Essigny-le-Petit est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Histoire
Toponymie
Le village apparaît pour la première fois en 1155 sous le nom de Essigni dans un cartulaire de l'abbaye d'Homblières. L'orthographe variera encore: Issegni, Yssegny, Yssigny, Aissegny, Essegny, Petit-Essigny sur la carte de Cassini puis l'appellation actuelle au XIXè siècle .
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Petit-Essigny est une paroisse située sur la rive gauche de la Somme. Un pont, probablement en bois, permet d'accéder à l'autre rive. En amont, le hameau de Courcelles était rattaché à Fonsomme.
L'ancienne gare de chemin de fer sur la Ligne de Creil à Jeumont
En 1855 fut mise en service la portion de Saint-Quentin à Jeumont de la ligne de chemin de fer de Creil à Jeumont. La gare d'Omissy a fonctionné jusque dans les années 1970.
Première guerre mondiale
Après la bataille des frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le 28 août 1914, les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, Essigny-le-Petit restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
En février 1917, le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; cette ligne Hindenburg de fortifications s'appuie sur le canal de Saint-Quentin. Essigny-le-Petit, située juste à l'arrière de cette ligne, reste donc sous l'occupation allemande. La population est totalement évacuée.
En septembre 1918, devant l'offensive des Alliés sur le front les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Le 30 septembre, les troupes anglo-françaises se heurtent à l'armée allemande. Pendant plusieurs jours, le village sera l'objet de nombreux combats.
Au cours de ces combats, les bombardements ont provoqué de nombreuses destructions.
Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 391 habitants en 1911 ne sera plus que de 302 en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 17 octobre 1920.
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 14 soldats de la commune morts pour la France ainsi que de 4 victimes civiles.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Didier.
- Monument aux morts, et sur la mairie une plaque commémorant les morts de 1914-1918.
- Croix de chemin avec une niche-oratoire dans le piédestal.
- Ancienne gare.
Héraldique
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Blason
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D'azur à trois maillets d'argent en chef, senestrés d'une montgolfière de gueules et d'or, la nacelle de pourpre ; à la champagne de sinople* ondée d'une pièce convexe à dextre et d'une pièce concave à senestre, chargée d'une divise ondée de pourpre, elle-même chargée de trois poissons d'argent, le premier posé en bande, le second en fasce et le troisième versé en barre, et surmontée à dextre de deux gerbes de blé d'or.
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Détails
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* Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives.
Blason adopté par la municipalité en 2010
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