Monoblet est une commune française située dans le centre du département du Gard en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Rivière Crespenou, le Conturby, le ruisseau de Valestalière et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Monoblet est une commune rurale qui compte 758 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Monoblétois ou Monoblétoises.
Histoire
Moyen Âge
Le village est mentionné sous le nom de Sanctus-Johannes de Monoguleto en 1320 dans les papiers de la famille Daudé d'Alzon, et sous le nom de Monogletum en 1384 dans le dénombrement de la sénéchaussée.
Temps modernes
Religion
Les Montèzes, un hameau rattaché à la commune de Monoblet, a été le théâtre du premier synode du désert, le 24 août 1715. Cet événement, en réaction à la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, a été décisif pour l'avenir des Églises réformées. Un jeune prédicant, Antoine Court, l'a présidé. Après cette réunion des Montèzes, plusieurs synodes provinciaux se sont réunis en 1717, 1718, 1720 et 1721.
Commerce et industrie
L'industrie de la soie tient une place importante à Monoblet. Mais le 30 mars 1700, quand un arrêt du Conseil fixe des règles strictes concernant la fabrication de bas de soie au métier à tisser, seules Nîmes et Uzès sont désignées autorisées à en confectionner. Une décision qui provoque des oppositions de la part des fabricants des autres villes.
Le 10 février 1713, sur initiative de Nîmes, les bonnetiers de Monoblet et d'autres villes et villages (dont Saint-Hippolyte, Ganges, Sauve, Anduze, Lasalle, Le Vigan) signent une convention qui les autorise à fabriquer des bas de soie au métier à tisser (chose qu'ils faisaient déjà, à contre-courant de l'arrêt de 1700) et les met en même temps sous le joug des bonnetiers de Nîmes. Ils doivent se faire recevoir maîtres dans la communauté de Nîmes, se soumettre à leurs règlements et participer à leurs dépenses.
Révolution française et Empire
En 1828, Monoblet compte 1 040 habitants dont 950 réformés, mais pas de temple. Le culte réformé se célèbre en plein air ou dans les granges.
Ce n'est qu'en 1843 que le temple de Monoblet est construit.
Époque contemporaine
De 1967 à 1996, Fernand Deligny a vécu à Monoblet, dans le hameau des Graniers, développant des manières novatrices de prendre en charge les enfants autistes.
Toponymie
Provençal Mounoublet, Manoublet, du roman Monoblet, du bas latin Monobletum, Monogletum, Monoguletum.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Les lieux suivants se trouvent à Monoblet :
- le temple protestant octogonal à l'orée du village, lieu de diverses manifestations culturelles : expositions de peinture,, concerts, soirées contes ;
- l'église Saint-André proche de la mairie ;
- le dolmen du Col de l'Aubret.
Un article de 1904 évoque un dolmen situé à proximité du hameau des Graniers.
Il est également à noter qu'il existe dans le hameau des Montèzes un chemin menant au château de Fressac.
- Le château de Blanquiès. Hameau qui domine le vallon de Valestalière. Vers 1900, une des maisons du hameau a fait l'objet de l'ajout de deux tours, l'une carrée l'autre ronde, lui donnant une allure de Château. Cette propriété appartenait à la famille de Pépin, qui descend d' Antoine Pépin, ministre de la parole de Dieu à Monoblet, en 1583. Puis elle passe au noble Jean de Pépin, sieur du Cayla, époux de Domergue de Folaquier, fille du seigneur de La Calmette, puis au noble Théodore de Pépin, seigneur de Monoblet, sieur de Fontsèque, au 17ᵉ siècle. En 1700, un arrêt du parlement, parle de "Théodore de Pépin, inféodataire du mas des Boquiers ou Blanquiers, dans le terroir de Valestalière". Au 19eme siècle, la famille Moutier est propriétaire de la plus grande partie du hameau de Blanquiers. Puis au cours du 19ème siècle, l'ensemble passe à la famille Dadre qui détenait déjà une maison du hameau, elle lui a donné son aspect actuel.
Personnalités liées à la commune
- Max Olivier-Lacamp (1914-1983), journaliste et écrivain. Il a vécu à Monoblet dont une rue porte son nom.
- Alain Duhamel (1940), journaliste politique et essayiste. Il séjourne à Monoblet depuis 1967 et s'y est marié.
- Ysabelle Lacamp (1954), écrivain. Elle a vécu à Monoblet.
- Eve Luquet, artiste.
- Fernand Deligny, a travaillé auprès d'enfants autistes dans le hameau des Graniers et est mort à Monoblet.
Héraldique
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Blason
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D'argent, à un griffon de gueules.
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Détails
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Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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