Fargues-Saint-Hilaire est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.
Histoire
Lors du recensement de 1793 il y avait 458 habitants sur la commune, la population évolua lentement jusqu'en 1954 646 habitants), doubla au milieu des années 1960, pour être pratiquement multipliée par 6 actuellement (2 449 habitants). Fargues est l'expression gasconne du français : forges, à une époque ancienne l'artisanat du fer caractérisait la commune. La juxtaposition au nom Fargues du saint auquel était consacrée la paroisse, permit, en 1886 de différencier Fargues-Saint-Hilaire de Fargues-de-Langon (saint Hilaire fut évêque de Poitiers en 353).
Au Moyen Âge, il existait deux paroisses sur le territoire de l'actuelle commune. La paroisse Saint-Johan créée par l'ordre des Hospitaliers de Saint-Johan de Jérusalem, dont la chapelle se trouvait dans le grand champ sur la droite de la route de la tuilière, et la paroisse Saint-Hilaire avec son église située au centre de l'actuel cimetière (emplacement matérialisé aujourd'hui par une croix de pierre). Au 14ᵉ siècle une tour carrée, fortifiée et entourée de fossés fut élevée sur les hauteurs sud-ouest du village afin de servir de poste de défense avancé au seigneur de Cambes dont dépendait le territoire. Cette construction, à la suite des embellissements de ses propriétaires successifs prit, au 19ᵉ siècle, la dénomination de « château la Tour de Fargues ». Le «château de Beauséjour », situé sur la route de Branne, fut construit en 1734 d'après les plans de l'architecte Gabriel. Cette demeure pur style Louis XV comporte de vastes jardins à la française, des façades sculptées, une chapelle ainsi qu'une pièce d'eau. D'autres belles demeures comme Niort, Dringues, Cruzeau, Ragouil, Sainte-Raphine, Paradis ou bien la Frayse ont été construites entre les 18ᵉ et 19ᵉ siècles. Ces propriétés produisaient alors, vins blancs et vins rouges de qualité, la moitié de la superficie de la commune étant plantée de vignes. Des moulins à vent (Larquey et route des écoles) ainsi qu'un moulin à eau sur la Canterane, permettaient à la population composée essentiellement d'agriculteurs de moudre leur grain. Une tuilerie (au bout de « la route de la tuilière ») fonctionna jusque dans les années 1920 grâce aux réserves argileuses du sol. Le calcaire étant aussi très présent sur le territoire, plusieurs générations de carriers et de tailleurs de pierre farguais se sont succédé dans les carrières de Cruzeau et des villages alentour. De ces diverses activités, il ne reste aujourd'hui qu'un seul viticulteur ainsi qu'un éleveur de chèvres et producteur de fromage. Le cœur de la commune a été jusque dans le milieu des années 1850 cantonné aux abords du cimetière où s'élevait l'ancienne église. Cette église qui présentait fissures et lézardes à la suite du tremblement de terre de 1759, fut rasée et reconstruite en 1845 sur son emplacement actuel.
Toponymie
Le village a été successivement dénommé Fargues-Entre-deux-Mers, Fargues, puis Fargues-de-Créon. Il est devenu finalement Fargues-Saint-Hilaire le 14 février 1886.
Fargues : Du mot latin Făbrĭca, avec métathèse, « atelier d'artisan », à l'origine de notre « fabrique », a principalement désigné une forge.
Géographie
Fargues-Saint-Hilaire est une commune de l'aire d'attraction de Bordeaux et de son unité urbaine, Elle se situe dans l'Entre-deux-Mers, sur la route départementale 936, aux portes de la métropole de Bordeaux. Elle est arrosée par la Laurence qui y prend sa source.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges de l'ancienne église du 12ᵉ siècle
- Tombes monolithes
- Chapelle Sainte-Raphine
- Église Saint-Hilaire de Fargues-Saint-Hilaire
- Chapelle
- Château Beauséjour