Montfermier est une commune française située dans le nord du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Quercy Blanc, correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lemboulas, le ruisseau de Saint-Nazaire et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montfermier est une commune rurale qui compte 106 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 326 habitants en 1841. Ses habitants sont appelés les Montfermierois ou Montfermieroises.
Histoire
Une autre petite commune voisine, Lesparre aujourd'hui lieu-dit, existait. Son conseil, par délibération, demanda à ce qu'elle soit rattachée à la commune de Montfermier, le 29 novembre 1790. Le conseil de cette dernière délibéra favorablement dans ce sens. Mais, c'est seulement le 3 février 1797, que le préfet du Lot (le Tarn-et-Garonne n‘existait pas encore), autorisa la fusion des deux communes. Lorsque Napoléon premier créa le Tarn-et-Garonne en 1808, Montfermier se trouva incluse dans ce nouveau département, en position limitrophe du Lot (commune de Castelnau-Montratier). Une péninsule, partant de Lesparre, englobant les lieux-dits Poujols et Brousse, demeura au département du Lot quelques années (vraisemblablement par la volonté des propriétaires, qui avaient des relations).
Puis un échange eut lieu avec le Lot, avec des terres situées entre la rivière Lemboulas et le chemin Moissaguais, pour que les contours de la commune soient plus cohérents et forment d'ailleurs ainsi un quadrilatère presque parfait.
Les copies de différents documents d'archives, nous permettent de remonter, pour certaines origines, jusqu'au 12ᵉ siècle :
- château de Lesparre, dont subsiste la motte castrale avec souterrain ;
- la famille De Beaufort, seigneurs et comtes de Lesparre, dont nous trouvons trace du 12ᵉ siècle à fin 19ᵉ siècle (nobles, militaires, officiers, écuyers du roi) ;
- les armes de Jean de Beaufort, étaient un écu azur avec une fleur de lis d'or posée à droite de l'écu et deux demi-fleurs de Lis de même posées une au-dessus de l'autre du côté gauche, (preuve pour l'école militaire en 1775).
La paroisse, au 14ᵉ siècle, était propriété de la famille Des Prés de Montpezat-de-Quercy. Au 18ᵉ siècle, l'abbaye de La Garde Dieu en avait le patronage. Mais c'était l'évêque de Cahors qui nommait directement les prêtres à la cure.
Un registre ouvert en 1611 et tenu quelques années par Jean Robert, consul, reflète ce qu'était une juridiction, telle que Montfermier, à l'époque.
L'école communale est désaffectée depuis les années 1980. Elle a été transformée en salle des fêtes. Depuis 2004, une nouvelle salle polyvalente attenante à l'école a été construite.
Toponymie
On interprète généralement le toponyme comme signifiant " la colline du sieur Fermier ". Cependant, on sait que, dans ce type de nom commençant par Mont-, on a souvent affaire à d'anciennes propriétés de Francs ou de Wisigoths ; voir : Monbrison. Le patronyme Fermier, français, ne correspondrait pas.
En réalité, Montfermier se compose des éléments latins mons / montis (= montagne, colline) et firmarium (forteresse); ce second terme est issu de firmus (= ferme, solide).
Le toponyme fait donc référence à une colline fortifiée, sur laquelle on avait construit un ouvrage militaire défensif, peut être une tour de bois ou des palissades.
Géographie
Montfermier est une petite commune rurale située sur les coteaux à mi-chemin entre Montauban et Cahors et sur la RD 20 à mi-chemin entre Molières et Montpezat-de-Quercy (6 km), dans le Quercy Blanc ou Bas Quercy.
Les paysages sont formés de terres agricoles très variées : bois, prairies, cultures, lacs collinaires...
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Jean-Baptiste de Montfermier. L'édifice date du début du 16ᵉ siècle. Plusieurs fois endommagée, elle fut souvent réparée avec des moyens de fortune. Plus récemment, elle a fait l'objet de travaux plus importants, et l'on peut à nouveau admirer les ogives gothiques à la base du clocher.
- Motte féodale ou tumulus au lieu-dit Lesparre.
- L'ancienne école et la salle des fêtes sont situées à 1 km au nord du bourg.