Le Pin est une commune française située dans le nord-est du département du Gard, en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Tave, la Veyre, le ruisseau de la Brives.
Le Pin est une commune rurale qui compte 468 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bagnols-sur-Cèze. Ses habitants sont appelés les Pinois ou Pinoises.
Histoire
Accrochées au flanc sud d'une colline les maisons du village s'étagent depuis le modeste château du 17ᵉ siècle jusqu'aux jardins en contrebas où une fontaine fut peut-être à l'origine du village.
Terre de transition, entre le sillon rhodanien et l'arrière-pays, qui confronte l'Uzège d'une part et la Lussanenque d'autre part, déjà pré-cévenole. Le Pin est par conséquent une terre de contrastes.
En 1382, les chroniques de la Révolte des Tuchins citent le village du Pin comme étant celui d'un certain Étienne Augier, dit Ferragut qui serait allé se battre dans les Alpilles.
À mi-chemin entre Uzès et Bagnols, cette localité fut de tout temps un important lieu de passage. Des voies protohistoriques, coupant au plus court ou courant au sommet des crêtes situées au sud du village, favorisent le passage des personnes ou des marchandises avec des variantes selon les situations et les époques. Ainsi en fut-il du tracé gallo-romain repris des siècles plus tard par le Chemin du Haut d'Allemagne vers Saint Jacques de Compostelle. Aujourd'hui il est courant de voir des pèlerins traverser Le Pin.
Au Dix-neuvième, pour la commune du Pin où les services aux personnes étaient inexistants l'entretien des chemins vicinaux était vital. Le chemin le plus important était celui qui mène à Cavillargues, car les principaux services de l'époque (médecin, notaire ou commerces en tous genres) étaient situés dans ce village. Dès 1865, la commune s'inquiète d'établir la communication entre ces deux communes. Jusque-là, la Tave était franchie à gué. Alors qu'un premier pont avait été créé, il est emporté vers 1874 par une crue de la rivière, et ne fut reconstruit que 15 ans plus tard, en 1889. Plus loin, sur ce même chemin, un deuxième pont fut édifié en 1924, pour traverser cette fois-ci, la Brive (un petit « Riou »), qui elle aussi était franchie à gué. Lors de forts orages en Novembre 1963, la crue a emporté le pont. Grâce à une subvention de 60 % du montant des travaux accordée par le Conseil général aux communes du Pin et de Cavillargues, le pont fut reconstruit très rapidement.
La commune compte encore un dolmen, le dolmen du « Traves de l'Aven », probablement unique exemple dans notre région, de l'époque mégalithique, qui malheureusement ne demeure plus en intégralité, car lors de fouilles récentes, il a été fortement dégradé.
Au 19ᵉ siècle, la plupart des maisons possédaient leur puits pour l'alimentation en eau. Puis en 1839, la municipalité décida de faire creuser un puits communal, à cette époque la commune ne possédait encore aucune fontaine publique. Au milieu des années 1800, devant les besoins croissants en eau, la municipalité envisage la création d'une fontaine publique, située, au « quartier bas » alimentant le lavoir, déjà existant, ainsi qu'un abreuvoir pour les bêtes de travail. Pour augmenter le débit en eau de cette fontaine, la commune a acheté à un particulier, une source passant dans son pré au Sud-Ouest du village. Cette fontaine est aujourd'hui toujours en état de marche et est appelée « La Font Basse ».
La Font Basse ne suffisant plus à assumer les besoins quotidiens en eau de la population, alors que les périodes de sécheresse survenaient fréquemment dans l'année, une autre source, suffisante pour alimenter le village, fut recherchée. Les bêtes de travail devaient aller boire dans un ruisseau à 500 mètres du village, l'Illaud (appelé Liot aujourd'hui). En 1885, après des « fouilles d'eau » aux quartiers du « Brugas » et de « Pied sans Peile », la commune construit une nouvelle fontaine publique sur la place du village, qui desservirait les quartiers hauts. Une statue en Bronze représentant une nymphe avec une cruche surmonte cette fontaine, qui a assouvi les besoins en eau de la population, jusqu'à la fin des années 1960, date à laquelle l'adduction en eau potable a pris le relais.
À partir de 1820, l'exploitation du lignite, amène au Pin une population de mineurs. Le lignite, le meilleur du bassin de la Tave, alimente les usines de la région, en particulier les filatures. Dès lors, la population de la commune s'accroît pour atteindre 364 habitants en 1881. Au début du 20ᵉ siècle, les mines sont abandonnées, à cause de leur faible rendement. De toute cette activité minière, il ne reste plus rien d'autre que quelques crassiers
La sériciculture déclinant, les filatures cessent toute activité vers la fin du 19ᵉ siècle, l'exploitation des mines s'en trouve réduite et épisodique. La population ne cesse de décroître, 140 habitants seulement peuplent le village en 1975 avec menace de fermeture de l'école.
À partir de 1980, le village connaît un redressement démographique spectaculaire de 140 habitants à plus de 350. Cet accroissement est dû principalement à une population d'employés et d'ouvriers venue des sites de Marcoule et de l'Ardoise où se situent respectivement un important complexe atomique et des usines de ferro-alliages. Le relief vallonné a permis la construction d'une centaine de maisons, dans un respect quasi-total de l'environnement.
Géographie
Le Pin est situé dans une région de transition entre les premiers contreforts du Massif central et la Vallée du Rhône, traversée d'est en ouest par les vallées de la Cèze et de la Tave, et qui se caractérise par une suite de plateaux de garrigues, vallées, bassins intérieurs.
Communes limitrophes du Pin
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Cavillargues
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Pougnadoresse
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Saint-Pons-la-Calm
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La Capelle-et-Masmolène
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Deux cimetières (route d'Uzès et chemin du Mas d'Agathe).
- Un lavoir alimenté par une fontaine, la « Font Basse ».
- Une fontaine sur la place de la mairie.
- Le belvédère-observatoire de la Gardie sur la commune de Saint-Pons-la-Calm.
- Le château du Pin (derrière l'église) : il appartient, en 1586, à Domergue des Micheaux, qui l'apporte en dot à M d'Entraigues, habitant d'Uzès, dont la famille a une origine marchande. En 1814, lors du décès de Jeanne Marie d'Entraigues du Pin, le château passe à son fils Ernest de Rossel, baron de Fontarèche.
- L'église Notre-Dame-de-la-Salette du Pin : les plans de l'édifice dressés par l'architecte Bègue d'Uzès datent du 24 janvier 1865. L'implantation de cette nouvelle église était prévue sur l'emplacement de l'édifice primitif en y incluant l'ancien cimetière et l'ancienne sacristie qui fut ainsi sauvée de la démolition. Des travaux de réfection et d'aménagement furent lancés en 1992. Les murs latéraux des travées furent décroûtés et laissés en pierres apparentes après réfection des joints. La voûte fut repeinte, les fonts baptismaux rénovés, les vitraux réparés, le carrelage et l'électricité refaits et les bancs changés et un chauffage fonctionnel au gaz a été mis en place. Le bâtiment fut inauguré en 1993.
- Les bois et forêts : la commune du PIN est recouverte de nombreux bois et bosquets communaux ou privés. La commune reste essentiellement verte sur la majorité de sa surface. Des coupes de bois sont régulièrement réalisées sous le contrôle de l'ONF afin d'en assurer l'entretien. Et le belvédère de la Gardie sur la commune de Saint-Pons-la-Calm.
- Les capitelles : une quinzaine de cabanes en pierre sèche, ou « capitelles », parsèment le territoire de la commune ; de forme conique et parfaitement étanches à la pluie, elles servaient autrefois d'abris aux paysans dans leurs champs éloignés.
Héraldique
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Blason
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D'azur à la bande losangée d'argent et de gueules.
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Détails
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Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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Personnalités liées à la commune