Laon [lɑ̃] est une commune française, préfecture du département de l'Aisne, située dans la région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Laonnois [lanwa].
Ville fortifiée sur un plateau, bénéficiant du plus vaste secteur sauvegardé de France (370 hectares),,, Laon possède de nombreux monuments médiévaux, des hôtels particuliers et des maisons des 16ᵉ, 17ᵉ et 18ᵉ siècles en grand nombre, notamment dans les rues Sérurier, Saint-Jean, Saint-Cyr ou Vinchon, véritables musées urbains. Son sous-sol est sillonné de souterrains, carrières et puits dont la préservation est l'un des enjeux patrimoniaux actuels. Située à son sommet, sa cathédrale lui a valu le surnom de « Montagne couronnée ».
En évoquant la ville dans une lettre à son épouse Adèle Foucher, Victor Hugo écrivait : « Tout est beau à Laon, les églises, les maisons, les environs, tout… ».
Histoire
La topographie de la ville en fait un site défensif exceptionnel qui, toutefois, crée également un hiatus entre le centre urbain — siège des pouvoirs — et ses faubourgs.
Préhistoire et protohistoire
La ville haute a probablement connu une petite occupation néolithique vers 3000 avant Jésus-Christ. En revanche, aucune trace de site des âges du bronze et du fer n'a été découverte jusqu'à maintenant.
Antiquité
L'occupation permanente de la ville haute ne débute que vers le milieu du 1ᵉʳ siècle avant Jésus-Christ Nous n'avons, de Laon durant l'Antiquité, qu'une vision très sommaire. Le statut de la ville nous est totalement inconnu pour toute la période antique. Dans la ville basse, plusieurs sites gallo-romains sont attestés.
L'époque gallo-romaine est partout présente dans la ville haute, aussi bien pour le Haut Empire que pour le Bas Empire. Au moins pour l'Antiquité tardive, il est certain que le castrum a été fortifié, très probablement avec une muraille en maçonnerie. L'occupation du Bas Empire semble plus dense dans la cité, à l'intérieur du castrum, que dans le bourg.
Les premières traces de christianisme remontent au 5ᵉ siècle, comme en atteste une pierre funéraire paléochrétienne découverte en 1998.
Moyen Âge
Époque mérovingienne
Entre 497 et 513, saint Remi, natif de la région laonnoise, élève Laon à la dignité de cité par la création d'un évêché démembré de celui de Reims. Au 6ᵉ siècle, la cité se confond encore probablement avec le castrum du Bas Empire. En 580, le duc Loup de Champagne met sa femme en sûreté à l'intérieur des murs de la ville de Laon (Grégoire de Tours, Historia Francorum, livre VI).
Époque carolingienne
Au 10ᵉ siècle, au pouvoir épiscopal s'ajoute le pouvoir royal, Laon étant un lieu de résidence fréquent des derniers rois carolingiens. C'est le roi Louis d'Outremer qui vers 940-950 fait ériger une tour fortifiée à Laon,.
Le tracé des remparts de la cité, reconstruits ou agrandis à l'époque carolingienne, est totalement inconnu. En dehors des murs de la cité, à l'ouest, le peuplement se développe dans le secteur de l'église Saint-Julien. Un ou plusieurs noyaux de peuplement semblent également se développer sur le bras sud-ouest de la butte. En ville basse, le faubourg de Vaux existe probablement avant même le haut Moyen Âge et les faubourgs de Saint-Marcel, de Semilly et de Leuilly apparaissent peut-être à cette époque.
Le faubourg d'Ardon semble assez tardif et encore quasi inexistant au 10ᵉ siècle (le faubourg de La Neuville n'est fondé qu'à la fin du 12ᵉ siècle). L'abbaye Saint-Jean, un monastère double, est fondé hors les murs par sainte Salaberge, mère de saint Baudouin de Laon, en 648, ou 641 selon l'historien Dominique Barthélemy et dédié à saint Jean-Baptiste,.
La cité renferme la cathédrale, reconstruite dans le premier tiers du 9ᵉ siècle, la résidence de l'évêque et le cloître des chanoines au nord, et, au sud, le palais royal, et à côté une grande tour construite par Louis d'Outremer, laquelle servit de prison au jeune duc de Normandie, Richard premier. Hugues le Grand s'emparera de cette dernière mais dut la rendre au roi. En 988, le duc carolingien Charles de Lorraine, l'entoura de fossés et de palissades.
L'abbaye Saint-Vincent n'apparaît dans les sources historiques qu'à la fin du 9ᵉ siècle. La plus ancienne mention de l'existence de cette église date de 886. Jusqu'en 961, elle est qualifiée d'ecclesia. Ce n'est que vers 961 que Saint-Vincent devient une abbaye, lorsque l'évêque de Laon, Roricon, fils bâtard du roi Charles le Simple favorise la venue d'une communauté de moines bénédictins venus de Saint-Benoît-sur-Loire qui remplacent un collège de chanoines.
Le 29 mars, jour du Jeudi saint ou le 29 mars, dimanche des Rameaux de l'année 991, grâce à la trahison de l'évêque Ascelin, Hugues Capet, aidé de son fils Robert (le futur Robert II le Pieux), y fait prisonnier à la suite d'un long siège (988-991) Charles de Lorraine, oncle du dernier roi carolingien Louis V, qui revendiquait la couronne de France.
Moyen Âge classique
Dès la fin du 11ᵉ siècle, Laon connaît un développement très important, et, vers le milieu du 13ᵉ siècle, la ville abrite une population d'au moins 10 000 habitants, dont environ les deux tiers occupent la ville haute. La cité reste le centre des pouvoirs, le roi et l'évêque étant coseigneurs de la ville. Durant tout le plein Moyen Âge, elle est le champ clos de conflits qui opposent ou unissent le roi, l'évêque, le chapitre cathédral, les abbayes et l'institution communale. Cependant, le roi, de plus en plus absent, laisse face à face l'Église et une bourgeoisie naissante issue de l'aristocratie locale. En 1111, les habitants de la ville se constituent en commune et signent un accord avec l'évêché. L'évêque Gaudry, déjà auteur de plusieurs manœuvres déloyales dans sa gestion de la cité, rompt l'accord. Une révolte exceptionnelle soulève la population, qui poursuit l'évêque. Celui-ci se cache dans un tonneau, mais il est découvert et mis à mort. Après la révolte de 1112, l'évêque ne joue plus un rôle prépondérant, mais le plus important chapitre cathédral de France — 83 chanoines en 1270 — pèse de tout son poids sur la ville. Le conflit est résolu par une charte communale accordée par le roi Louis VI le Gros en août 1128, laquelle donne une autonomie soigneusement encadrée à la ville,.
Au 12ᵉ siècle, la ville connaît un essor économique important qui se traduit par une intense activité d'édification et reconstruction. Le chantier le plus important est celui de la cathédrale, du quartier canonial et du groupe épiscopal. Elle est aussi le siège de l'École de Laon, centre théologique avec des maîtres comme Anselme de Laon. Cette cathédrale abrite deux établissements d'éducation : l'un destiné aux étudiants qui versent des frais d'inscription, appelés « bacheliers » ; l'autre, appelé « petites écoles », est réservé aux boursiers de la ville.
Tout au long des 12ᵉ et 13ᵉ siècles, le chapitre et l'évêque luttent contre la commune, qui perd petit à petit ses pouvoirs. Une nouvelle révolte a lieu en 1295, qui aboutit à la suppression de l'institution communale, et l'installation d'un prévôt royal. Laon devient le siège du très important bailliage de Vermandois en 1237 et est dotée d'un présidial en 1551. Elle perd sa prééminence au profit de Soissons à l'extrême fin du 16ᵉ siècle.
Au commencement du 14ᵉ siècle, les chanoines avaient délégué l'enseignement à des maîtres peu instruits, et la réputation des écoles s'était ternie. Un chanoine, Guy, entreprit donc, avec le concours de Raoul de Presles, de rétablir le niveau des études en créant, au sein de l'université de Paris, un collège de Laon (1313).
La cité est entièrement ceinte de remparts dès le 11ᵉ siècle, lesquels sont encore en place aujourd'hui dans un état de conservation remarquable. À l'ouest, le bourg est fortifié petit à petit, entre le Douzième et le 14ᵉ siècle. Vers 1350, toute la ville haute est urbanisée et enclose, à l'exception de deux quartiers. Encore aujourd'hui, les remparts sont presque intégralement conservés en élévation et, malgré les remaniements postérieurs, leur tracé est resté très proche de celui du milieu du 14ᵉ siècle.
Guerre de Cent Ans
Le roi Charles VI dit le Fol avait pour médecin Guillaume de Harcigny qui habitait à Laon. Voici ce qu'en disait le chroniqueur Jean Froissart : « En ce temps là, avoit un très vaillant et sage médecin au royaume de France : et n'y avoit point son pareil nulle part. Icelui (Guillaume de Harcigny) demeuroit, pour ce temps, en la Cité de Laon »
En 1358, l'évêque de Laon, Robert Le Coq, conspire avec quelques habitants pour livrer la ville aux Navarrais, la conspiration est découverte et les complices de Robert Le Coq, qui s'est enfui, sont décapités.
En 1359, les Anglais d'Édouard III d'Angleterre, dévastent une partie de la ville mal fortifiée appelée la Villette. Ils mettent le feu à l'abbaye Saint-Vincent dont la riche bibliothèque part en fumée.
En juillet 1373, le fils d'Édouard III d'Angleterre, Jean de Gand, duc de Lancastre, assiège la ville mais il est contraint d'abandonner après avoir dévasté le faubourg de Vaux et plusieurs lieux environnants.
En septembre 1411, la ville, favorable aux Armagnacs, se rend à Jean sans Peur, duc de Bourgogne, après quelques jours de siège. Alors que Jean sans Peur était déclaré ennemi de l'État, le roi Charles VI lui reprend la ville en juin 1414. En 1418, elle retombe aux mains des Bourguignons. L'année suivante, Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur, livre la ville aux Anglais qui la gardent jusqu'en 1429, au lendemain du sacre de Charles VII.
En mai 1471, par ses lettres patentes, Louis XI confirma les privilèges de l'Église de Laon.
Époque moderne
Pendant les guerres de Religion, la ville qui a pris le parti de la Ligue est assiégée. La garnison espagnole commandée par le capitaine Mansfeld capitule devant Henri IV le 22 juillet 1594. Au cours de ce siège, les Espagnols tentent de dégager la ville lors de la bataille de Cerny.
En 1596, le présidial est transféré à Soissons qui devient siège de la Généralité en 1599. Une citadelle est construite de 1595 à 1598 par l'architecte Jean Errard.
À cette époque, la ville se couvre de nouveaux bâtiments religieux ou profanes. Jouxtant les hôtels particuliers de la Cité s'élèvent alors les maisons plus modestes du Bourg. Les 16ᵉ et 17ᵉ siècles voient ainsi se développer une architecture semi-privée de maisons étroites mais profondes, organisées autour de cours intérieures et élevées sur plusieurs niveaux de caves. Certaines possèdent des puits. Alors que partout en France triomphe l'architecture baroque de l'ostentation et du trompe-l'œil, le goût laonnois préfère une austérité calculée pour ses demeures privées où le raffinement extrême et la virtuosité des artisans se nichent dans les équilibres des cheminées de bois et de stucs, les balustres d'escaliers de bois ou les sombres boiseries sans ornements. Peu de ces témoignages fragiles ont eu la chance de résister aux injures des guerres et des hommes. Quelques maisons cependant, comme celle du 10, rue Saint-Cyr, préservent encore ces élégances cachées.
Le 18 septembre 1692, la ville est secouée par un tremblement de terre. Des secousses furent aussi ressenties le 18 février et le 30 avril 1756.
Époque contemporaine
Révolution française
À la Révolution française, Laon retrouve sa prééminence en devenant chef-lieu du département de l'Aisne. Ce choix s'explique par sa situation centrale dans ce nouveau territoire administratif, dont le découpage et l'établissement ont notamment été confiés à Jean Charles Joseph Hyacinthe de Sars, futur maire de Laon, par le roi Louis XVI en 1790. Le 20 mai 1790, par 411 voix contre 37 (pour Soissons), Laon devient donc le chef-lieu du département. La nouvelle administration s'installe dans l'ancienne abbaye Saint-Jean.
Premier Empire
Lors de la bataille de Laon, à la fin de la campagne de France, Napoléon premier subit une défaite face à l'armée de la Sixième Coalition.
Guerre de 1870-1871
Le 9 septembre 1870, lors de la guerre franco-allemande de 1870 qui scelle la fin du second Empire, alors que le duc de Mecklembourg et le général Charles-Louis Thérémin d'Hame vont signer la capitulation de la ville de Laon, le garde d'artillerie Henriot, par un acte de désespoir de voir livrer la ville à l'ennemi, met le feu à la poudrière. Cette explosion fit plusieurs centaines de victimes dont le général Thérémin d'Hame, mort des suites de ses blessures, ainsi que 132 soldats et officiers de la Septième compagnie de mobiles du canton de Rozoy-sur-Serre du Troisième bataillon de la garde nationale mobile de l'Aisne, des artilleurs de la garde mobile de l'Aisne et une partie de l'armée prussienne dont le duc de Mecklembourg qui fut légèrement blessé. Les Allemands fusillèrent un certain nombre de Français dont trois instituteurs qui ont leur monument devant l'école normale.
Première Guerre mondiale
Au début de la Première Guerre mondiale, le 29 août 1914, la Cinquième armée française établit son QG dans la commune.
Laon tombe le 2 septembre, et reste jusqu'à la fin de la guerre un des principaux points d'appui allemands, l'un des plus proches de Paris.
Le 13 octobre 1918, la Dixième armée française, commandée par le général Mangin, libère Laon.
Il en reste deux grands cimetières allemands au Champ de manœuvre et à Bousson.
Entre-deux-guerres
Pendant l'hiver 1936-1937, enseigne au lycée de Laon, un professeur appelé à une grande renommée : Jean-Paul Sartre.
21ᵉ siècle
Au premier janvier 2016, la région Picardie, à laquelle appartenait le département de l'Aisne dont Laon, fusionne avec la région Nord-Pas-de-Calais pour devenir la nouvelle région administrative Hauts-de-France.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [ecclesiae] Lugdunensis en 549, [infra urbis] Lugdune au 6ᵉ siècle, Leudunum en 632, Laodunum en 680, Loon, Montloon au 12ᵉ siècle, Lauon, Montlauon au 13ᵉ siècle,.
Il s'agit d'un type toponymique gaulois fréquent qui se compose du théonyme Lugus (c'est-à-dire Lug), dieu gaulois et celtique insulaire, et de l'appellatif celtique très répandu dunon (lire dūnon) « citadelle, enceinte fortifiée, mont ». Le sens initial de ce terme était « zone enclose, citadelle, fort » (cf. germanique *tūna- que continuent l'allemand Zaun « barrière, clôture », le néerlandais tuin « jardin » et l'anglais town « ville », -ton dans les noms de lieux), ce n'est que par la suite qu'il a pris le sens de « mont, butte, hauteur ». Il se perpétue dans certains dialectes sous la forme dun « colline » et dunet « petite colline ».
Le sens global est donc « forteresse de Lug »,.
Homonymie avec Lyon, Loudon (Parigné, Mayenne), Loudun, Laudun, Leyde (Pays-Bas) et Londres Lugundunum (*Lugudunum ?) en Grande-Bretagne de localisation incertaine (Leven Seat, Londesborough, Lothian, Loudon ou Lugton ?), ainsi qu'avec Vieux Laon, à 20 km de Laon sur le plateau de Saint-Erme.
Culture locale et patrimoine
Ville fleurie : deux fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.
La commune s'est vu attribuer le label « Ville et Métiers d'Art ».
Lieux et monuments
Laon est classée ville d'art et d'histoire. Cela est pleinement justifié au regard du nombre de bâtiments et de sites remarquables de la commune, notamment sur la Montagne de Laon. Elle est surnommée La montagne couronnée. On compte, en 2008, 68 édifices classés au registre des Monuments historiques. On peut signaler parmi les monuments les plus remarquables :
- La cathédrale Notre-Dame, rue du Parvis-Gaultier-de-Mortagne, de style gothique, domine la butte, la ville et ses remparts. D'une longueur de 110 mètres, elle servit de modèle à la cathédrale Notre-Dame de Chartres et à celle de Paris. Elle a été édifiée entre 1150 et 1180, c'est l'une des premières cathédrales gothiques, mais le chœur, trop petit dès 1200, est reconstruit au début du 13ᵉ siècle. Elle comprend notamment :
- quatre tours, campaniles ou clochers dont Villard de Honnecourt a dit qu'elles étaient les « plus belles du monde » ;
- une tour-lanterne ;
- animaux sculptés grandeur nature : bœufs installés sur les étages des tours.
- Le palais épiscopal est situé immédiatement au nord de la cathédrale, place Aubry. Classé monument historique dès 1850, il constitue aujourd'hui le tribunal de grande instance de la ville. La grande salle de l'évêché (aujourd'hui salle de la cour d'assises) a des chapiteaux décorés remarquables, et comprend trois tourelles côté remparts et une galerie d'arcades côté cour. Deux chapelles superposées datent de la deuxième moitié du 12ᵉ siècle.
- L'hôtel-Dieu, place Aubry, date de la seconde moitié du 12ᵉ siècle.
- La chapelle des Templiers, rue Georges-Ermant. Templiers, date également du 12ᵉ siècle (en 1145, une bulle du pape Innocent II accorda aux disciples du Temple le droit de bâtir leurs propres chapelles). De manière inhabituelle, elle a une nef octogonale et un clocher « peigne ». Elle est située dans l'enceinte du musée municipal de Laon, le musée d'art et d'archéologie.
- Abbaye Saint-Vincent de Laon, rue Alphonse-Juin.
- Abbaye Saint-Jean de Laon, rue Paul-Doumer.
- Abbaye Saint-Martin de Laon, rue Marcelin-Berthelot.
- L'église abbatiale Saint-Martin, place Sœur-Marie-Catherine, de l'ordre des Prémontrés, édifiée à la même époque que la cathédrale. Sa façade date environ de 1270. L'abbaye, fondée en 1124, vit son logis abbatial de 1620 transformé en hôtel-Dieu après la Révolution.
- L'église Saint-Martin-au-Parvis, place du Parvis-Gaultier-de-Mortagne.
- L'église Saint-Pierre-ès-Liens, rue Richebourg-d'Ardon-sous-Laon.
- L'église Saint-Jean-Baptiste, 19 rue Fernand-Thuillart à Vaux-sur-Laon.
- L'église Notre-Dame et Saint-Éloi, place de Leuilly.
- L'église Saint-Marcel, rue Léon-Nanquette
- L église Notre-Dame-du-Sauvoir, allée Sainte-Hélène
- L'ancienne église Saint-Pierre-au-Marché de Laon, rue Saint-Pierre-Marché.
- L'ancienne église Saint-Corneille-et-Saint-Cyprien, 9 rue Georges-Ermant.
- L'ancienne église Saint-Rémy-au-Velours, 3 place Leclerc .
- Les vestiges église Notre-Dame-la-Profonde, rue de l'Arquebuse.
- Les vestiges église Saint-Jean du Bourg, rue cloître Saint-Jean
- La chapelle de l'Hôpital général de Laon, 32 rue du Treize-Octobre.
- La chapelle collège des Frères Le Nain, rue Pierre-Curie
- La chapelle ancienne abbaye, rond-point, rue Gabriel-Péri, rue Nestor-Grehant à Laneuville
- La chapelle Saint-Christophe, 6 rue Romanette à Sémilly-sous-Laon
- Les vestiges chapelle Saint Genebaud, 39 rue Kennedy
- Le couvent des Dames de la Congrégation-Notre-Dame, 1 rue de la Congrégation.
- Le couvent des Minimes, 44 rue Vinchon.
- Le prieuré du Val-des-Écoliers, 40 rue Vinchon.
- Le Grand Séminaire, 9 rue Saint-Pierre-Marché
- Temple protestant, rue de l'Arquebuse, construit en 1887.
- Évangélique pentecôtiste, 10 impasse de la Mission.
- L'hôtel de Ville, construit en 1836-1838 sur l'emplacement de l'ancienne tour dite de Louis d'Outremer.
- Les remparts de Laon avec ses portes et tours.
- Cimetière militaire allemand de Bousson.
- Cimetière militaire allemand du Champ de manœuvre.
Lieux et monuments disparus
- Le quartier de Chevresson, détruit en 1596 sur ordre d'Henri IV, pour la construction de la citadelle de Laon, à l'exception du beffroi qui datait des 11ᵉ et 12ᵉ siècles et qui fut démoli en 1878.
- En 1831, destruction de la tour de Louis d'Outremer, un des monuments les plus anciens du pays,.
Musée
- Musée d'Art et d'Archéologie de Laon.
Personnalités liées à la commune
- Preuve de Laon, martyre du 5ᵉ ou 6ᵉ siècle.
- Saint Gobain (mort en 670).
- Baudouin de Laon (mort en 679), archidiacre de Laon.
- Anstrude de Laon (mort vers 688 ou 707), sainte et abbesse à Laon.
- Bertrade de Laon (726-783), mère de Charlemagne.
- Louis IV dit d'Outremer, roi de France (936-954).
- Adalbéron dit Ascelin (947-1030), évêque de Laon sous le roi Lothaire.
- Charles de Basse-Lorraine (953-1001), frère du roi Lothaire.
- Lothaire, roi de France (954-986).
- Grégoire VIII (mort en 1187), pape en 1187, fut moine puis chanoine régulier de l'abbaye Saint-Martin de Laon.
- Anselme de Laon (1050-1117), théologien.
- Urbain IV (1195-1264), pape en 1261, fut chanoine et archidiacre de Laon pendant vingt ans.
- Nicolas III (1210-1280), cardinal puis pape en 1277, fut membre du chapitre de Laon.
- Guillaume d'Ercuis (1255-1315), prélat.
- Clément VI (1291-1352), pape en 1342, fut chanoine trésorier du chapitre de Laon.
- Robert Le Coq (1310-1373), évêque de Laon, député aux États généraux de 1356.
- Colart de Laon (1355-1417), peintre.
- Enguerrand Quarton (1415-1466), peintre.
- Jean Aubert (mort en 1650), professeur de grec au collège royal de France.
- Les Frères Le Nain : Antoine (1588-1648), Louis (1595-1648), et Mathieu (1607-1677), nés à Bourguignon-sous-Montbavin, près de Laon, peintres.
- Nicolas Lebègue (1631-1702) compositeur, organiste et claveciniste.
- Jacques Marquette (1637-1675), missionnaire et découvreur du Mississippi avec Louis Jolliet.
- Jean Mathieu Philibert Sérurier (1742-1819), général de la Révolution, maréchal d'Empire, gouverneur des Invalides, pair de France.
- Jean Simon Berthélemy (1743-1811), peintre.
- Pierre Méchain (1744-1804), né à Laon, astronome à qui on doit la découverte de nombreuses comètes. Avec Jean-Baptiste Delambre, il mesure l'arc Dunkerque-Barcelone afin de déterminer précisément le mètre.
- Gabriel de Hédouville (1755-1825), général des armées de la République et de l'Empire.
- Théodore Charles de Hédouville (1767-1846), frère du précédent, militaire et diplomate des 18ᵉ et 19ᵉ siècles.
- Charles François Dulauloy (1761-1832), général des armées de la République et de l'Empire, y est né.
- Jacques-Alexandre de Signier (1768-1850), officier de l'armée de Condé, maire de Laon.
- Alexandre-Fidèle-Armand de Signier (1784-1860), chevalier de Malte, châtelain de Chaillevois.
- Pierre Watier, comte de Saint-Alphonse (1770-1846) général et écuyer de Napoléon premier.
- Marie-Charles-Henri-Philbert Le Carlier d'Ardon, (1778, Laon - 1860, Presles), député de l'Aisne.
- Hippolyte Lavoignat (1813-1896), graveur et peintre.
- Victor Forquenot de La Fortelle (1817-1895), né à Laon, Ingénieur des Arts et Manufactures, ingénieur en chef à la Compagnie du PO.
- Champfleury (1821-1889), écrivain.
- Paul Marguerite de la Charlonie (1844-1921), collectionneur d'antiques, mort à Laon. Sa collection est conservée au musée d'Art et d'Archéologie de Laon.
- Paul-Émile Javary (1866-1945), directeur de la Compagnie du chemin de fer du Nord. Il joua un rôle important dans la reconstruction après les bombardements de la Première Guerre mondiale. Une rue et une place de Laon portent son nom en sa mémoire.
- Suzanne Noël (1878-1924), pionnière de la chirurgie esthétique réparatrice des blessures de guerre (1914-1918) et membre du mouvement féminin Soroptimist.
- Georges Hubatz (1912-1993) coureur cycliste, Quarante-quatrième au Tour de France 1935, cinq fois vainqueur de Paris-Laon.
- Gilbert Lavoine (1921-1965), champion d'Europe poids welter de boxe anglaise en 1953.
- Raymond Guégan (1921-2007), coureur cycliste, notamment vainqueur de Paris-Tours en 1952.
- Pierre Paulin (1927-2009), designer.
- André Marissel (1928-2006), poète et essayiste, né à Laon.
- Francis Turbil (1925-1991), architecte, né à Laon.
- Arsène Tirion (1789-1854), homme politique, né à Laon.
Autres personnalités
- Paul Doumer, conseil municipal de Laon en 1887-1888, député de l'Aisne à partir de 1888, président de la République en 1931-1932.
- Victor Suin.
- Jean Wallon.
- Augustin Melleville.
- Magloire Perinne.
- Antoine Louis de Romance.
- Édouard Fleury.
- Pierre François André Méchain.
- Edgar Raoul-Duval, magistrat et homme politique, né à Laon en 1832.
- Gaston Ganault.
- Louis Abel Beffroy de Reigny.
- Maxime de Sars, historien, né à Urcel.
- Henry de Buttet, historien.
- Jean Pierre-Bloch, homme politique socialiste, résistant, président de la LICRA.
Héraldique
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Blason
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D'argent à trois merlettes de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or,,.
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Ornements extérieurs
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Croix de guerre 1914-1918 et Croix de guerre 1939-1945
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Détails
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La merlette représente soit les chevaliers laonnois partis lors de la première croisade ou les bourgeois de la ville qui se sont révoltés en 1112 contre le comte-évêque de Laon, seigneur de la ville. Les fleurs de lys symbolise l'appartenance de la ville de Laon au domaine royal, qui a d'ailleurs été la capitale du royaume sous les Carolingiens.
Blason officiel.
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Logotype
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Logo jusqu'en 2016
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Le logo mettait en lumière les rails du Poma 2000 au premier plan et la Montagne couronnée en fond. Le « A » de « LAON » est stylisé et rappelle le logotype du département de l'Aisne dont la ville est la préfecture.
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Logo depuis 2016
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Nouveau logo reprenant certains éléments du blason de la ville, et sa cathédrale. La référence au Poma, arrêté en 2016, disparaît.
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Vie militaire
Unités ayant été stationnées à Laon :
- Quarante-cinquième régiment d'infanterie de ligne, 1906 - 1914 ;
- Vingt-neuvième régiment d'artillerie de campagne, 1896 - 1914 ;
- Quatre cent sixième régiment d'artillerie anti-aérienne, de 1938 (création) à juin 1940 (dissolution) ;
- Quatrième régiment de hussards, dissolution en 1984 (nom repris par l'ancien GMR 6 à Metz) ;
- Cinquante-huitième régiment de transmissions, dissolution en 2001 ;
- Cent-cinquante-deuxième centre d'instruction du Train (CIT152), de février 1956 (création) à août 1966 (dissolution) (quartier Foch) ;
- à Couvron-et-Aumencourt, à quelques kilomètres, une base connue sous le nom de Laon-Couvron a accueilli plusieurs régiments. Le dernier fut le Premier Régiment d'Artillerie de Marine, transféré en 2012 à Chalons-en-Champagne (Marne). En 1966, le Quatre cent deuxième régiment d'artillerie anti-aérienne en provenance des FFA s'est installé à Laon Quartier Foch. Pour loger ces militaires, il y avait en ville un certain nombre de casernes : caserne des Dragons de la Reine, la caserne Saint-Vincent ou Thérémin d'Hame, la citadelle fut à partir de 1547 la caserne Hédouville, un hôpital militaire existait dans l'ancien palais abbatial.