Le Rochereau est une ancienne commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Histoire
L'histoire administrative de ce hameau, village puis commune est difficilement dissociable de celle de la commune de Champigny-le-Sec. L'imbrication des deux bourgs, l'existence d'une seule église et d'un seul cimetière, l'éloignement du village du Rochereau de son chef-lieu paroissial... ont créé des liens amicaux ou parfois conflictuels entre les deux communes.
Jusqu'en 1793, Le Rochereau est un village inclus dans la barge* de Frozes (à 6 km) et donc dépend de la paroisse de Vouillé (9 km).
*Barge : le terme était employé localement pour designer l'une des six entités composant la paroisse de Vouillé.
De 1793 au 6 septembre 1845, la barge de Froze devient commune, le village du Rochereau y est naturellement rattaché. Le 7 septembre 1845 les villages de Liniers, la Rondelle et le Rochereau "quittent" la commune de Frozes pour former la commune du Rochereau.
Le Rochereau est la première commune du département de la Vienne à recevoir l'implantation de quatre éoliennes. Après de longues années de tensions, les communes voisines de Champigny-le-Sec et Le Rochereau fusionnent au premier janvier 2017.
Toponymie
Le nom du village serait le diminutif ancien et fréquent de Le Rocher et indiquerait une zone avec des sols très caillouteux.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Vincent du Rochereau.
Patrimoine préhistorique
Le dolmen de la Bie est classé monument historique depuis 1945. Il est situé au lieu-dit la Rondelle. Il est en grès. En ruine, il possédait, peut-être, à l'origine un péristalithe. La grande dalle, inclinée, mesure 6,4 mètre sur 5 mètre et recouvrait encore six piliers en 1968, deux blocs étant débout à l'extérieur. De nos jours, il ne reste plus que trois blocs sous la dalle. À l'origine, ce dolmen était recouvert de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelée tumulus. Une entrée permettait d'y accéder pour y placer les morts. Érodée par le temps et la pluie, la butte s'est dégradée et seules les plus grosses pierres sont restées. Les tumulus de Bougon dans le département voisin des Deux-Sèvres permettent de se donner une idée de ce que devait être ces sites à la préhistoire. Le dolmen s'appelle aussi Pierre Levée de la Dehors ou Pierre de la Pie, ou Pierre de l'Abbie.
Patrimoine naturel
La plaine de Vouzailles
Elle est située au cœur du seuil du Poitou. Elle est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) . Elle couvre un vaste secteur de la bande de calcaires jurassiques qui forme un croissant entre Poitiers et Thouars. Elle couvre en partie ou en totalité le territoire de onze communes (Amberre, Ayron, Chalandray, Champigny-le-Sec, Cherves, Cuhon, Maillé, Maisonneuve, Massognes, Le Rochereau, Vouzailles). Il s'agit d'une plaine faiblement ondulée. Les sols sont argilo-calcaires, profonds et fertiles : ce sont de groies, terres riches qui font l'objet d'une céréaliculture intensive. Les cultures céréalières sont interrompues çà et là par quelques îlots de vignobles traditionnels. La plaine de Vouzailles présente, donc, un paysage très ouvert. Elle est emblématique de ces plaines cultivées du Centre-Ouest de la France.
Malgré cette présence très forte de l'homme, de nombreux oiseaux ont pu se maintenir jusqu'à nos jours. Ces espèces comprennent notamment des espèces à affinités steppiques qui ont su s'adapter - du moins jusqu'à une époque récente, à une agriculture restée traditionnelle qui généraient une mosaïque d'emblavures suffisamment diversifiée pour subvenir à leurs besoins vitaux.
La plaine de Vouzailles, comme celle du Mirebelais et du Neuvillois, abrite un très important noyau reproducteur d'Outarde canepetière (47 couples en 2000). C'est une espèce en très fort déclin en Europe de l'Ouest (plus de 50 % de diminution des effectifs) et dont la région Poitou-Charentes constitue, avec la plaine de la Crau, un des derniers sites de nidification en France. Cette population représente plus du tiers de la population nationale. L'outarde est une espèce migratrice présente dans les plaines poitevines entre avril et octobre. C'est une espèce d'origine steppique qui a su s'adapter aux plaines ouvertes où l'activité agricole principale est de type polyculture-élevage. Pour leur parade, les mâles utilisent les parcelles à végétation basse et peu dense alors que les parcelles de luzerne sont activement recherchées en période de reproduction pour leurs ressources en insectes. Toutefois, le développement d'une agriculture modernisée ces dernières années est responsable du déclin dramatique de l'outarde. Ainsi, les effectifs nicheurs ont diminué de plus de 50 % en 6 ans. En effet, l'utilisation systématique des tracteurs détruit les nichées situées au sol ; l'utilisation d'insecticides provoquent une diminution importante voire la disparition des insectes, nourriture principale de ces oiseaux, l'augmentation de la taille des parcelles et le recours croissant au maïs irrigué ont modifié considérablement en peu d'années le biotope de ces oiseaux.
L'ornithologue amateur pourra, aussi, voir :
- Le Bruant ortolan (une centaine de couples) qui se trouve à proximité des vignes. C'est une espèce en fort déclin en Europe. Dans toute la moitié nord de la France, on ne compte que 60 à 70 couples. Cette espèce fait l'objet d'une protection sur tout le territoire français ;
- Les busards sont des rapaces typiques des milieux ouverts (landes, steppes, marécages). Ils nichent aujourd'hui principalement dans les céréales à la suite de la réduction de leurs habitats naturels. Leurs effectifs sont étroitement liés aux fluctuations d'abondance des campagnols des champs qui constituent l'essentiel de leur alimentation et en font d'utiles auxiliaires de l'agriculture. Le Busard cendré et le Busard Saint-Martin sont tous les deux des espèces protégées dans toute la France. Le busard cendré utilise les céréales à paille pour installer son nid. Son territoire de chasse recouvre la plaine et ses abords : il y recherche gros insectes et campagnols.
- La Chevêche d'Athéna ;
- Le Petit-duc scops ;
- L' Œdicnème criard (espèce protégée dans toute la France). Il recherche la plaine pour se reproduire, pour nicher, dans des zones de terre nue, souvent pierreuses ou avec une maigre végétation rase, sur sol sec. Il pond à même le sol, souvent dans un semis de tournesol ou entre deux rangs de vigne. C'est un gros consommateur d'insectes, d'escargots et de limaces. À l'automne, les familles se rassemblent en des lieux favorables réutilisés année après année. Les groupes atteignent parfois 300 individus avant leur départ en migration vers le Sud, Espagne ou Afrique. Quelques oiseaux hivernent sur place
- La Perdrix grise ;
- Le Pluvier doré, une espèce limicole qui trouve en la plaine de Vouzailles le principal site d'hivernage dans le département de la Vienne durant la mauvaise saison où ils peuvent encore capturer les invertébrés du sol qui représentent l'essentiel de leur nourriture ;
- Le Vanneau huppé une espèce limicole qui trouve en la plaine de Vouzailles le principal site d'hivernage dans le département de la Vienne durant la mauvaise saison où ils peuvent encore capturer les invertébrés du sol qui représentent l'essentiel de leur nourriture.
Personnalités liées à la commune
- Guy Delhumeau, né le 14 janvier 1947 au Rochereau (Vienne), est un ancien footballeur professionnel Français.