L'Estréchure est une commune française située dans le nord-ouest du département du Gard, en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gardon de Saint-Jean et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée du Gardon de Saint-Jean ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
L'Estréchure est une commune rurale qui compte 157 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 612 habitants en 1886. Ses habitants sont appelés les Estréchurois ou Estréchuroises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église de Saint-Martin-de-Corconac, classée en 2012.
Histoire
Moyen Âge
Le hameau de l'Estréchure faisait autrefois partie de Saint-Martin-de-Corconac, Mansus de Corsenaco dans le cartulaire de la seigneurie d'Alais en 1345, puis Prioratus Sancti-Martini de Corquonaquo en 1444. Le blason de l'Estréchure vient de cette filiation, il représente saint Martin partageant son manteau avec un indigent.
Époque moderne
Lors de la guerre des Cévennes, l'église et le presbytère de Saint-Martin-de-Corconnac sont incendiés en novembre 1702 par les Camisards de Salomon Couderc. L'abbé Goiffon relatera cet événement à la fin du 19ᵉ siècle.
Révolution française et Empire
En 1793, la commune de Saint-Martin-de-Corconac porte provisoirement le nom de Corconac.
Époque contemporaine
La construction, en 1870, de la nouvelle route départementale D907 favorise le développement d'un nouveau village au lieu-dit l'Estréchure que l'on peut repérer sur la carte de Cassini. Ce n'est qu'en 1873 que le village prend le nom de l'Estréchure. Par la suite Saint-Martin-de-Corconac se rattachera à l'Estréchure.
En 1910, l'Estréchure compte 580 habitants vivant de l'agriculture, de l'élevage, d'un métier artisanal ou de la culture du ver à soie et des activités des deux filatures du village. La nourriture est largement constituée de plats à base de châtaigne qui se substituent au pain, le châtaignier étant surnommé arbre à pain. L'activité liée au ver à soie qui constitue une ressource importante pour le village périclite dès le début du 20ᵉ siècle et entraîne la fermeture des filatures, la première en 1935 (Viala et Girot), la seconde en 1955 (la Prolétarienne). L'exode rural s'accentue, c'est la fin d'un Âge d'Or durant lequel on a pu compter jusqu'à 80 fileuses.
Toponymie
Occitan estrechor (prononcer estréchour) : étroitesse, rétrécissement, cf. roman espagnol estrechura, catalan estretura.
Sa racine occitane est estrech (étroit), cf. catalan estret, du bas latin strictus : (chemin) resserré, (lieu) étroit, défilé.
Culture locale et patrimoine
Édifices religieux
- Église de Saint-Martin-de-Corconac. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2012.
- Temple protestant de L'Estréchure.
Personnalités liées à la commune
- Louis Hierle, artiste-peintre né à L'Estréchure le 16 avril 1856 (1) et décédé à Paris Dixième, le 20 août 1906 (2). (source = 1 - Cote aux AD 30 : 5MI 32/R21 - L'Estréchure 2 - Transcription de l'acte de décès N° 1581 provenant de la Mairie du 8e).