La Sauvetat-du-Dropt [la sovta dy dʁo] est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Histoire
C'est à partir du 8ᵉ siècle, sous l'impulsion de Charlemagne, que les moines entreprirent de largement conquérir la région, ceux de Sarlat s'appropriant, entre autres, les terres de Duras et de la vallée du Dropt.
L'histoire de la région est liée à celle du duché de Guyenne. Ce nom apparaît pour la première fois dans le traité de Paris, conclu le 12 avril 1229 entre Saint Louis et Raymond VII comte de Toulouse, qui cédait la plus grande partie du Languedoc à la France et mettait fin au conflit albigeois.
La Guyenne est possession des rois d'Angleterre de 1188 à 1453. Une commanderie Templière y est bâtie, à cheval sur la commune d'Agnac limitrophe.
En 1374, Bertrand Du Guesclin et le duc d'Anjou lancent une offensive en Guyenne et reprennent aux Anglais Penne-d'Agenais, Saint-Sever, Moissac, Sainte-Foy-la-Grande, Castillon, Langon, Saint-Macaire, Sainte-Bazeille, La Réole. La Guyenne est réunie au domaine du roi de France après la bataille de Castillon en 1453, mais le duché revint définitivement à la couronne française à la mort de Charles de Valois en 1472.
En 1561, la province est érigée en gouvernement de Guyenne avec pour siège Bordeaux.
En 1635, une jacquerie des Croquants a lieu dans le contexte de la guerre contre l'Espagne : la pression fiscale est lourde et des émeutes éclatent en Guyenne.
En 1636, des soulèvements dans les campagnes apparaissent contre les tailles en Angoumois et au Périgord. C'est le début de l'une des plus grandes guerres civiles déclenchées par des paysans.
Le duc de La Valette, envoyé par le roi, arrive du Pays basque avec trois mille hommes du régiment de Guyenne (1636-1660) et met fin à la révolte le 1er juin 1637 à la bataille de La Sauvetat-du-Dropt. Un millier de croquants insurgés meurent, mais une amnistie sera accordée.
Toponymie
Une sauveté est un habitat créé au 11ᵉ ou 12ᵉ siècle par l'Église. Comparables aux bastides décidées par le roi, ces nouveaux villages sont peuplés de colons qui, en s'y installant, obtiennent la liberté. Plusieurs villages portent le nom de « Sauvetat » en Gascogne ou en Auvergne ou ses dérivés occitans « Salvetat » ou francisés « Sauveterre ».
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Pont médiéval sur le Dropt, dit « vieux pont » ou « pont romain » à cheval sur les communes d'Agnac et de La Sauvetat-du-Dropt. Comprenant 23 arches dont onze de style roman et douze de style gothique, il est classé au titre des monuments historiques depuis 1992,.
- Église Saint-Germain de La Sauvetat-du-Dropt des 11ᵉ et 12ᵉ siècles.
- Pigeonnier.
Personnalités liées à la commune
- Maison de Madaillan.
- Jacques Delmas de Grammont (1796-1862), né à la Sauvetat-du-Dropt, fut général et fit voter la première loi qui punissait les maltraitances envers les animaux domestiques (loi portant son nom et datant du 2 juillet 1850).
Héraldique
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Blason
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Tranché au 1) d'azur à la tour carrée d'or maçonnée, ouverte et ajourée de sable, au 2) d'argent au pont droit de huit arches de sable ; au franc-quartier de gueules chargé de trois léopards l'un sur l'autre
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Détails
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Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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