Les Cresnays est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 225 habitants.
Histoire
Commune née de la réunion de Saint-Pierre-de-Cresnay et de Notre-Dame-de-Cresnay en 1825.
L'église Notre-Dame était située à quelques mètres de l'église Saint-Pierre. La première église a été démolie et les pierres ont été remployées pour agrandir la deuxième. L'actuel cimetière était celui de la paroisse Notre-Dame.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Les Cresnays en 1825.
Toponyme créé par fusion en 1825, lors de la réunion de Notre-Dame-de-Cresnay et Saint-Pierre-de-Cresnay. Il est à noter que cette réunion a restitué l'unité initiale du territoire divisé au Moyen Âge en deux paroisses, Notre-Dame et Saint-Pierre.
Cresnay pourrait reposer sur le bas-latin quercinus « chêne », suivi du suffixe -etu. D'où : « les lieux plantés de chênes ».
Géographie
La commune est structurée en plusieurs hameaux : les Cresnays (bourg), la Montellerie, la Bitardière, les Moulins, la Lorerie, la Haute Garlière, les Bourdonnais, la Saillanderie, la Piquoiserie, la Courtoiselière, la Basselinière, la Bouverie, l'Aumouillère, la Tuaudière, la Traversière, la Maitellerie, la Gougeonnière, la Torlière, la Droutière, la Guesnonnière, la Chardière, Bellefontaine, la Héraudière, la Tourie, la Maison Neuve, la Rainière, la Chèvrerie, la Fouacerie, la Fainière, la Cochardière, les Verdières, la Gauterie, la Poupardière, le Manoir, l'Éclairée, la Datinière, la Rue Marot, le Clos Née, les Questures.
La commune est bordée à l'ouest par le ruisseau de la Tullerie et au nord par la Sée.
Lieux et monuments
En 1840, Jacques Poullain, le maître maçon habitant la commune, a construit le bâtiment situé en face de l'église. Ce bâtiment a servi d'école jusqu'en 1936, et accueillait alors deux classes mixtes.
En 1936, l'école a été transformée en mairie, à la suite de l'édification d'un nouveau groupe scolaire. Celui-ci accueillait trois classes : une pour les petits enfants, une pour les filles et une pour les garçons.
Fermée depuis les années 1980, ce bâtiment tient lieu actuellement de salle communale. Le seul moulin dans son état d'origine est le moulin de la Cour daté du 18ᵉ siècle et appartenant aujourd'hui à la famille Gillot. Ce moulin, autrefois équipé de trois roues, fut exploité jusqu'en 1950 par Charles Gillot. Seule subsiste la bâtisse, sans les roues, son étang et le bief sont encore entretenus régulièrement.
En fait, le moulin de la Cour est appelé ainsi improprement et est beaucoup plus ancien. En effet, il s'agissait du moulin banal rattaché à la paroisse Notre Dame de Cresnay. Il existait aussi le moulin de Bellefontaine qui lui, était rattaché à la paroisse Saint Pierre de Cresnay. Les 2 églises étaient distantes de quelques dizaines de mètres seulement et dépendaient de la baronnie, érigé en marquisat au 16ᵉ siècle, de la famille Du Parc, puis Poilvilain à partir de 1666. En 1825, l'église Notre Dame nécessite de lourd travaux de remise en état, la décision est alors prise de réunir les 2 paroisses, les pierres de l'une permettant d'agrandir la seconde, le village prend alors le nom "Les Cresnays".
On trouve un écrit de l'existence du moulin de Cresnay dans un livre de raison de Gilles de Gouberville au Seizième siècle. Le lendemain du baptême du fils de Nicolas Du Parc, baron des Cresnays, et de Jacqueline de Crux son épouse, il visite le moulin le 25 janvier 1554 et écrit ces quelques lignes :
« le vendredi Vingt-cinquième, je ne bougé de Cresney; ma niepce fut fort malade. Apprès diner, je m'en allé au moulin de Cresnay, où me mena Thomas, serviteur et mounier du sr de Crux. Le sr de cresney et Cantepye s'y trouvèrent, qui y estoyent allés devant. »
Une date gravée sur une pierre de granit quelques années après cet évènement se trouve à droite de la porte:
Bien que non mentionné sur la carte de Cassini, comme les autres moulins du secteur, le moulin de Cresnay apparait cependant sur la carte de Mariette de La Pagerie dressée en 1720. Le détail y fait apparaitre le nom du ruisseau à cette époque, le gué de Riant, qui en plus de faire tourner le moulin, alimente les douves du château situé en aval, près des deux églises. Encore actuellement, sur le cours du ruisseau appelé maintenant la Loteraie, un lieu-dit s'appelle le gué Driant.
On remarque également la présence d'un étang juste en amont du moulin. Cette technique était employée pour les roues « à augets », qui étaient alimentées en eau par le dessus, par opposition à la roue à aubes. En plus, un étang permet aussi de compenser les variations de débit du ruisseau et assurer un rendement du moulin plus régulier.