Landerneau [lɑ̃dɛʁno] (Landerne [lãnˈdɛrne] en breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ses habitants, les Landernéens et les Landernéennes, étaient au nombre de 16 025 au recensement de 2020 , ce qui faisait de Landerneau la quatrième ville du département.
C'est le berceau d'entreprises comme le premier centre E.Leclerc et Triskalia, désormais Eureden.
Histoire
Étymologie et origines
Située à l'embouchure du fleuve côtier de l'Élorn qui sépare le pays de Léon de la Cornouaille, la ville fut fondée près de l'ermitage (lann) de saint Arnoc, dit aussi Ternoc, évêque cité dans un calendrier breton du 9ᵉ siècle, d'où le nom Lan-Terneo qui évoluera en Landerne, francisé en Landerneau. Une confusion est possible avec saint Ténénan, qui aurait été le premier saint patron de Landerneau ; saint Arnoc est parfois confondu avec saint Ténénan et certains historiens pensent qu'il s'agit en fait du même saint
« Arnec était fils de saint Judicaël et de la reine Morone sa femme. Il embrassa la vie religieuse sous saint Judoce, son oncle, avec lequel il vécut quelque temps sur les bords de la Canche, dans le Ponthieu. À la mort de ce saint parent, il revint dans le Léon, y bâtit sur les bords de l'Élorn une cellule et une chapelle devenue célèbre sous le nom de Land-Ernoc, nom qu'a conservé la ville actuelle de Landerneau. Plus tard saint Arnec devint évêque dans le canton d'Illy. Son évêché ne renfermait que vingt ménages. Pendant son épiscopat, il fit construire deux églises dans la paroisse de Ploudaniel et les dédia aux deux meilleurs amis qu'avait eu le roi son père, l'une à saint Méen, l'autre à saint Éloi. Près de lui vivait un saint ermite nommé Guénion, Guinien ou Vinien, qui était frère de saint Judicaël et à qui saint Arnec céda son évêché. Saint Guinien est patron de Pleudaniel. L'ancien petit royaume d'Illy était dans la paroisse de Trégarantec, dans la section Lysien, et contenait dix-sept villages. Saint Arnec est le patron de Trégarantec. »
Antiquité
Le site de Landerneau abritait sans doute une agglomération dès la période romaine. Les inventaires archéologiques du 19ᵉ siècle signalent de nombreux vestiges entre la ville et les environs de Traon-Elorn.
Moyen Âge
Au haut Moyen Âge, de petites cellules monastiques, des « lan », sont établies dans la vallée. La toponymie permet d'en repérer une à Saint-Ernel (Ernel est une évolution de Ternoc-Terneo, le nom du saint éponyme de la ville) et à Lanrinou (le lan de Rinou). Les églises de Beuzit-Conogan et de Saint-Houardon, citées dans un acte du milieu du 11ᵉ siècle, ont peut-être aussi pour origine un établissement du même type.
Le nom de Landerneau apparaît en 1206, soit à une période où l'agglomération est en plein développement. L'établissement est alors la principale ville de la seigneurie de Léon, un fief né du démembrement de la vicomté du même nom. Il compte deux sanctuaires : l'église Saint-Houardon, déjà mentionnée, et Saint-Thomas, un prieuré de l'abbaye de Daoulas érigé avant 1218 sous le patronage de Thomas Becket canonisé. En 1336, un hôpital, dédié à saint Julien, est bâti près du pont.
Après la mort d'Hervé VIII de Léon en 1363, la ville entre dans le domaine des vicomtes de Rohan, une famille qui ne fera que renforcer son influence. À la fin du Moyen Âge, Landerneau est une agglomération active qui abrite une bourgeoisie enrichie grâce au développement du commerce maritime.
Landerneau comprenait quatre paroisses : Saint-Houardon, Saint-Julien et Beuzit-Conogan, faisant partie de l'archidiaconé d'Ac'h et relevant de l'évêché de Léon et, sur la rive gauche, Saint-Thomas relevant de l'évêché de Cornouaille.
L'historien Jean Kerhervé résume ainsi l'histoire de Landerneau au Moyen Âge :
« L'histoire médiévale de Landerneau souffre d'une pénurie de sources qui tient à la disparition, pendant la Révolution française, d'une majeure partie des archives de la seigneurie de Léon. Des origines au 13ᵉ siècle, on peut seulement entrevoir la naissance, sur le premier gué de l'Élorn (portus), autour d'un point fortifié et de deux bourgs monastiques, d'une agglomération qui profite de l'installation d'une famille seigneuriale, celle des Hervé de Léon (vers 1180). Un pont et un hôpital sont attestés en 1336. Chef-lieu de seigneurie et port d'armement et de commerce, la ville tire parti des productions agricoles de son arrière-pays et noue des relations avec le monde atlantique. Son développement urbain demeure limité et sa population modeste. Elle n'attire que tardivement un couvent d'un ordre mendiant (des moines franciscains s'installent en 1488). Mais sa réussite se traduit par l'émergence dans les sources d'une élite de citadins aisés (artisans, marchands, armateurs et maîtres de navires, membres de l'administration seigneuriale). Vers 1500, le paysage urbain se dessine un peu mieux, avec le pont de pierre habité, un réseau de rues en formation, de puissants moulins, un hôpital, des églises (Saint-Thomas, Saint-Houardon, Saint-Julien), des halles, des hôtels bourgeois et un quai de pierre où accostent les navires marchands en provenance de tous les horizons atlantiques, du Portugal au îles Britanniques et à la Flandre. »
Temps modernes
Louis Le Guennec évoque en ces termes le moulin-prison du pont de Rohan, disparu peu avant 1929 :
« Qui ne connaît au moins par l'image l'imposant moulin-prison édifié en 1510 sur le pont de Landerneau par Jean, vicomte de Rohan, comte de Porhoët ? Moulin fameux qui, selon le proverbe breton, n'était situé ni en Léon, ni en Cornouaille (parce que entre les deux), que remplace aujourd'hui une maison vulgaire et dont les amis du passé pleurent encore la large porte sertie d'une riche arcature feuillagée, les chevronnières hérissées de boutons végétaux, les fenêtres à croisillon, les robustes éperons d'angle, la tourelle enfin qui complétait l'aspect quasi-féodal de ce vénérable logis. »
En 1543, Ambroise Paré, qui accompagne René premier de Rohan venu défendre la province, trouve « la population en armes, le tocsin sonnant de toutes parts » en raison de la menace d'un débarquement anglais finalement écarté. Il en profite pour décrire le jeu de la lutte bretonne alors déjà pratiquée.
16ᵉ et 17ᵉ siècles
Prospérité linière
La ville connaît une période de forte prospérité aux 16ᵉ et 17ᵉ siècles grâce au commerce du lin. En effet, on produisait dans la région quantité de toiles fines de lin, appelées « crées ». Landerneau était donc, après Morlaix, le deuxième port d'exportation des crées du Léon entre le 16ᵉ et le 18ᵉ siècle. À partir de 1736, c'est ainsi que Morlaix, l'un des lieux d'implantation d'un « bureau des toiles » qui contrôle la qualité et la longueur des crées.
Une des raisons du succès de ces toiles tient dans le sérieux de leur fabrication, régie par des règlements établis par le Conseil du Roi, et qui étaient de véritables cahiers des charges précisant le nombre de fils de chaîne pour chaque type de voile, leur longueur au sortir du métier à tisser, la nature et la qualité des fibres utilisées, la qualité des lisières, le pliage, etc. Le règlement du 7 février 1736 comprend 53 articles. Pour vérifier leur conformité avant l'expédition, les ballots passent par les "Bureaux de la marque" installés généralement dans les ports exportateurs. Chaque "bureau des toiles" est tenu par un commis chargé d'apposer, le plus souvent au noir de fumée, les coins ou marques qui attesteront de la qualité et de la conformité des toiles. Le 2 janvier de chaque année, les anciens coins sont détruits, afin d'éviter les fraudes, et remplacés par de nouveaux.
Mais le commerce landernéen ne se limite pas aux crées : l'exportation des cuirs, des papiers (jusqu'à la perte du privilège d'exportation en 1771), des bestiaux et des chevaux. À l'importation, les bois, les vins et le fer venu d'Espagne et de Suède constituaient les principaux trafics entrant dans le port.
Landerneau servait aussi de port d'entrepôt pour les besoins du port de Brest pour le bois et les genêts nécessaires à l'alimentation en combustible de la quarantaine de fours du port de Brest et que des gabares venaient chercher. De même les vivres de la marine y entreposaient des grains, du vin (conservé dans onze à douze cents barriques), les fèves, les pois, les salaisons, etc.
L'importance du commerce landernéen a provoqué l'émergence de grandes familles de négociants comme celles des Duthoya, des Mazurier, des Drezen ou encore Marguerite Mével, bourgeois allogènes et francophones distincts des paysans-marchands de toile, les juloded, des zones rurales avoisinantes.
Autres faits des 16ᵉ siècle et 17ᵉ siècle
Landerneau est concernée par la Révolte du papier timbré en 1675, dite aussi "Révolte des bonnets rouges".
Landerneau, capitale administrative traditionnelle
La seigneurie de Léon s'étendait sur 42 paroisses et trèves ; à la veille de la Révolution française, elle avait encore conservé ses droits de port et havre et le droit de ménage sur toutes les marchandises vendues sur les marchés.
La sénéchaussée seigneuriale de Landerneau subsistait encore à la veille de la Révolution : à sa tête, le sénéchal était l'une des personnalités les plus importantes et les plus riches de la ville. L'existence de cette juridiction explique la présence d'avocats, de procureurs, de greffiers, sergents et huissiers. Toutefois en appel, c'est la juridiction royale de Lesneven qui était compétente.
Landerneau était aussi sous l'Ancien Régime le siège d'une subdélégation couvrant 35 paroisses avoisinantes ; le subdélégué le plus connu fut Kervéguen Le Coat, accablé de dettes mais propriétaire d'une très belle bibliothèque.
Aménagement du port de Landerneau au 18ᵉ siècle
Le quai de Cornouaille (rive gauche) est achevé en 1745 et rehaussé en 1774 car il était inondé à chaque marée ; le quai de Léon (rive droite) est achevé en 1762 et l'on y ajoute une cale de carénage et de construction navale en 1785. Mais accéder au port par voie maritime reste difficile. Le cahier de doléances de Landerneau se plaint « que le redressement et le curage de la rivière et de l'entrée du port qui s'encombrent journellement par des vases » sont une nécessité.
Jacques Cambry décrit ainsi le port vers 1794, reprenant les notes d'un ingénieur :
« Le port de Landerneau, dit-il, est à l'embouchure de l'Elorn dans la rade de Brest, c'est un des plus importans du Finistère ; il est protégé par les fortifications et les mouvemens du port de Brest. (…) Il serviroit aussi très-utilement d'entrepôt à celui de Brest. Mais pour jouir de tous ces avantages, il faudroit dégager le chenal des vases qui l'obstruent dans une longueur d'environ quinze-cents toises, ce chenal est dans cette longueur très sinueux, et les angles saillans de ces sinuosités forment des noyaux d'atterissemens pour tous les corps étrangers que le flux délaye et apporte à toutes les marées ; l'entrée du port est d'ailleurs d'une obliquité sensible. Il faudroit pour détruire ces inconvéniens redresser le lit de la rivière en formant sur la rive droite, un quai de halage pour faciliter la remonte des vaisseaux, lorsque les vents sont contraires. »
Landerneau au 18ᵉ siècle
Landerneau est un carrefour, d'où la mixité des populations, des costumes, des métiers (…) On y parle français et breton, on s'habille en costume traditionnel et à la française (…). Le cœur de la ville gravite autour du pont et du port trois domaines religieux (Ursulines, Capucins, Récollets) s'étendent alentour et très vite on arrive dans les campagnes aux activités diverses. Les riches négociants bâtissent des maisons imposantes en pierre de Logonna ou en kersanton pour les linteaux de porte et fenêtres.
Révolution française et Empire
En 1791, la paroisse de Beuzit-Conogan fut supprimée et partagée entre Landerneau (la plus grande partie) et Saint-Thonan.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
La ville de Landerneau est ainsi décrite en 1792 :
« On lui donne 4 000 habitants. Elle a trois paroisses : Saint-Houardon, Saint-Thomas, Saint-Julien, un couvent de capucins, un de récollets. Ces derniers sont à 8 ou 900 toises au-dessous de la ville. Sur la rive gauche de l'Élorn, on y voit encore une grande maison appartenant aux ursulines louée au Roi dans la dernière guerre pour y servir d'hôpital et dans la suite de casernes des troupes de marine. La ville a une juridiction seigneuriale appartenant au duc de Rohan Prince de Léon de laquelle principalement elle est le chef-lieu. Son commerce autrefois assez brillant est aujourd'hui presque ruiné, deux ou trois négociants le soutiennent seuls. Il ne se fait plus que par commission pour l'Espagne et le Portugal. Les importations et les exportations sont absolument les mêmes qu'à Morlaix. »
Une étude sur les Rôles de capitation aux archives de Landerneau est disponible sur un site Internet
Selon un recensement des grains datant du 2 prairial an II (21 mai 1795) dans le district de Landerneau, la production annuelle de sarrasin était alors de 12 000 quintaux, celles de l'orge de 11 000 quintaux, d'avoine de 10 000 quintaux, de méteil de 1 567 quintaux et de seigle de 277 quintaux.
Époque contemporaine
Importance de l'alcoolisme
Un prêtre de Landerneau écrit en 1846 à propos de l'eau-de-vie : « Elle n'est presque pour rien et les jours de marché, hommes, femmes, enfants de neuf à dix ans boivent cette liqueur à pleins verres ; elles les rend comme fols et furieux ».
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La "Société linière"
« Une manufacture comprenant 120 métiers à tisser est fondée en 1821 par des négociants de Landerneau dans l'ancien couvent des capucins ; on y tisse le lin, le coton, les siamoises de couleur, le linge de table […]. Cette manufacture occupe 400 ouvriers, tisserands, dévideuses, teinturiers, etc. […] Environ 200 000 aunes de toiles de toutes espèces s'y fabriquent annuellement et se consomment savoir : la moitié par l'intérieur, le quart pour la Marine Royale (toiles de voiles et toiles d'habillement), le quart pour les colonies ».
En 1845, l'entreprise, devenue la "Société linière", une société en commandite par actions, s'installe dans de nouveaux locaux aux portes de la ville dans une zone vaste de 23 hectares : la société recrute dès la décennie 1840 des contremaîtres écossais ; elle emploie dans les années 1848-1853 près de 300 Britanniques, essentiellement des Écossais, venant notamment de Dundee, recrutés par le directeur de la filature, lui-même d'origine écossaise, pour former et encadrer le personnel sur les nouveaux métiers à tisser, notamment mécaniques. L'entreprise utilise des turbines hydrauliques et des machines à vapeur. Ces ouvriers et ouvrières, fileurs ou peigneurs, logent à Landerneau au « village des Écossais » ou à Pencran. Un pasteur presbytérien, Charles Frazer, leur sert d'aumônier. Une société de secours mutuels est créée. Ce fut la plus grande entreprise textile de Bretagne pendant le reste du 19ᵉ siècle. À son apogée, en 1855, elle comptait 680 métiers à tisser pour la fabrication des toiles à voiles et 950 autres pour les autres fabrications (toiles à hamacs, à tentes, à sacs, à habits de marins et de forçats, à drap), la production (1 800 000 mètres de toiles par an vers 1855) étant livrée principalement aux ports de Brest (la moitié de la production va à l'arsenal de Brest pour la fabrication des toiles des bateaux), Cherbourg et Toulon. L'entreprise employait alors de 1 500 à 2 000 ouvriers sur le site même de la filature, mais environ 2 000 autres étaient employés dans les campagnes avoisinantes pour la préparation des fibres textiles. Mais progressivement dans la seconde moitié du 19ᵉ siècle, l'emploi du coton de préférence au lin pour les voiles des navires et le remplacement de la marine à voiles par la marine à vapeur provoqua le déclin de la filature qui ferma en 1891. En 1895, la manufacture licencie ses 1 000 derniers ouvriers.
Des usines aux odeurs nauséabondes
Max Radiguet évoque en 1865 les odeurs nauséabondes émanant des diverses usines avoisinant Landerneau :
« Les vastes établissements industriels auxquels Landerneau doit son importance ont, il faut le dire, légèrement modifié son principal charme, celui de ses promenades. En effet, si séduit par les vastes allées qui s'étendent à toutes les sorties de la ville, vois sous avancez dans la campagne, et si, désireux de respirer cette fraîche odeur de feuilles et fleurettes agrestes, vous ouvrez confiant vos narines à la brise, elle vous arrive traîtreusement chargée des émanations d'une tannerie […] ; vous changez de route, bientôt le chlore d'une blanchisserie vous prend à la gorge comme dans un hôpital de pestiférés ; vous prenez une direction toute contraire […], vous tombez cette fois sous une brise qui, en traversant une fabrique de chandelles, s'est imprégnée de suif […], trop heureux encore si vous échappez à l'odieuse haleine de ces dépôts de noir animal […]. »
Épidémie de peste bovine
En 1871, une épidémie de peste bovine ayant provoqué une mortalité très importante de bœufs dans le nord du Finistère, notamment à Landerneau où 2 500 bœufs avaient été rassemblés en janvier 1871 afin de pourvoir au ravitaillement de Paris pendant la Guerre de 1870, il devint très important d'enfouir au plus vite les cadavres de ces animaux : 600 à 800 d'entre eux furent placés dans deux vieux navires, la Salve et le Podor, que l'on fit couler à coups de canons entre Ouessant et Porspoder ; les cadavres de certains de ces animaux vinrent s'échouer sur la côte de Porspoder (d'autres à Ouessant, Béniguet et même l'Île Vierge), où ils furent immédiatement enterrés.
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Le port de Landerneau dans la seconde moitié du 19ᵉ siècle
Max Radiguet décrit ainsi le port de Landerneau :
« Quant à la ville proprement dite, elle ouvre large et claire sur de vastes quais où sont amarrés des navires que le mouvement commercial emplit et vide tour à tour, et qui, remorqués par leur personnel, s'en vont en cas de vent contraire, le long d'un charmant chemin de halage, rejoindre cette partie du chenal où le bras de mer qui s'unit à l'Élorn devient navigable. »
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La prison de Landerneau
La "maison centrale" de Landerneau, aménagée dans l'ancien couvent des Ursulines transformé après la Révolution française en caserne, a enfermé entre 1871 et 1899 jusqu'à 500 prisonniers, des communards, mais aussi des prisonniers de droit commun, y compris des "rélégables" en attente de déportation vers les bagnes coloniaux. L'établissement ferma en 1899 car il n'y restait plus que quatorze prisonniers.
Querelles liées à la laïcité
Les mesures de laïcisation prises par le gouvernement d'Émile Combes provoquèrent de nombreuses manifestations à Landerneau : par exemple, en août 1902, devant le pensionnat Saint-Julien, tenu par les Sœurs du Saint-Esprit, des milliers de paysans armés de bâtons, de fourches et de faux, s'élançaient et formaient une grande résolue.
En 1903, trois brigades de gendarmes à cheval, une de gendarmes à pied, une compagnie d'infanterie et la police locale, soit plusieurs centaines d'hommes en armes sont envoyés à Landerneau pour procéder à l'expulsion des religieuses.
Le journal La Croix du 9 juin 1903 écrit :
« Des commissaires de police, envoyés par le gouvernement, viennent de se rendre dans ceux des établissements enseignants du Finistère dirigés par les anciens Frères de Ploërmel, qui devaient se fermer le 31 mai dernier, pour voir si la fermeture avait eu lieu réellement. […] À Landerneau […], les commissaires ont trouvé les Frères revêtus d'habits laïques, continuant à faire l'école, se déclarant sécularisés et libres, par conséquent, d'enseigner. »
Mystère de la Grande-Palud
Louis Cadiou, ancien avoué alors âgé de 48 ans, directeur de l'usine de coton à poudre de la Grande-Palud qu'il avait acheté en 1909 à un industriel allemand, Teinming, disparut probablement le 30 décembre 1913 ou l'un des jours suivants (car la date de sa disparition resta incertaine) et son cadavre trouvé un mois plus tard dans un bois près de son usine. Il était soupçonné de fraude et faisait l'objet d'une enquête au moment de sa disparition. Alors que l'enquête piétine, l'ingénieur Louis Pierre est finalement inculpé (Louis Cadiou aurait été tué par un couteau lui appartenant) et son procès s'ouvre le 29 juillet 1914 devant la Cour d'assises du Finistère, mais est reporté en raison de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Le procès s'ouvre à nouveau le 23 octobre 1919, et Louis Pierre est finalement acquitté le 31 octobre 1919. Le mystère de cet assassinat demeure.
Première Guerre mondiale
233 soldats landernéens sont morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Un soldat de la commune, Yves Marie Garoff, est aussi mort au Maroc lors de la bataille d'Elhri le 13 novembre 1914.
Par ailleurs 58 soldats sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Landerneau ; la plupart sont décédés alors qu'ils étaient hospitalisés à Landerneau des suites de leurs blessures ou de maladies contractées en service commandé et sont originaires de toute la France et, pour certains, de son empire colonial.
L'Office central de Landerneau, créé en 1911 sous le nom initial d'"Office Central des Œuvres Mutuelles agricoles du Finistère" (constituant d'abord une caisse d'assurance contre l'incendie), dont Hervé de Guébriant fut le président de 1919 à 1956, fut d'abord une coopérative d'achat de matériel agricole, puis de vente des produits agricoles, avant de développer par la suite une société d'assurances et des services financiers. Il dispose de 66 syndicats membres en 1920, 292 en 1927, 569 en 1939, avec plus de 45 000 adhérents. C'est l'ancêtre de Triskalia, du Crédit mutuel de Bretagne et de Groupama.
Ce n'est qu'en 1925 qu'un service public d'éclairage électrique, fonctionnant grâce à une usine à gaz, fut mis en place à Landerneau.
Seconde Guerre mondiale
Un groupe de résistants FTP se constitue au cours de l'année 1942 à Landerneau autour de Jean Sizorn, Henri Lambert, Marcel Peucat, Marcel Briand, l'abbé Palpatz, etc., prenant par la suite le nom de « groupe Lambert », et commence, en liaison avec les résistants FTP brestois dirigés par Mathieu Donnart (alias colonel Poussin) à commettre des sabotages, provoquant notamment un déraillement le 5 décembre 1943 sur la ligne de Quimper à Landerneau, puis quatre autres déraillements par la suite. Le 19 avril 1944 à Landerneau, trois membres du réseau, André Millour, Alain Daniel et Henri Bourhis, âgés de 21 à 24 ans, le premier peintre, les deux autres boulangers, accusés de sabotage de voies ferrées, sont exécutés par les Allemands. Parmi les autres membres du réseau, François Pengam fut aussi fusillé le 27 mai 1944 à la prison de Pontaniou à Brest ; Marcel Boucher, Guy Raoul et André Garrec furent abattus par les Allemands le 5 février 1944 après avoir tué un colonel allemand et son ordonnance près de Trédudon-le-Moine ; la femme de Jean Sizorn et leur fille furent déportées au camp de concentration de Ravensbrück où elles moururent.
D'autres résistants landernéens ont été déportés, notamment Fernand Yvinec, membre du réseau de résistance Alliance, déporté au Camp de concentration de Natzweiler-Struthof où il fut exécuté le 20 mai 1944, Joseph Le Roux, déporté au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen et décédé le 15 mai 1945 à Bergen-Belsen, Georges Le Saout, membre du groupe de résistance Libé-Nord, arrêté en juillet 1943 par les Allemands, déporté et mort dans un camp de concentration.
Joseph Louis Galliou, né le 2 septembre 1920 à Plounéventer, parachutiste de la France libre au Deuxième régiment de chasseurs parachutistes, fut fusillé par les Allemands à Trédion (Morbihan) au lieu-dit Kerlanvaux le 15 juillet 1944 en même temps que six autres parachutistes et le paysan qui les hébergeait.
Les Américains libèrent la ville le 11 août 1944. Ils sont précédés de deux parachutistes de la France libre du Troisième régiment de chasseurs parachutistes (collègues de Joseph Louis Galliou). L'un des deux, Guy Léo Guichard, 21 ans, est mort au combat en ville. La compagnie FTPF "Corse", de Plonévez-du-Faou, participa, aux côtés du bataillon Georges Le Gall et de la section spéciale Pengam (du nom du résistant landernéen François Pengam, fusillé par les Allemands), à la libération de Landerneau.
André Lagoguet fut à la tête du bataillon FTPF de Landerneau, qui fit notamment sauter le tunnel ferroviaire de Quimerc'h et participa au siège de Brest.
81 Landernéens sont morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Kommando de Landerneau, dénommé aussi Kommando Schaad ou SD de Landerneau, est un groupe de miliciens qui a activement collaboré avec la Gestapo, pourchassant les résistants et commettant maintes exactions (tortures, etc.), pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dix Landernéens sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et huit pendant la guerre d'Algérie.
Le père Gouriou, un prêtre originaire de Landerneau, fut emprisonné au Brésil en 1982 parce qu'il luttait contre la dictature militaire alors au pouvoir.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lan Terneo ou Lan Erno, Lan terne.
Landerneau se décompose en Lann signifiant « ermitage », « lieu sacré », ici dédié à un certain « Ternoc » ou « Terne », qui aurait monté son oratoire en ces lieux. Les toponymes commençant par « Lann » correspondent à des lieux sanctifiés.
Aristide Mathieu Guilbert établit ainsi dans son Histoire des Villes de France, (1844), que le nom de Landerneau serait antérieur à la construction du monastère du Saint Ernoc et viendrait en réalité « comme toutes les cités commençant par Lan, de l'établissement politique des Kimris » (peuplade celto-gauloise).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Quinze monuments de la ville sont classés ou inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Les monuments classés :
- L'ancien couvent des Capucins, rue des Capucins et rue de la Fontaine-Blanche
- Une maison, située quai de Cornouaille
- Une maison (dite des treize lunes), située 4 place Saint-Thomas
- L'église Saint-Houardon, dédiée à saint Houardon
Les monuments inscrits à l'inventaire supplémentaire :
- Deux maisons du 17ᵉ siècle, situées 3 et 22 rue du Commerce, dont la maison Duthoya qui date de 1667 et possède sur sa façade une tourelle.
- Deux maisons situées 8 et 9 place du Marché (dont la maison de la Duchesse Anne ou hôtel de Rohan),
- Une maison, située 11 rue du Pont-sur-L'Élorn
- Une maison (dite de Notre-Dame-de-Rumengol), située 3 rue Saint-Thomas
- Une maison située place Toul-Coq
- Le château de Chef-du-Bois
- L'ancien ossuaire de Saint-Thomas, chapelle funéraire du 17ᵉ siècle
- L'église de Saint-Thomas Becket de Canterbury
- L'église de Beuzit-Conogan
Autres monuments :
- Manoir de Kéranden
- Chapelles de l'hospice
- Oratoire de la Fontaine-Blanche
- Le pont de Rohan (16ᵉ siècle), un des derniers ponts habités d'Europe. Seul pont à subir l'influence de la marée.
- Le lycée de l'Élorn.
Le bâtiment le plus remarquable est un ancien couvent d'Ursulines (1701-1792). Ce grand bâtiment en forme de U avec une chapelle accolée sert de lieu d'éducation pour les jeunes filles nobles et bourgeoises des environs. Il sert aussi d'hôpital pour les militaires malades et blessés lors des épidémies et des guerres du 18ᵉ siècle. Ils y sont envoyés pour soulager les hôpitaux brestois. Les Ursulines sont expulsées pendant la révolution (1792) et les bâtiments sont transformés en prisons, hôpitaux, dépôts, ateliers et même lorsque Landerneau devient chef-lieu du département siège de l'Administration du Finistère. Elle devient surtout, jusqu'en 1946, une caserne tour à tour occupée par la Marine, les Allemands, les FFI. Elle est également souvent une prison ou même un bagne durant cette période.
Après la Libération, le vieux couvent redevient un lieu d'enseignement mais il reste encore des militaires et des prisonniers pendant quelques années. Un lycée (de la Sixième à la terminale) est installée puis un CET et l'internat féminin. D'annexe du lycée de Brest il devient : Lycée d'État mixte avec CET annexé. Un CES est créé par la suite. De nombreux bâtiments sont érigés ou rénovés (internat, cuisine, salles de cours, bureaux administratifs) entre 1956 et 1966 autour du cloître. L'ensemble devient « lycée de l'Élorn » en 1985.
En 2006, l'ancien cloître et l'ancienne chapelle sont rénovés pour accueillir le centre de documentation, l'administration pédagogique et l'intendance.
- Site des berges de l'Élorn
Landerneau est membre de l'Union des Villes d'Art et d'Histoire de Bretagne, elle est ville historique et bénéficie à ce titre du parrainage des Villes d'Art et d'Histoire.
Langue bretonne
Landerneau abrite les sièges sociaux du réseau d'écoles associatives en langue bretonne Diwan, de l'organisme de formation continue en langue bretonne Stumdi, ainsi que la radio associative en langue bretonne Arvorig FM. L'association Ti ar Vro Bor-Landerne-Daoulaz y est également implantée.
En 2004, la ville adhère à la charte Ya d'ar brezhoneg (niveau 3).
La ville a reçu le label de niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg le 28 janvier 2005.
Le festival Kann Al Loar a signé en avril 2009 la Charte Ya d'ar brezhoneg de niveau 1.
Le Bagad Bro Landerne est le premier bagad à recevoir le Label 1 de la Charte Ya d'ar brezhoneg.
À la rentrée 2019, 491 élèves (près de un élève sur cinq scolarisés en primaire) étaient scolarisés en filière immersive (école Diwan) ou paritaires publiques et catholiques (Huitième commune de Bretagne).
Patrimoine culturel
Kelc'h Keltieg Eskell An Elorn est le nom du cercle celtique de Landerneau au début des années 1990 dans le cadre du Festival Kann Al Loar, il prend ensuite son autonomie en 1993. Le groupe a accédé à la Première catégorie de la confédération Kendalc'h en 2006. En 2007, il participe au Championnat de Bretagne des cercles celtiques dans le cadre du Festival de la danse bretonne et de la Saint-Loup à Guingamp et se classe à la Septième place.
Le Bagad Bro Landerne est le bagad de Landerneau. Il a été créé en 1990. Il se compose de 3 ensembles et d'une école de formation.
Un groupe de Deuxième catégorie, le Bagad Bro Landerne (champion de Quatrième catégorie en 1999, vice-champion de Troisième en 2000, vice-champion de Deuxième en 2003 et 2005, Quatrième 2019).
Un groupe de Cinquième catégorie, le Bagadig Bro Landerne (Troisième en 2018, Cinquième en 2019) et un Skolaj (groupe école).
Le cercle celtique et le bagad se produisent régulièrement ensemble depuis 2003.
En 2011, le Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture (dit FHEL) est créé, avec pour objectif de faire découvrir au plus grand nombre l'art contemporain, de 1900 à nos jours. Les expositions sont présentées dans l'enceinte de l'ancien couvent des Capucins du 17ᵉ siècle, réhabilité pour l'occasion. C'est à proximité de cet ancien couvent qu'Édouard Leclerc a fondé la première épicerie portant son nom en 1949. En 1964, il achète une partie du domaine des Capucins pour y installer un centre Leclerc plus vaste. Trop exigu, ce magasin est à son tour fermé en 1986 et restauré dans les décennies qui suivent pour accueillir le fonds Hélène et Édouard Leclerc et des expositions. Celles consacrées à Joan Miró en 2013 et à Alberto Giacometti en 2015 sont un réel succès avec quelque 125 000 visiteurs chacune.
La chorale Hekleo a été créée en octobre 2010. Dirigée par Gwenn an Dreo et Maela Kloareg, elle compte aujourd'hui 41 chanteurs, répartis en quatre pupitres. Hekleo est une chorale bretonnante, qui chante en breton et dont les répétitions et la vie associative se déroulent aussi en langue bretonne. La chorale a participé, de 2011 et 2015, aux championnats de Bretagne des chorales organisés par la Fédération Kanomp Breizh, dont elle est membre. Ayant obtenu la première place en deuxième catégorie en 2012, elle participe depuis au championnat de première catégorie, en juillet, au cours du festival Kann al Loar à Landerneau. Elle a obtenu en juillet 2015 le prix de la création (texte et musique) pour « Kan Mona », un air traditionnel irlandais harmonisé par Jean-Marc Kernin sur en texte en breton de Jean-Pierre Thomin.
En 1928 est fondé le groupe Scouts de France Première Landerneau, Saint-Houardon en est le saint patron. En 2004 avec la fusion des deux principales associations de scoutisme en France, il devient le groupe Scouts et Guides de France Première Landerneau-Saint-Houardon. À l'origine, le groupe appliquait la pédagogie marine puisque Landerneau était un port de commerce, notamment du lin. Au fil de son histoire, cette spécificité a disparu pour ne garder que du scoutisme traditionnel. En 2020, la décision de retrouver cette spécialisation est votée par le groupe. Le foulard du groupe de la Première Landerneau- Saint Houardon est vert avec une bordure blanche.
Le cinéma Le Family, conçu par l'architecte brestois Gaston Chabal, est inauguré en 1935. Il est aujourd'hui rénové et transformé en salle de spectacle.
Expressions et légendes
« Du bruit dans Landerneau »
L'expression proverbiale « Cela va faire du bruit dans Landerneau » renverrait au tintamarre qui y était donné sous les fenêtres d'une veuve trop vite remariée. Elle est utilisée quand un événement provoque un grand émoi dans un milieu clos, et par extension on appelle « Landerneau » un milieu considéré comme un club fermé de haut niveau (le « Landerneau culturel », le « Landerneau économique »).
Une origine souvent rapportée de cette expression se situe le dimanche 27 novembre 1796, lorsque le Théâtre français donne la première de la pièce du Rennais Alexandre Duval, les Héritiers : le personnage nommé Alain déclame, scène I, « Sa mort a fait du bruit dans Landerneau », faisant référence à un officier de marine donné pour mort et qui revient dans sa ville natale de Landerneau, au grand dam de ses héritiers.
« (…) Sa mort a fait du bruit dans Landerneau. (…) Je sais que dans notre petite ville de Landerneau, en voilà au moins pour huit jours de conversations. Toutes nos commères vont arranger cela à leur manière. (…) La ville n'est point belle ; eh bien ! Vous me croirez si vous voulez, les habitants sont pires que la ville. Ils sont laids, médisants, bavards. »
Selon une autre version, l'expression proviendrait du bagne de Brest, duquel était tiré un coup de canon à l'occasion d'une évasion, le bruit étant entendu jusqu'à Landerneau. À chaque évasion, on pouvait alors dire : « cela va faire du bruit dans Landerneau ».
Jacques Cambry, dans son Voyage dans le Finistère daté de 1792, écrit à propos de Landerneau que « L'usage des charivaris existe encore à Landerneau et dans les environs ». Le dernier jour de décembre, le cortège l'Eguinané formé d'enfants, de notables, d'une foule bigarrée et bruyante, encadrée par les forces de l'ordre, sillonne la ville à grand renfort de cris. Il est mené par des chevaux porteurs de mannequins destinés à recevoir les offrandes. La quête hivernale, menée dans les villes comme Landerneau, Lesneven ou Saint-Pol-de-Léon, recueille des dons destinés aux pauvres de l'hôpital.
Cette expression a parfois desservi Landerneau, présentée (à tort) comme une ville ridicule : « Landerneau, la ville de célébrité comique qu'on oppose à Paris, la ville universelle, comme un exemple de stupidité provinciale », a par exemple écrit Onésime Reclus.
La « lune de Landerneau »
« On peut supposer que cette « lune » a contribué au renom comique de Landerneau, surtout si on se rapporte à l'anecdote de ce gentilhomme breton en visite à la Cour de Versailles. Tout le laissait froid ; aucune merveille ne pouvait lui faire oublier son pays natal. Quelques-unes des personnes qui l'accompagnaient dans le parc, un soir, à bout d'énumérations, s'amusèrent d'admirer devant lui l'éclat de la lune. « Oh ! murmura dédaigneusement le Breton, celle de Landerneau est bien plus grande ! » On ignorait qu'il voulait parler de l'astre de son clocher (celui de l'église Saint-Houardon portait autrefois un disque de métal connu dans toute la province et même au-delà sous l'appellation La lune de Landerneau), et l'on fit des gorges chaudes de sa réponse, qui eut bientôt sa place dans les fastes du ridicule. »
Landerneau et la peinture
- Jules Noël : Landerneau vers 1854-1858 (crayon sur papier, collection particulière).
- Jules Noël : Bateaux dans le port de Landerneau (1868-1869, collection municipale muséographique).
- Jules Noël : Bateaux sur la rivière (1869, aquarelle sur papier, collection particulière).
- Johan Barthold Jongkind : La Rue Saint-Thomas à Landerneau (1857, musée municipal, La Haye)
- Paul Signac : Landerneau.
Landerneau et l'Europe
Landerneau s'est fait remettre la plaquette d'honneur du Conseil de l'Europe en 2011.
Personnalités liées à la commune
Artistes
- François Caujan (1902-1945), sculpteur, né et mort dans cette ville.
- Yan' Dargent (1824-1899), peintre, y a passé une partie de sa jeunesse.
- Jean-Yves Couliou (1916-1995), peintre français né à Landerneau.
- Merzhin, groupe de rock celtique.
- Jeanne Mauchain (1900-1965), meneuse de revue et danseuse française, née à Landerneau.
Écrivains
- Joseph Ollivier, docteur en chirurgie dentaire, diplômé de l'université catholique de Lille, né en 1878 à Belle-Isle-en-Terre, vécut à Landerneau où il meurt en 1946. Il demeurait au 21, rue de Brest où il avait son cabinet dentaire ; bibliographe et chercheur breton, il s'est notamment intéressé de près aux manuscrits du Trégorrois François-Marie Luzel.
- Hervé Bellec, écrivain landernéen.
- Philémon Le Guyader, écrivain et éditeur, est né à Landerneau.
Scientifiques
- Louis-François-René-Paul de Flotte, dit Paul de Flotte, né le premier février 1817 à Landerneau et tué au combat de Pezzo à Solano (Calabre) le 22 août 1860, officier de marine, explorateur, inventeur, révolutionnaire et député français.
Marins et militaires
- Paul de Flotte (1817-1860), officier de marine, explorateur, député (né à Landerneau).
- Raoul Charles Louis Goury des Tuileries (1821-1919), général, né à Landerneau.
Hommes politiques
- Guillaume Le Gris-Duval (1767-1803), chouan.
- Louis-Julien de Roujoux (1753-1829), homme politique et préfet né à Landerneau.
- Prudence-Guillaume de Roujoux (1779-1836), homme de lettres, historien et préfet né à Landerneau, fils du précédent.
- Jean-Sébastien Goury des Tuileries (1776-1853), militaire, ingénieur et homme politique né à Landerneau.
- Pierre Quéméneur, conseiller général du Finistère, disparu en 1925.
- Jean-Louis Rolland (1891-1970), maire de Landerneau et député, il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain.
- Jean-Pierre Thomin (née en 1949), maire de Landerneau et conseiller régional de Bretagne.
- Barthélemy Kerroz (1727-1805), maire de Landerneau et corsaire.
Sportifs
- Paul Le Guen, plus précisément originaire de Pencran, commune à proximité, sélectionneur de l'équipe du Cameroun, international français, joueur du Brest Armorique, du PSG, entraîneur du Stade rennais, de l'Olympique lyonnais, du PSG et des Glasgow Rangers ;
- Sébastien Combot, champion du monde de kayak monoplace (K1) en 2007 ;
- Perrig Quéméneur, cycliste, membre de l'équipe cycliste Europcar ;
- Gonzalo Higuaín, footballeur, joueur de l'Inter Miami et de l'équipe d'Argentine de football, joueur du Real Madrid, de River Plate et de la Juventus de Turin ;
- Romain Thomas, footballeur professionnel, né à Landerneau, joueur pour l'Angers sporting club de l'Ouest.
Personnalités locales
- Édouard Leclerc (1926-2012), précurseur du commerce discount en France, fondateur du groupement E.Leclerc.
- Michel-Édouard Leclerc (1952) fils d'Édouard Leclerc et élu patron préféré des Français en mai 2021 selon Forbes
Héraldique, logotype et devise
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Blason de Landerneau.
D'azur au trois-mâts-carré d'or équipé de même, ayant au pavillon du mât d'artimon les armes de Rohan, qui sont de gueules à neuf macles d'or, posées 3, 3, et 3; au pavillon du grand mât les armes de Bretagne, qui sont d'hermine; et au pavillon du mât de misaine, les armes de Léon, qui sont d'or au lion morné de sable.
(officiel) ; origine : Brevet d'Hozier (1696)
Concepteur : dessin par Bernard Le Brun.
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