La Haye-Bellefond est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 75 habitants.
Histoire
La famille de la Haye-Hue est l'une des plus anciennes lignées de Normandie remontant à Richard Turstin Haldup, baron de la Haye-du-Puits. Un jean de la Haye-Hue était à la première croisade avec le duc Robert Courteheuse.
Sous l'Ancien Régime, la paroisse relevait du bailliage principal du Cotentin ou de Coutances. Elle dépendait de l'élection de Saint-Lô, de la généralité de Caen. Elle dépendait à la sergenterie de Moyon.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Haya Hugonis en 1231, Haia Hugonis en 1332, La Haye-Hue en 1677, Lahaye Bellefond en 1689 et prend définitivement son nom actuel en 1801.
Toponyme médiéval issu de l'ancien français haie « haie, clôture ; lisière de bois ; bois servant de clôture ; garenne, bois clos servant de réserve de gibier ». Ce nom pourrait être en relation avec l'ancien massif forestier dont le bois de Moyon représente la trace actuelle la plus importante ; dans ce cas, comme le pense François de Beaurepaire, le mot haie a pu avoir ici le sens de « lisière de bois ».
Le changement de nom la Haye-Hue en la Haye-Bellefond est consécutif à la vente de la seigneurie en 1619 par Jean de La Haye Hue à Bernardin de Gigault, seigneur de Bellefond, gouverneur du château de Caen, grand-père du maréchal de Bellefond.
Le gentilé est Hayons.
Géographie
La commune est au centre du département de la Manche. Son bourg est à 9 kilomètre au nord de Percy, à 12 kilomètre à l'ouest de Tessy-sur-Vire, à 12 kilomètre au sud-est de Cerisy-la-Salle et à 20 kilomètre au sud de Saint-Lô. Couvrant 282 hectares, son territoire est le moins étendu du canton de Percy.
Situés en retrait des principaux axes routiers locaux, le territoire et son bourg sont traversés par la route départementale numéro 27 menant à l'est à Moyon et au Guislain à l'ouest. À l'est du bourg, elle partage un tronçon avec la D 208 qui conduit vers Soulles au nord et rejoint Villebaudon et Beaucoudray au sud-est. Au sud-ouest, se raccordant sur la D 27, la D 89 permet de rejoindre Maupertuis. L'accès à l'A84 est à Pont-Farcy (échangeur 39) à 15 kilomètre à l'est vers Caen et à La Colombe (échangeur 38) à 16 kilomètre au sud vers Rennes.
La Haye-Bellefond est dans le bassin de la Sienne, par son affluent la Soulles qui borde la commune à l'est. Le ruisseau de la Girardière la rejoint au sud-est après avoir marqué la limite sud.
Le point culminant (137 mètre) se situe en limite sud-ouest, près du lieu-dit la Gabanterie de la commune du Guislain. Le point le plus bas (92 mètre) correspond à la sortie de la Soulles du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Communes limitrophes de La Haye-Bellefond
Soulles
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Soulles, Moyon
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Moyon-Villages
(comm. dél. de Moyon)
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Le Guislain
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Villebaudon
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Le Guislain
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Maupertuis
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Villebaudon
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de la Cour
Le château de la Cour a été édifié vers la fin du 16ᵉ siècle par Philippe de la Haye et son épouse Barbe Le Marquetel. Leur fils, Jean de la Haye-Hue (1564-vers 1619) le cède, avec la seigneurie, à Bernardin Gigault de Bellefonds et de l'Isle-Marie,. La porte charretière est flanquée de deux tours avec des bouches à feu (16ᵉ). Une cheminée est millésimée 1583.
Église Saint-Nicolas
L'église Saint-Nicolas a été édifiée au 16ᵉ siècle. Elle a été modifiée au 17ᵉ avec la construction d'une crypte funéraire familiale et la chapelle seigneuriale par Gigault de Bellefonds. La tour-porche a été refaite au 19ᵉ siècle.
Elle abrite un maître-autel (17ᵉ), bénitiers (17ᵉ), un lutrin à bâtière, une poutre de gloire (16ᵉ), les tableaux Mise au tombeau (17ᵉ) et l'Assomption (18ᵉ) et dans l'entrée deux pierres tombales 1685 et 18ᵉ siècle.
Ancien moulin Briault
Le moulin Briault, sur la Soulles, a été édifié en 1668. Sur celui-ci deux sonnets de la complainte du meunier ont été gravés en 1669. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le moulin a été en partie détruit puis reconstruit.
Autres lieux et monuments
- Croix de cimetière (17ᵉ siècle), dalles funéraires des 17ᵉ et 18ᵉ siècles et scellées dans le mur du cimetière des pierres tombales datées 1626, 1770.