L'église Notre-Dame est une église catholique située à Bourges, en France.
Localisation
L'église est située dans le département français du Cher, sur la commune de Bourges, rue Notre-Dame.
Historique
Jusqu'en 1803, l'église était sous le vocable de saint Pierre et s'appelait Saint-Pierre-le-Marché.
Gaspard Thaumas de La Thaumassière a écrit dans l'Histoire de Berry qu'elle a été bâtie en 1157 sans qu'il soit possible de contrôler cette affirmation.
Pour Paul Gauchery, elle ne daterait que du 15ᵉ siècle. Sa construction venait juste d'être terminée quand elle a été détruite par le grand incendie de Bourges, le 22 juillet 1487. En effet, certains éléments qui ont subsisté de cette église après cet incendie ne peuvent remonter au-delà du 15ᵉ siècle. Des inscriptions qui ont pu être déchiffrées rapportent des indulgences accordées par le légat d'Estouteville à Lambert Léodepart, beau-père de Jacques Cœur, qui vivait à la fin du 14ᵉ siècle.
L'église est réparée et agrandie aux frais des paroissiens en 1520. Une tradition locale attribue à Guillaume Pelvoysin la construction de la tour-clocher se trouvant au nord de la façade occidentale, en 1525. Ces travaux auraient été surveillés par un fabricien, Pierre Alabat, seigneur de Boisjaffier, qui a donné le terrain pour la bâtir et a reçu en remerciement le droit de sépulture dans l'église.
La porte ouverte dans la façade sud a reçu un nouveau décor en 1640, sous la direction de Michel Legendre et de Claude Bellorier.
Le chevet a été modifié au 19ᵉ siècle. L'ancien décor de marbre du chœur de l'église Notre-Dame a été acheté par le libraire, lithographe et peintre Alphonse Joseph Charmeil et remonté dans le jardin de la maison située 14-16 rue Voltaire qu'il avait achetée en 1869.
Protection
L'édifice est classé au titre des monuments historiques le 26 janvier 1931.
Architecture
L'église comprend un nef de quatre travées avec des bas-côtés, dénuée de transept, terminée par un chevet à pans coupés, avec des chapelles disposées autour de l'abside et le long du collatéral sud, mais la voirie leur a donné un plan irrégulier.
Mobilier
Bénitier en marbre blanc du 16ᵉ siècle décoré de fleurs de lys et d'écussons chargés d'un aigle, avec la devise « Tout se passe et rian ne dure, ne ferme choze tant soit dure. 1507 », de provenance inconnue, peut-être de la Sainte-Chapelle de Bourges ou de l'abbaye de Saint-Ambroix.
Deux autres bénitiers, un du 16ᵉ siècle et un autre du 14ᵉ siècle.
Vitraux
Le vitrail de la vie de saint Jean-Baptiste date de la fin du 15ᵉ siècle. Le vitrail a été restauré en 1950 par les ateliers Lorin.
Le vitrail du chevet représentant l'Assomption de Marie a été réalisé en 1861 par Louis-Victor Gesta en 1861. Ceux des saints, en 1863. L'atelier Gesta a aussi réalisé le vitrail du Sacré-Cœur, en 1863.
L'atelier de Charles Jurie, maître-verrier de Bourges, a fourni en 1883 le vitrail de sainte Élisabeth, sainte Solange et sainte Catherine de Sienne.