Miramont-de-Guyenne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Histoire
Miramont de Lauzun, tel était l'ancien nom de la bastide fondée entre 1278 et 1286, sur les terres du duc de Lauzun auprès de l'emplacement...
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Miramont-de-Guyenne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Histoire
Miramont de Lauzun, tel était l'ancien nom de la bastide fondée entre 1278 et 1286, sur les terres du duc de Lauzun auprès de l'emplacement d'un poste de refuge ou de surveillance des Templiers.
Comme beaucoup de bastides de la région, Miramont de Lauzun a un plan en damier. Elle forme un quadrilatère pratiquement parfait et ses quatre rues principales se coupent aux quatre coins de la place centrale à arcades qui abritaient les étalages des marchands du Moyen Âge.
Une place carrée et bordée d'arcades, les cornières, en occupait le centre. Là se trouvait la halle dont le premier étage servait de maison commune. Les rues se coupaient à angle droit et le mur d'enceinte, garni de tours carrées, était protégé par un fossé.
Déjà peuplée à l'époque préhistorique, la région fut ensuite occupée par les Ibères, puis par un petit peuple gaulois - les Nitiobroges - cinq siècles avant notre ère.
C'est sous l'administration d'Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, que Miramont connut une des périodes les plus fastes de son histoire. Redevenue anglaise en 1259, Miramont était, déjà à cette époque, une bourgade paisible et industrielle. Durant la guerre de Cent Ans, la ville fut plusieurs fois dévastée et ses habitants se dispersèrent dans la campagne voisine. En 1453, lorsque les Français eurent reconquis la Guyenne, Miramont se releva peu à peu de ses ruines et en 1494 Charles VIII rétablit son ancien statut de bastide et autorisa l'élection de deux consuls chargés de lever et répartir l'impôt.
Miramont traversa guerres de religion et Révolution et ce n'est qu'à l'époque de la Restauration qu'elle renoua avec son passé industriel notamment à travers la fabrication de chaussons de basane (fine peau de mouton).
L'aventure miramontaise de la chaussure commença au milieu du 19ᵉ siècle. Au lendemain de la guerre, la mutation des techniques et la concurrence nécessitèrent une modernisation des matériels et une spécialisation des ouvriers. Dans les années 1950, les usines locales, qui couvraient à elles seules 75 % des besoins français en chaussons, se restructurèrent afin d'assurer également la fabrication de chaussures. Sur le plan national, "Les chaussures de Miramont" acquirent rapidement un renom d'élégance et de qualité qui fit de la cité une métropole reconnue de la chaussure.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Rue fleurie.
Château de Bouilhaguet.
Vestiges du châtelet de Jeanne d'Albret.
Église Sainte-Marie de Miramont-de-Guyenne construite en 1860. Elle a été restaurée pour éviter l'effondrement des voûtes et a été inaugurée en 1962. De nouveaux vitraux dus à un artiste de Karlsruhe Emil Wachter (de) sont commandés en 1967. Ils ont été mis en place par le père Louis Franchéo. Ces vitraux sont polychromes dont un bleu vif dit « bleu de Miramont ».
Église Saint-Étienne de Beffery du 13ᵉ siècle.
Personnalités liées à la commune
Famille de Pestels
Jean Castenet
Jacques-Philippe Delmas de Grammont (1796 La Sauvetat-du-Dropt-1862 Miramont-de-Guyenne) : général qui fit voter la première loi qui punissait les maltraitances envers les animaux domestiques. Cette loi datant du 2 juillet 1850 porte son nom.
Jean-Baptiste Sylvere Gaye : vicomte de Martignac.
Isidore Soussial : homme industriel, à l'origine du chausson de basane.
Guy Casaril.
Éliane Thiollier.
Paulette Bernège (1896 – 25 novembre 1973) journaliste française, auteur spécialiste d'art ménager
Héraldique
Blason
Parti : au premier de gueules à l'épée haute d'or, au second d'azur au château d'argent, accompagné de deux gerbes de blé du même, une en chef et une en pointe.