Montescourt-Lizerolles est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Montescourt est un petit bourg qui a attiré habitants et commerces des alentours, dont poissonnerie, épicerie, droguerie et services (cinéma, hôtel-restaurant).
Histoire
Lizerolles est un hameau situé sur la route de Chauny rattaché au 19ᵉ siècle à Montescourt.
En venant de Saint-Quentin sur la RD 1, un monument domine la plaine alentour. Associant « dans un pieux et égal hommage les Français et leurs adversaires » cet édifice commémore la Bataille de Saint-Quentin (1557) ou de la Saint-Laurent.
Le 10 février 1917, la population du village est évacuée et déportée vers l'Allemagne. Un odonyme local (« Rue du 10-Février ») rappelle cet événement.
Toponymie
Dès 1115, on voit apparaître le nom Montescuit dans les actes de la donation de l'autel du village aux domaines de Saint-Denis de Reims. En 1137 on écrivait Montescurry, Montiscurt en 1150 et Montescurt en 1165 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Laon.
C'est en 1543 qu'est ajouté le Lizerol à Montescourt.
Dans le dictionnaire historique de Maximilien Melleville on trouve Monis Curtis ou Monnis Curtis de Munith et Cortem.
Munith était un nom d'origine germanique, Cortem le domaine gallo-romain qui a donné naissance, dans nos région aux villages.
Ainsi, notre commune serait le domaine de Montih, seigneur germain qui aurait vécu sur ces terres. Concernant Lizerolles nous en connaissons encore moins, lize devrait venir du mot lisière.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Montescourt-Lizerolles a connu un premier grand développement après la Première Guerre mondiale. L'église Saint-Lambert construite pour partie grâce aux dommages de guerre dans les années 1920 témoigne de l'ambition du village ; toute en brique, mais avec une charpente métallique, son architecture massive l'impose comme point culminant du village, au milieu de la vaste plaine picarde.
La croisée du transept devait supporter un campanile dont on devine la base, mais ce projet fut abandonné, faute de moyens, et sans doute aussi parce que l'édifice est très vite apparu fragile. Les charpentes métalliques ont très vite travaillé, tout comme les structures métalliques qui supportaient les grandes verrières, affaiblissant l'ensemble de l'église.
Elle dut être détruite en 1986 à la suite de l'apparition de fissures dans l'église, pour ne conserver que ce qui était la nef du bâtiment.
- La gare de Montescourt, sur la ligne de Creil à Jeumont (axe Paris - Bruxelles).
Personnalités liées à la commune
- Victor-Lucien-Sulpice Lecot, cardinal, né le 8 janvier 1831 d'une famille d'agriculteurs de Montescourt-Lizerolles, poursuivra une carrière brillante dans la hiérarchie sacerdotale à Noyon, à Compiègne puis à Dijon où il s'attachera en priorité au sort des plus défavorisés. Archevêque de Bordeaux, il est enfin nommé en tant que Primat d'Aquitaine. Il est décédé le 19 décembre 1908.
- Charles Sébline, né le 8 juin 1846 à Saint-Pellerin (Manche), Préfet de l'Aisne, sénateur de l'Aisne de 1886 à 1917 et maire de Montescourt-Lizerolles. Il est mort en gare d'Aulnoye (Nord) le 10 février 1917 lors de sa déportation en Allemagne.
- Louis Sébline, fils unique du précédent. Il se destinait à devenir agriculteur et exploitant d'une sucrerie. À la fin de la guerre, il rentre à Montescourt qui n'est plus qu'un amas de ruines. Il y construit un chalet et invite des amis industriels à établir dans le bourg une usine de roulements à billes. Il aménage une cité équipée d'un stade, d'une salle de cinéma et même d'un hôtel (l'hôtel du Coq vainqueur). Afin que les épouses puissent également travailler, il fait construire deux usines, une bonneterie qui fera de la maille et une blanchisserie-teinturerie. Une maternité est installée mais la crise de 1929 met un terme aux aménagements du bourg. Il perd successivement son fils Charles (Louis), lieutenant au Deuxième dragons porté disparu le 17 mai 1940 en Belgique puis son épouse Louise Brunehant à Montereau-Fault-Yonne décédée le 10 juin 1940 lors d'un bombardement auquel il réchappe. Il meurt d'épuisement en décembre 1941.
- Étienne Mansart, né le 17 novembre 1916 à Clastres et décédé en 1966. Il est secrétaire de mairie à Montescourt-Lizerolles, après la guerre. Parallèlement, en 1954, il devient conseiller général du canton de Saint-Simon en remplacement de Paul Desmoulin.
- Michel Farinet, auteur, compositeur et interprète de La Montescourtoise.
- Roland Renard, ancien député, vice-président du conseil général de l'Aisne, maire de Montescourt-Lizerolles de 1989 à 2020.
Héraldique
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Blason
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De sable à la croix d'argent chargé de cinq coquilles de gueules.
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Ornements extérieurs
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Croix de guerre 1914-1918
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Détails
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La commune de Saint-Simon et des communes du département voisin de la Somme porte le même type d'armoiries. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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