La Trimouille est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Anciennes variantes orthographiques : La Trémoïlle, La Trémouille.
Histoire
En 1848, avec la révolution française de 1848 et le retour de la République, deux arbres de la liberté sont plantés, place de l'Église et place du champ de foire, le neuf avril.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la section locale de la légion française des combattants (association unique d'anciens combattants vichyssoise) est la troisième plus importante de la Vienne, avec 147 adhérents.
La Lyre trimouillaise a été créée en 1906 sous le nom de Lyre ouvrière. Elle est à cette période simple clique, avec tambours et clairons. Ce n'est qu'au début des années 1990, alors devenue Lyre de la Trimouille, qu'elle s'ouvre aux instruments d'harmonie et évolue vers un répertoire plus varié.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Équipement culturel
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L'île aux Serpents
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L'Atelier des Collectionneurs : depuis mai 2011 les anciens locaux de l'entreprise Aubade accueillent un musée associatif, consacré aux collections, jouets anciens, biberons, phonographes.
Patrimoine civil
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Le château de la rivière.
Patrimoine religieux
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L'église Saint-Pierre a été construite entre 1843 et 1846. Son chœur est voûté en cul-de-four. Il est ample et éclairé par cinq fenêtres en plein cintre. La base du mur est tapissée de lambris de chêne dont le bois a été offert par des réfugiés alsaciens et lorrains à la fin de la Seconde Guerre mondiale en remerciement de leur accueil par les habitants de La Trimouille. Mais l'église est surtout intéressante pour son bénitier. Il daterait de l'époque gallo-romaine ou du Haut Moyen Âge. Ce serait une ancienne pile à mil. En effet, au Moyen Âge, après l'abandon de la culture du mil, il aurait été transformé en cuve baptismale. Sa partie supérieure est octogonale, rappelant la forme des baptistères paléochrétiens. Le chiffre 8 est un symbole de Résurrection et de vie éternelle. Une feuillure creusée dans la pierre permet de poser un couvercle en bois qui protège l'eau des souillures. Cette cuve placée sous le porche de l'église sert aujourd'hui de bénitier. L'église abrite aussi un sarcophage en bâtière de la fin du 14ᵉ siècle ou du début du 15ᵉ siècle, ainsi qu'une Vierge à l'Enfant polychrome du 17ᵉ siècle. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel.
Patrimoine naturel
La commune abrite deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) :
- la vallée du Corchon, qui est aussi un espace naturel qui bénéficie des protections issues d'engagements internationaux relevant de la directive habitats-faune-flore ;
- la vallée du Salleron.
La vallée du Corchon
La vallée du Corchon est un site classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) . Il comprend l'ensemble du réseau hydrographique du Corchon qui est un petit affluent de la Benaize. Il s'agit d'une petite rivière de région bocagère, aux eaux d'excellente qualité, à fond de sédiments fins (sables et limons), alimentée par de nombreux petits ruisseaux qui prennent leur source au sein des prairies et des landes couvrant les coteaux riverains.
L'intérêt biologique du site qui justifie son classement et sa protection réside dans la présence importante de la Lamproie de Planer qui est un poisson menacé de disparition dans toute l'Europe. La Lamproie de Planer exige des eaux de très bonne qualité et des sédiments à granulométrie moyenne à grossière pour vivre et se reproduire. De nos jours, les principales menaces sur cet environnement fragile sont : un ralentissement anormal du courant qui modifierait le tri mécanique des sédiments, ou une pollution chimique (toxiques, métaux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge des eaux en nutriments provoquant une pullulation d'algues et une réduction de l'oxygène dissous). La création d'étangs destinés à la pêche le long du cours du Corchon constitue un risque important du aux vidanges des étangs qui pourraient transférer des maladies aux lamproies, qui réchaufferait l'eau de la rivière et qui pourrait introduire des espèces piscicoles exotiques. De même, la transformation des prairies naturelles du bassin versant en cultures céréalières intensives pourrait avoir d'importantes répercussions sur la balance trophique et sédimentaire des eaux (apport d'engrais et de produits phytosanitaires), voire, en cas d'irrigation, sur les débits en période d'étiage.
La vallée du Salleron
La vallée du Salleron est un site classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le site intègre une grande partie du cours de la rivière qui est un affluent de l'Anglin ainsi que ses affluents. Le Salleron est une petite rivière d'eaux vives avec une forte dénivellation depuis ses sources jusqu'à la confluence avec l'Anglin. Ses eaux sont de bonne qualité et bien oxygénées. Son lit est riche en sédiments grossiers (sables et graviers). Son bassin versant est à dominante forestière et bocagère et il est encore peu touché par l'intensification agricole.
Comme pour la vallée du Corchon, l'intérêt biologique du site qui justifie son classement et sa protection, réside dans la présence importante de la Lamproie de Planer qui est un poisson menacé de disparition dans toute l'Europe. Les menaces qui pèsent sur son environnement sont les mêmes que pour la vallée du Corchon.
La présence d'une petite population de Cistude d'Europe, une espèce de tortue, est un autre facteur important justifiant la protection du site. Cette tortue aquatique connaît en effet un déclin alarmant dans toute l'Europe de l'Ouest, victime de la disparition des zones humides ou de leur fragmentation, de la dégradation de la qualité des eaux et de l'introduction d'espèces exotiques telles que la tortue de Floride, les écrevisses américaines,ou les ragondins.
Personnalités liées à la commune
- Octave Bernard (1844-1904), conseiller à la Cour de cassation puis procureur général de Paris, conseiller général du canton de 1895 à 1901, propriétaire de la villa des Chaumettes à La Trimouille, y est mort en 1904.
- Robert Buchet (1922-1974), dit Bubu, qui est né à La Trimouille, était l'une des figures les plus pittoresques du sport automobile.
Héraldique
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Blasonnement : D'or au chevron de gueules, accompagné de trois aigles couronnées d'azur, becquées et membrées de gueules. Commentaires : La ville ne semble pas avoir possédé d'armes en propre, mais on rapporte les armes primitives de la maison de La Trémoïlle.
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