La Calmette est une commune française située dans le centre du département du Gard, en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, l'Esquielle, le ruisseau de Braune, le ruisseau de l'Auriol, le Rouvégade et par un autre cours d'eau. Incluse dans les gorges du Gardon, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La Calmette est une commune rurale qui compte 2 432 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de La Calmette et fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes. Ses habitants sont appelés les Calmettois ou Calmettoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le temple protestant, inscrit en 1991.
Histoire
Moyen Âge
L'origine du village est une circulade, Jack Montbrun écrit :
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« J'aime aussi à imaginer que ce nom peut avoir une origine gréco-romaine, du grec « kalamé » : roseau, paille, si l'on songe que La Calmette fut à l'origine un village de pêcheurs, près du grand lac vidé par les Romains pour gagner des terres cultivables… Mais là encore les avis divergent, puisqu'on parle même de « légende » en évoquant ce grand lac ! »
- Le village se composait de : Massillan (dont demeure une seule bâtisse au mas de l'Habitarelle, sur la route d'Alès au nord), et Estouzin (face à l'Escalette) plus au sud. Sur ce site existait un important monastère de Bénédictines.
- Possession au 11ᵉ siècle de Bernard Aton, vicomte de Nîmes, puis du roi de France qui, en 1211, la donne aux seigneurs d'Uzès.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté en latin sous la forme villa que nuncupant Calmis in Comitatu Usetico en 1027. Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, basée sur le mot occitan calm (souvent écrit can, féminin calma, cauma) qui désignent un plateau rocheux sur une montagne, une lande couverte de bruyère, suivi du suffixe diminutif -etta. La présence de l'article défini la indique une formation toponymique tardive.
Ses habitants s'appellent les Calmettois et Calmettoises.
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Grottes préhistoriques.
- Traces de voie romaine, la voie Régordane.
- Restes de villas gallo-romaines.
- Bourg de plan circulaire ou circulade, en forme de coquille d'escargot dans la partie appelée aujourd'hui le fort
- Construction d'une demeure pour le marquis De Valfons par une entreprise de maçonnerie calmettoise, aujourd'hui la mairie, que les habitants appellent toujours le château bien qu'il s'agisse d'une bâtisse bourgeoise de 1885 qui n'a rien à voir avec les châteaux historiques.
- Le château d'Ardouin, devenu en 1713, la demeure de Jean louis Mathieu, ancêtre des marquis de Valfons.
- Le château de la Reyranglade, puis château d'André. Avant La Révolution, le château appartient à M de Pascal, baron de La Reyranglade. (La Reyranglade est un vaste domaine autour d'un mas, situé dans la commune de Fourques, d'environ 600 hectares). La famille Pascal originaire de Nîmes a des origines bourgeoises : Jacques Pascal est receveur du taillon, en 1629. En 1665, Jean François de Pascal, sieur de la Reyranglade est conseiller au présidial de Nîmes. Son épouse est Catherine de Girard. En 1792, le château de La Reiranglade est incendié et saccagé. Le baron de la Reiranglade émigre. En 1797 (An V), la maison et le domaine sont vendus comme bien national. L'acheteur est Jean Tur, négociant, protestant, de Nîmes. Les bâtiments sont estimés à 4 950 livres, le domaine 27 200 livres. L'estimation étant jugée insuffisante M Tur achète l'ensemble pour 46 420 livres. Il passe ensuite aux familles Nouguier, et Cavalier-Bénézet et est transformé en auberge. En 1882, la demeure est achetée par le comte Alfred d'André, lieutenant de vaisseau à Cherbourg,parent du marquis de Valfons, et prend le nom de château d'André. Le comte le lègue, en 1923, au baron Antoine de Joybert, son gendre. Il passe, en 1947 à M Georges Fabre, époux de Joybert, demeurant au domaine des Mourgues, à Saint Etienne du Grès, par succession, puis à son fils Antoine Fabre qui le possède encore.-->
Édifices religieux
- Église paroissiale Saint-Julien de La Calmette (19ᵉ siècle). Église recensée au 11ᵉ siècle, reconstruite en 1860 par la population, qui l'appelle alors avec fierté la cathédrale de La Gardonnenque.
- Temple protestant construit en 1846 sous une forme architecturale octogonale rare. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1991.
- Grande croix en fer forgé de 1794 (réfection en 1816).
- Chapelle : restes d'un mur de clôture, d'une petite abside romane dépendant autrefois d'un couvent de bénédictines.
Patrimoine environnemental
- Plaine du Gardon.
- Rives de l'Esquielle et de la Braune.
- Garrigue nîmoise.
Personnalités liées à la commune
- Camille Mathéi de Valfons (1837-1907), marquis de la Calmette, fut député du Gard (1871-1881) et maire de la Calmette. Son fils Henri fut également maire de la Calmette (1904-1912).
- Christian Chomel, raseteur français, qui a vécu longtemps à La Calmette. Locataire de la manade du Devois sur la route de Saint-Chaptes.
- Francis Ardant (1867-1946), officier militaire et écrivain français, y est né.