Générargues est une commune française située dans le nord du département du Gard, en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, le Gardon de Saint-Jean, l'Amous et par deux autres cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée du Gardon de Mialet » et les « falaises d'Anduze ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Générargues est une commune rurale qui compte 694 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle est dans l'agglomération d'Alès et fait partie de l'aire d'attraction d'Alès. Ses habitants sont appelés les Générargais ou Générargaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : la bambouseraie de Prafrance, inscrite en 2008.
Histoire
Moyen Âge
L'Église est mentionnée en 1276, Ecclesia de Generanicis dans le cartulaire du chapitre de Notre-Dame de Bonheur et la paroisse en 1345 dans le cartulaire de la seigneurie d'Alais.
Toponymie
Occitan Generargues, du bas latin Genayranicæ, Gereyranicæ, Generanicæ.
Ses habitants sont appelés les Générargais.
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
Domaine de la Bambouseraie de Prafrance
La Bambouseraie de Prafrance se situe dans le hameau de Prafrance, à 1 kilomètre du centre de Générargues. Elle est inscrite Monument historique depuis le 24 juillet 2008.
Moulin à farine, filature et moulinerie de soie Savin, puis Garnier
Le moulin se situe sur la route d'Anduze, au lieu-dit La Roque, sur la berge de la rivière Amous. C'était un moulin à farine au début du 19ᵉ siècle. En 1853, son propriétaire Paul Savin construisit une petite filature par-dessus. À partir de 1860, sa surface fut agrandie ; une moulinerie s'y établit en 1864. Celle-ci cessera toute activité vers 1880. Le moulin est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Languedoc-Roussillon.
Moulin à blé, moulin à foulon, puis filature de déchets de soie du Roucan
Le moulin se situe au lieu-dit Le Roucan, au bord de la rivière Gardon de Mialet, affluent du Gardon d'Anduze. En 1559 c'était un moulin à blé et drapier, qui changera plusieurs fois de propriétaires. Au milieu du 19ᵉ siècle, il est transformé en papèterie. En 1872, il subit des transformations et devient atelier de filature de soie et atelier pour le traitement de frisons de cocons. En 1886, il est la peignerie de déchets de soie Martin et Larguier, et en 1892, la carderie de soie Martin Léon. Cette dernière ferma peu après. Le « moulin à blé, moulin à foulon puis filature » est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Languedoc-Roussillon.
Filature de soie Bonifas
La filature qui porte le nom de son propriétaire Auguste Bonifas, a été créée en 1837. Elle se trouve au lieu-dit Coudoulous sur la route d'Anduze, au bord du Gardon d'Anduze. Elle est agrandie en 1837 et cesse de fonctionner en 1860. La filature est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Languedoc-Roussillon.
Ferme et filature de soie Boisset
C'est une ancienne bergerie qui se situe « Mas de Bel Air », au lieu-dit Montsauve. César Boisset, son propriétaire, la transforme en filature entre 1846 et 1849. Elle cesse toute activité en 1860. Elle sera ensuite utilisée en grange. Le bâtiment est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Languedoc-Roussillon.
Filature de soie Thérond
La filature se trouve au lieu-dit Montsauve. Elle a été installée par S. Thérond entre 1811 et 1821. Elle cesse de fonctionner vers 1840. Elle est devenue une remise depuis. La filature est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Languedoc-Roussillon.
Filature de soie Eugène Campredon
L'atelier de filature se trouve au lieu-dit La Coste. Il appartenait à Eugène Campredon en 1821. Agrandi en 1837, l'atelier est abandonné vers 1890. C'est depuis un hangar. Le bâtiment est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Languedoc-Roussillon.
Édifices religieux
- Ancienne église catholique de Générargues, ruinée, devenue une forge.
- Église catholique de Générargues, de la paroisse d'Anduze et Saint-Jean-du-Gard. Elle date des 17ᵉ et 18ᵉ siècles.
- Temple protestant de l'association cultuelle de l'Église Réformée Évangélique de Générargues. Il date du 19ᵉ siècle.
Patrimoine environnemental
Espaces protégés et gérés
-
Parc national des Cévennes, aire d'adhésion.
-
Réserve de biosphère des Cévennes, zone de transition.
ZNIEFF
Corniche de Peyremale et écaille du Mas Pestel
La zone, située à l'est du département du Gard, englobe trois massifs calcaires de part et d'autre du Gardon. Elle a une superficie de base de 787 hectare. Elle recèle quatre espèces déterminantes (trois rapaces : Bubo bubo (Linnaeus, 1758), Circaetus gallicus (Gmelin, 1788) et Falco peregrinus (Tunstall, 1771), ainsi qu'une plante : Picris pauciflora (Willdenow, 1803).
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Hautes vallées des Gardons
La zone a une superficie de base de 73 898 hectare. Son intérêt concerne les 66 espèces déterminantes qui y ont été relevées.
Personnalités liées à la commune
- Joseph Zobel, romancier et poète martiniquais, s'est installé à Générargues dans les années 1950 et y a vécu sa retraite à partir de 1974.
- Raymond Castans, journaliste, ancien directeur de Paris Match et ancien directeur des programmes de la station de radio française RTL, y vécut sa retraite depuis le début des années 1980 jusqu'aux derniers jours de sa vie, en septembre 2006.
- Eugène Mazel, botaniste à l'origine de la bambouseraie de Prafrance.
- Dominique André, sportif de haut niveau, athlétisme handisport, médaillé aux jeux Paralympiques de Sydney 2000 et Athènes 2004.
- Florent ARNAUD artiste peintre, écrivain. Spécialiste de Nostradamus, il écrivit "Il est passé par Générargues" faisant allusion au prophète Nostradamus qui serait passé par le village de Générargues.