Eybens (prononcé [ebɛ̃(s)] ) est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune, d'aspect essentiellement urbain, est située dans l'intercommunalité de Grenoble-Alpes Métropole. Historiquement son territoire est traversé par la route...
Lire la suite
Eybens (prononcé [ebɛ̃(s)] ) est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune, d'aspect essentiellement urbain, est située dans l'intercommunalité de Grenoble-Alpes Métropole. Historiquement son territoire est traversé par la route Napoléon qui évoque le retour de Napoléon 1er après son départ de l'Ile d'Elbe.
Histoire
L'histoire de la commune remonte à l'époque gallo-romaine. Les traces les plus anciennes sont celles d'une villa gallo-romaine du Ier siècle, découverte lors d'un réaménagement des places du Bourg.
Le château d'Eybens
Dominant le bourg historique de la commune, il est situé sur une colline qui surplombe le passage reliant le bassin grenoblois au plateau de Champagnier et aux contreforts de Belledonne. Son origine remonterait au Moyen-Âge, sans être très claire toutefois. Il est possible que la construction initiale ait été celle d'un château fort, l'emplacement du château se prêtant particulièrement bien à un édifice fortifié. La construction du château actuel daterait, elle, de 1610.
L'histoire du château est liée à celles des différentes familles qui se sont succédé sur le domaine : Briançon, Chaponnay, de Surville, Christine de Savoie, Leclet, Périer, Chaper...
On peut imaginer le château durant la première moitié du XXe siècle avec ses jardins à la française. Partiellement inoccupé après la seconde guerre mondiale, la remise en état du château débutera dans les années 1970. Parmi les éléments remarquables du château, on notera la chapelle, située à l'intérieur de l'édifice. Transformée en pièce d'habitation après la Révolution, cette chapelle a été rénovée et des fresques en trompe-l'œil datant probablement du XVIIe siècle ont ainsi pu être redécouvertes.
La grange du château
Ce bâtiment, anciennement "la Bélinière" puis siège d'associations en lien avec le handicap, est depuis de nombreuses années une propriété communale. Il se situe entre la piscine et les tennis près du château, et constituait autrefois la grange et l'écurie du château. La grange était largement entourée de vergers et de vignes qui remontaient jusqu'au château.
Depuis septembre 2022, le bâtiment a été réaménagé et devient la nouvelle maison de la vie associative et citoyenne.
L'église d'Eybens
La première mention connue de l'église remonte à la fin du XIe siècle ; des documents du XVe siècle mentionnent une paroisse dédiée à Saint Christophe et une dévotion forte pour une croix installée à l'intérieur du bâtiment, qui aurait produit plusieurs miracles.
Après la Révolution, l'église change d'usage et est utilisée un temps pour des audiences du Juge de paix du canton. Le presbytère sert de maison d'arrêt, et la sacristie fait office de bâtiment des archives communales. Cependant, cette utilisation de l'église fait polémique et sera rapidement abandonnée.
Dès le début du XIXe siècle, des documents d'archives relatent des discussions autour de l'agrandissement ou de la reconstruction de l'église. C'est finalement une reconstruction qui est retenue en 1865, et les travaux de la nouvelle église s'achèvent en 1868.
La Maladrerie de la Lévade, aujourd'hui château de la Commanderie
Cette annexe de la Commanderie d'Échirolles a servi à accueillir les lépreux, tout comme d'autres lieux autour de Grenoble. Elle fait partie, avec le château, des sites les plus anciens d'Eybens. Son nom apparaît en 1259 dans divers documents. La Commanderie d'Échirolles avait été fondée par l'Ordre des Templiers ; elle est ensuite restituée à l'Ordre des chevaliers hospitaliers de Malte en 1317, et c'est à ce moment que sa mission d'accueil des lépreux s'arrête. Elle devient alors Château de la Commanderie (aujourd'hui hôtel-restaurant). Subsistent dans son enceinte deux meurtrières et un sarcophage, témoins du passé du lieu.
Passage de Napoléon à Eybens
Réplique exacte au 1/8 du chaudron en cuivre martelé dans lequel l'Empereur Napoléon Premier s'est lavé les pieds dans une auberge à Eybens sur l'actuelle Place de Verdun le 7 mars 1814 vers le soir, pieusement conservé par une famille eybinoise.
Sur son chemin de retour de l'île d'Elbe, le 7 mars 1814 vers le soir, Napoléon s'est lavé les pieds dans une auberge sur l'actuelle Place de Verdun dans un chaudron en cuivre martelé.
Plaque commémorative du passage à Eybens de Napoléon 1er le 7 mars 1815 vers le soir
Le nom « Aiben » est le premier à apparaître dans les archives, autour de 1100. Suivront Ebent, Ayben (et ses déclinaisons latines), Aybenco, Eyben et d'autres encore. Eybens ne s'impose finalement qu'au 16ᵉ siècle. Il n'existe à ce jour aucune certitude quant à l'origine de ce nom. Il semble toutefois qu'elle soit liée à l'eau si l'on se réfère aux deux hypothèses qui paraissent les plus plausibles. La première convoque le préfixe AI (dérivé du gaulois equo : eau) et le suffixe Benc (lieu). Eybens serait donc « le lieu des eaux, en raison des nombreux marais qu'il y avait à cet endroit autrefois » d'après André Plank. La seconde hypothèse s'appuie sur l'ancien français « Ebee », vanne du moulin, ou "Ebe", reflux, écluse, déversoir. Il faudrait rattacher cette hypothèse au Verderet, sur le cours duquel furent installés plusieurs moulins.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château d'Eybens
Un donjon du 13ᵉ siècle est remployé dans le logis du 17ᵉ siècle. Il a été construit par Christine de France, fille d'Henri IV.
Église néo-gothique du 19ᵉ siècle, dédiée à Saint-Christophe.
Château Bel Air (Bellair ou Belair), datant du 18ᵉ siècle, est présent sur la carte de Cassini de 1772.
Espaces verts et fleurissement
En mars 2017, la commune confirme le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016. En 2014, la commune avait obtenu « une fleur ».
La commune compte plusieurs parcs :
Le parc des Maisons Neuves
Le parc des Ruires
Le parc de la Mairie
L'espace nature
L'espace nature est un espace de 8 hectares pour apprendre à se reconnecter avec la nature et à la protéger à travers de nombreuses activités telles que la création d'une mare pour la biodiversité, d'un verger, d'un potager partagé et création d'un activité de maraîchage biologique (ferme urbaine).
Personnalités liées à la commune
Alphonse Perier, homme politique et maire d'Eybens de 1811 à 1831.
Eugène Chaper, polytechnicien, officier, industriel et député (1874), châtelain d'Eybens, président de l'Académie Delphinale, bibliophile et bienfaiteur de la bibliothèque de Grenoble.
Charles Piot, ancien maire (stade et rue Charles-Piot), il a créé en octobre 1959 « le Glaive Flamboyant omnisports et culturel ».
Cyrielle Chatelain, députée de la 2e circonscription de l'Isère depuis 2022, co-présidente EELV du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.
Plusieurs membres du groupe Sinsemilia sont Eybinois, et c'est à Eybens que le groupe a donné ses premiers concerts.
Héraldique, logotype et devise
Blason
Blason d'azur au cœur d'or, surmonté d'une colombe d'argent qui tient de son bec un rameau d'olivier.
Détails
Ces armoiries apparaissent au milieu du 17ᵉ siècle, avec l'arrivée de la famille de Surville à la tête de la seigneurie d'Eybens. Ce blason a été concédé à Jean de Surville lors de son ennoblissement par Christine de Savoie en 1642. Si la famille de Surville s'efface de l'histoire locale un siècle plus tard, son blason reviendra sur le devant de la scène eybinoise. En effet, le 28 septembre 1960, le conseil municipal le choisit pour armoiries communales.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.