La Chapelle-Bertrand est une commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.
Histoire
Vers l'an 1300, La Chapelle-Bertrand était dénommée Capella Bertrandi, au 15ᵉ siècle : La Chapelle-Bertrand. L'église était consacrée à saint Saturnin et elle était à la nomination de Parthenay-le-Vieux.
Les hommes préhistoriques ont laissé trace de leur passage dans la localité, et près de l'Orgère, la Pierre Levée indique l'existence d'un menhir. Quant au nom même de l'Orgère, il fait penser à la présence d'anciennes mines d'or.
La population a atteint son apogée en 1886 avec 724 habitants et son minimum en 1800 avec 276 habitants.
Géographie
La commune est située sur le massif Armoricain, au pied du point culminant des Deux-Sèvres : Le Terrier du Fouilloux, alt. 272 m.
La Chapelle-Bertrand, commune rurale de 418 habitants (recensement de 1999), s'étend sur une superficie de 1905 hectares et appartient au canton de Parthenay dont elle est distante d'environ 5 kilomètre Elle se situe également dans une région que l'on appelle Gâtine ce qui désigne une région de terres « gâtées », c'est-à-dire des terres maigres, pauvres.
La nature géologique du sol est propice aux prairies, et facilite une vocation agricole essentiellement tournée vers l'élevage. Les paysages sont légèrement vallonnés et verts, verts des prairies, verts du feuillage des arbres, nombreux dans la région, en effet la plupart des pièces de terre sont entourées de haies épaisses où les chênes têtards, les châtaigniers, les ormes, parfois les pommiers et les cerisiers composent le boisement. L'eau est également omniprésente, c'est le pays des sources, fontaines, mares, étangs, ruisseaux.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- 1 église non-ouverte au public,
- 1 château classé et privé en cours de restauration, ouvert au public lors de manifestations occasionnelles,
- 1 circuit de randonnée pédestre,
Découverte du petit patrimoine :
- Fontaine et lavoir du Fontagnoux.
Église Saint-Saturnin
L'église paroissiale était celle d'un prieuré-cure dépendant de Parthenay-le-Vieux.
Bâtie à proximité du château, restaurée au 19ᵉ siècle, elle a été agrandie d'une travée et dotée d'un porche surmonté d'un clocher, qui ont remplacé un ballet. La nef était courte, elle a été refaite et couverte d'une voûte d'arête en brique. Au-dessus du carré, un oculus ouvert à la clef de la voûte ogivale, rappelle l'existence d'un clocher qui dut être lui-même anciennement remplacé par une bretèche dressée au sommet du pignon. Le chœur roman a été très restauré si bien qu'il est malaisé d'en déterminer les parties vraiment anciennes.
Monocylindrique, la vieille croix du cimetière ne peut être attribuée avec certitude à l'époque romane.
Château du bourg
Au chevalier Louis Normandin, au 14ᵉ siècle, premier seigneur connu de La Chapelle-Bertrand, succéda Jehan Bonnet, également seigneur de Saint-Lin et de La Boissière-en-Gâtine.
En 1549, Madeleine, fille de Léon de Melun, apporta, en l'épousant, terres et château à François d'Escoubleau de Sourdis. Leur descendant, René d'Escoubleau, vendit le domaine, en 1776, à Gabrielle Poignand de Lorgère et à son frère Jean. Dernière de sa lignée, Louise-Eugénie Poignand de Lorgère épousa, en 1813, Alphonse d'Aubéri, chevau-léger en 1814, qui, l'année suivante, accompagna Louis XVIII dans son bref exil à Gand, avant de participer à la chouannerie de 1815 avec Louis de La Rochejaquelein. Dernière du nom, Louise-Radegonde d'Aubéri, célibataire, fille du marquis Louis-Gaspard d'Aubéri du Maurier, après avoir consenti divers dons à des institutions religieuses, légua, en 1967, plusieurs fermes de la commune et le château de La Chapelle-Bertrand à son parent, le comte Louis de La Bérurière de Saint-Laon, du château du Puy-Louet, aux Aubiers. Pour le promeneur venant de la direction de Parthenay, s'ouvre, sur la gauche, à l'entrée du petit bourg de La Chapelle-Bertrand, une longue allée bordée d'arbres séculaires.
Elle mène au château, à la cure toute proche et à l'église qui était celle d'un prieuré-cure dépendant de Parthenay-le-Vieux. Remarquable spécimen de l'architecture du 15ᵉ siècle, le château, inscrit depuis 1929 à l'ISMH (Inventaire supplémentaire des Monuments historiques) a été classé en 1991. Son côté gauche est à demi effondré, et en 1998, l'effondrement s'est poursuivi dans la plus grande indifférence. Entre les deux massives tours rondes qui se dressent aux extrémités de la façade du château, s'élève une autre tour, polygonale celle-là. Son toit s'orne d'une élégante fenêtre à pignon à gables. Les fenêtres à meneaux du rez-de-chaussée sont dotées de solides grilles de fer. Une porte surmontée d'un arc en accolade et d'un blason donne accès à un bel escalier en colimaçon conduisant à de vastes salles aux grandes cheminées. Depuis août 2001, il est la propriété de M. et Madame Joël Will, qui souhaitent le restaurer et l'ouvrir au public, la première ouverture a eu lieu en août 2002, et les travaux de restauration sont engagés depuis septembre 2002.
46° 37′ 19″ N, 0° 10′ 15″ O
Château de La Touche-Ory
La Touche-Aury tire son appellation d'un nom de lieu d'origine pré-latine signifiant : « réserve de bois entre les défrichements ». À une date indéterminée, et pour distinguer la Touche d'autres terres portant le même nom, on ajouta à son appellation un nom de personne d'origine francique, qui était probablement celui du propriétaire de l'époque.
Vers le milieu du 16ᵉ siècle, c'est une demoiselle Nicole Sicard, dame de Viennay qui en est propriétaire, mais à la suite d'un échange, la Touche Ory entre dans la famille Poignand pour y rester jusqu'à la fin du siècle.
Au début du 17ᵉ siècle elle est passée dans la famille des Pineau par le mariage de Jacques Pineau avec Catherine Poignand, puis vers le milieu du 17ᵉ passa dans la famille Pouget par le mariage de Jeanne Pineau avec Pierre Pouget, qualifié de commissaire de l'Artillerie.
Le 28 septembre 1672, le fils du propriétaire rend aveu au duc de la Meilleraye en ces termes : " Sachent tous que de vous, très haut et très puissant seigneur, monsieur Armand Charles, duc de Mazarin, de la Meilleraye et de Mayenne, pair de France, je Vincent Pouget, fils aîné de Pierre Pouget, tient et avoue tenir de mon dit seigneur, à cause de votre seigneurio de la Crolaye, réunie et incorporée à votre duché de la Meilleraye, a foi et hommage plein, 25 sols de cens et un éperon doré de service quand le cas advient, les choses qui ensuivent, c'est à savoir : une borderie de terre appelée la Touche-Aury, avec ses appartenances de maison, vergers, prés, bois, étang, garenne, ainsi que toutes autres choses quelconques, sises en la paroisse de La Chapelle-Bertrand.
À la fin du 17ᵉ siècle, La Touche-Aury passe à une nouvelle famille, lors du partage de la succession entre leurs cinq enfants, elle échoit à Marie Pouget, épouse de Pierre Chaboceau, avocat au Bailliage de Parthenay. Elle passe ensuite dans la famille des Olivier par le mariage de Marie Geneviève Chaboceau avec Pierre Augustin Olivier, sieur de la Barrière.
46° 35′ 59″ N, 0° 12′ 38″ O
Château de La Rouillère
Le château de la Roulière, Raoulière, Roullère, Rouillère ou Roullière, qui s'élève au bord d'un important étang, faisant autrefois partie de la paroisse de Pompaire et peut-être même de Beaulieu.
On trouve dans un acte de vente de 1847, le descriptif de tous les bâtiments constituant la dite propriété. De tous ces bâtiments il ne reste plus aujourd'hui qu'un pavillon carré couvert d'une toiture d'ardoise très aigu qui peut remonter aux premières années du 17ᵉ siècle. On entre dans ce pavillon par une jolie porte au fronton triangulaire de chaque côté de laquelle se trouvent deux fenêtres géminées. Au-dessus de cette porte devait être encastré un blason du seigneur et au-dessus encore on voit un grand rectangle qui vraisemblablement devait être un cadran solaire.
Le long de l'étang s'étend une aile beaucoup plus récente qui renferme une belle cheminée d'époque Régence.
La poterne garnie de mâchicoulis qui, de construction plus ancienne, servait autrefois d'entrée à la cour du château, elle s'est écroulée vers 1920.
Cette version est contestée par des personnes ayant vécu à cette époque et pouvant encore en témoigner, ce donjon n'aurait pas été démoli en 1920 mais dans les années 1934 ou 1935, c'est la construction située à droite du porche et adossée à lui qui s'est écroulée vers 1923. Cette construction surplombait les anciennes douves et possédait une chambre basse et une chambre haute. Cette précision a été attestée par monsieur Joseph Bernard, qui habitait la Roulière à l'époque. Il prétendait aussi que s'y trouvait un puits profond que les gens du lieu prenaient pour des oubliettes.
Du début du 17ᵉ siècle et jusqu'à la Révolution la terre de la Roulière appartint à la famille de Lauzon.
Joachim de Lauzon, seigneur de la Roulière ayant émigré, ses biens furent décrétés biens nationaux et mis en vente, la Roullière fut acquise par Louis René Cherbonnier. Mort sans postérité, il laissa le château à ses trois neveux. En raison de l'indivision du domaine, la Roullière fut mise en vente, et c'est M. et Madame Ricochon qui en devinrent propriétaire en 1847. Ils décédèrent elle en 1857, lui en 1862, deux enfants étaient nés de leur union, Clorinde mariée à Charles Collon et Rose mariée à Louis Allard, notaire, elle-même décédée en 1857, et laissant pour seul héritier son fils Prundent Allard, qui vendit cette propriété à M. Hyacinthe Frère et Clémentine Brit son épouse, qui demeuraient à la Chaussée de Gourgé, ils ne laissèrent qu'une fille, Marie-Thérèse épouse de M. Emmanuel Masteau, officier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de guerre, commandant en retraite, tous les deux décédés.
Ce lieu est depuis deux ans le cadre d'une manifestation à caractère culturel.