Macquigny est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Histoire
Histoire
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,5 %), prairies (3,8 %), forêts (2,2 %), zones urbanisées (1,5 %).
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (18ᵉ siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Toponymie
La localité est mentionnée sous le nom de Makignei dès 1130.
Le nom du village apparaît ensuite en 1137 sous l'appellation de Makegni puis Makigni l'année suivante dans un cartulaire de l'abbaye Saint-Martin de Laon. L'orthographe variera encore ensuite avec les dénominations latines : Makigniacum, Altare de Makegniaco, Macigniacus, Territorium Maquiniaci, Macugniacus, Parochia de Makigni. Enfin Maquigny en 1340 puis l'orthographe actuelle Macquigny vers 1750 sur la carte de Cassini ,.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ancienne gare de Macquigny.
- Croix de chemin : la croix, dressée au lieu-dit "Couvron", a été érigée en l'honneur de la Trinité par le desservant J. Sommeret et les paroissiens le 5 octobre 1862. Son haut support en calcaire blanc, inhabituel pour la région, réunit quatre colonnettes soutenues par un socle de section cruciforme.
- Église Saint-Martin : église fortifiée des 12ᵉ, 16ᵉ et 18ᵉ siècle située aux confins de la Thiérache. Le clocher est équipé, à l'un de ses angles, d'une échauguette dont les deux cylindres superposés présentent un motif (quadrillage en losanges) de briques vernissées. La topographie du centre du village ne permettant pas de fortification naturelle, la protection de l'église était assurée par un rempart de maisons espacées d'étroites ruelles.
- Monument aux morts, sur lequel sont inscrits 28 noms.
Personnalités liées à la commune
- Charlotte Fené, née Béthune (1884 - 1966).
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Née à Étreux, elle épousa en 1909 son cousin Émile Fené, propriétaire foncier, et notamment d'une belle maison située en face de la mairie, aujourd'hui détruite par un incendie. Après avoir été élève de l'école normale d'institutrices de Laon, elle fut institutrice à Saint-Quentin avant son mariage. Son mari et elle-même adoptèrent une forme de résistance passive pendant la première occupation allemande de 1914, ce qui leur valut d'être arrêtés et séquestrés plusieurs fois en étant menacés d'exécution prochaine, leur maison étant par ailleurs occupée, pillée et dévastée. Ils furent pris en otages par les Allemands à l'Armistice et contraints d'évacuer à pied jusqu'en Allemagne d'où ils furent acheminés jusqu'à Évian. Ils évacuèrent à nouveau en 1940 conformément aux instructions du gouvernement, mais revinrent à Macquigny l'année suivante grâce à des complicités avec les employés des chemins de fer. Ils trouvèrent leur maison déclarée kommandantur pour la troisième fois de son histoire (1870, 1914, 1940) avec toutes les déprédations imaginables.
Elle fut élue conseillère municipale en 1946 dès que le droit de vote des femmes et l'éligibilité leur furent acquis ; elle le resta jusqu'à sa mort en 1966. Elle était une autorité morale et faisait souvent office de juge de paix, révérée par tous. Très pieuse, elle se consacra essentiellement au service de la paroisse et au catéchisme. La mort la prit au pied de l'autel de l'église Saint-Martin où elle était en train de servir humblement. Une photo d'elle est toujours affichée dans la sacristie. Plus de 300 personnes dont de nombreux prêtres assistèrent à ses obsèques. C'était ce qu'on appelle une figure et ceux, de moins en moins nombreux, qui l'ont connue, se souviennent du magistère moral qu'elle a exercé à Macquigny et dans les communes voisines où elle avait de fortes attaches. Elle repose au cimetière de Macquigny.
Héraldique
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Blason
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Écartelé : aux Premier et Quatrième de gueules à une masse d'armes d'or, aux Deuxième et Troisième burelé de vingt pièces d'argent et d'azur au lambel de gueules.
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Ornements extérieurs
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Croix de guerre 1914-1918
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Détails
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Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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