉ siècle
Le 6 mai 1900, le parti libéral catholique remporte à nouveau les élections municipales.
En 1901, une épidémie de dysenterie sévit à Cléden-Poher y faisant environ 80 malades et y provoquant 9 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie ».
Par arrêté du préfet du Finistère, l'école publique de Cléden-Poher, tenue jusque-là par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laïcisée le 6 septembre 1902. Le 26 décembre 1902 trois religieuses de la Congrégation du Saint-Esprit furent condamnées à des peines d'amende par le tribunal de Châteaulin pour avoir maintenu ouvert des écoles congréganistes à Plomodiern, Cléden-Poher et Cast en dépit de la loi sur les congrégations.
Le comte du Laz, maire de Cléden-Poher, adresse en 1902 la lettre suivante au Préfet du Finistère : « Regrettant profondément la laïcisation de notre école de filles qui a été ordonnée sans nous consulter et très reconnaissants aux sœurs du Saint-Esprit de leur dévouement désintéressé depuis quarante-quatre ans, nous avons le regret de vous adresser notre démission ». Le maire fut suspendu puis révoqué pour avoir émis cette protestation. Il fut réélu ainsi que les membres de sa liste lors des élections municipales qui furent organisées en novembre 1902 obtenant 373 voix pour 374 votants.
En 1906, le comte Jegou du Laz fait construire un château moderne à Pratulo, lequel brûla en 1946.
Le 22 octobre 1907, la foudre tombe sur le clocher de l'église qui s'écroule ; les cloches ont en partie fondu. Une maison voisine a également été détruite. « Le clocher à jour a été rebâti sur le même plan que l'ancien, mais plus élancé encore (...) grâce à la générosité du maire de Cléden, le comte Jegou du Laz, l'un des plus gros propriétaires de la région et l'intelligente activité du recteur ».
La Première Guerre mondiale
Cléden-Poher est une des rares communes de France à ne pas avoir édifié de monument aux morts après la Première Guerre mondiale ; selon une liste dressée par le curé et se trouvant dans l'église paroissiale, 85 soldats originaires de Cléden-Poher sont morts pour la France pendant ce conflit ; trois d'entre eux (François Bernard, Marc Jézéquel, Joseph Morvan) sont morts en captivité en Allemagne ; un (Guillaume Clarec) est mort alors qu'il était interné en Suisse ; Jean Derrien est mort lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; les autres sont décédés sur le sol français : parmi eux, Yves Guével, Fernand Jégou du Laz et Pierre Le Moal ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Adolphe Jégou du Laz de la Croix de guerre et de la Légion d'honneur, Jean Le Guern de la Croix de guerre.
La Seconde Guerre mondiale
Selon la liste apposée par le curé au sein de l'église paroissiale, 10 personnes originaires de Cléden-Poher sont mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, deux d'entre elles au moins (Yves Boudin et François Braban) étant des marins disparus en mer. Cette liste ne comprend pas Joseph-Louis Madec, né le 20 janvier 1902 à Cléden-Poher, terrassier, domicilié au Havre, membre de l'OS, arrêté pour avoir saboté un câble souterrain et fusillé par les Allemands le 18 mai 1941 à Rouen, ni Émile Goacolou, né le 1er mars 1924 à Cléden-Poher, déporté le 6 avril 1944 depuis Compiègne vers le camp de concentration de Mauthausen et mort le 10 mars 1945 dans celui de Gusen.
Le 11 mai 1944 vers 17h30, un groupe d'une quinzaine d'avions mitraille le bourg de Cléden-Poher, atteignant deux véhicules, dont un allemand ; l'autre véhicule transportait une dizaine d'enfants revenant d'un examen : cinq enfants et une religieuse sont grièvement blessés.
L'après Seconde Guerre mondiale
Le pardon de Cléden-Poher était encore très fréquenté vers 1950.
Lieux et monuments
- Monuments religieux :
- l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, église paroissiale, date du 16ᵉ siècle et a probablement été construite par les seigneurs de Tymeur en Poullaouen pour remplacer une église antérieure mentionnée en 1363. Elle a subi des transformations depuis, particulièrement en 1689 et 1907 à la suite de la destruction du clocher par la foudre le 20 octobre 1907. L'église, formée d'une nef à vaisseau avec cinq travées, a un clocher à balustrade et un porche saillant.
- Une inscription se trouve sur le troisième pilier nord : « Cette église ayant auparavant été restaurée et agrandie fut dédiée et consacrée en même temps que le Maître-autel et les autels du Saint-Esprit et du Saint-Rosaire par le très illustre prince de l'Église François de Coëtlogon, évêque et comte de Cornouaille, le Premier jour du mois de mai 1694. »
- Le maître-autel date de 1880 mais des tableaux plus anciens y sont intégrés, certains d'inspiration flamande (16ᵉ siècle) comme les panneaux représentant des scènes de la Passion et d'autres, du 17ᵉ siècle illustrant les divers Sacrements et le retable des 16ᵉ siècle-17ᵉ siècle dont les scènes principales représentent la Nativité, l'Adoration des mages, la Circoncision, la Crucifixion, la montée au Golgotha et la Mise au tombeau.
- Les autels latéraux portent aussi des retables dont l'un illustre la Pentecôte (il s'inspire d'un tableau de Charles Le Brun daté de 1656 qui se trouvait dans la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux et désormais au Musée du Louvre) et un autre la Confrérie du Rosaire représente la remise du Rosaire par la Vierge Marie et l'Enfant Jésus à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique ; des médaillons représentent les 15 mystères du Rosaire subdivisé en 5 mystères joyeux, 5 mystères douloureux et 5 mystères glorieux.
- Les fonts baptismaux, à baldaquin supporté par des cariatides, sont ornés d'un bas-relief illustrant le baptême du Christ.
- Deux petits retables, situés le long de piliers de la nef, représentent l'un saint Laurent, diacre et martyr, l'autre saint Pierre bénissant, avec une clef dans la main gauche.
- La chaire à prêcher est du 18ᵉ siècle et est décorée de scènes religieuses, dont au centre l'Immaculée Conception ; sa rampe est décorée de feuillages.
- Les stalles sont du 19ᵉ siècle et de style néo-gothique.
- La voûte lambrissée de la nef présente des scènes de la vie de la Vierge peintes par Herbault en 1750 et les voûtes des bas-côtés des angelots.
- Une statue représentant la Vierge à l'Enfant, datant du 18ᵉ siècle, se trouve à droite du maître-autel.
- Le Christ en Croix est du 17ᵉ siècle : la hampe et la traverse s'achèvent par des Fleurs de lys.
- L'église possède aussi de nombreuses statues dont celles de sainte Catherine de Sienne, de saint Dominique, de saint François d'Assise et de Notre-Dame de Cléden. Le côté ouest montre un squelette tenant un phylactère et une faux, et le côté est un ange avec un phylactère. On voit dans l'église les blasons des familles De Saisy de Kérampuil et Du Laz.
- Deux sacristies jumelées, accolées de chaque côté du chevet de l'église, ont un plan carré et un toit à l'impériale.
- l'enclos paroissial possède un ossuaire du 16ᵉ siècle de style gothique et renaissance, un calvaire en kersanton daté de 1575 et dû à la générosité de Gilles de Kerampuil (avec plusieurs groupes statuaires représentant la Flagellation, le Portement de Croix, Dieu le Père tenant son Fils inerte, les deux Larrons, etc.) et une croix datée du 16ᵉ siècle.
L'église et l'enclos paroissial avec son mur de clôture, le calvaire et l'ossuaire ont été classés Monuments historiques par arrêté du 20 janvier 1983. Le cimetière de l'enclos paroissial a été transféré à l'extérieur du bourg en 1960.
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- La chapelle Sainte-Anne est située dans l'enceinte du manoir de Pratulo.
- la chapelle Notre-Dame du Mur date du 17ᵉ siècle ; à plan rectangulaire terminé par un chevet à trois pans, elle a un petit clocher à dôme et lanternon. Son mobilier intérieur est en assez mauvais état. La sacristie date de 1749.
- des chapelles ont disparu : la chapelle Saint-Roc'h, détruite vers 1930, dominait la vallée de l'Hyère face au hameau du Moulin-du-Roi ; la chapelle Saint-Candide (honorant en fait saint Languis, confondu localement avec saint Candide).
- d'autres croix et calvaires existent sur le territoire communal comme le calvaire de Botaval, daté de 160, mais mutilé.
- Monuments civils :
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- la motte féodale de La Roche date du 11ᵉ siècle.
- le château de Pratulo. L'ancien manoir était possédé au 15ᵉ siècle par la famille Le Glas. Il fut reconstruit sous le règne de Louis XV par la famille Musuillac (ou Muzillac). La propriété appartint par le passé à la seigneurie de Châteaugal en Landeleau et fut acheté en 1808 par Joseph-François Jégou du Laz, (membre de la famille Jegou de Laz), lequel fut compromis après la Révolution de Juillet dans le mouvement carliste (partisans de Charles X), auquel il participa. Un nouveau château fut construit dans la deuxième moitié du 19ᵉ siècle. Ce château a été incendié partiellement en 1944. Des descendants de la famille Jégou du Laz en sont toujours propriétaires.
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- le manoir de Langantec date des 16ᵉ et 18ᵉ siècles, la façade principale datant au moins partiellement de 1719.
- la fontaine due au sculpteur Le Goarnig.
- La maison éclusière de Pont-Triffen a été transformée en « Centre d'interprétation du canal » et propose une exposition sur la partie finistérienne du canal de Nantes à Brest.