Millau est une commune française, sous-préfecture du département de l'Aveyron, en région Occitanie. Située à 49 kilomètre au sud-est de Rodez, à 84 kilomètre de Montpellier et à 142 kilomètre de Toulouse, elle fait partie de l'ancienne province du Rouergue.
Le territoire de cette commune...
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Millau est une commune française, sous-préfecture du département de l'Aveyron, en région Occitanie. Située à 49 kilomètre au sud-est de Rodez, à 84 kilomètre de Montpellier et à 142 kilomètre de Toulouse, elle fait partie de l'ancienne province du Rouergue.
Le territoire de cette commune constitue une partie du Parc naturel régional des Grands Causses.
Histoire
Chronologie
Dates essentielles de l'histoire de Millau
1ᵉʳ siècle avant Jésus-Christ, Millau était une agglomération de la cité des gaulois rutènes. Elle s'appelait alors Condatomagus (le marché du confluent).
vers 15 ap. J.-C., un centre majeur de production de céramique sigillée gallo-romaine est installé au lieu-dit : La Graufesenque.
875 : première mention du nom Amiliavum.
916 : Bernard, premier vicomte de Millau.
1095 : consécration par le pape Urbain II de l'église Notre-Dame de l'Espinasse.
1112 : Douce de Millau, héritière de la vicomté, épouse Raimond-Bérenger III de Barcelone (1082-1131).
1172 : Alphonse II d'Aragon (1152-1196), petit-fils de Raymond-Bérenger, rattache Millau à l'Aragon.
1187 : une charte confirme les droits de Millau et de ses 6 consuls. Millau reçoit les Armes d'Aragon. Le roi est représenté par son bayle (bailli)
1209 : l'évêque de Mende (Gévaudan) gère Millau, pour l'Église, face à la crise cathare/albigeoise.
1222 : Raymond VI de Toulouse (1156-1222) prend Millau.
1229 : au traité de Meaux, le comté et la ville de Millau entrent dans le Royaume de France.
1258 : Jacques premier d'Aragon (1243-1311) renonce à ses droits sur Millau au profit de la couronne de France.
1271 : mort de Jeanne de Toulouse (1225-1271) et de son mari Alphonse de Poitiers (1220-1271) (frère de Saint Louis). Millau passe à la France, trois fleurs de lys sont ajoutées à ses armes. Millau est le siège d'un bailliage.
1356 : États généraux. Millau est siège de l'Élection de la Haute Marche du Rouergue (circonscription fiscale).
1362 : le Rouergue est cédé à l'Angleterre.
18 février 1362 : Jean Chandos prend possession de Millau pour le Roi d'Angleterre.
1370 : fin de la présence anglaise en Rouergue.
1437 : concession par le roi Charles VII des foires du Carême et du 6 mai.
1560 : Millau est acquise à la Réforme.
1629 : victoire des forces royales, Rohan (réformé) et Noailles (catholique).
1632 : consulat mi-parti, deux consuls catholiques, dont le premier, deux consuls réformés.
1785 : l'édit de Fontainebleau ou abolition de l'édit de Nantes touche fortement la communauté calviniste de la ville.
1757 : destruction du Pont-vieux sur le Tarn.
1790 : Millau devient chef-lieu du district de Millau.
1800 : Millau devient sous-préfecture.
1820 : nouveau pont achevé sur les plans de l'ingénieur Le Rouge.
1830 : annexion de la commune voisine du Monna.
1851 : les républicains tentent de s'opposer au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.
1876 : le chemin de fer arrive à Millau.
1899 : inauguration de la halle métallique.
1935 : violents conflits sociaux autour de la mégisserie.
1940-1944 : régime de Vichy puis occupation nazie. Plusieurs centaines de Juifs sont réfugiés à Millau et bénéficient du soutien de la population et d'une partie de l'administration. La rafle du 26 juillet 1942 entraîne cependant l'arrestation et la déportation d'une trentaine d'israëlites.
Les années 1960 : déclin de la ganterie.
1999 : démontage du McDonald's de Millau, action d'agriculteurs des syndicats français Confédération paysanne et Syndicat des producteurs de lait de brebis (SPLB).
2003 : la Confédération paysanne initie un rassemblement de centaines de milliers de personnes sympathisants de la cause altermondialiste sur le causse du Larzac.
Préhistoire et histoire antique
La ville est née, il y a près de 3 000 ans, sur les hauteurs de la Granède qui dominent Millau et la vallée du Tarn. L'oppidum de la Granède compte trois lignes successives de murailles qui attestent de trois périodes distinctes :
1 000 ans av. J.-C. (début de l'Âge du bronze) ;
du 1ᵉʳ avant Jésus-Christ au 2ᵉ siècle avant Jésus-Christ (époque gauloise) ;
4ᵉ siècle après J.-C. (Bas-Empire romain).
Situé entre le causse du Larzac et la vallée du Tarn, l'oppidum permettait le contrôle des échanges sur les voies de communications, notamment sur la voie romaine qui reliait l'oppidum de Cessero (Saint-Thibéry, Hérault) à Segudunum (Rodez, Aveyron) via L'Hospitalet-du-Larzac.
Vers le 2ᵉ avant Jésus-Christ ou le 1ᵉʳ siècle avant Jésus-Christ, la ville se développe sur la rive gauche du Tarn dans la plaine alluviale du confluent qui va lui donner son nom gaulois : Condatomagus (condato signifie confluent et magos, le marché). La cité devient un centre important de fabrication de céramique de luxe sigilée dit de la Graufesenque qui était exportée dans tout l'Empire romain. Et puis, vers le milieu du 2ᵉ siècle, le commerce s'effondre à cause de la concurrence de nouveaux centres de production et Condatomagos périclite. Avec les invasions barbares des 4ᵉ – 5ᵉ siècle, la ville s'installe définitivement sur l'autre rive du Tarn, à l'intérieur d'une boucle de la rivière. Elle changera de nom à cette occasion pour devenir « Amiliavum », qui deviendra « Amilhau », puis « Milhau » en rouergat cohabitant avec « Millau » en français.
Histoire médiévale
Au 9ᵉ siècle, la ville est un gros bourg qui devient le siège d'une viguerie et déjà le centre du gant d'agneau. Elle s'entoure alors de remparts.
Au 10ᵉ – 11ᵉ siècle naît la vicomté de Millau. Dès le 11ᵉ siècle, la cité passe successivement sous domination des comtes de Provence, de Barcelone puis des rois d'Aragon, avec en 1112 le mariage de la fille du vicomte de Millau et de Béranger III, futur Roi d'Aragon. En 1187, le Roi d'Aragon lui concède le sceau et la liberté communale par charte consulaire. Le consulat ainsi créé, est chargé d'administrer la ville, de lever l'impôt et d'appliquer la justice. En 1271, Millau passe à la couronne des rois de France.
En 1183 est pendu en ville Curbaran, capitaine de routiers.
Le 6 mai 1297, Hugues premier d'Arpajon, fonde une abbaye de moines bénédictins qui prend le nom d'abbaye Notre-Dame de l'Arpajonie, relevant du diocèse de Rodez.
En 1361, au cours de la guerre de Cent Ans, la ville passe sous domination anglaise. Le retour à la paix au 15ᵉ siècle donne à la ville un nouvel élan. Louis XI rattache Millau à la couronne en 1476 par ses lettres patentes.
Ancien Régime
Ville de foires et drapante, Millau se développe au 16ᵉ siècle avec la croissance économique. Elle passe de 3 500 habitants en 1515 à 5 500 habitants en 1547. Les prémisses de la Réforme atteignent Millau dès le milieu du 16ᵉ siècle, faisant rapidement de la ville une place forte protestante. La ville accueillit notamment plusieurs assemblées politiques de huguenots notamment en 1573 et 1574, qui marquèrent la création des Provinces de l'Union. Durant, un siècle les protestants vont dominer politiquement et économiquement Millau. Mais les protestants seront défaits au début du 17ᵉ siècle par les troupes du roi, et la paix d'Alès signée en 1629 confirma la tolérance de culte établie par l'édit de Nantes.
Au 18ᵉ siècle, l'industrie drapière laisse la place à l'industrie du cuir et de la peau qui se développe après 1750.
19ᵉ siècle
Millau subit une inondation en novembre 1808.
Le 19ᵉ siècle voit le développement de l'industrie du gant, la modernisation et l'expansion de la ville. Entre 1835 et 1837, de nombreux travaux d'embellissement de la ville sont lancés : construction d'une fontaine et d'une halle au blé, place Maréchal-Foch, d'un palais de justice, boulevard de l'Ayrolle. Le mouvement républicain se développe parmi les ouvriers tanneurs, mégissiers et gantiers. Il est illustré par la tentative de résistance au coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte, le . D'importants travaux d'urbanisme sont également réalisés pendant le second Empire, sous l'impulsion du maire, le banquier Achille Villa.
20ᵉ siècle
Au 20ᵉ siècle, près de 12 000 personnes sur les 18 000 que compte la ville, vivent de l'industrie des cuirs et peaux. Mais la prospérité est parfois marquée par des conflits sociaux. Ainsi, la crise économique de 1929 a des répercussions à Millau avec la faillite de la banque Villa en 1934. La ville est paralysée par une grève générale de six mois pendant l'hiver 1934-1935, à la suite de la décision des patrons gantiers de baisser de 25 à 30 % les salaires des ouvriers. Les ouvriers cèdent finalement car la famine gagne peu à peu la ville.
L'industrie gantière commence à décliner dans les années 1960, et Millau devient une ville de services.
De nos jours, Millau conserve une activité de cuir et de peau, spécialisée dans le luxe, et les entreprises fabriquent plus de 800 000 gants par an, ce qui représente le tiers de la production française.
À la fin du 20ᵉ siècle, en 1999, une action militante, très médiatisée, des syndicats agricoles Confédération paysanne et Syndicat des producteurs de lait de brebis (SPLB), a fait parler de cette commune. Cette action fut organisée en réaction aux surtaxes douanières des États-Unis d'Amérique sur divers productions agricoles et transformations agroalimentaires françaises dont le fromage au lait cru de brebis de Roquefort-sur-Soulzon. Les États-Unis avait trouvé ce moyen de pression pour chercher à imposer aux Européens l'importation de viande de vache élevée aux hormones de croissance. Cette action fut menée à bien par un groupe de paysans militants avec, parmi eux, l'éleveur de brebis, député européen depuis 2009, José Bové sur le chantier d'assemblage d'une sandwicherie franchisée McDonald's.
Diverses manifestations liées aux poursuites judiciaires engagées contre les « démonteurs » du chantier ont suivi. Parmi ces manifestations, la plus notable est celle des 8, 9 et 10 août 2003 (appelé Larzac 2003). À l'initiative de la Confédération paysanne un rassemblement de centaines de milliers de personnes sympathisants de la cause altermondialiste sur le causse du Larzac mêlant débats, ateliers de travail et concerts.
Toponymie
Pour Millau, les formes anciennes sont : sous la forme latine Condatomagus, ensuite Millavensis en 874, Amiliavense en 912, Amilianensi et les formes occitanes Amilhau, Amiliau en 1061, Ameliano en 1079, in Amiliavo en 1079, Amiliano en 1204, Amiliani en 1249.
Culture locale et patrimoine
Cultes
Catholique
Église Notre-Dame de l'Espinasse, place du Maréchal Foch, classée auprès des monuments historiques dès 1945.
Église du Sacré-Cœur, rue du Sacré-Cœur. Inscrit à l'Inventaire général Région Occitanie.
Église Saint-François, boulevard de l'Ayrolle. Inscrit à l'Inventaire général Région Occitanie.
Église Saint-Martin, place Emma Calvé.
Église Notre-Dame-de-la-Salvage de La Salvage.
Église Saint-Germain de Saint-Germain.
Ancienne église Saint-Germain de Saint-Germain.
Église Saint-Pierre de Brocuéjouls. Inscrit à l'Inventaire général Région Occitanie.
Église Saint-Martin de Saint-Martin-du-Larzac. Inscrit à l'Inventaire général Région Occitanie.
Église Saint-Pierre-ès-Liens de le Monna.
Chapelle des Clarisses, rue Sainte-Claire.
Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette de Cureplat, avenue de l'Aigoual de Cureplat.
Chapelle Saint-Thomas de la Maladrerie.
Chapelle de la Blaquière. Inscrit à l'Inventaire général Région Occitanie.
Chapelle de Potensac.
Chapelle de la salle René Rieux, rue Paul Bonhomme (ancienne chapelle de l'institution Sainte-Marie de Millau).
Chapelle du collège lycée Jeanne d'Arc, boulevard de l'Ayrolle.
Chapelle de l'école Marguerite Marie, rue de la Fraternité.
Chapelle Saint-Michel de Millau.
Protestant et évangélique
Temple protestant de Millau, rue des Jacobins.
Église protestante, avenue de l'Aigoual.
Témoins de Jéhovah
Salle du royaume, avenue Edouard Alfred Martel.
Lieux et monuments
Onze édifices classés monuments historiques se trouvent sur la commune de Millau.
La Graufesenque
Le site archéologique de La Graufesenque, à 2 kilomètre de Millau, est un vestige de la cité gallo-romaine de Condatomagus qui était un grand centre de production de céramique à l'époque gallo-romaine.
Église Notre-Dame de l'Espinasse
L'église Notre-Dame de l'Espinasse date du 12ᵉ siècle. Elle doit son nom à une relique de la couronne d'épines du Christ conservée jadis dans son trésor. Détruite au 16ᵉ siècle, elle fut reconstruite un siècle plus tard grâce au prélèvement d'un droit de péage sur le Tarn. Son clocher est de style toulousain.
Église du Sacré-Cœur
L'église du Sacré-Cœur — la plus grande église de la ville — date du 19ᵉ siècle, de style néo-byzantin. L'église est dotée d'un carillon de 21 cloches. L'église a été construite par l'architecte Henri Pons en 1887-1892,.
Beffroi
Le beffroi de Millau est composé de deux parties correspondant à deux époques différentes. La Tour carrée fut construite au 12ᵉ siècle à l'emplacement du château primitif des comtes de Millau. Il assurait la sécurité de l'enceinte fortifiée dans son angle sud-ouest. Au début du 17ᵉ siècle les consuls de Millau firent construire au-dessus la tour octogonale. La Tour carrée servira de prison du 17ᵉ au 19ᵉ siècle et notamment pendant la période révolutionnaire. L'édifice est aujourd'hui privé de sa flèche, incendiée par la foudre le 29 juillet 1811. Après avoir monté les 210 marches, on dispose d'une vue à 360°.
Musée de Millau et des Grands Causses
Le musée de Millau et des Grands Causses est installé dans l'hôtel de Pégayrolles, construit en 1778 et qui faisait office d'hôtel de ville au début du 20ᵉ siècle. Il possède une riche collection de céramique sigillée de l'époque gallo-romaine ainsi que des collections de mégisserie et de ganterie retraçant l'histoire du gant. Une salle est consacrée à la cantatrice Emma Calvé.
Hôtels particuliers
L'hôtel de Sambucy de Sorgues, appelé aussi château de Sambucy, a été construit entre 1672 et 1674 pour Jacques Duschene, conseiller du roi, maître particulier des eaux et forêts du Rouergue et receveur des tailles de l'élection de Millau. Devient par mariage la demeure de Marc-Antoine de Sambucy, capitoul de Toulouse en 1745.
L'hôtel de Sambucy de Miers a été acquis au 17ᵉ siècle par Antoine de Sambucy.
Autres monuments
Le pont Vieux franchit le Tarn et sur sa deuxième pile a été bâti un moulin.
Le lavoir de l'Ayrolle a été construit en 1749 ; sa toiture semble s'être effondrée en 1773.
La halle, édifiée en 1899, est une construction métallique de la Belle Époque.
La rue Droite : ancienne voie romaine.
Autres lieux remarquables
La place du Maréchal-Foch est la partie du vieux Millau. Elle comporte des arcades du Moyen Âge.
Les 7 Portes de Millau sont d'anciennes portes fortifiées de la ville.
Lieux touristiques autour de la commune
La Puncho d'Agast, qui permet aussi d'observer la commune, sa ville et le viaduc.
Le pas Destrech, qui domine également la commune.
La via ferrata, du Boffi.
Le chaos de Montpellier-le-Vieux.
L'abbaye de Sylvanès.
Le prieuré de Comberoumal.
Les caves d'affinage sur la commune de Roquefort-sur-Soulzon.
Les châteaux médiévaux de Peyrelade et de Saint-Beauzély.
Les cités templières et hospitalières du Larzac : La Couvertoirade, La Cavalerie, Sainte-Eulalie-de-Cernon.
Les bourgs médiévaux et le village de Peyre Dixième village aveyronnais dans le classement d'une association loi de 1901 « Les Plus Beaux Villages de France » (vallée du Tarn).
Les villages de Saint-Véran, de Cantobre (vallée de la Dourbie).
La vallée de la Muse.
Castelnau-Pégayrols.
Saint-Beauzély.
Montjaux.
Le viaduc de Millau construit en 2004.
Espaces verts
La commune s'est vu attribuer trois « fleurs » par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris.
Situé dans le parc de la Victoire, le jardin des Causses, créé en 1996, est un jardin botanique de 6 000 mètre carré qui rassemble la flore des Grands Causses avec 130 espèces indigènes.
Langues
Blason del Roergue.
La langue du pays est le sous-dialecte rouergat. C'est une variante du dialecte languedocien qui est lui-même une déclinaison de la langue occitane. Quelques mots communément utilisés :
bartás : buisson ;brousailles, roncier ;
clapás : tas de d'épierrement des champs retournés par les paysans ;
jássa : bergerie ; (prononcez « jasse ») ;
estápla: étable ;
cabord : fou, falourdeur (initialement quand les vaches, les brebis sont importunées par les mouches innombrables) ; (prononcez cabour ; le "o " occitan se prononçant " ou ") ;
pecaìre ! : hélas! (sentiment de compassion) ;
quichar : presser, serrer ;
Dans le vieux Millau, des plaques avec les anciens noms de rues en occitan sont placées en dessous des noms actuels.
Personnalités liées à la commune
Emma Calvé, illustration d'après Théobald Chartran.
Liste des vicomtes de Carlat.
Famille de Sambucy.
Louis de Bonald (1754-1840).
Gabriel-Venance Rey (1763-1836), général de division de la Révolution et de l'Empire.
Henri Amable Alexandre de Sarret (1767-1794), général de brigade de la Révolution française, tombé au champ d'honneur.
Jean-Baptiste Solignac (1773-1850), général de division de la Révolution et de l'Empire, baron d'Empire, grand officier de la Légion d'honneur, son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris (côté ouest).
Théodore Richard (1782-1859), peintre paysagiste.
Louis-Jacques-Maurice de Bonald (1787-1870), cardinal, primat des Gaules.
Emma Calvé (1858-1942), célèbre cantatrice d'opéra au début du 20ᵉ siècle qui vient s'installer à la fin de sa vie à Millau au 28, avenue Jean Jaurès dans une maison, transformée ensuite en hôtel qui porte son nom.
Émilie Arnal (1863-1935), poétesse et romancière, née et enterrée à Millau.
Joseph Malet (1873-1946), sculpteur, prix Cabrol en 1910.
Justin Vialaret (1883-1916), international français de football mort dans la bataille de la Somme en 1916.
Louis Balsan (1903-1988), spéléologue, archéologue et photographe, prix Cabrol en 1937.
Yves-Marie Bruel (1921-2006), pianiste et compositeur.
Pierre Douzou (1926-2000), membre de l'Académie des sciences, section biologie cellulaire et moléculaire.
Éric Bouad (né en 1948), musicien.
Philippe Tarrusson (1951-2022), joueur et entraîneur français de rugby à XV.
Béatrice Marre (née en 1952), ancienne préfète et députée socialiste la Deuxième circonscription de l'Oise de 1997 à 2002, ancienne conseillère municipale de la ville de 2008 à 2014 et candidate aux élections législatives de 2007 et 2012 dans la Troisième circonscription de l'Aveyron.
José Bové (né en 1953), député européen, figure du mouvement altermondialiste, agriculteur et ancien porte parole du syndicat agricole français Confédération paysanne.
Joël Barre (né en 1955), délégué général pour l'armement.
Didier Auriol (né en 1958), pilote automobile, champion du monde des rallyes en 1994.
Philippe Corti (né en 1958), disc jockey.
William Maury (né en 1969), auteur et dessinateur de la bande dessinée Les Sisters.
Gastronomie
Les trenèls.
La flauna.
La commune, qui fait partie d'un Aveyron très rural, a une cuisine où les plats à l'exécution bien maîtrisée par sa population sont généralement très roboratifs :
les trenèls ou tripous trenèls (tripettes tressées), plat de ménage aveyronnais à base de ventrèche et de panse de brebis élevés dans les nombreuses fermes de ce territoire ;
le vin des Côtes de Millau AOP.
Et plus largement :
le roquefort : fromage à l'appellation d'origine protégée de laiterie ou d'industrie. C'est une fourme veinée de bleu faite exclusivement avec des laits crus de brebis collectés chez les agriculteurs et mélangés entre eux. C'est une spécialité du sud Aveyron, il est affiné dans les caves spécifiques de Roquefort-sur-Soulzon ;
le pérail ou perál ou encore peralh : exclusivement fermier il y a peu, les familles paysannes le font avec le lait cru de leur brebis. Il est dorénavant aussi élaboré en laiterie et industrie avec des laits de brebis collectés et mélangés et souvent stérilisés. Les fermiers-fromagers, les laitiers et les industriels n'arrivant pas à s'entendre sur, entre autres, l'emploi de lait cru ou de lait thermisé voir de lait pasteurisé. Pour cette raison, entre autres, le cahier des charges de ce futur AOC n'est toujours pas arrêté après plusieurs années ;
le bleu des causses (bleu de l'Aveyron) : fromage à l'appellation d'origine protégée de laiterie ou d'industrie. C'est une fourme veinée de bleu de lait cru de vache longtemps affiliée au roquefort ;
la flauna ou flaune : tarte de ménage garnie d'une préparation à base de recuite de petit lait de brebis parfumée à l'eau de fleur d'oranger ;
Cuisson au flambadou (flamboir) : accessoire de cuisson en fer préalablement chauffé dans la braise permettant de fondre du lard sur un gibier ou une pièce de viande en évitant son dessèchement, par exemple du lièvre ou du faisan ;
la fouasse ou fouace : brioche de ménage à la pâte dense parfumée à l'eau de fleur d'oranger ;
les échaudés : biscuits de ménage bouillis puis cuits au four. Ils sont parfumés à l'eau de fleur d'oranger ;
les farsous ou farçous : plat de ménage. C'est un hachis fait avec du lard gras, du vert de blette, du persil, de la chair de saucisse, des œufs, de la farine de céréale pour obtenir une farce formée à la cuillère et cuite à la poêle.
Héraldique
Armes traditionnelles de la ville de Millau : « D'or à quatre pals de gueules, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. »
Ce sont toujours les armes du Royaume d'Aragon, depuis 1187, mais surmontées depuis 1271 du chef de France (d'azur à trois fleurs de lys) indiquant qu'il s'agit d'une bonne ville, c'est-à-dire d'une commune relevant directement du roi. La ville s'administrait elle-même à travers des consuls élus — à l'instar de Toulouse et de ses capitouls — tandis que le roi était le seul et direct suzerain. Peu de villes, en France, jouissaient d'un pareil régime d'autonomie.