Kersaint-Plabennec [kɛʁsɛ̃ plabɛnɛk] (en breton : Kersent-Plabenneg) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Histoire
Préhistoire
Plusieurs tumuli de l'âge du bronze s'élevaient sur le territoire de Kersaint, dont un de 50 mètres sur 2, au bourg, qui abritait la tombe d'un enfant. Un trésor de monnaies gauloises osismes découvert au Quinquis et la présence de fragments de tuiles à Saint-Elven témoignent de la continuité du peuplement.
Origines
Le centre paroissial a été déplacé de Kersaint-Goz (« vieux Kersaint »), où se trouve l'ancienne chapelle Notre-Dame-de-Lanvélar, vers le lieu où se trouvait la chapelle Saint-Michel.
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Époque moderne
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Quersaint-Ploabennec [Kersaint-Plabennec] de fournir 9 hommes et de payer 59 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».
Révolution française
Malgré la proximité de Brest, la Révolution ne bouleverse pas beaucoup la vie de la paroisse. Le recteur, M. Le Goff, et son vicaire, M. Keruzoré, refusent de prêter serment, et l'église reste constamment ouverte. Le 10 mars 1790, Guillaume Kerouanton est élu maire, Jean Kerboul procureur, et Kersaint devient commune du canton de Guipavas et du district de Brest. Le village compte alors huit cents habitants.
Le 19ᵉ siècle
En 1840, une partie de l'économie dépend des quatre moulins à eau qui bordent l'Aber-Benoît. Mais ils ferment peu à peu, et l'agriculture devient la principale source de revenus de la commune.
En 1896, un document indique que les Sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Kersaint-Plabennec à domicile.
L'église Saint-Étienne
Dédiée à saint Étienne, l'église paroissiale, par sa forme et ce qui reste de sa construction primitive, place son établissement au 17ᵉ siècle. Les murs sont refaits en grande partie en 1751 comme en témoigne l'inscription au-dessus de la porte latérale nord. Les travaux durent une année et l'on ne retouche pas à la façade ni à une partie du mur nord, où l'on trouve au-dessus la date de 1660. La tour a des problèmes de maçonnerie à tel point qu'il devient périlleux de mettre les deux cloches en branle en même temps. En 1781, on décide de la reconstruction de la tour et le travail ne se termine qu'en 1783, date que l'on retrouve au-dessus de la porte ouest. Le 17 décembre 1809, la foudre tombe sur le clocher et la flèche est détruite. La boule de feu descend l'escalier et fait de nombreux dégâts dans l'église ; la flèche actuelle est plus courte.
Dans l'église, nous trouvons quelques statues « rescapées du Concile Vatican II ». À gauche du chœur, près du vitrail relatant son martyre, figure saint Étienne et à l'opposé saint Jean l'Évangéliste avec son aigle. Ces statues, ainsi que celle de Notre-Dame-de-Lesquelen, datent du début du 18ᵉ siècle. Celles des douze apôtres ornent le petit porche, lui-même surmonté d'une niche extérieure abritant une statue de Kersanton représentant saint Étienne.
Les fonts baptismaux avec cuve octogonale, portent l'inscription : « V.ETD.MISSIRE.IAN.PRIGENT.R.1701 ». L'aspect extérieur de l'église a été mise en valeur récemment notamment par l'aménagement du bourg, l'abaissement des murs qui l'entourent et le déplacement du cimetière.
Le 20ᵉ siècle
La Deuxième Guerre mondiale
Le 7 août 1944, le Combat Command A, de la 6e division blindée américaine, venant du Huelgoat via Landivisiau, ville près de laquelle les soldats ont bivouaqué la nuit précédente, contourne Landerneau, mais est bombardé par les Allemands dans les environs de Saint-Thonan et Kersaint-Plabennec ; il passe la nuit suivante dans le secteur de l'Ormeau entre Plabennec et Gouesnou, nuit pendant laquelle il fut victime de tirs d'artillerie allemands qui firent de nombreuses victimes dans ses rangs.
Toponymie
Kersaint-Plabennec est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plabennec.
Le nom de la commune s'est écrit « Kersain Plabennec » en l'an II (1793) et « Kersain-Plabennec » en 1801 avant d'adopter l'orthographe actuelle « Kersaint-Plabennec ».
Le nom de Kersaint (en breton : village des saints) tire certainement son nom des moines, qui sont venus de la Bretagne insulaire en Armorique à la suite de saint Ténénan dès le 4ᵉ siècle en Armorique. Les registres de l'état-civil de la paroisse ne remontent pas au-delà de 1680.
Géographie
Kersaint-Plabennec est une commune du plateau du Léon située à une quinzaine de kilomètres au nord-est de l'agglomération brestoise. La commune est désormais traversée par la RN 12, voie express allant de Brest à Rennes et au-delà se dirigeant vers Paris. Elle se trouve juste au nord-est de l'aéroport de Brest Bretagne.
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Monuments
- L'église de Kersaint-Plabennec, dédiée à saint-Étienne, date dans sa forme actuelle du 17ᵉ siècle.
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- La chapelle de Lanvelar dite de Kerzent Coz ou de Notre-Dame-de-Grâce.
Dédiée à Notre Dame de Grâces, la chapelle de Lanvélar est édifiée en 1837. L'emplacement serait celui du vieux bourg de Kersent-Coz, dont il ne reste aucune trace. En creusant les fondations de cette chapelle on découvre des monnaies datant de Louis VI Le gros, 1108 -1137. La chapelle primitive daterait donc, vraisemblablement du 12ᵉ siècle.
C'est le 11 mars 1837 que Monseigneur de Poulpiquet donne l'autorisation pour cette reconstruction. Pour bâtir l'édifice on utilise des matériaux de l'église Saint-Michel, tombée en ruines. Jusqu'à la fin des années 60, on y a célébré le culte régulièrement, ainsi que le pardon qui donne lieu à une procession partant du bourg de Kersaint.
- Nombreuses croix et calvaires : Dirou, Odebleis, Laven etc. voir ouvrage Y-P. Castel.
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- Le monument aux morts de 1914-1918