Monceaux-le-Comte (nivernais Moncio) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Histoire
La découverte d'un piédestal situé sous l'autel de l'église paroissiale Saint-Symphorien et gravé du 3ᵉ siècle laisse à penser que le village était occupé dès l'époque gallo-romaine. Le domaine de Monceaux est reconnu dès le 5ᵉ siècle par le don fait au monastère de Saint-Cosme par saint Germain d'Auxerre en 418. Appelé Sanctus-Georgius-de-Moncellis, Monceaux-le-Comte relève de l'évêché d'Autun mais la cure dépend du prieur de Saint-Étienne de Nevers. Plusieurs chapelles s'y trouvent dès le 11ᵉ siècle. En 1090, dans sa charte de dotation du prieuré de Saint-Étienne, le comte de Nevers Guillaume II déclare abandonner aux religieux les chapelles de Monceaux et tout ce qui leur appartient. Les prieurs de Saint-Étienne de Nevers conserveront jusqu'à la Révolution tous les anciens droits sur la chapelle devenue paroisse, et en style monastique le prieuré de Saint-Georges de Monceaux. Une autre chapelle devenue aussi paroissiale était dédiée à saint Symphorien. Elle s'élevait au pied des murailles du château. L'évêque d'Autun la visitera le 14 octobre 1671. Complètement rasée, ses débris ont servi dans la construction de la nouvelle église. La dernière chapelle est la chapelle du vieux château des comtes de Nevers. Elle est dédiée à saint Potentien.
La châtellenie de Monceaux-le-Comte possédait au 17ᵉ siècle la terre de Saizy en partage avec Neuffontaines.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Monceaux-sur-Yonne.
Toponymie
L'origine du nom de ce village est monticellu diminutif du latin mons, montagne, le Comte étant l'ancien génitif signifiant du comte. Il porte le nom de Monceaux en 1793 et prend le nom de Monceaux-sur-Yonne pendant la Révolution.
Géographie
Le village de Monceaux-le-Comte est situé en bordure du massif du Morvan (à l'ouest), sur les rives de l'Yonne. Son territoire s'étend sur 328 ha et ses habitants s'appellent les Moncelliens. Sa population forte de 453 habitants en 1846 n'a cessé de régressé pour atteindre 131 habitants au recensement de 2016.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
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L'église Saint-Georges, en plan de croix date du 12ᵉ siècle, elle est inscrite depuis 1903 à l'inventaire général du patrimoine culturel des monuments historiques. Ses modifications, aménagements et réhabilitations ont été pléthore jusqu'au 17 octobre 2020, date de l'inauguration de sa dernière restauration. Après un an de travaux, l'église paroissiale, en phase de laïcisation, vient de bénéficier de la restauration de sa toiture grâce à la Fondation du Patrimoine, les abords, les contreforts et les murs ont suivi avec le soutien des collectivités territoriales. L'intérieur de l'église dont l'autel date de 1960, dispose de trois sculptures remarquables :
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Vierge de Miséricorde en pierre polychrome du 16ᵉ siècle d'une hauteur de 1,25 mètre et Classé MH (1907). Cette Vierge prend ici le nom de : Notre-Dame-de-Réconfort, et exemplaire unique dans la Nièvre. Les sculptures de la Vierge auxiliatrice sont rares en Bourgogne, deux en Saône-et-Loire, sept en Côte-d'Or et une dans l'Yonne ;
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Vierge allaitant l'Enfant, marbre du dernier quart du 14ᵉ siècle Classé MH (1903) ;
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Saint Antoine, statue en pierre qui a perdu ses mains datée du 16ᵉ siècle, elle provient de la chapelle nord de l'ancienne église qui était située au pied du château des comtes de Nevers. La boucle de sa ceinture comporte une cavité pour recevoir une relique. Elle est Classé MH (1922).
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Le lavoir édifié en 1835, est situé sur la rive droite de l'Yonne, quai du Moulin le long d'un chemin de promenade publique. Avec sa toiture en tuiles plates de Bourgogne et sa margelle en pierre de taille, il reflète bien l'architecture vernaculaire du 19ᵉ siècle.
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Le moulin, propriété privée, visible depuis le quai du Moulin, est situé entre deux bras de l'Yonne, dispose d'un joli jardin, dont il reste seulement le passage de la roue.
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Le manoir de Sermizelles, propriété privée, est visible depuis la grille d'accès à l'angle de la rue de Vignol et du chemin de Sermizelles. Il subsiste encore une tour octogonale et un joli parc.
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Le calvaire de Sermizelles, devant le manoir, indique par ses anciennes écritures gravées le lien avec le dernier héritier de la châtellenie de Monceaux le comte Barthélémy Olivier Guillaume Sermizelles et de Neuffontaines disparu en 1834.
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Les puits publics se découvrent au hasard des déambulations dans le village, rue du Champs de Foire, rue Carnot, Grand Rue. Ils révèlent la faible profondeur des nappes phréatiques, tandis que leurs margelles faites d'un seul tenant, évoquent la qualité des pierres de taille dont les carrières sont situées à proximité.
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L'ancien château fort a laissé quelques vestiges, la muraille et des anciennes édifications sont visibles à partir de la ruelle du Vieux-Château, ou encore quai du Moulin. Subsistent également des tours de l'époque des remparts, une tour le long de l'Yonne, accessible par la ruelle du Pavé à partir de la rue de l'Abreuvoir, une autre est située dans l'impasse dite Grande-Cour.
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Les maisons de vignerons typiques de l'architecture vernaculaire sont encore visibles rue de l'Abreuvoir, avec leur escalier situé au-dessus de l'entrée des caves, car dans le passé Monceaux-le-Comte disposait de 10 hectares de vignes.
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Un jardin public est situé dans l'ancien cimetière, il est ombragé, accessible par la rue Saint-Symphorien.
Activités culturelles
- Association Hostellerie de la Tour, organise NATURE EN LIVRES - Une écopoétique de villages, en pays nivernais,
- La Palette de Monceaux, dispense des ateliers et stages de peinture et d'aquarelle
- Le Comité des fêtes gère le vide-grenier de l'Ascension et les festivités du 14-Juillet
- Les Livreurs et Bookson proposent les Heures festives,
- Le musée du Son est ouvert en été
Personnalités liées à la commune
- André Billardon (1940-), homme politique.
- Denis Grozdanovitch, écrivain.