Gorges est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. Gorges fait partie du pays nantais et de la Bretagne historique. Elle forme avec trois communes contiguës l'unité urbaine de Clisson.
Ses habitants s'appellent les Gorgeois et les Gorgeoises.
Histoire
Antiquité
Pendant l'Antiquité, Gorges se situe dans le pays des Pictons dans l'Aquitaine seconde.
Moyen Âge
Gorges faisait partie des Marches de Bretagne et de la seigneurie de Clisson. Son origine remonte à l'Âge de la pierre et l'implantation gauloise est prouvée. De même, on trouve des vestiges de la présence romaine.
Au Moyen Âge, un premier château féodal en bois et en pierre avait été construit à l'emplacement du manoir de La Motte.
Les autres terres nobles étaient L'Oiselinière, la Bourdonnière, la Gohardière, la Bâtardière et la Sénardière, dont les bâtiments sont aujourd'hui les plus anciens que l'on peut admirer sur la commune, avec le moulin du Liveau et la filature d'Angreviers.
Les Templiers s'implantèrent dans la paroisse vers le début du 13ᵉ siècle. Trois pierres tombales, frappées de leurs insignes, sont encore visibles au presbytère (siège actuel de la mairie et du centre associatif).
Période moderne
La Bourdonnière et L'Oiselinière, de style italien, ont été reconstruits à la Renaissance. C'est à l'Oiselinière que se trouve le plus ancien parchemin daté de 1636, mentionnant l'existence du plant « Muscadet ».
Pendant la Révolution française, Gorges prend part aux guerres de Vendée. Vers avril 1793, les paysans gorgeois prennent les armes. La paroisse de Gorges n'est devenue commune de Gorges qu'après la Révolution de 1789. Une nouvelle église fut construite entre 1860 et 1871 pour remplacer l'ancien édifice datant du 16ᵉ siècle.
Période contemporaine
En 1866, l'actuelle gare de Clisson récemment construite sur l'axe ferroviaire Nantes - Saintes, se situait à l'origine sur le territoire de la commune de Gorges. Les clissonnais souhaitaient récupérer la jouissance du nouvel équipement, au grand dam des gorgeois. La rivalité entre les deux municipalités fut telle, qu'il fallut faire appel à l'arbitrage du préfet. L'annexion de la gare et l'emprise ferroviaire environnante fut prononcée en 1932 en faveur de Clisson qui versa une compensation financière à Gorges, laquelle eu l'autorisation d'avoir sa propre gare, en fait une halte située au bas du bourg (situé sur une colline). Celle-ci resta en service jusqu'en décembre 2014, avant d'être remplacée par l'actuelle gare située plus proche du bourg.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes de Gorgio en 1179, Gorgia au 14ᵉ siècle,.
De l'oïl gort, gour dans le sens de « fosse profonde dans une rivière, pièce d'eau profonde et bourbeuse, marécage profond, réservoir ».
Gorges se trouve sur la limite entre poitevin et gallo. En gallo, son nom est Gorj (écriture ELG).
La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Gored.
Patrimoine et culture locale
Lieux et monuments
- Le château de l'Oiselinière est une villa à l'italienne, construite de 1822 et 1835, aujourd'hui domaine viticole. Elle est précédée de communs, édifiés vers 1800, autour d'une vaste cour. Le château est entouré d'un parc, aménagé entre 1805 et 1809. Une partie du domaine (villa et communs pour leurs façades et toitures, ainsi que l'orangerie) est inscrite au titre des Monuments historiques, par arrêté du 14 novembre 1997.
- Le manoir la Batardière (16ᵉ – 20ᵉ siècle).
- L'église Saint-Martin (19ᵉ siècle) est construite entre 1860 et 1871, en remplacement de l'ancienne église, datant du 16ᵉ siècle. La flèche du clocher, haute de 48,40 mètres, est terminée en 1893. Elle possède une croix de procession en argent, datée par l'inscription GORGES 1788.
- Angreviers est une ancienne filature. Le style architectural du bâtiment est de type italianisant, en vogue dans la région clissonnaise, à la suite de son introduction par l'architecte Lemot.
- Le Liveau est un ancien moulin transformé en papeterie en 1826.
Plusieurs jardins sont inscrits au pré-inventaire des jardins remarquables :
- Le jardin de l'Oiselinière, aménagé entre 1805 et 1809, entouré d'un fossé, comporte une orangerie, un puits et un belvédère.
- Le jardin Plouard qui possède un lavoir.
- Le parc de la Vergne, dont les éléments remarquables sont sa tonnelle et sa serre.
Héraldique
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Blasonnement : Parti de gueules et d'or à la croix fleuronnée d'hermine brochant, cantonnée : au premier, d'un lion d'argent, couronné, lampassé et armé d'or ; au deuxième, d'un pic de mineur d'azur ; au troisième, d'une grappe de raisins d'argent tigée d'or ; au quatrième, d'une fleur de lys d'azur au pied nourri. Commentaires : Le blason est composé : de la croix de Jousseaume avec l'hermine évoquant le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne ; le lion du blason de Clisson (de gueules au lion d'argent, couronné, lampassé et armé d'or) ; un pic évoquant la mine d'uranium ; une grappe représentant le vignoble ; une fleur de lys au pied nourri, car Gorges fut bordure des marches avantagères à la Sénardière. Blason conçu par l'héraldiste Michel Pressensé, enregistré le 3 octobre 1980.
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Personnalités liées à la commune
- Les seigneurs de Clisson, propriétaires du domaine de l'Oiselinière.
- Le général Louis-Alexandre Audibert (1874 -1955), résistant et député de la Loire-Inférieure, se retira au Château de l'Oiselinière après sa carrière politique et y passa les neuf dernières années de vie.