Lormont est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Histoire
Proche de Bordeaux, Lormont a toujours été un lieu stratégique et une bourgade prospère, port de pêche, lieu de transit de personnes et de marchandises....
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Lormont est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Histoire
Proche de Bordeaux, Lormont a toujours été un lieu stratégique et une bourgade prospère, port de pêche, lieu de transit de personnes et de marchandises.
En 778, Charlemagne et Roland auraient fondé l'église Saint-Martin. Vers l'an 1000, les ducs d'Aquitaine ont construit le premier château de Lormont où Aliénor d'Aquitaine aurait séjourné. La moitié nord de Lormont devint en 1152 une sauveté (zone de refuge autour d'une église dans le sud-ouest de la France actuelle, « salvetat » ou « sauvetat » en occitan) des Archevêques et aurait accueilli les princes d'Angleterre, alors que l'autre moitié s'affirme en prévôté dépendant de Bordeaux. En 1308, le pape Clément V résida au château de Lormont où naquit Richard II d'Angleterre le fils du « Prince noir » en 1367. C'est à Lormont que Charles VII, en juillet 1453, décide d'installer une bastide où son armée pourra entamer le blocus de Bordeaux. La ville a prospéré et vécu longtemps de ses vignes, de la pêche et des passages des voyageurs par le port. Malgré tout, la famine, la peste et l'invasion d'une flotte espagnole dévastent la ville. En 1570, les Protestants brûlent le bourg, l'église et l'Ermitage.
Le château du Prince noir
En 1751, l'intendant Tourny fait ouvrir la route de Paris. Lormont devient alors la plus importante des banlieues de Bordeaux. Le premier bateau à vapeur commercial français nommé la « Garonne » est construit en août 1818 par les chantiers Chaigneau. Ils emploient alors 1 000 ouvriers et construisent 500 vaisseaux en un siècle, pour devenir, les « chantiers de la Garonne » en 1882. Après les lignes des chemins de TER, en 1901, Lormont accueille sur la place du Port le premier tramway permettant aux Bordelais de découvrir la ville.
Port de Lormont
Eugène Boudin, 1875
Birmingham Museum of Art
Au 19ᵉ siècle, les Bordelais en font leur lieu de loisir du dimanche, l'endroit reste pittoresque et les guinguettes y fleurissent.
Dans les années 1960, Lormont connaît une grande mutation avec la construction des cités Carriet et Génicart, l'inauguration du pont d'Aquitaine, l'ouverture d'infrastructures scolaires, sportives, culturelles et associatives. De grandes industries comme Ricard ou Siemens s'implantent et le centre commercial des 4 Pavillons ouvre ses portes. La population de la ville double.
Au cours des années 2000 et 2010, Lormont change de visage. L'arrivée du tramway de Bordeaux (phase 1 puis phase 2) se double d'ambitieuses opérations de renouvellement urbain. Les opérations de démolitions-reconstructions font (provisoirement) passer la population en dessous des 20 000 habitants.
Depuis, les trois quartiers prioritaires sont toujours concernés par le renouvellement urbain : La Ramade (construction de logements neufs), Génicart (réhabilitation des emblématiques tours Saint-Hilaire et des bâtiments alentour, création de parkings semi-enterrés surmontés de jardins), Bois-Fleuri (création, à venir, d'un axe de voirie ponctué de logements).
Toponymie
Le nom de Lormont vient de « Laureamontus » ou « Laureomonte » qui a pour origine Mons Laureus signifiant mont des lauriers. Le laurier était un bois sacré pour les Gaulois. Pour les Romains, il symbolisait la gloire et le dieu Apollon. Les Celtes le considéraient comme un symbole d'immortalité. Jusqu'à la Révolution, Lormont s'écrivait Lormon sans t.
En occitan/gascon, le nom de la commune est Larmont.
Géographie
Ancien chef-lieu de canton, Lormont est l'une des vingt-huit communes de la métropole de Bordeaux. Forte de 22 913 habitants, elle s'inscrit dans le périmètre d'une agglomération bordelaise en constante progression, au centre de l'axe Arcachon-Bordeaux-Libourne, aire métropolitaine concentrant près de 1 250 000 habitants. Ses habitants sont appelés les Lormontais.
La cité, qui s'est développée sur une crête, sur la rive droite de la Garonne, doit au caractère stratégique de son site d'être choisie comme lieu de résidence, d'abord par les archevêques de Bordeaux, puis par les rois-ducs et princes d'Aquitaine, pendant la période anglo-gasconne : c'est d'ailleurs au château de Lormont que naquit Richard II, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine. Le bourg développe dès cette époque un port, d'où des passeurs font la navette avec Bordeaux. Au 18ᵉ siècle sont aménagés des chantiers navals, embryons des célèbres Forges et chantiers de la Gironde. Célébré par Stendhal, le bourg abrite de nombreuses guinguettes au 19ᵉ siècle, où les Bordelais viennent se divertir.
La morphologie de la commune change dans les années 1960, avec la construction de lotissements et de logements sociaux : la population passe ainsi de 5 976 habitants en 1962 à 10 774 habitants en 1968 et dépasse les 20 000 vers 1980. Infrastructures commerciales, sportives et scolaires sont édifiées pour répondre à cet afflux de population, de même que des zones d'activités et plusieurs centres commerciaux (Quatre pavillons, Génicart, etc.)
Lormont est aujourd'hui une commune de la première couronne périurbaine de Bordeaux, dont elle constitue une des banlieues nord. Elle compte sur une parure monumentale discrète, parfois classée (église Saint-Martin, ermitage Sainte-Catherine...) et sur la présence du pont d'Aquitaine, « monument emblématique » de la cité.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Construit vers 1060, le château de Lormont dit du Prince Noir ou des Archevêques a probablement vu Aliénor d'Aquitaine y séjourner, lors de son mariage avec le roi de France Louis VII. Le Prince d'Aquitaine dit le Prince Noir y résida. Les archevêques de Bordeaux l'ont possédé au 14ᵉ siècle. En 1453, les négociations de la fin de la guerre de Cent Ans s'y seraient déroulées. Après avoir été successivement détruit puis reconstruit, notamment en 1626 par l'architecte Henri Roche pour le cardinal François d'Escoubleau de Sourdis puis pour son frère Henri d'Escoubleau de Sourdis, ce château devint propriété nationale en 1789.
Aujourd'hui devenu propriété privée, le château, après une importante rénovation, abrite en ses murs quelques bureaux. Dans le parc, un restaurant propose chaque jour de profiter de la vue sur ce monument. Le château est inscrit partiellement aux monuments Historiques en 1925.
L'église Saint-Martin (13ᵉ - 15ᵉ siècle)
L'église Saint-Martin se dresse face au port depuis 1294. Consacrée au saint patron de la paroisse, elle doit son nom à Martin de Tours. En 1451, alors en ruines, elle est consacrée par l'archevêque Pey Berland qui propose sa reconstruction à la fin de la guerre de Cent Ans. Après environ 20 ans de rénovation, elle est inscrite, aujourd'hui, monument historique en 1925.
L'église Saint-Esprit : le diocèse veut doter Carriet, nouveau quartier de Lormont, d'un lieu de culte. L'abbé Puyo, curé de Saint-Martin a supervisé la construction de cette église cubique, conçue par l'atelier d'architecture Salier Lajus Courtois Sadirac, à la superficie de 400 mètre carré en 1966, inscrite comme monument remarquable du 20ᵉ siècle aux monuments historiques en 2000.
L'ermitage Sainte-Catherine est une ancienne chapelle située à flanc de coteau près de l'ancien site de la cimenterie Poliet & Chausson. La chapelle a été inscrite monument historique en 1987. Ledit site, de près de 30 hectares, a été transformé en parc dit de l'Ermitage. Lieu de promenade pour les habitants, il doit son nom à une ancienne chapelle située sur le flanc du coteau. Le point culminant du parc s'élève à 63 mètres de hauteur offrant 58 mètres de dénivelé constitués de terrasses disposées en amphithéâtre. Un réseau de sentiers permet aux promeneurs de profiter du point de vue qu'offre ce parc sur la Garonne et Bordeaux. De plus, la faune et la flore présentes offrent un moment de découverte ludique pour petits et grands.
Le château des Lauriers a été construit par Benjamin Gradis, à la tête d'une maison de commerce et d'armement maritime, au milieu de jardins et parcs paysagers et du 19ᵉ siècle (1860). Il deviendra ainsi le témoin de l'histoire maritime et commerciale de la ville.
Aujourd'hui, il abrite le musée national de l'Assurance maladie dans le but de faire découvrir à chacun l'histoire et les valeurs de la sécurité sociale.
L'entrée du pont d'Aquitaine
Le Pont d'Aquitaine : le 20 mai 1960, après de nombreuses propositions pour relier les deux rives de la Garonne, les travaux du Pont d'Aquitaine débutent. Il servira de raccordement avec l'autoroute de Paris et améliorera la desserte des zones portuaires et industrielles d'Ambès et de Bassens. Inauguré le 6 mai 1967 par Jacques Chaban-Delmas, il franchit la Garonne à près de 53 mètres de hauteur. Il aura fallu des piles de 105 mètres et près de 12 000 kilomètres de câble pour suspendre le pont.
Le château du Bois fleuri, construit vers 1880, fut la propriété de Monsieur Jouin, négociant viticole. Ce monument de style néogothique est inspiré du château de Neuschwanstein en Bavière (Allemagne), tout comme le château de la Belle au bois dormant construit à Disneyland en Californie. Depuis septembre 2010, le parc du château du Bois fleuri abrite une médiathèque bien fournie (60 000 livres, CD et DVD). Le parc demeure un lieu de détente pour les lecteurs.
Le château Génicart a été construit vers 1854, au sein d'un domaine viticole ; il a pu aider au logement de l'armée des États-Unis avec 250 baraquements érigés dans ses jardins, entre 1917 et 1919.
Aujourd'hui au cœur du quartier le plus peuplé de Lormont, il est le « pôle d'échange citoyen » qui permet de regrouper un ensemble de services destinés à améliorer le quotidien des habitants pouvant se rencontrer et échanger avec divers services publics et associations.
En 1864, madame Blanc de Manville décide la construction du château des Iris, sur les bases d'un édifice plus ancien. Le nouveau château serait un hommage au drapeau français par le choix des couleurs qui l'ornent : les ardoises bleues, la pierre blanche et les briques rouges. L'installation de la cimenterie Poliet & Chausson non loin, endommagea le bâtiment. Lors de la seconde Guerre mondiale, le château des Iris fut occupé par les Allemands et vendu à la Bordeaux Métropole par la société Poliet & Chausson en 1969. En juin 1970, la ville récupère le domaine et se lance dans un chantier de restauration dans le but d'en faire une école maternelle. Aujourd'hui, le château et son parc accueillent les enfants du centre de loisirs et de grandes manifestations.
Les lavoirs : grâce aux sources présentes dans la ville, Lormont a pu au cours du 19ᵉ siècle voir apparaître de nombreux lavoirs. Ils furent pendant plusieurs années des lieux de fréquentation importants, incitant à l'échange d'informations et au commérage. En 1880, le premier réseau d'eau potable est créé dans la ville, alimenté par la source des Garosses.
Aujourd'hui, cinq lavoirs sont encore présents : les lavoirs de Lissandre, de Gelot, de la République, de Carriet et de Blanchereau.
Les sentiers : grâce à ses sentiers de randonnée, Lormont s'affirme comme une des principales portes d'entrées de l'agglomération bordelaise. C'est en effet à Lormont que se rejoignent les sentiers nés du Plan départemental des itinéraires de randonnée pédestre, de la voie jacquaire dite voie de Tours et de la Boucle verte de la Communauté Urbaine de Bordeaux.
Deux sentiers ont été définis pour permettre aux promeneurs de profiter au mieux de la ville et de découvrir les paysages de la Rive droite et de son patrimoine.
Le sentier des Iris, au balisage orange sur fond vert, permet la visite des parcs et la découverte de la nature. Ce parcours de 5,2 kilomètres offre une vue surprenante sur l'agglomération bordelaise et la Garonne.
Le sentier des lavoirs, au balisage blanc sur fond bleu, permet la visite des lavoirs et des monuments importants de la ville. Ce parcours de 3,8 kilomètres incite les promeneurs à découvrir le patrimoine précieux que possède Lormont.
Personnalités liées à la commune
Nés à Lormont
Richard II d'Angleterre (1367-1400), né dans la commune
Théophile Labat, né en 1834 à Lormont, et mort en 1896 à Bordeaux, homme politique et polytechnicien.
Aslan, de son vrai nom Alain Aslan Gourdon, peintre, illustrateur, sculpteur,et Commandeur des Arts et Lettres en 2003, est né dans la commune le 23 mai 1930. Il est l'auteur de la Marianne 1968 à l'effigie de Brigitte Bardot.
Christophe Dugarry, footballeur, né en 1972 dans la commune, a commencé sa formation à l'US Lormont avant de rejoindre les Girondins ; le stade communal porte son nom.
Benoît Trémoulinas, footballeur, né en 1985 dans la commune.
Salif Sané (frère de Lamine, voir plus bas), footballeur, né dans la commune le 21 août 1990, a suivi sa formation à l'US Lormont, a également intégré le Football Club des Girondins de Bordeaux.
Hicham Nazzal, acteur de cinéma, théâtre et télévision, auteur du roman "Les Nuits indomptables", est né à Lormont Génicart [1]
Bun Hay Mean dit « Chinois marrant », né le 29 novembre 1981 à Lormont, humoriste et comédien français d'origine chinoise et cambodgienne. Révélé dans le Jamel Comedy Club en 2014.
Morts à Lormont
Jean-Claude Darouy, rameur français né le 30 août 1944 à Sablons (Gironde) et mort le 8 août 2006 à Lormont.
Liés à Lormont
Aliénor d'Aquitaine, reine de France (puis d'Angleterre), aurait séjourné à Lormont en 1137 lors de son mariage avec le roi de France Louis VII
Le pape Clément V (1264-1314) résida au château de Lormont.
Charles VII, roi de France, décide d'installer une bastide à Lormont en 1453.
L'écrivain humaniste François Rabelais cite Lormont en 1548 dans son Quart livre (début du chapitre LXIIII).
L'intendant Tourny fait ouvrir la route de Paris en 1751.
Friedrich Hölderlin, poète et philosophe allemand, décrit dans son poème Souvenir la rive droite de Bordeaux vue depuis les hauteurs de Lormont,.
Stendhal (1783-1842), romancier, écrivit en 1838 : « Il faut convenir aussi que le Lido de Venise ne peut pas soutenir la comparaison avec l'admirable colline couverte de grands arbres et de belles fabriques qui vient finir à la Garonne par des falaises déchirées au-dessus du village de Lormont ».
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), poétesse, écrivit : « Aux coteaux de Lormont j'avais légué ma cendre ; Lormont n'a pas voulu d'un fardeau si léger... ».
Jean-Baptiste Charcot (1867-1936), explorateur des zones polaires, se fit construire dans la commune, par le chantier naval Bonnin, son premier "Pourquoi-Pas ?", cotre de 19,50 mètre (20 tonneaux).
Gustave Leverne, ingénieur en chef des Forges et Chantiers de la Gironde (1861-1940), a dirigé de 1911 à 1913 la construction du France II, alors le plus grand voilier du monde.
François Mitterrand, président de la République, inaugure la place de la Révolution française, cœur de Lormont Génicart le 23 mai 1987.
Myriam Borg-Korfanty, championne du monde de handball en 2003, est la marraine du club Lormont handball.
Mahyar Monshipour, champion du monde WBA de boxe, est le parrain du Boxing club de Lormont depuis 2005.
Guy Lapébie, médaillé d'or de la course en ligne et de la poursuite par équipes aux Jeux olympiques de 1936, est le parrain de la Roue lormontaise cyclo club. Une piste de plus de 50 kilomètre portent son nom.
Raymond Poulidor, Jannie Longo et Pascale Jeuland, champions cyclistes, sont également parrain et marraines de la Roue lormontaise cyclo club.
Ludovic Lamine Sané, footballeur, a débuté et poursuivi sa formation à Lormont avant d'intégrer le Football Club des Girondins de Bordeaux à 21 ans en juin 2008.
Roger Bambuck, champion olympique et ancien secrétaire d'État à la jeunesse et aux sports, est le président du Comité éditorial du salon Les Foulées littéraires de Lormont, depuis leur création en 2011.
Gérard Jugnot et François Berléand, acteurs, ont tourné à Lormont en 2010 une partie de Un jour mon père viendra (2012) de Martin Valente.
Monia Rizkallah, violoniste, a été formée à l'école municipale de musique de Lormont pendant son enfance puis son adolescence avant de rejoindre les conservatoires supérieurs de Bordeaux et de Paris. Elle est aujourd'hui premier chef d'attaque à l'Opéra de Berlin,
Cécile Bois, actrice (cinéma, théâtre, télévision), a grandi à Lormont et à Bassens
François Hollande, président de la République, a célébré à Lormont en les 50 ans de vie politique de Philippe Madrelle
Francis Perrin et Gaëlle Bona ont tourné en 2019 à Bordeaux et en partie à Lormont des épisodes de la série policière Mongeville, en particulier l'épisode Mauvaise foi (S01E21),.
Les frères Moïse et Joseph N'Tumba, auteurs-compositeurs-interprètes et danseurs-chorégraphes du groupe Tribal Jam, ont grandi à Lormont.
Héraldique
Blason de la ville de Lormont
Les armoiries de la ville ont été choisies en janvier 1969 à la suite d'un concours et validées par le conseil municipal, le 6 juin 1969. Sa forme en écu anglais tient à rappeler les liens qui unissaient Lormont à l'Angleterre.
Sa signification est la suivante :
Azur : Vastes horizons des coteaux ;
Orange meublé d'argent : La beauté des couchers de soleil sur la Garonne ;
Nef : La pérennité du fleuve ;
Coquille de pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle : Les siècles de passage et de vie religieuse ;
Laurier : Clé du nom de la commune ;
Pont d'Aquitaine : Symbole majestueux et longtemps visible (avenir).
Blasonnement : Écartelé, au premier d'azur à la nef équipée et habillée d'argent, au deuxième d'orangé au pont d'Aquitaine d'argent en perspective fuyante vers senestre, au troisième d'orangé au rameau de laurier d'argent arqué vers dextre, au quatrième d'azur à la coquille d'argent.