Gourdon (en occitan : Gordon, prononcer : [ɡuɾ'du]) est une commune française située dans le nord-ouest du département du Lot, en région Occitanie. Elle est également dans la Bouriane, une région naturelle sablonneuse et collinaire couverte de forêt avec comme essence principale des châtaigniers.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Céou, la Melve, le Bléou, la Marcillande, le ruisseau de Saint-Clair et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Gourdon est une commune rurale qui compte 3 959 habitants en 2020. Elle est ville-centre de l'unité urbaine de Gourdon et fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon. C'est la troisième ville du Lot, derrière Cahors (20 000 habitants) et Figeac (10 000 habitants). Ses habitants sont appelés les Gourdonnais ou Gourdonnaises.
La cité chef-lieu de la commune de Gourdon est construite sur une remarquable colline acropole qui domine le pays environnant, la Bouriane, à plus de vingt kilomètres à la ronde. Elle a porté le donjon ou dominium d'une des plus puissantes familles féodales du Quercy, les Fortaniers de Gourdon.
Histoire
Archives
Grâce à la permanence de l'administration civile dans le même bâtiment de la place Saint-Pierre depuis le 13ᵉ siècle, les administrateurs de Gourdon ont pu conserver dans l'hôtel de ville un fonds exceptionnel d'archives municipales (en occitan, latin et ancien français) qui racontent l'histoire de leur cité depuis 1249.
Préhistoire
L'éperon rocheux qui constitue la butte de Gourdon possède un abri et une grotte occupés au Magdalénien. Des haches en pierres polies ont été retrouvées il y a une cinquantaine d'années par un « fouilleur ». La région de Gourdon était déjà occupée par les hommes préhistoriques du Paléolithique supérieur (il y a 25 000 ans).
À trois kilomètres de Gourdon se situent les grottes de Cougnac.
Moyen Âge
Le site de Gourdon devint au Moyen Âge un castrum, bâti sur un éperon, avec château fort et remparts circulaires.
Les seigneurs de Gourdon sont mentionnés pour la première fois au 9ᵉ siècle dans une charte de 839. Un certain Odolric, d'origine wisigothe, en aurait été le seigneur et serait à l'origine de la puissante famille de Gourdon.
Géraud III de Gourdon fut seigneur de Gourdon vers le 10ᵉ siècle. Un membre de cette famille, Bertrand de Gourdon, aurait tué Richard Cœur de Lion lors du siège de Châlus.
En 1243, ses habitants s'émancipent en partie de la tutelle seigneuriale par l'octroi d'une charte de coutume. En 1244 la ville reçut une charte de coutumes et fut gouvernée par quatre consuls, confirmée par l'évêque de Cahors et le sénéchal du Quercy.
La seigneurie de Gourdon échoit au 14ᵉ siècle aux Cardaillac, puis à Jean d'Armagnac. La ville bourgeoise de Gourdon, prospère et bien administrée par ses consuls, ressent une antipathie croissante contre les seigneurs appauvris de Gourdon, qui s'attachent à quelques privilèges humiliant ou parfois d'exorbitantes brimades. Lou consoulat est fidèle à la lignée des rois de France, en particulier Charles VII et Louis XI, qui les protègent face à de plus en plus improbables retours en force seigneuriaux.
En 1316, Jean premier d'Armagnac, comte de Rodez et futur comte d'Armagnac, devint le seigneur de la ville.
Gourdon s'illustra durant la guerre de Cent Ans en étant un important centre de résistance aux Anglais. La ville fut occupée par les Anglais. Elle avait alors un château protégé d'épaisses murailles. Sous le règne de Charles VII, ce château fut démoli par les Anglais au moment de leur départ.
De 1348 à 1391 - soit durant plus de quarante ans - la ville de Gourdon a été sous la menace constante de bandes de routiers, ayant rallié le camp anglais, installé au château de Costeraste.
Au sortir des temps féodaux, les seigneurs de Gourdon, même s'ils contrôlent les passages du Lot en amont de Cahors, sont tenus en respect par les évêques de Cahors qui contrôlent la navigation fluviale sur le Lot. Les seigneurs de Turenne dominent la vallée de la Dordogne et les maisons de Saint-Sulpice et de Cardaillac accaparent l'Ouest du Quercy.
Fortanier de Gourdon fonde également un relais à mi-distance entre leur domaine de Gourdon et les châteaux de Cénevières et Montbrun : la bastide fortanière ou bastida fortanieta de Gordonio qui devient aussitôt un abri pour les pèlerins de Rocamadour.
Époque moderne
Lors des Guerres de religion, en 1562, la ville est prise par les calvinistes.
L'évêque de Cahors Antoine Hébrard de Saint-Sulpice fonde à Gourdon, le 16 mars 1588, la première confrérie des pénitents bleus du Quercy.
En mai 1619, Pons de Lauzières-Thémines, maréchal de France et seigneur de Gourdon, prend parti pour Marie de Médicis contre le jeune roi Louis XIII. Aussitôt, montrant une fidélité, à la fois exemplaire et intéressée au roi, sous la direction du duc de Mayenne, les habitants assiègent le château, le rasent et instaurent l'hégémonie définitive des consuls de la ville.
Elle connut son apogée au 16ᵉ siècle grâce à la prospérité des tisserands et des drapiers. Sa population atteignait déjà les 5 000 habitants.
Le constant déclin du Haut-Quercy depuis les Temps modernes ne permet pas d'apercevoir facilement le rayonnement et la vigueur de l'économie gourdonnaise médiévale ou de la Renaissance.
Époque contemporaine
Le sous-préfet de Gourdon Jacques Bruneau nommé en novembre 1942 fit au printemps 44 transférer l'école de gendarmerie maritime de Toulon à Gourdon qu'il logea au collège moderne de jeunes filles au grand dam de sa directrice madame Faure et de son fils Maurice Faure alors âgé de dix-huit ans (22 ans ?). Ils estimaient que cette réquisition constituait un abus de pouvoir! Son action ne s'arrête pas là : il participe au transfert du Cinquième escadron du Troisième régiment de la garde de Perpignan à Gourdon. Ce réservoir de militaires fut le noyau de la Résistance dans le Lot. Il organise avec André Malraux la Résistance, ordonne la destruction de viaduc de Souillac pour (bien tard le 3 août) retarder le déplacement des troupes allemandes par rails.
Le 26 juin 1944 vers 19 heures, le chef de la milice du Lot ayant habité dans les environs de Gourdon est abattu devant le siège de la Gestapo à Cahors.
Les 28, 29 et 30 juin 1944, Gourdon est investi par différentes troupes allemandes (Onzième Panzer division de la Wehrmacht, Das Reich?, Gestapo, Hilfspolizei). 5 personnes furent tuées sur la commune et 22 otages fusillées à Boissières.
Le 14 novembre 1948, la ville de Gourdon reçoit la Croix de Guerre à l'occasion de l'inauguration du monument aux morts avec la citation : "Centre actif de résistance, a formé de nombreux maquis qui ont lutté vaillamment contre l'ennemi. A supporté avec courage de terribles représailles. Restera par ses martyrs un symbole de la Résistance."
Toponymie
Attestée sous les formes Gurto, Gordo, Gordiono en 1287.
Le nom Gourdon aurait une racine préceltique : gord qui a un sens oronymique, mais pourrait aussi évoquer les Goths et la famille des Gourdon.
Culture locale et patrimoine
Cinéma
Quelques scènes du film Les Misérables ont été tournées à Gourdon en janvier 1982. La célèbre scène de la charrette, avec Lino Ventura dans le rôle de Valjean/Madelaine, fut tournée place Saint-Pierre sous la direction de Robert Hossein.
Lieux et monuments
- Le Dolmen de Costeraste, ce dolmen construit en dalles de grès quartzeux se caractérise par une monumentale table d'environ 40 tonnes (1,20 mètre d'épaisseur pour 4,70 mètres de long et 4 mètres de large) appuyée sur une unique orthostate (2,40 mètres de long pour 1,10 mètre de haut) 44° 42′ 22″ N, 1° 20′ 36″ E.
Architecture civile
- Le château de Costeraste a été édifié entre 1218 et 1241, reconstruit après la Guerre de Cent Ans et modifié aux 17ᵉ et 19ᵉ siècles. Constitué d'une tour, d'une salle et d'un logis qui datent du Moyen Age, il présente en façade un décor militaire unique, daté de 1652, de canons, de boulets et de bouches à feu sculptés. Ce château qui a près de 800 ans d'âge, a été édifié sous la croisade des Albigeois et a connu un propriétaire condamné pour hérésie cathare avant de devenir la base d'opération de compagnies de routiers pendant la guerre de Cent ans. Reconstruit à partir du milieu du 15ᵉ siècle, il va voir plusieurs familles grandir – et disparaître - entre ses murs, les Tustal, les Lalande, les Albareil, les Peyronnenc, les Calvimont, avant d'être vendu comme Bien national en 1796. Scindé et transformé, il retrouvera à partir du milieu du 20ᵉ siècle, une famille, les Boudet, pour le sauver et le restaurer. À travers les péripéties de ses propriétaires et l'évolution de son architecture, il est le témoin de tous les événements de l'histoire de France, du Moyen Age jusqu'à nos jours.
- La maison Cavaignac, dans cette maison est né Jean-Baptiste Cavaignac. Sa porte de style Renaissance ainsi que sa curieuse charpente courbe sont classées.
La porte de la maison Cavaignac comporte trois panneaux sculptés en ronde bosse Ils représentent le déroulement de la vie selon une transcription des Parques grecques.
Sur le premier, une ondine verse de sa main droite située en hauteur l'eau d'une jarre dans un gobelet tenu de sa main gauche au niveau de sa taille au centre de son corps.
La deuxième toujours son bras droit élevé tient un miroir, un serpent est représenté à proximité, sa main gauche suggérée par son bras sur le bas du panneau.
Le troisième plus grand et situé en dessous des deux autres comporte une Parque qui tient le fléau d'une balance à deux plateaux tenue par sa main droite au niveau de sa bouche, elle semble insuffler la justice, la main gauche plus basse tient le haut d'une croix suggérant la mort. Cette transcription de la Grèce antique de cette porte Renaissance ainsi que la chaire sculptée de l'église Saint-Simon soutenue par Atlas portant le monde sur son épaule évocation des croyances grecques, sculpté par les frères Tournie semble accréditer la thèse qu'elle fut aussi sculptée par Tournie. Les similitudes dans les sculptures sont indéniables. Les panneaux ainsi que la porte elle-même répondent aux canons du nombre d'or. Si la bâtisse constituée de deux pilastres et d'un fronton sont bien du 17ᵉ siècle, la porte en bois de chêne est bien plus ancienne et comporte dans son esprit l'interprétation des Parques grecques. Sur chaque panneau les Parques ont la main droite située en hauteur, et la main gauche située vers le bas, la main droite est symbole d'espoir alors que la main gauche (sinistre comme disent les Romains) est un symbole de fin de vie, de néant ou de mort sur la terre. En haut de la porte dans les entrelacs de la frise à droite et à gauche se cachent deux yeux. Certains érudits y voient la tempérance, la prudence, la justice et disent pour justifier leur choix que le panneau représentant la force est absent.
- La carriera principale, jadis animée par les étals des drapiers, qui exportaient jusqu'en Angleterre les draps de chanvre et de lin. C'est bien souvent dans leur corporation que recrutaient les consuls. Les maisons, bien que souvent dénaturées, conservent leur structure caractéristique : rez-de-chaussée commercial, largement ouvert sur l'extérieur par de grandes arcades en arc brisé, étage réservé aux pièces d'habitation.
- Au numéro 6 une maison du 19ᵉ siècle, de tradition classique, couronnée d'un étage de mirandes (comble ajouré de petites fenêtres, fréquent dans les villes du Midi).
- la Maison consulaire. Le bâtiment médiéval a quasiment disparu sous le remaniement de 1627 : adjonction de la tour (prison) et des couverts (piliers modifiés début 20ᵉ siècle). Porte à armoiries martelées à la Révolution. Salle médiévale (12ᵉ – 13ᵉ siècle) récemment remise à jour dans la maison jouxtante.
- La place Saint-Pierre, où se tenaient quatre grandes foires annuelles qui étaient « criées » jusqu'à Sarlat, Limoges et Montauban.
- La Maison du Sénéchal est un remarquable bâtiment élevé à la Renaissance sur un rez-de-chaussée du 13ᵉ siècle, et attribué dès le 16ᵉ siècle au sénéchal de Gourdon qui y avait son logis et son office. Ancienne maison de chanoine, la Maison du Sénéchal abrite un oratoire décoré de fresques religieuses (début 16ᵉ siècle) : naissance d'Ève, Annonciation, Visitation. Son grand salon possède une cheminée sculptée (1668) ainsi qu'un plafond entièrement peint de paysages et d'animaux fabuleux à la mode italienne (16ᵉ siècle).
- L'Hôtel de la sous-préfecture, ce bâtiment néo-classique à fronton triangulaire a été édifié en 1905 sur le tour de ville (boulevard Aristide-Briand). Il remplace l'ancien tribunal installé sous l'Empire au même endroit, dans l'ancienne maison des Ursulines qui brûla accidentellement au début du 20ᵉ siècle.
- L'hôpital Jean-Coulon : édifié en 1937 grâce au financement obtenu par le docteur Jean Coulon, à l'époque maire de Gourdon, l'hôpital ouvre ses services dans le quartier historique des hospitaliers du Moyen Âge, en sortie sud de la ville. Le sobre bâtiment originel a pu être agrandi par l'arrière, tout en conservant son imposante façade à avant-corps et sa cour d'honneur.
Architecture religieuse
- L'église Saint-Pierre a été classé au titre des monuments historiques en 1906. Plusieurs objets sont référencer dans la base Palissy. a été construite de 1304 à 1510 sur la base d'une ancienne église romane ruinée à la fin du 13ᵉ siècle, elle domine la butte et la ville de Gourdon. Ses caractères dépouillés la rattachent à l'école gothique languedocienne. Sa nef et sa tour sud furent achevées par l'architecte médiéval Jean Deschamps. Longueur de la nef : 41 m, largeur : 11,60 m, hauteur de la voûte : 21 m, hauteur des tours : 35 m. Elle était autrefois une dépendance de l'abbaye du Vigan.
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Gravement dégradée le 4 septembre 1562 lors de l'invasion des troupes protestantes du capitaine Duras, l'église Saint-Pierre fut restaurée à partir de 1608. En 1987 l'église Saint-Pierre a retrouvé ses orgues aménagées en 1887 par les frères Stoltz dans un beau buffet baroque à 5 tourelles et 4 plates-faces en chêne, et relevé par Pierre VIALLE, facteur d'orgues (1979-1987). Il est situé sous la superbe rosace XVe du jugement dernier, et comporte deux claviers et pédalier de GADEAULT (1841)
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Elle présente de nos jours une décoration intérieure florissante laissée par l'époque baroque puis par la Restauration
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De grands panneaux de bois doré polychrome réalisés par les sculpteurs Tournié (1669), consacrés à la vie de Jésus-Christ et de la Vierge Marie ;
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L'Antependium (école des Sculpteurs Tournié, fin 17ᵉ siècle) représentant le sacerdoce de Melchisédek ;
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Le Chemin de Croix en ronde-bosse de style classique ;
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L'autel du Saint-Sacrement décoré par le peintre Barbieri (1833) et restauré en 2005-2006 ;
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La chaire à prêcher d'époque Restauration.
- La chapelle Notre-Dame du Majou est située à l'emplacement supposé d'un oratoire ruiné en 1562, elle avait été édifiée dans la seconde moitié du 17ᵉ siècle, après le démantèlement des défenses de la porte. Clocheton néo-gothique du 19ᵉ siècle. Le mobilier est attribué à l'atelier des Tournié : devant l'autel en bois doré, représentant la Naissance de la Vierge ; panneaux sculptés aux effigies de sainte Anne et saint Luc.
- L'église conventuelle Notre-Dame-des-Cordeliers,. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1929. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy.
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Elle fut édifiée entre 1251 et 1287 par les Franciscains, avec l'appui des jeunes seigneurs de Gourdon Gisbert de Thémines et Hélène de Salviac.
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Elle présente un exemple admirable de l'harmonie monastique inspirée par l'esprit gothique. La première travée de la nef s'orne d'un important baptistère monolithique en grès, du 15ᵉ siècle, classé Monument historique, provenant d'une autre église, figurant le Christ en majesté entouré des douze Apôtres.
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Le clocher primitif était un simple mur dans lequel pendait une cloche. Mais les paroissiens, désireux sans doute de concurrencer Saint-Pierre, prétendirent qu'ils ne l'entendaient pas sonner. On bâtit donc, en 1895, le clocher actuel pour la somme de 10 500 francs.
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Désaffectée, elle sert de salle d'exposition (salon des Antiquaires, salon du Livre ancien…) et de concert.
- La chapelle Notre-Dame-des-Neiges. Le portail principal avec ses vantaux a été classé au titre des monuments historiques en 1973 ; La chapelle, sauf la partie classée a été inscrit au titre des monuments historiques en 1973, Plusieurs objets sont référencer dans la base Palissy.
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construite à la fin du 12ᵉ siècle, la chapelle Notre-Dame-des-Neiges est un lieu de pèlerinage si important en Bouriane qu'elle est reconstruite et agrandie en 1646 par le chapitre du Vigan. Elle s'orne d'un retable baroque réalisé en 1690 par les sculpteurs Tournié de Gourdon.
- L'église Saint-Siméon-le-Stylite, ou Saint-Siméon-de-la-Capelle : ancien oratoire de l'hôpital du faubourg de la Capelle est un édifice entièrement reconstruit au début du 20ᵉ siècle (vaisseau néo-roman, façade classique) mais elle conserve un beau campanile du 17ᵉ siècle.
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Depuis la Terreur, l'église Saint-Siméon abrite la chaire à prêcher de l'église Notre-Dame-des-Cordeliers : cette chaire en noyer du 17ᵉ siècle classée Monument historique est l'œuvre des sculpteurs gourdonnais Tournié. Posée sur l'épaule d'Hercule agenouillé, elle figure les principaux mystères de la vie de saint François d'Assise.
- La Chapelle Notre-Dame de la Fontade.
- L'Église Saint-Romain de Saint-Romain. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie.
- La chapelle de la Maladrerie se trouve à l'embranchement des routes de Cahors et de Salviac. Cette humble chapelle est un ancien oratoire d'une léproserie ou maladrerie qui a été fondée au 13ᵉ siècle. Les Consuls de la ville ont interdit tout contact entre les lépreux et la population saine pour éviter la contagion de la maladie. En 1313, un lépreux, Étienne Estèves est condamné à être brûlé vif pour avoir eu des relations sexuelles avec une femme bien portante. La léproserie traverse la guerre de Cent Ans et les guerres de religion. La régression de la lèpre au 17ᵉ siècle a amené les Consuls de la ville de réunir ses biens avec l'hôpital voisin dont ils étaient devenus les patrons après avoir remplacé les chanoines du Vigan. À la Révolution, les biens de la maladrerie sont vendus comme biens nationaux et achetés par J.-B. Delcamp. Sous l'Empire, la famille Delcamp obtient de la préfecture du Lot de faire de la chapelle, dédiée à la Vierge, le lieu de sépulture de la famille.
Patrimoine naturel
- Les Grottes de Cougnac, tout près de la ville mais sur le territoire de la commune de Payrignac, au bord de la route de Sarlat, les grottes de Cougnac, riches en concrétions, sont ouvertes au public. L'une est ornée de peintures préhistoriques d'époque gravetienne.
Équipements culturels
Gourdon possède :
- une bibliothèque intercommunale ;
- une école de musique municipale ;
- une Maison des jeunes et de la culture (MJC) ;
- le cinéma municipal L'Atalante, avec deux salles : en collaboration avec les établissements scolaires de Gourdon, le cinéma permet aux jeunes Gourdonnais de s'initier au grand écran : une option lycéenne spécialisée a d'ailleurs été créée ;
- une bibliothèque intercommunale ;
- une cyber-base, sur l'avenue Gambetta.
Personnalités liées à la commune
- Ruricius (vers 440-507), évêque de Limoges originaire de Gourdon.
- Famille Ricard de Genouillac, famille noble qui reçut par legs en 961 le château de Gourdon.
- Bertrand premier de Gourdon-Saint-Cirq dit Bertrand de Gourdon (12ᵉ siècle-13ᵉ siècle), seigneur de Gourdon, poète occitan, troubadour et champion de tenson (joute poétique).
- Géraud III de Gourdon, un des premiers seigneurs de Gourdon.
- Famille Cavaignac famille dont une branche s'est établie à Gourdon.
- Pierre Auriol (1280-1322), théologien franciscain, né selon certains près de Gourdon.
- Guillaume Farinier (mort en 1361), ministre général des franciscains.
- Pons de Lauzières-Thémines (1553-1627), dernier seigneur de Gourdon, maréchal de France.
- Famille Tournié (sculpteurs) (17ᵉ – 18ᵉ siècles), artisans et artistes gourdonnais représentants de la sculpture baroque occitane.
- Jean-Baptiste Cavaignac (1762-1829), constitutionnel, né à Gourdon.
- Jacques Marie Cavaignac (1773-1855), général des armées de la République et de l'Empire (nom gravé sous l'Arc de Triomphe).
- Pierre Pélissier (1814-1863) poète sourd, auteur du dictionnaire de la langue des signes.
- Gustave Larroumet (1852-1903), historien d'art, écrivain et haut fonctionnaire, né à Gourdon.
- Edmond Albe (1861-1926), historien et spéléologue, enseigna au petit séminaire de Gourdon pendant la première guerre mondiale.
- Augustin Cabanès (1862-1928), médecin, journaliste et historien de la médecine, né à Gourdon.
- Jules Lafforgue (1873-1947), poète connu sous le pseudonyme de Pierre Calel, né à Gourdon.
- Olympe Dupas (1876-1932), violoniste, professeur de musique, chef d'orchestre, directeur des sociétés musicales de Gourdon (1900-1927), fondateur du kiosque à musique de Gourdon.
- Georges-Émile Lebacq (1876-1950), peintre belge post-impressionniste, vécut à Gourdon puis à Cougnac avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Marc Baudru (1899-1978), maire de Gourdon de 1944 à 1971, sénateur du Lot de 1955 à 1958.
- Maurice David-Darnac (1913-1983), journaliste, homme politique et historien français mort à Gourdon.
- Léo Ferré (1916-1993) y vécut à proximité, à Saint-Clair, au château de Pechrigal ; la cité scolaire de Gourdon porte son nom.
- Jean-Pierre Dannaud (1921-1995), membre du Conseil d'État, maire de Gourdon.
- Jean-Paul Planchou (1948), homme politique, né à Gourdon.
- Jean Milhau (1929), homme politique français, sénateur du Lot.