Le cimetière du Père-Lachaise est le plus grand cimetière parisien intra muros et l'un des plus célèbres dans le monde. Situé dans le Vingtième arrondissement, de nombreuses personnes célèbres y sont enterrées. Il accueille chaque année plus de trois millions et demi de visiteurs, ce qui en...
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Le cimetière du Père-Lachaise est le plus grand cimetière parisien intra muros et l'un des plus célèbres dans le monde. Situé dans le Vingtième arrondissement, de nombreuses personnes célèbres y sont enterrées. Il accueille chaque année plus de trois millions et demi de visiteurs, ce qui en fait le cimetière le plus visité au monde,. S'il est devenu un lieu touristique majeur de Paris, le Père-Lachaise reste un cimetière en activité dans lequel de très nombreuses opérations funéraires et cérémonies commémoratives se déroulent chaque année.
Situation et accès
Cinq entrées permettent d'accéder à l'intérieur du cimetière :
L'entrée dite « principale », située boulevard de Ménilmontant dans le Vingtième arrondissement, face au débouché de la rue de la Roquette ; elle est desservie par la ligne à la station Philippe Auguste, ainsi que par les lignes de bus RATP616971. Cette entrée n'a pas de n° de rue.
L'entrée « Porte du Repos », située au 16, rue du Repos, est desservie par la ligne à la station Philippe Auguste, ainsi que par les lignes de bus RATP616971. C'est l'entrée la plus proche de la Conservation (bâtiment abritant les services administratifs du cimetière). Cette adresse constitue l'adresse postale officielle du cimetière.
L'entrée « Porte de la Réunion », située à l'extrémité de la rue de la Réunion, au niveau du numéro 129, est desservie par la ligne à la station Alexandre Dumas, ainsi que par la ligne de bus RATP7176. Cette entrée n'a pas de numéro de rue.
L'entrée « Porte Gambetta », située rue des Rondeaux, face à l'Avenue du Père Lachaise, est desservie par les lignes à la station Gambetta, ainsi que par les lignes de bus RATP2660616469102. C'est l'entrée la plus proche du crématorium-columbarium. Cette entrée n'a pas de numéro de rue.
L'entrée « Porte des Amandiers », située boulevard de Ménilmontant, face à la station Père Lachaise est desservie par les lignes à la station Père Lachaise, ainsi que par les lignes de bus RATP6169. Cette entrée n'a pas de numéro de rue.
L'entrée principale se présente sous la forme d'un portail hémicyclique monumental, à deux pylônes, de style néoclassique, conçu par l'architecte Étienne-Hippolyte Godde, et inauguré en 1825. Il est orné de sabliers ailés en médaillons, de flambeaux et de guirlandes de fleurs, et fermé par une lourde porte à deux battants. Deux sentences bibliques latines y sont inscrites :
sur le pylône de gauche : Spes illorum immortalitate plena est (« Leur espérance est pleine d'immortalité » - Sagesse, III, IV) ;
sur le pylône de droite : Qui credit in me etiam si mortuus fuerit vivet (« Celui qui croit en moi, même s'il est mort, vivra » - Jean, XI).
Étienne-Hippolyte Godde a en fait repris de très près le dessin du portail de l'ancien cimetière dit « des aveugles » à Saint-Sulpice, qui était dû à l'architecte Oudot de Maclaurin (1772).
Origine du nom
Le cimetière porte le nom de François d'Aix de La Chaise dit lePère Lachaise qui était le prêtre confesseur de Louis XIV.
Historique
Père La Chaise
Une des collines de Paris, appelée Champ-l'Évêque car elle appartenait au Moyen Âge à l'évêque de Paris, prit au 12ᵉ siècle le nom de Mont-aux-Vignes, pour les cultures que l'on y réalisait alors. En 1430, un riche commerçant du nom de Régnault de Wandonne acheta le domaine afin d'y faire construire une maison cossue : une folie. C'est l'origine du nom de l'actuelle rue de la Folie-Regnault dans le Onzième arrondissement.
Deux siècles plus tard, les Jésuites acquièrent le terrain pour en faire un lieu de repos et de convalescence. La maison accueille quelques heures le jeune roi Louis XIV venu assister sur ces hauteurs à des combats lors de la Fronde. Cet événement donnera au lieu le nom de Mont-Louis. Mais le plus illustre occupant fut François d'Aix de La Chaise (1624-1709), dit le Père La Chaise, confesseur du roi de France Louis 14, qui exerça une influence modératrice sur celui-ci dans la lutte contre le jansénisme. Il y demeurera de 1675 jusqu'à sa mort en 1709. Il y fit bâtir un petit château.
Le Mont-Louis était séparé du village de Ménilmontant par le chemin des Partants (actuelles rue des Partants et rue Villiers-de-L'Isle-Adam).
Le comte de La Chaise, frère du père jésuite, donna de nombreuses fêtes sur le domaine, ce qui contribua à son agrandissement et son embellissement. Mais en 1762, la Compagnie de Jésus fut contrainte de céder le terrain en raison d'une dette du père de Jacy. Au fil des années, les jardins furent laissés à l'abandon et les propriétaires se succédèrent, pour revenir, le 9 Ventôse an XI au préfet de la Seine, Nicolas Frochot, contre la somme de 180 000 francs.
Construction et agrandissements
À la suite de la fermeture du cimetière des Innocents le 1er décembre 1780, en application tardive de la loi de 1765 qui interdisait les cimetières en ville, Paris commença à manquer de lieux de sépultures.
Napoléon Bonaparte, consul, décréta que « chaque citoyen a le droit d'être enterré quelle que soit sa race ou sa religion », réglant le cas des mécréants, des excommuniés, des comédiens et des pauvres.
Le 12 juin 1804, un décret impérial sur les sépultures fixa définitivement les règles devant être appliquées pour l'emplacement et l'organisation des cimetières.
Au début du 19ᵉ siècle furent ainsi créés plusieurs nouveaux cimetières hors des limites de la capitale : le cimetière de Montmartre au nord, le cimetière de l'Est, le cimetière du Montparnasse au sud et, à l'ouest de la ville, le cimetière de Passy.
Le préfet de Paris décréta l'affectation des 17 hectares de Mont-Louis à la création du « cimetière de l'Est ». La conception du cimetière fut confiée à l'architecte néo-classique Alexandre-Théodore Brongniart en 1803. En tant qu'inspecteur général en chef de la deuxième section des travaux publics du département de la Seine et de la Ville de Paris, Brongniart dessinera les grands axes sous la forme, pour la première fois, d'un immense jardin à l'anglaise, aux allées accidentées, pourvues d'arbres et de plantes aux essences diverses et bordées de sépultures sculptées. Il projettera des monuments funéraires dont finalement un seul sera réalisé : celui de la sépulture de la famille Greffulhe, au style néo-gothique épuré, qui lança une mode à une époque où le style néo-classique est encore dominant.
Trois types d'inhumation sont prévus : dans des fosses communes à gauche de l'entrée, dans des concessions à temps limité autour et enfin dans des monuments plus prestigieux au sein des zones boisées.
Le cimetière fut ouvert le 21 mai 1804 (Premier prairial an XII), et la première inhumation, celle d'une petite fille de cinq ans, Adélaïde Paillard de Villeneuve, fille d'un porte-sonnette du faubourg Saint-Antoine, eut lieu dès le Premier prairial ou peut-être le 15 prairial (4 juin). Elle fut suivie de celle de Reine Févez, morte 615 rue de Jarente le 18 juin 1804, (29 prairial XII), épouse de Valentin Robert, négociant de Bar-le-Duc, et belle-mère de Gilbert, baron Dufour, ordonnateur en chef de la Garde impériale. Il était à l'origine destiné aux Parisiens de l'un des quatre arrondissements de la rive droite (les Cinquième, Sixième, Septième et Huitième de l'époque), en fosse commune ou en concession perpétuelle. Mais le cimetière n'eut pas la faveur des Parisiens, qui rechignaient à se faire enterrer sur des hauteurs, de plus situé hors de Paris, et dans un quartier réputé populaire et pauvre.
En 1804, le Père-Lachaise n'accueillait que 13 tombes. L'année suivante, il n'y en avait que 44, puis 49 en 1806, 62 en 1807 et 833 en 1812. En 1815, on n'en comptait encore pas plus de 2 000. En 1817, pour redorer l'image du cimetière, le préfet de Paris organise depuis le musée des Monuments français, fermé en 1816, le transfert des dépouilles d'Héloïse et d'Abélard dans un mausolée, ainsi que de Molière et de La Fontaine,,.
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Il n'en fallait pas plus : en 1830, on décomptait 33 000 tombes. Le Père-Lachaise connut à cette époque cinq agrandissements : en 1824, 1829, 1832, 1842 et 1850. Ceux-ci lui ont permis de passer de 17 hectares et 58 ares (175 800 mètre carré) à 43 hectares et 93 ares (439 300 mètre carré) pour 75 393 tombes,, 4 000 arbres, une centaine de chats, de nombreux oiseaux et 3,5 millions de visiteurs.
L'historien Guillaume Cuchet note : « Du modèle du « jardin » initial, avec ses fosses communes et ses tombes clairsemées, on est passé progressivement, avec la densification lapidaire de l'espace, à celui de la « ville des morts », avec ses rues en damier et ses chapelles standardisées, surtout sur le plateau de Charonne après l'extension de 1850 ». Par ailleurs, avant la création des grands parcs d'agrément sous le Second Empire, le cimetière du Père-Lachaise est le plus grand jardin public de la capitale.
La Commune
Lors de la Commune de Paris, en mai 1871, le Père-Lachaise fut le théâtre d'une véritable guerre civile, en raison de sa localisation stratégique sur la colline. Les fédérés installèrent leur artillerie en plein cœur du cimetière, mais furent rapidement encerclés par les versaillais de Thiers d'un côté et les Prussiens de l'autre. Après des combats poursuivis jusqu'au soir du 27 mai 1871, 147 survivants furent fusillés devant le mur qui prit ensuite le nom de mur des Fédérés, au sud du cimetière.
La Première Guerre mondiale
Le 25 mars 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha détruit la chapelle Thouvenin, division 22, chemin de la Citerne dans le cimetière du Père-Lachaise.
Le 13 avril 1918 un nouvel obus tombe dans le cimetière.
Ensemble crématorium-columbarium
La crémation est autorisée en France à partir de 1887-1889. Ce n'est qu'à la fin du siècle, en 1894, que débutèrent les travaux du columbarium-crématorium, conçus en 1886 par Jean Camille Formigé. L'ensemble se compose d'une chapelle de style néo-byzantin et de quatre ailes. Le toit est composé d'un vaste dôme de briques et de grès, de trois petites demi-coupoles et de deux cheminées. Dans les années 1920, le dôme principal est décoré de vitraux de Carl Mauméjean. Le columbarium définitif se compose de cinq niveaux : deux en sous-sols, deux à l'extérieur et une crypte située sous la galerie extérieure C. Il abrite en tout 26 600 cases.
Le crématorium est le premier construit en France. La première crémation a lieu le 30 janvier 1889, un peu plus d'un an après la loi du 15 novembre 1887 qui proclame la liberté des funérailles et autorise la crémation. Le recours à la crémation demeure peu répandu jusqu'à la fin du 20ᵉ siècle. Essentiellement le fait de francs-maçons, anticléricaux et libre-penseurs (Charles-Ange Laisant, André Lorulot), le recours à la crémation progressa à la suite de la levée de l'interdiction par l'église catholique en 1963. À partir des années 1980, les malades du sida privilégient la crémation (Jean-Paul Aron, Guy Hocquenghem, Cyril Collard, Pascal de Duve, Cleews Vellay, Jean-Luc Lagarce). De 49 crémations en 1889, le chiffre passe à environ 5 000 crémations au début du 21ᵉ siècle. En 2012, la crémation représente 45 % des obsèques à Paris.
Depuis 1998, le crématorium est géré par un opérateur privé dans le cadre d'une délégation de service public. Le columbarium, en tant qu'espace funéraire, reste partie intégrante du cimetière du Père-Lachaise, qui en assure la gestion.
Dans le columbarium reposent les cendres de nombreuses célébrités dont le metteur en scène Max Ophüls ou l'humoriste Pierre Dac. La case portant le nom de Maria Callas n'est désormais qu'un cénotaphe.
Religion
Le décret du 23 prairial de l'an 12 (1804) de Napoléon premier fixe les questions relatives à l'organisation des cimetières et des funérailles. Les communes ont l'obligation de créer un cimetière spécialement affecté à chaque culte ou d'affecter à chaque culte une partie du cimetière. La loi du 14 novembre 1881 abroge cet article 15 du décret du 23 prairial de l'an 12, ce qui conduit à l'interdiction des carrés confessionnels.
Au Père-Lachaise, des carrés confessionnels dédiés aux juifs et musulmans ont existé.
La loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905 n'a pas d'impact sur le cimetière du Père-Lachaise puisque les emblèmes religieux demeurent autorisés sur les monuments funéraires privés. La croix de cimetière a été enlevée en juin 1883.
Chapelle
À l'emplacement de la maison du Père de La Chaize, Alexandre-Théodore Brongniart a prévu une immense pyramide affectée aux cérémonies de tous les cultes chrétiens. Ce monument n'a finalement pas été retenu et la construction de la chapelle est confiée à l'architecte de la ville de Paris Étienne-Hippolyte Godde.
La construction débute dans la seconde moitié de 1820 et est achevée à la fin de l'année 1821 selon le quatrième projet d'Hippolyte Godde. Elle ne sera consacrée qu'en 1834.
La chapelle affectée au culte catholique a été essentiellement financée par un legs de 40 000 Francs de la veuve du docteur Bosquillon. Elle dépend aujourd'hui de la basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours.
La présence de cette chapelle dans le cimetière antérieurement à la Loi de séparation des Églises et de l'État explique ce lieu de culte catholique en activité au sein d'un service public laïc.
Carré juif
Paris comptait sept carrés juifs.
L'article 15 du décret du 23 prairial an 12 (12 juin 1804, Décret relatif au lieu d'inhumation) permet le partage des cimetières en fonction des divers cultes.
Le carré juif du Père-Lachaise ouvre le 18 février 1810 dans la division 7. Clôturé par un mur, le cimetière israélite comportait une salle de purification et un pavillon pour le gardien. L'enclos était fermé à clef.
De 1865 à 1882, la division 87 servira également d'enclos juif. Après l'interdiction des carrés confessionnels en 1881, les murs des enclos juifs sont détruits et les Juifs sont enterrés dans la Quatre-vingt-seizième (nonante-sixième) division.
Parmi les nombreuses personnes enterrées au 19ᵉ siècle, les guides de l'époque signalent Rachel Félix, tragédienne, David Sintzheim, premier grand rabbin de France, la famille Rothschild, Roblès, Singer, Fould,,.
Carré musulman
La création d'un carré musulman est autorisée par une délibération du conseil municipal du 17 juin 1853 et d'un arrêté préfectoral du 29 novembre 1856 qui prévoit « un enclos spécial pratiqué dans les dépendances du cimetière de l'Est pour l'inhumation des personnes décédées à Paris professant la religion mahométane »,. En effet, de nombreux soldats musulmans des colonies sont morts durant la Guerre de Crimée, qui oppose de 1853 à 1856 la France, le Royaume-Uni et l'Empire ottoman à la Russie.
La Quatre-vingt-cinquième (huitante-cinquième / octante-cinquième) division est assignée au culte musulman. Cette partie plate et rectiligne fait partie des terrains acquis lors de la dernière extension du cimetière en 1850. Délimité par une clôture en planches, l'enclos mesure 3 260 mètre carré. En mai 1855 débutent les travaux de construction de la mosquée d'après les plans dressés par Marie-Gabriel Jolivet, architecte de la troisième section des travaux de la Ville de Paris. Le monument est composé d'une salle d'attente, d'un lavatorium, destiné à la purification des musulmans, et d'un dépôt pour les accessoires du culte. L'appareil polychrome est constitué de pierres de taille blanches et de grès rouge des Vosges disposées successivement en bandes horizontales.
Le carré musulman ouvre le premier janvier 1857, ce qui en fait le premier cimetière musulman en France. Entre 1856 et 1870, l'enclos ne comptera que 44 inhumations : 6 concessions à perpétuités, 7 temporaires, 31 fosses gratuites. L'enclos est rétréci à plusieurs reprises. Le premier mars 1871, une partie inutilisée de l'enclos est affecté au culte israélite qui était à l'étroit dans la division 87 qui était consacrée aux juifs de 1865 à 1882.
La loi du 14 novembre 1881 interdit les carrés confessionnels. La clôture de l'enclos musulman est retirée, contrairement à la haie végétale plantée en 1873 qui est conservée. L'enclos est à nouveau rétréci en 1883.
En dépit de la loi de 1881, la mosquée est conservée. Mais l'Empire ottoman, à qui incombent les travaux, ne l'entretient pas. Une reconstruction est envisagée avant que la Première Guerre mondiale annule le projet. Alliée de l'Allemagne, l'Empire ottoman est dorénavant un pays ennemi de la France. La mosquée est détruite en 1914. En 1916 est édifiée la mosquée du bois de Vincennes pour les soldats musulmans de la Première Guerre mondiale. Les soldats qui meurt à l'hôpital militaire adjacents sont enterrés au cimetière de Nogent-sur-Marne, où une koubba est édifiée en 1919. En 1926 la Grande Mosquée de Paris est construite en remplacement de celle de Vincennes. En 1935 est inauguré à Bobigny l'hôpital franco-musulman, renommé depuis hôpital Avicenne, et deux ans plus tard son annexe, le cimetière musulman de Bobigny, qui comporte également un carré militaire.
Monuments aux morts et mémoriaux
Le cimetière du Père-Lachaise comporte de nombreux monuments commémoratifs. Le plus connu est sans doute le mur des Fédérés. Le plus ancien est le monument aux victimes de juin commémorant les victimes militaires de l'insurrection républicaine à Paris du 5 et et de l'insurrection parisienne des 13 et 14 avril 1834 ainsi que les victimes civiles de la machine infernale de Fieschi du 28 juillet 1835. Les guerres de la France ont leur lot de mémoriaux (guerre franco-allemande de 1870, Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale, guerre d'Algérie). Deux monuments honorent les victimes du devoir non militaire. Les génocides de la Shoah et du Rwanda sont également commémorés. Quelques catastrophes (incendies et catastrophes aériennes) ont également un monument. Enfin le monument aux morts de Bartholomé est dédié à tous les morts sans distinction.
Type
Événement
Titre
Date
Division
Illustration
-
-
Monument aux morts
1899
4
-
-
Monument du souvenir
1881
55
-
-
Deuil périnatal
2016
78
Victime du devoir
Monument aux personnels des Hôpitaux de Paris victimes du devoir
1903
2
Victime du devoir
Monument des travailleurs municipaux
1899
71
Conflit
Insurrection républicaine à Paris en juin 1832
Monument aux victimes de juin
1836
6
Conflit
Guerre franco-allemande de 1870
Monument à la mémoire des Gardes Nationaux de la Seine tués au combat de Buzenval le 19 janvier 1871
1879
72
Conflit
Guerre franco-allemande de 1870
Monument à la mémoire des soldats morts pendant le siège de Paris de 1870-1871
1877
64
Conflit
Guerre franco-allemande de 1870
Monument à la mémoire des défenseurs de Belfort 1870-1871
1911
54
Conflit
Commune de Paris
Mur des Fédérés
1907
76
Conflit
Première Guerre mondiale
Monument aux Arméniens morts pour la France
1978
88
Conflit
Première Guerre mondiale
Monument aux Belges morts pour la France
1922
84
Conflit
Première Guerre mondiale
Monument aux Grecs morts pour la France
1953
88
Conflit
Première Guerre mondiale
Monument aux Garibaldiens de l'Argonne
1934
84
Conflit
Première Guerre mondiale
Monument aux Tchécoslovaques morts pour la France
1934
84
Conflit
Première Guerre mondiale
Monument aux Parisiens morts
2018
Conflit
Première Guerre mondiale
Monument provisoire dédié aux soldats disparus
1919
55
Conflit
Guerre d'Espagne
Brigades internationales
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Auschwitz-Birkenau
1949
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Neuengamme
1949
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Ravensbrück
1955
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Mauthausen
1958
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Buchenwald-Dora
1964
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Oranienburg-Sachsenhausen
1970
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Dachau
1985
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Flossenbürg
1988
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Buna-Monowitz
1993
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Bergen-Belsen
1994
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Natzwiller-Struthof
2004
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Convoi 73
2006
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
stèle à la mémoire des déportés du camp de Rawa-Ruska
2016
77
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Monument de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Monument aux déportés du travail
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Monument aux enfants juifs déportés
2017
77
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Monument aux Russes
2005
84
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Monument aux Espagnols morts pour la liberté
1969
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Monument en hommage à l'armée polonaise en France
2006
88
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Monument aux plus jeunes combattants volontaires de la Résistance
2009
82
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI)
1989
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
élus martyrs de la résistance
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Héros et martyrs de la résistance fusillés
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Brigade Fabien
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Femmes communistes
97
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Monument aux morts de Turma-Vengeance
95
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Ordre de la Libération
1960
88
Conflit
Guerre d'Algérie
Monument aux morts pour la France en Afrique du Nord de 1952 à 1962
2003
88
Conflit
Guerre d'Algérie
Stèle en hommage aux victimes de l'OAS
2011
88
Conflit
Guerre d'Algérie
Stèle en mémoire des disparus des Abdellys
2015
88
Conflit
Guerre d'Algérie
Victimes du 8 février 1962
97
Conflit
Génocide des Tutsi au Rwanda
Stèle en mémoire des victimes du génocide contre les Tutsi en 1994
2014
88
Catastrophe
Catastrophe aérienne
stèle en hommage aux 170 victimes du DC10 d'UTA
77
Catastrophe
Catastrophe aérienne
Mémorial des victimes de la catastrophe aérienne du Vol 708 West Caribbean
2007
77
Catastrophe
Catastrophe aérienne
Mémorial à la mémoire des victimes du vol 604 Flash Airlines
2007
77
Catastrophe
Catastrophe aérienne
Mémorial des victimes de la catastrophe aérienne du Vol Air France 447
2010
84
Catastrophe
Incendie
Monument aux victimes non identifiées de l'incendie du Bazar de la Charité
1899
92
Catastrophe
Incendie
Monument funéraire aux victimes non identifiées de l'incendie de l'Opéra Comique
1888
96
Manifestations
Du fait des nombreuses personnalités qui y sont inhumées et de la charge symbolique du lieu, le cimetière du Père-Lachaise a été et est encore chaque année le lieu de nombreuses cérémonies commémoratives, liées à des personnes ou à des événements. Toute manifestation ou cérémonie doit avoir fait l'objet d'une demande préalable auprès de l'administration du cimetière, et avoir été formellement autorisée.
Ces commémorations concernent en particulier la Commune de Paris ; et dans ce cas elles sont principalement le fait des partis socialistes et communistes et des francs-maçons du Grand Orient de France, et ont lieu devant le mur des Fédérés.
Après la Seconde Guerre mondiale s'y ajoutent notamment les hommages aux victimes du nazisme.
Conservation du patrimoine
D'illustres sculpteurs et architectes feront de ce lieu un véritable musée dès le 19ᵉ siècle : parmi eux, Guimard, Garnier, Visconti, Paillard ou Barrias. La chapelle ainsi que le portail principal (boulevard de Ménilmontant) furent conçus par Étienne-Hippolyte Godde en 1823 et 1825. David d'Angers créa la plupart des monuments du « Quartier des Maréchaux d'Empire ».
La « partie romantique » du cimetière, soit environ la moitié de la superficie totale, constitue un site classé par arrêté du 17 décembre 1962. Le site classé regroupe les divisions 4 à 34, 36 à 39, 47 à 58, 65 à 71, 73 à 75 et une partie de la division 76.
Plusieurs éléments du patrimoine funéraire du cimetière ont été inscrits ou classés au titre des monuments historiques entre 1983 et 2008 :
les monuments construits avant 1900 qui se trouvent dans les divisions 1 à 58, 65 à 71 et 91 sont inscrits par arrêté du 21 mars 1983. Le nombre de monuments funéraires inscrits au titre des monuments historiques est estimé à 30 000 ;
le portail d'entrée, la chapelle, le mur des Fédérés, le monument aux morts de Bartolomé, le monument funéraire d'Héloïse et Abélard, le monument funéraire de Molière, le monument funéraire de La Fontaine, le monument de Montanier dit Dellile, et le monument funéraire de Landry sont classés par arrêté du 14 novembre 1983 ;
le monument funéraire de Cartellier-Heim est classé par arrêté du 25 janvier 1990 ;
le colombarium et le crématorium sont inscrits par arrêté du 17 janvier 1995 ;
le monument funéraire d'Oscar Wilde est classé par arrêté du 10 mars 1995, après avoir été inscrit par arrêté du 27 septembre 1991 ;
le monument funéraire de Georges Guët est classé par arrêté du 18 septembre 1995, après avoir été inscrit par arrêté du 9 septembre 1994 ;
le monument funéraire de Frédéric Chopin est classé par arrêté du premier avril 2008.
De nombreuses tombes ont leurs fidèles qui en assurent l'entretien.
Faune et flore
Avec ses 44 hectares, la première nécropole intra muros de Paris est aussi l'un des plus importants espaces verts. On y dénombre 4 000 arbres de plus de 80 essences différentes. On y trouve essentiellement des érables, des marronniers, des frênes — dont le plus vieux fut planté en 1849, il faisait en 1991 une circonférence de 3,50 mètres et une hauteur de 20 mètres — des tilleuls, des thuyas, des chênes ainsi que des hêtres (l'un d'eux protège les tombes de Gérard de Nerval et Charles Nodier dans la Quarante-neuvième division, tandis que celle de Balzac juste en face n'a pas d'arbre), noyers, platanes, robiniers, sophoras, . Au total, 400 espèces végétales ont été recensées.
Le cimetière contient neuf arbres remarquables, dont deux situés dans la Soixante-dix-septième (septante-septième) division. Le premier est un Érable de Montpellier (Acer monspessulanum L.) remarquable en raison de son âge. Planté en 1883 (138 ans), il mesure actuellement 12 mètres de haut et 2,25 mètres de circonférence. Le second est un Marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum L.) remarquable aussi en raison de son âge et de sa circonférence. Planté en 1880 (141 ans), il mesure 22 mètres de haut et 3,45 mètres de circonférence. Dans la Soixante-dix-septième (septante-septième) division se trouve également un Arbre à perruque (Cotinus coggygria).
La Soixante-quinzième (septante-cinquième) division possède une espèce rare : un Gutta-percha (Eucommia ulmoïdes), originaire d'Asie. La tombe d'Edmond About est à l'ombre d'un bouleau.
On trouve également un couple de Gingko biloba ce qui lui permet de fructifier.
Le développement parfois excessif et non contrôlé de la végétation est critiqué. Le monument aux morts d'Albert Bartholomé est masqué partiellement par les arbres et l'humidité accélère la détérioration du monument.
La faune du Père-Lachaise est composée d'une quarantaine d'espèces d'oiseaux, dont des corneilles, des chouettes hulottes, des faucons crécerelles, des éperviers, des mésanges, des grimpereaux, des sittelles, des moineaux, des gobe-mouche gris et des rouge-queue à front blanc. On observe également des lézards, des chats, des chauve-souris, des fouines, des hérissons et des écureuils roux. 264 espèces de coléoptères et une centaine de papillons ont été recensés,,. Un essaim d'abeilles avait même trouvé refuge dans la tête en bronze de la statue de Casimir Perier. En 2020, une famille de renards s'est installée dans le cimetière.
Fonctionnement du cimetière au 21ᵉ siècle
Si son histoire, et sa conception même, en ont fait un lieu de visite et de promenade, le Père-Lachaise n'est pas, contrairement à ce que peuvent croire certains visiteurs, un « musée à ciel ouvert », ni un simple espace vert, fût-il le plus grands de Paris : il reste un cimetière en activité où se déroulent chaque année près de 10 000 opérations funéraires (crémations, dispersions de cendres, inhumations en terrain ou en case de columbarium), ainsi que de nombreuses cérémonies commémoratives.
Le cimetière compte environ 70 000 tombes et 26 000 cases de columbarium.
Pour d'évidentes raisons de respect des défunts et de leurs familles, il est interdit d'y consommer de l'alcool, d'y pique-niquer, d'utiliser des appareils à diffusion sonore ou des instruments de musique (sauf autorisation préalable exceptionnelle), de nourrir les animaux en jetant ou déposant des aliments quels qu'ils soient, sauf convention, d'entrer avec un animal, même tenu en laisse, d'entrer avec un cycle (vélo, trottinette, et cetera), même tenu à la main, d'y pratiquer des activités sportives (jogging, fitness, et cetera) ou d'y organiser des activités ludiques (jeux de piste, chasse au trésor, escape game, etc.).
Le cimetière dépend du service des cimetières de la Ville de Paris, rattaché depuis 1986 à la direction des parcs, jardins et espaces verts, devenue depuis la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE). La conservation du cimetière assure la gestion des procédures administratives d'inhumation et d'exhumation, la gestion des concessions funéraires, l'accueil du public (familles et visiteurs), la surveillance du site et des opérations funéraires, l'entretien général du cimetière, ainsi que de la valorisation du patrimoine architectural et végétal.
La durée des concessions est de 10, 30, 50 ans ou perpétuelle. Contrairement à une idée répandue, la durée d'une concession perpétuelle n'est pas limitée à 99 ans : elle reste valide tant que la famille continue de l'utiliser et de l'entretenir. Les tarifs sont les mêmes dans tous les cimetières parisiens intra muros. En 2021, une concession perpétuelle de 2 mètre carré coûte 14 968 Euro(s) ; une concession de 50 ans, 4 458 Euro(s) ; une concession de 30 ans, 2 844 Euro(s) ; et une concession de 10 ans, 828 Euro(s). Pour une case au columbarium, il n'y a pas de concession perpétuelle et il faut compter 1 920 Euro(s) pour une concession de 50 ans, 1 229 Euro(s) pour une concession de 30 ans, et 404 Euro(s) pour une concession de 10 ans. Le cimetière dispose aussi de cases en chapelle cinéraire, chapelle funéraire transformée par l'administration en mini-columbarium, attribuées pour une durée de 30 ans au prix de 3 901 Euro(s). Les concessions temporaires peuvent être renouvelées pendant une période de deux ans à compter de leur date d'échéance (par exemple, une concession de trente ans acquise le 15 juin 1995 arrivera à échéance le 14 juin 2025 et pourra être renouvelée à partir du 15 juin 2025 jusqu'au 14 juin 2027). Si elle n'est pas renouvelée avant cette date, la concession sera déclarée forclose et pourra être reprise par l'administration pour être réattribuée. Le renouvellement d'une concession est une démarche qui se fait à l'initiative de la famille.
Pour être enterré au cimetière du Père-Lachaise, il faut soit acquérir une concession funéraire, soit être inhumé dans un caveau de famille existant. L'acquisition d'une concession funéraire, en terrain ou en case de columbarium, n'est possible que pour inhumer un défunt domicilié à Paris et ne peut se faire qu'au moment du décès. Il n'est pas possible de faire un achat ou de réserver un emplacement par anticipation. Il n'existe pas non plus de liste d'attente. Le cimetière est plein depuis les années 1950, avec une immense majorité de concessions perpétuelles (environ 97 %), et les reprises des concessions anciennes abandonnées ne permettent de réattribuer que quelques dizaines d'emplacements par an.
Dans la culture populaire
Au cinéma
1976 : Mado, de Claude Sautet, apparition du crématorium lors d'une scène de crémation.
1977 : Le Diable probablement de Robert Bresson : scène finale dans laquelle Charles demande à son ami de lui tirer deux balles dans la tête.
1980 : Au bon beurre, téléfilm d'Édouard Molinaro, cimetière dans lequel les Poissonard, profiteurs de guerre, acquièrent un prestigieux caveau pour un million de francs.
1986 : Au Père Lachaise, court métrage réalisé par Pierre-Marie Goulet et Jean-Daniel Pollet.
1991 : The Doors d'Oliver Stone, vision de plusieurs tombes (Georges Bizet, Oscar Wilde, Frédéric Chopin, Marcel Proust, Gioachino Rossini, et cetera) se concluant sur celle de Jim Morrison à la fin du film.
1992 : L.627 de Bertrand Tavernier ; au début du film, Lulu (Didier Bezace) donne rendez-vous à son amie Cécile (Lara Guirao) au cimetière devant la stèle érigée à la mémoire des victimes de l'attentat contre le Vol 772 UTA, qui était survenu au Niger en septembre 1989.
1996 : Hommes, femmes : mode d'emploi de Claude Lelouch, dans lequel le film s'ouvre et se conclut.
1997 : Le Loup-garou de Paris de Anthony Waller, une attaque du loup-garou au cimetière près de la tombe de Jim Morrison.
2001 : Belphégor, le fantôme du Louvre de Jean-Paul Salomé, vision de la tombe de Pierre Deffontaines.
2001 : Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, pendant qu'Amélie regarde les informations à son propos, vision du cimetière sur les images de l'enterrement de Sarah Bernhardt, avec comme musique l'Adagio pour cordes de Samuel Barber.
2002 : Les Tombales, court-métrage de Christophe Barratier, présent dans les bonus du DVD du film Les Choristes.
2004 : La Première Fois que j'ai eu 20 ans de Lorraine Lévy, vision du cimetière lors de l'enterrement du personnage de Pierre Arditi.
2005 : Le Promeneur du Champ-de-Mars de Robert Guédiguian
2006 : Paris, je t'aime, segment Vingtième arrondissement, sketch de Wes Craven, reposant principalement sur un couple de jeunes amoureux se baladant dans le cimetière, dans lequel la femme veut se rendre sur la tombe d'Oscar Wilde et où, à la suite d'une dispute, l'homme y rencontre son fantôme.
2007 : Two Days in Paris de Julie Delpy, où Marion se recueille sur la tombe de Jim Morrison.
2007 : Bouquet final de Michel Delgado
2008 : Paris de Cédric Klapisch
2008 : Syndrome, court-métrage de Yannick Delhaye.
2009 : Non ma fille, tu n'iras pas danser de Christophe Honoré, apparition du columbarium.
2009 : À deux c'est plus facile d'Émilie Deleuze : vision de la tombe de Jim Morrison
2011 : Tu seras mon fils de Gilles Legrand, la première et la dernière scène du film se déroulent au crématorium.
2011 : Mystère au Moulin-Rouge, téléfilm de Stéphane Kappes.
2012 : Holy Motors de Leos Carax
2014 : Les Trois Frères : Le Retour de Pascal Légitimus, Didier Bourdon, Bernard Campan : l'introduction se déroule au crématorium.
2015 : L'Étudiante et Monsieur Henri d'Ivan Calbérac où la dernière scène, montrant Constance se rendant sur la tombe d'Henri, s'y déroule. Ironie du sort, c'est dans ce même cimetière que l'un des deux comédiens principaux du film, Claude Brasseur, sera inhumé à sa mort survenue cinq ans après.
2016 : Elle de Paul Verhoeven, la scène finale du film se déroule au columbarium du cimetière ; Michèle se rend devant les cases funéraires de ses parents.
2016 : Five de Igor Gotesman, l'enterrement de Madame Simone et le rendez-vous entre Maya et Sam qui se passe sur un banc du cimetière face aux tombes.
2018 : Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, vision de différents caveaux même si aucun n'existe réellement. On peut y voir une plaque au nom de Le Prévost de Basserode,. Le film est censé s'y dérouler mais aucune scène n'a en réalité été tournée dans le cimetière.
2020 : ADN de Maïwenn, la cérémonie funèbre est tournée devant le crématorium-columbarium puis la dispute entre Neige et sa mère à l'entrée du cimetière.
2021 : France de Bruno Dumont ; dans la dernière partie, France se recueille sur la plaque funéraire de son mari et de son jeune fils au columbarium.
2021 : Vortex de Gaspar Noé ; la scène finale se déroule dans les sous-sols du columbarium.
Dans la littérature
1833 : Honoré de Balzac, Ferragus : description du cimetière.
1834 : Honoré de Balzac, Le Père Goriot : cimetière où le Père Goriot est enterré.
1862 : Victor Hugo, Les Misérables : cimetière où Jean Valjean est enterré.
1869 : Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale : description du cimetière.
1913 : Karl Hans Strobl, « Das Grabmal auf dem Père Lachaise » : nouvelle fantastique dont l'action se déroule au Père-Lachaise.
Traductions françaises : « Mon séjour au Père-Lachaise », traduction de Hugo Richter dans le recueil Le triomphe de la mécanique, Librairie des Champs-Élysées, coll. « Le Masque - Fantastique » (Deuxième série) numéro 18, 1979 (ISBN 2-7024-0913-X). — « Le Mausolée du Père-Lachaise », traduction de Felicitas Spuhler dans l'anthologie de Jacques Finné Trois saigneurs de la nuit 2, Néo, coll. « Fantastique / Science-fiction / Aventures » numéro 184, 1986 (ISBN 2-7304-0414-7).
1955 : Antoine Blondin, L'Humeur vagabonde : un jeune provincial, perdu dans ce « labyrinthe », dialogue avec un gardien du cimetière.
1994 : Bernard Werber, Les Thanatonautes : le cimetière est le principal lieu de rendez-vous des deux protagonistes, Michael Pinson et Raoul Razorbak, au début de l'histoire.
2004 : Philippe Grimbert, Un secret : Cimetière où sont enterrés Caroline et Joseph, les grands-parents du narrateur, dans le carré juif.
2008 : Serguei Dounovetz, Les Gothiques du Père-Lachaise. 1.Paris : Syros jeunesse, coll. « Souris noire », 2008, 283 p. (ISBN 978-2-7485-0696-9)
2010 : le cimetière est au centre d'une chasse au trésor dans la bande dessinée de Bruno Bertin, Vick et Vicky et l'héritage (Éd. P'tit Louis, 2010), avec en particulier les sépultures de Molière et Madame Sans-Gêne. À la fin de l'album, se trouve un supplément consacré à l'histoire du cimetière.
2011 : Duval & Pécau - Mr Fab, L'imagination au pouvoir ? : le cimetière où est enterré Jacques Chirac, après son assassinat en 1973.
2014 : Nathalie Rheims, Le Père-Lachaise, jardin des ombres.
2015 : Tony Baillargeat, Le Secret de Diana Danesti : c'est sous la chapelle du Prince Bibesco où repose notamment la comtesse Anna de Noailles que l'auteur fait exister tout un réseau de galeries souterraines menant à une crypte secrète où reposerait Vlad Tepes alias le Comte de Dracula.
Dans les jeux vidéo
2009 : The Saboteur, jeu vidéo de Pandemic Studios pour Electronic Art.
2015 : The Witcher 3: Wild Hunt, jeu vidéo de CD Projekt : dans l'extension Blood and Wine, le nom Mère-Lachaise est utilisé pour rendre hommage à ce cimetière. Cela s'ajoute ainsi aux nombreuses références à la culture française présentes dans ce jeu.
2015 : Gummy Drop!, jeu vidéo de Big Fish Games.
Dans la musique
1966 : L'auteur-compositeur-interprète Pierre Perret l'évoque dans sa chanson à succès Les Jolies Colonies de vacances.
1970 : Serge Lama l'évoque dans sa chanson Édith, sur une musique de Maxime le Forestier (album Une île).
1979 : dans l'album ...Caviar pour les autres, Jacques Higelin mentionne le Père-Lachaise dans le titre Trois tonnes de TNT.
1987 : le groupe Dead Can Dance utilise une photographie de la pleureuse qui orne la tombe de Raspail pour la pochette de son troisième album, Within the Realm of a Dying Sun.
1997 : dans l'album Les Tentations, Passi évoque le Père-Lachaise dans sa chanson 79 à 97.
2010 : Père Lachaise, titre issu de l'album 90 BPM du rappeur Diomay.
2011 : Poids plume, titre issu de l'album En noir & blanc de Youssoupha pour Bomaye musik.