Montpellier — prononcé [mɔ̃.pø.lje] ou [mɔ̃.pe.lje], — (en occitan : Montpelhièr [mumpeˈʎɛ]) est une commune française et la préfecture du département de l'Hérault ; elle est le centre d'une métropole. Montpellier se situe en région Occitanie et dans la région historique du Languedoc, sur un...
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Montpellier — prononcé [mɔ̃.pø.lje] ou [mɔ̃.pe.lje], — (en occitan : Montpelhièr [mumpeˈʎɛ]) est une commune française et la préfecture du département de l'Hérault ; elle est le centre d'une métropole. Montpellier se situe en région Occitanie et dans la région historique du Languedoc, sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est. Proche de la mer Méditerranée (11,1 kilomètre), la ville a comme voisines Béziers à 69 kilomètre au sud-ouest et Nîmes à 52 kilomètre au nord-est.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Lez, la Mosson, la Lironde, le Rieu Coulon et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Lez ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montpellier est une commune urbaine qui compte 299 096 habitants en 2020 et qui connaît une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est l'une des rares villes de plus de 100 000 habitants dont la population a augmenté de façon ininterrompue, chaque année, depuis 1945. Elle a quasiment triplé sur cette période pour atteindre 299 096 habitants en 2020. Depuis les années 1990, Montpellier connaît l'une des plus fortes croissance démographiques du pays. Son aire urbaine a connu la croissance démographique la plus élevée de France depuis l'an 2000. Montpellier est, par sa population, la septième commune de France et la troisième commune française de l'axe méditerranéen. Elle est la commune la plus grande et la plus peuplée de l'Hérault et du Languedoc-Roussillon et la deuxième d'Occitanie après Toulouse. Ses habitants sont appelés les Montpelliérains et leur surnom est Clapassièrs ou Clapassencs. Son unité urbaine compte 465 950 habitants en 2020, tandis que son aire d'attraction compte 813 272 habitants la même année, soit la Neuvième de France par sa population. Elle est aussi le siège d'une métropole de 499 761 habitants nommée Montpellier Méditerranée Métropole.
Avec 70 000 étudiants, c'est également la commune qui compte le ratio du nombre d'étudiants par habitant le plus élevé de France après Clermont-Ferrand et Poitiers (21 % de la population totale).
D'abord terre des comtes de Melgueil, qui la donnent en 985 à un certain Guilhem en échange de son dévouement, la seigneurie de Montpellier passe au début du 13ᵉ siècle à la Couronne d'Aragon — le roi Jacques premier d'Aragon y nait en 1208 — puis au royaume de Majorque, avant d'être achetée en 1349 par le roi de France Philippe de Valois. Revendue en 1365 au roi de navarre, Charles le Mauvais, Montpellier revient définitivement dans le royaume de France en 1383.
Au début du 17ᵉ siècle, la défense de la ville fut renforcée par la construction d'une citadelle située au pied du centre historique, qui abrite depuis 1947 le plus grand lycée et collège du département de l'Hérault.
Histoire
Préhistoire
Lors de la construction de la ligne 2 du tramway de Montpellier, en 2006, une fouille a été réalisée rue de la Fontaine-du-Pila. Les archéologues ont découvert que ce lieu avait été occupé il y a 11 500 ans par des humains au bord du Verdanson. Des chasseurs y avaient installé leur campement.
Débuts de la ville au Moyen Âge
Le site de Maguelone est détruit par les Francs de Charles Martel, en 737, entraînant le déplacement de l'évêché à Substantion. Quelques-uns des habitants de Maguelone se sont établis dans le voisinage. Cette population s'est accrue d'exilés Wisigoths venant d'Espagne auxquels les Carolingiens ont accordé la liberté d'établissement. La vallée sauvage qui a laissé son nom à un quartier de Montpellier, Valfère, est défrichée au milieu ou à la fin du 8ᵉ siècle. L'évêque Ricuin premier a consacré une chapelle à la Sainte-Vierge bâtie sur le mont du Verrou. Elle était située entre les deux sites déjà mentionnés par Ricuin : Montpellier et Montpelliéret. Le successeur de Ricuin, Argemire, a élevé une chapelle dans chacun des deux bourgs, Saint-Firmin à Montpellier, Saint-Denis à Montpelliéret. En 819, il a donné à la chapelle de la Vierge le nom de Notre-Dame-des-Vœux.
Montpellier est une ville neuve, sans substrat antique. Elle est la seule ville du Languedoc qui n'est pas le siège d'un évêché. Elle dépend de l'évêché de Maguelone et des comtes de Melgueil. Les textes les plus anciens montrent plusieurs lieux sur le site de Montpellier : sur la colline de Montpellier proprement dite, le village Saint-Firmin près du site castral, à l'est, la villa de l'évêque de Maguelone sur la colline de Montpelliéret où se développe un habitat autour de l'église Saint-Denis, à l'ouest, le Puy Arquinel.
C'est en 985, dans une donation du comte Bernard de Melgueil et sa femme Senegonde, qu'apparaît pour la première fois le nom Montepestellario. Le 26 novembre 985, le comte Bernard de Melgueil (Mauguio) et sa femme Senegonde, avec l'accord de Ricuin 2, évêque de Maguelone, moyennant hommage et redevance, octroient à un certain Guilhem en échange de son dévouement, dans le territoire de Montpellier (in terminio Montepestellario), la métairie (mansum), qui fut jadis à Amalbert avec les acquisitions que nous y avons faites de Berthe, notre ancien vassal, qui consistent en maisonnages, jardins, champs, vignes, prés, forêts, garrigues, arbres fruitiers ou autres, eaux, rivières qui appartiennent à ce fonds ». Les descendants de Guilhem construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d'un château et d'une chapelle qui deviendra la ville de Montpellier.
En 1090, un accord est intervenu entre Guilhem 5 de Montpellier et Geoffroi de Maguelone, évêque de Maguelone. Le seigneur de Montpellier met à disposition de l'évêque l'église Notre-Dame-des-Tables et ses clercs, son alleu et ses dépendances, ainsi que tous les clercs de la ville, ainsi que la troisième partie de la dîme.
En 1130-1140, une enceinte est construite autour de Saint-Firmin et le nouveau quartier Sainte-Croix où Guilhem 6 de Montpellier a construit son palais, le palais Sainte-Croix, vers 1129. Il est chassé de la tête de la seigneurie en 1141 après une révolte organisé par ses cousins. Il reprend la ville en 1143 avec l'appui du pape, des Génois, des Pisans et des Catalans. Le château Saint-Nicolas est rasé et le palais Sainte-Croix est cédé au chapitre de Maguelone, en 1151. Entre 1154 et 1156, l'évêque a acheté des terres sur lesquelles il a construit sa demeure urbaine, la Salle-L'Évêque. La ville va connaître une période de prospérité. Un système de pré-consulat se met en place. Les évêques de Maguelone possèdent une salle à Montpelliéret faisant d'eux les coseigneurs de Montpellier, mais l'évêque ne possède que 15 % de la surface de la ville. Un accord est passé en 1158 entre l'évêque de Maguelone et le chapitre de la cathédrale restituant aux chanoines la dîme de Montpelliéret.
Située entre l'Espagne et l'Italie, proche de la via Domitia et du port gallo-romain de Lattes, la ville connaît rapidement un important développement économique et culturel, attirant doreurs, orfèvres, drapiers et changeurs. Elle devient ainsi un centre d'échanges entre le Nord de l'Europe, l'Espagne et le bassin méditerranéen. En effet, via des canaux, les étangs et le Lez, elle est reliée par les eaux à Lattes et la mer, mais aussi à Aigues-Mortes dans le courant du 13ᵉ siècle, ce qui lui permet de devenir une importante ville marchande à partir du 12ᵉ siècle. La ville n'avait que deux ports fluviaux, l'un à Montpellier même, le port Juvénal (qui était situé au niveau de l'hôtel de région), l'autre à Lattes à l'emplacement de l'actuel port Ariane. Montpellier était essentielle dans le commerce des épices au sein du royaume de France, ce qui permit aux Montpelliérains d'acquérir une connaissance particulière des plantes et épices venant essentiellement d'Orient, d'Extrême-Orient et même d'Afrique. La ville était le principal port d'entrée des épices dans le royaume de France, alors que Marseille faisait alors partie du comté de Provence et était placée sous l'autorité du Saint-Empire.
L'église principale Notre-Dame-des-Tables constitue une étape renommée pour les pèlerins partant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Cet afflux de pèlerins provoque la naissance et l'extension d'institutions charitables et hospitalières. Des médecins juifs et arabes chassés d'Espagne se réfugient à Montpellier. Montpellier était en effet très cosmopolite déjà au 12ᵉ siècle. En 1160, Benjamin de Tudèle qui visite le Sud de la France, note que la ville est « fort fréquentée par toutes les nations, tant chrétiennes que mahométanes et qu'on y trouve des négociants venant notamment du pays des Algarbes (Al Andalus et le Maghreb) de toute l'Égypte et de la terre d'Israël ». De plus des tombes juives et musulmanes témoignent de cette présence. Une stèle découverte à Aniane datant du 12ᵉ siècle, porte notamment le nom du défunt, un certain Ibn Ayyûb, jeune tâlib (étudiant en religion), une des branches des études théologiques et juridiques que proposait l'université de Montpellier à l'époque.
Guilhem 8 meurt le 9 novembre 1202, sans avoir réussi à faire légitimer par le pape Innocent 3 son second mariage avec Agnès de Castille. Il a donc pour seule héritière légitime la fille issue de son premier mariage avec Eudoxie Comnène, Marie. Il charge pourtant certains magistrats de la ville d'assurer la régence en attendant que son jeune fils Guilhem, issu de son mariage avec Agnès de Castille, soit en âge de lui succéder. Cette situation dure jusqu'au début de l'année 1204. C'est alors que se produit une rupture majeure dans l'histoire de la ville.
Dans les premiers mois de l'année, une révolte éclata, aboutissant à l'abdication de Guilhem 9 au profit de Marie de Montpellier et à l'expulsion du parti d'Agnès de Castille. Pierre 2 d'Aragon a sans doute exercé des pressions politiques. L'Aragon a cherché tout au long du 12ᵉ siècle à prendre possession de la Provence et du Languedoc, en concurrence avec les comtes de Toulouse, pour constituer un État puissant sur la Méditerranée. Un mariage fut rapidement organisé entre l'héritière de la seigneurie et Pierre 2 d'Aragon (1176-1213), homme dynamique et roi d'un pays en plein essor. Le mariage eut lieu le 15 juin 1204 dans l'église originelle Notre-Dame-des-Tables et, à cette occasion, les Montpelliérains obtinrent l'autorisation de préparer un recueil de leurs droits, coutumes et privilèges. Ce texte fut présenté au couple le 15 août 1204, et approuvé par le nouveau seigneur de Montpellier. On l'appelle la Grande Charte (Magna Carta) et crée gouvernement communal de Montpellier. C'est donc un document majeur pour la ville mais elle ne précise pas l'organisation du conseil de la commune. Le pouvoir d'établir et de réformer les coutumes dans l'intérêt de la commune n'est octroyé de manière explicite que dans l'additif de 17 articles par les mêmes le 13 juin 1205. Le titre de consul est octroyé aux 12 conseillers par Pierre II dans un acte de juillet 1206. Une seconde enceinte est construite en 1205 quadruplant la surface enclose de la ville, la Commune clôture, incluant une partie du fief épiscopal du côté de la Flocaria. Au début du 13ᵉ siècle, l'évêque de Maguelone possède la pars antiqua de Montpelliéret qui est le bourg épiscopal et des droits de suzeraineté sur Montpellier. L'évêque participe à l'élection des consuls. Ces derniers prêtent serment entre ses mains. Le vicaire remplace l'évêque quand il est absent. Cette procédure est acceptée par l'évêque Guillaume d'Antignac, le 8 février 1211
C'est sous la souveraineté des rois d'Aragon puis de Majorque que la ville connut de 1204 à 1349 son apogée. Jacques premier, fils de Pierre 2 et de Marie, natif de Montpellier, considérait la ville comme « la meilleure ville de l'univers », et y entretient une cour brillante. Sous l'administration municipale du consulat, la ville se développa prodigieusement : elle s'enrichit beaucoup grâce au commerce méditerranéen et notamment la vente de draps (tissus) écarlates et d'épices, et sa population quadrupla. Après son rattachement à la France en 1349 par son achat au roi de Majorque Jaume 3 par le roi de France Philippe 6, la ville devint une des plus peuplées du royaume avec Toulouse et Rouen. Avant la première épidémie de peste et d'après le démographe Josiah C. Russell, la ville aurait compté autour de 40 000 habitants.
Montpellier était également célèbre pour la qualité de ses vins, bien plus réputés que ceux des côtes du Rhône à cette époque. De nombreux princes en font venir sur leurs terres. Le plus célèbre de ces vins, un vin blanc doux épicé appelé « garhiofilatum » a été recréé récemment par un viticulteur de Villeneuve-lès-Maguelone.
En 1181, Guilhem 8 de Montpellier a édicté une loi proclamant la liberté d'enseigner la médecine, quelles que soient son origine et sa foi. De nombreux médecins juifs fuyant l'Espagne des Almohades se sont réfugiés à Montpellier depuis 1148. Ils se retrouvent à la faculté de médecine de Montpellier, faculté fondée en 1220 par le cardinal Conrad, légat du pape Honorius 3. La renommée de son université de médecine, la deuxième plus ancienne d'Europe après celle de Salerne en Campanie, est déjà immense à la fin du 13ᵉ siècle, grâce à la valeur cosmopolite de la ville qui accueillait des savants de toutes les confessions.
Le 27 mars 1242, l'évêque de Maguelone, Jean II de Montlaur, a accordé le premier règlement de la Faculté des Arts de Montpellier. Le 27 octobre 1289, les écoles de médecine et de droit de Montpellier, en activité depuis le 12ᵉ siècle et réputées comme centres d'érudition ouverts aux pensées juive et arabe, se virent accorder le statut officiel d'universités par le pape Nicolas 4,. C'était une consécration pour les centres d'enseignement et de savoir de la ville : désormais les diplômes montpelliérains étaient reconnus dans toute la chrétienté.
Jacques premier ayant résolu de partager ses États entre ses deux fils Pierre et Jacques, la seigneurie de Montpellier devint possession de Jaume 2, roi de Majorque et comte de Roussillon, en 1276. Au cours d'une entrevue entre Jacques premier et Philippe III le Hardi, à Palairac, le 18 août 1283, Jacques premier reconnut que la ville de Montpellier et le château de Lattes et tous les autres châteaux et villages de la baronnie de Montpellier étaient du royaume de France, qu'ils étaient de la mouvance de l'église de Maguelone et qu'il les tenait en arrière-fief du royaume de France. De son côté le roi de France a accordé que pour toutes les causes d'appel pour la baronnie de Montpellier ne relèvent pas du sénéchal de Beaucaire mais directement du roi de France. En 1293, l'évêque de Maguelone cède ses droits sur Montpelliéret au roi de France Philippe IV le Bel. La ville restera sous tutelle du royaume de Majorque jusqu'en 1349, date à laquelle Jacques 3 de Majorque, ruiné, la vendit à Philippe VI de Valois pour la somme de 120 000 écus d'or,(ce qui équivalait à 133 000 florins).
En 1308, le roi Philippe le Bel réunit à Montpellier les trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Rouergue. À partir de 1351, et jusqu'à la Révolution, Montpellier fait partie de la province du Languedoc. En 1737 le siège de réunion des États de Languedoc, jusqu'alors tournant, se fixe à Montpellier.
La période de grande prospérité de la ville s'acheva au cours de la seconde moitié du 14ᵉ siècle : la grande peste toucha de plein fouet la ville comme le reste de l'Europe, décimant à plusieurs reprises sa population. D'environ 40 000 habitants avant la première épidémie, la ville en compterait un peu plus de 15 000 dans les années 1380. De nombreux habitants la fuient, si bien qu'à la fin du siècle Montpellier n'est plus que l'ombre d'elle-même, comme en témoigne Pétrarque, qui y passe dans les années 1360 et est horrifié par le changement qu'il découvre dans une ville qu'il avait beaucoup appréciée. En 1364, pour protéger les faubourgs des raids anglais, les consuls font construire La Palissade, une enceinte précaire. La même année, le pape Urbain 5, ancien élève et professeur de droit à Montpellier, tente de soutenir l'université en faisant construire le collège-monastère Saint-Germain-Saint-Benoît. La première pierre du monastère bénédictin est posée le premier octobre 1364. L'église est consacrée par le pape le 14 février 1367. La bulle de fondation du monastère est donnée à Rome le premier février 1368 qui est alors soumis à l'abbaye Saint-Victor de Marseille. En 1365, Charles V a cédé la partie de la seigneurie de Montpellier qu'il possède à Charles le Mauvais, roi de Navarre, contre les châteaux de Mantes et de Melan et le comté de Longueville. La seigneurie est reprise par Charles VI le 28 octobre 1381.
De la Renaissance aux guerres de Religion
Au 15ᵉ siècle, la ville se redresse économiquement grâce à l'activité du port voisin de Lattes et au génie mercantile de Jacques Cœur, grand argentier du roi Charles 7. Ce dernier aussi séjourna à Montpellier, en mars 1436, pour cet objectif. En 1464, Louis 11 a exempté la ville du droit de fief et d'amortissement conformément à la charte de 1231. Louis XI a ordonné la création d'une Cour des aides à Montpellier, par ses lettres patentes le 12 septembre 1467. La faculté de médecine de Montpellier bénéficie même, en 1593, de la création d'un jardin des Plantes, aujourd'hui le plus ancien de France.
Après que le siège épiscopal de Maguelone a été supprimé en 1536, il s'établit à Montpellier. La cathédrale Saint-Pierre est alors construite sur le site de l'église du monastère Saint-Benoît, fondée en 1364. De l'ancien édifice gothique consacré par Urbain 5, pape d'Avignon, ne subsistent que le massif de façade et les deux tours-clochers. Son plan est inspiré du modèle méridional, et des influences avignonnaises sont manifestes, notamment dans la forme et la sobriété des arcs et des supports des colonnes.
Au 16ᵉ siècle, la réforme protestante gagne beaucoup d'adhérents et Montpellier devient un bastion du protestantisme et de la résistance à la couronne catholique française. Mais au cours des décennies suivantes, les guerres de Religion entraînent la destruction quasi totale de tous les édifices catholiques situés à l'intérieur des murailles de la ville. La cathédrale Saint-Pierre est la seule à ne pas être détruite, même si elle en souffre durablement.
En 1572-1576, la ville bénéficie de l'alliance des protestants du Languedoc avec le gouverneur Montmorency-Damville, catholique conciliant. Mais la trahison de ce dernier, qui s'allie au roi en 1576, provoque le soulèvement de la ville qui rejette son autorité. François de Châtillon la défend contre le long siège du gouverneur du Languedoc. Quand la situation devient difficile, il fait une sortie, parcourt les Cévennes et va jusqu'à Bergerac pour recruter des renforts, et réussit à les ramener dans la ville. En 1577 le palais royal (situé à l'emplacement du palais de justice) est détruit.
En 1598, l'édit de Nantes désigne Montpellier comme une des places fortes où le culte protestant est reconnu. S'ensuivent une vingtaine d'années de calme, rompues lors d'une nouvelle guerre de religion. En 1622, Louis 13 dirige le siège de la ville rebelle, qui capitule au terme d'un pilonnage intense de deux mois. L'autorité du roi est rétablie et est symbolisée par la construction d'une puissante citadelle, actuellement le siège du très réputé lycée Joffre. C'est aussi le retour de la domination catholique définitivement assurée par l'édit de Fontainebleau de 1685, par la destruction de tous les temples protestants et le bannissement des pasteurs. Depuis, la ville est restée majoritairement catholique, mais comme toutes les autres villes de la région, elle englobe une forte minorité protestante (et aussi, plus récemment, musulmane).
17ᵉ et 18ᵉ siècles
Une fois achevée la reconquête de Montpellier par le pouvoir royal et catholique, la noblesse fait construire de nombreux hôtels particuliers, particulièrement élégants et dont l'architecture est très caractéristique du centre historique. L'un des plus beaux, l'hôtel de Guidais, peut être admiré à l'angle ouest de la promenade du Peyrou. Propriété de la famille Molinier, il n'a pas été subdivisé. Il fut la résidence de l'avant-dernier grand maître de l'ordre de Malte, Hompech, qui y mourut. Le magnifique jardin et la maison typique du classicisme languedocien peuvent être visités.
La place de la Comédie et l'Arc de Triomphe-esplanade du Peyrou datent du 17ᵉ siècle (architecte Augustin-Charles d'Aviler). C'est aussi le cas de la place Jean-Jaurès, construite sur le site de l'ancienne église Notre-Dame-des-Tables, détruite au cours des guerres de religion, et de la promenade Royale du Peyrou construite sur ordre de Louis 14 et en son honneur, à l'extérieur des fortifications. Pour alimenter la ville et ses jardins, un aqueduc, dénommé « Les Arceaux », achemine l'eau depuis Saint-Clément-de-Rivière. Élaboré au milieu du 18ᵉ siècle par les ingénieurs Clapier et Henri Pitot, inauguré et mis en service le 7 décembre 1765, il aboutit au superbe château d'eau qui domine l'esplanade du Peyrou (architecte : Jean-Antoine Giral).
Jusqu'à la Révolution française, Montpellier est le siège des États de Languedoc.
À la fin du 18ᵉ siècle, Montpellier absorbe les communes voisines de Celleneuve, Montels-lès-Montpellier, Montauberon et Saint-Hilaire.
Au 19ᵉ siècle
Le développement de la viticulture au 19ᵉ siècle favorise la constitution de fortunes et se traduit par une métamorphose urbaine considérable.
La sensibilité au développement culturel suit aussi avec la création du musée Fabre, principal musée d'art de Montpellier, ouvert en 1828, l'édification du palais de justice et de la préfecture le long de la percée de la rue Foch, des églises Sainte-Anne (dont la flèche du clocher néo-roman atteint 69 mètres et permet, aujourd'hui encore, de repérer la ville de loin) et Saint-Roch, de la gare, la reconstruction du théâtre après l'incendie de 1881 par Cassien Bernard, élève de Charles Garnier, et le réaménagement total de la place de la Comédie par la même occasion, bordée d'immeubles et de grands magasins haussmanniens en sont les parfaits exemples.
Inspirés des travaux du baron Haussmann à Paris, des travaux sont effectués sous l'impulsion du maire montpellierain, Jules Pagézy, pour créer de larges avenues au sein de l'Écusson et doter la ville de nouveaux bâtiments administratifs parfois monumentaux (par exemple, le palais de justice et la préfecture). Si les travaux sont inachevés, on leur doit malgré tout la rue Foch (ancienne « voie Impériale » reliant la préfecture à la promenade du Peyrou via l'Arc de Triomphe), la rue de la Loge bordée par les halles métalliques Castellane de type Baltard (inaugurées dès 1855), qui débouche sur la célèbre place de la Comédie dont l'actuel Grand Théâtre, à l'architecture et aux décors très « Second Empire » est inauguré en 1888 en remplacement de l'ancien théâtre Dix-huitième de Jacques Philippe Mareschal incendié en 1881 (notamment, le riche foyer et la salle de spectacles à l'italienne ; cet intérieur, très représentatif des arts décoratifs des années 1880). Citons encore la rue de la République et la rue Maguelone qui donnent accès à la gare et sa colonnade (1844) donnant sur le square Planchon dominé par le grand temple protestant. Le coût des expropriations pour les percées haussmaniennes et la crise du Phylloxéra mettent un terme à cette grande politique d'urbanisation. La ville s'étend ensuite vers ses faubourgs (Courreau, Saunerie, Figuerolles, Boutonnet, Saint-Jaumes) et autour de la gare (rue de la Méditerranée, boulevard de Strasbourg).
En 1880, la ville en pleine expansion ouvre un réseau public de tramways hippomobiles. Le premier lycée de jeunes filles de France y est ouvert en 1881. En 1897, la première ligne de tramway électrifié est ouverte. Elles vont se multiplier et former le premier réseau de tramway de Montpellier, fort de 5 lignes, qui sera fermé en 1949, à cause du manque d'entretien durant la Seconde Guerre mondiale et de l'avènement de l'automobile, après-guerre.
Le phylloxéra d'abord, et la surproduction viticole ensuite, apportent pour quelques décennies un coup d'arrêt à l'expansion de Montpellier. Dans la lancée de la construction du nouveau théâtre, la ville se lance, néanmoins, dans le réaménagement urbanistique total et somptuaire de l'ensemble de la place de la Comédie entre 1885 et 1900, à l'architecture typiquement parisienne du Second Empire (haussmannienne) et de la Troisième République (utilisation de l'ardoise et du zinc pour les toitures). Une note, pour les visiteurs, parfois étonnante pour ne pas dire « exotique » dans une ville méridionale à l'exemple du surprenant et original jumelée » édifié en 1898.
Au 20ᵉ siècle
Manifestation du 9 juin 1907
La date du 9 juin 1907, avec le gigantesque rassemblement de Montpellier, marque l'apogée de la contestation vigneronne dans le Midi de la France. La place de la Comédie est envahie par une foule estimée entre 600 000 et 800 000 personnes. C'est la plus grande manifestation de la Troisième République. Dans son discours, Ernest Ferroul, en tant que maire de Narbonne, appelle à la démission de tous ses collègues du Languedoc-Roussillon. Il prône ouvertement la désobéissance civique. Quant à Marcelin Albert, il prononce un tel discours que le journaliste du Figaro en est bouleversé et écrit : « C'était fou, sublime, terrifiant ».
La révolte vigneronne reçoit l'aval de toutes les tendances politiques, des royalistes aux radicaux, tous soutiennent activement le mouvement. Tout le Languedoc est ligué contre Clemenceau, président du Conseil. L'Église catholique ouvre même les portes de sa cathédrale et de ses églises. Un communiqué de l'évêque Anatole de Cabrières, fait savoir qu'y seront accueillis pour y passer la nuit les femmes, les enfants et les viticulteurs grévistes,.
Le même jour, de l'autre côté de la Méditerranée, près de 50 000 personnes défilent dans les rues d'Alger pour soutenir leurs collègues métropolitains. Le bruit ayant couru que l'armée était prête à intervenir, Pierre Le Roy de Boiseaumarié, avocat de formation, futur président de l'INAO et de l'OIV, dont la famille était installée à Vendargues, met le feu à la porte du palais de justice de Montpellier pour empêcher la troupe, qui s'était cantonnée à l'intérieur, de tirer sur les manifestants.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville fait partie de la zone libre, peu à peu soumise aux intérêts allemands, de par la collaboration du régime en place.
Le 13 février 1941, le maréchal Pétain, accompagné de l'amiral Darlan, rencontre le général Franco à Montpellier.
Le 16 décembre 1943, le réseau de tramways électriques de la ville, peu entretenu à cause des pénuries, connaît un important accident. Un tramway déraille dans la pente du Boulevard Henri 4 et se renverse sur la place Albert premier. Ce drame cause la mort de sept personnes et fait vingt blessés.
La ville a toujours été un centre de résistance important. En témoigne l'activité de Jean Moulin, célèbre résistant français établi à Montpellier pendant une importante partie de la guerre et dont le portrait photographique le plus célèbre a été réalisé devant un pilier de l'aqueduc des Arceaux.
La ville de Montpellier est bombardée plusieurs fois pendant la Seconde Guerre mondiale :
27 janvier 1944 : bombardement de l'aérodrome de Montpellier-Fréjorgues par la 15th USAAF ;
27 mai 1944 : deuxième bombardement de l'aérodrome de Montpellier-Fréjorgues par la Fifteenth USAAF ;
: bombardement de la gare de triage par la Fifteenth USAAF ;
17 août 1944 : bombardement du pont de Pavie par la Twelfth USAAF ;
24 août 1944 : deuxième bombardement du pont de Pavie par la Twelfth USAAF.
La ville est libérée par la Première DFL (division française libre).
Développement de la ville de 1945 à 1999
En 1949, l'ancien réseau de tramways vieillissant, fonctionnel durant la première moitié du 20ᵉ siècle, est démantelé, pour laisser place au trafic automobile de plus en plus intense. En 1956, le premier feu de circulation est installé à Montpellier, sur la place de la Comédie alors très fréquentée par les véhicules.
Dans les années 1960 à 1980, la ville connaît une forte croissance démographique, avec l'arrivée de nombreux pieds-noirs puis d'immigrés en provenance de tous les pays arabes du pourtour méditerranéen. On observe un pic de développement impressionnant de 1962 à 1972 avec un taux annuel de croissance démographique supérieur à 5 %.
En 1988, les 23 et 24 novembre, le deuxième sommet franco-espagnol se tient à Montpellier, en présence de François Mitterrand, du Premier ministre Michel Rocard et du chef du gouvernement espagnol Felipe González.
Au 21ᵉ siècle
En 2000, le lancement du nouveau réseau de tramway est effectué dans le cadre du développement de transports alternatifs (l'ancien réseau avait été fermé en 1949, à l'avènement de l'automobile). En 2009, la ville signe le pacte des maires d'Énergie-Cités.
En 2011, la nouvelle mairie est inaugurée. En 2012, le réseau de tramway compte désormais 4 lignes, dont une comprenant un tracé partiellement achevé (ligne 4) pour être finalisé courant 2016.
Le 29 mai 2013, Hélène Mandroux, maire de Montpellier, célèbre le premier mariage entre deux personnes de même sexe en France, unissant Vincent Autin et Bruno Boileau.
Toponymie
La première mention connue du nom de Montpellier figure dans un document conservé aux archives municipales de cette ville. Il s'agit de l'acte de donation, daté de 985, d'un mont situé entre Lez et Mosson, par le comte et la comtesse de Mauguio, à Guilhem premier de Montpellier. À cette date, quelques mas de cultivateurs sommairement implantés y formaient déjà une manse. Le nom du mont y apparaît sous la forme latinisée de Monte pestellario,. On en relève par la suite d'autres attestations, sous les formes latinisées ou romanes : Montempestellarium vers 1076, Montpestlier, de Montepessulano en 1090, de Montepislerio au 11ᵉ siècle, Montpestler en 1103, etc. ; la première apparition de la graphie actuelle Montpellier date de 1370 environ. On ne mentionnera que pour mémoire certaines formes latinisées fantaisistes telles que Mons Pistillarius « mont des épices », ou encore Mons Puellarum « mont des pucelles », qui n'apportent rien d'un point de vue historique.
Le premier spécialiste à avoir proposé une interprétation plausible du toponyme de la ville est Hermann Gröhler, qui y a vu — comme la plupart de ses confrères par la suite — l'appellatif mont suivi d'un adjectif qualificatif en -ier, latinisé dans les textes en -arius ou -arium. Les divergences de vues entre les nombreux spécialistes qui se sont penchés sur la question reposent sur l'analyse de ce second terme.
Hermann Gröhler lui-même y voit le produit du latin °pestellum, variante phonétique non attestée et simplement postulée du mot pastellum « guède, pastel » (Isatis tinctoria). Selon cette analyse, le mons pestellarius serait donc « le mont où pousse le pastel ». Cette interprétation sera par la suite adoptée par Albert Dauzat et Charles Rostaing, qui la préfèrent à la suivante.
Auguste Vincent l'identifie à l'ancien français pestiel, pestel « pilon », et y voit donc une métaphore d'après la forme, « le mont en forme de pilon ». Cette vision des choses n'est pas vraiment confirmée par la topographie des lieux.
Charles Camproux a une tout autre approche en 1974, et voit dans l'élément -pellier un dérivé gallo-romain en -arius > -ier d'une racine pré-indo-européenne °pel- « colline ». Cette interprétation se fait en contradiction avec les formes les plus anciennes du nom, qui sont toutes en pest(e)l- et non en °pel(l)-. Malgré tout, Charles Rostaing, confrère et disciple d'Albert Dauzat, adopte ce nouveau point de vue dans le Supplément qu'il a apporté au Dictionnaire de ce dernier. Cette analyse est également reprise en quelques mots par Bénédicte et Jean-Jacques Fénié en 1997, qui l'abandonnent pour adopter l'explication de Dauzat et Rostaing en 2002.
La dernière tentative d'explication est celle d'Ernest Nègre, qui identifie comme Auguste Vincent le radical au mot pestel, mais avec le sens que ce terme a eu en ancien occitan, à savoir « loquet, verrou », ou encore à celui de verbe pestelar « verrouiller ». Il propose alors le sens global de « mont qui peut être fermé au verrou » (où il faut sans doute comprendre « forteresse sur un mont »). Mais peut-être, dans cette optique, peut-on simplement considérer le sens de « mont-verrou », « mont qui verrouille », comme c'est le cas pour Montfermeil (Seine-Saint-Denis), le fermeil ou fermail étant le « fermoir », c'est-à-dire le château ou la forteresse qui verrouille un domaine. Avec un sens similaire, on peut également citer Montgradail (Aude), dont le nom est formé sur garde « forteresse ».
Le nom occitan de la ville est Montpelhièr, mais elle est localement surnommée Clapas ou Lo Clapàs, « l'amoncellement rocheux ». C'est pourquoi les Montpelliérains sont parfois appelés Clapassiencs ou Clapassièrs. À noter que ce surnom est à l'origine du nom du chaos de Montpellier-le-Vieux, dont le nom occitan est lo Clapàs Vièlh (littéralement, le vieil amoncellement rocheux, ce qui correspond à l'aspect du lieu).
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Montpellier possède 106 édifices classés ou inscrits monument historique, soit 19 % des monuments historiques du département dont les principaux sont :
La place de la Comédie et ses monuments
La place de la Comédie datant de 1755 et entièrement réaménagée après l'incendie du théâtre de 1881 est le lieu central de la ville. Elle tient son nom du théâtre municipal dont la façade monumentale orne le Sud-Ouest de la place, et est agrémentée de la fontaine des Trois Grâces, classée. On notera que la place de la Comédie a obtenu, il y a déjà plusieurs années, un prix récompensant la qualité et la mise en valeur de son architecture par les éclairages nocturnes de ses façades et du théâtre. Cette place est aussi surnommée « place de l'œuf » en raison du motif dessiné au sol, en face de l'Opéra de la Comédie.
Les Arceaux
L'aqueduc des Arceaux, de son vrai nom l'aqueduc Saint-Clément, construit au 18ᵉ siècle par l'ingénieur Henri Pitot de Launay, est l'un des plus beaux monuments de la ville. Cet édifice, largement inspiré du pont du Gard, a permis l'arrivée d'eau potable depuis la source du Boulidou, puis plus tard celle du Lez, situées à Saint-Clément-de-Rivière. À sa construction, il permettait d'apporter 25 litres d'eau par seconde à la ville de Montpellier. Il fut détruit dans sa quasi-totalité à la fin du 20ᵉ siècle, à la suite de l'implantation d'une usine souterraine produisant en toutes saisons 2 000 litres d'eau par seconde.
La porte et la place royale du Peyrou
La porte du Peyrou, appelée aussi l'arc de triomphe de Montpellier, fut construite fin du Dix-septième par Augustin-Charles d'Aviler. Elle débouche sur la place royale du Peyrou qui accueille la statue équestre de Louis 14 et un château d'eau conçu au 18ᵉ siècle. Cette grande esplanade, qui surplombe la ville de 50 mètres, offre une vue imprenable sur la partie nord et ouest de la ville avec, en arrière-plan, les premiers reliefs cévenols, dont notamment le pic Saint-Loup.
Elisabeth Coste, marchande drapière française, connue pour avoir participé à l'affaire dite des «Galettes» y est guillotinée le 8 avril 1794,
Autres monuments et lieux historiques
l'hyper centre, appelé l'écusson, est d'une manière générale un lieu emblématique de la ville. Ses petites ruelles atypiques, bondées de commerces, bars et restaurants, en font le premier lieu de sortie de ses habitants et le quartier le plus animé de la ville, la Place du Marché-aux-Fleurs est située dans ce quartier du centre historique ;
l'esplanade Charles-de-Gaulle (Montpellier), en prolongement de la place de la Comédie, est un lieu de promenade paysagé, particulièrement apprécié des Montpelliérains ;
l'immeuble dit du « Scaphandrier » est édifié en 1898. Son surnom est dû à sa rotonde d'angle coiffée d'une extravagante coupole en ardoise et zinc en forme de « bulbe ». Cet élément d'architecture, pour le moins remarquable, vient d'être entièrement restauré ;
la « coquille » de l'hôtel de Sarret : « L'appellation de « coquille » fait bien évidemment référence à la forme conchoïdale de cet élément d'architecture. La plus célèbre de ces « coquilles » stéréotomiques est celle de Montpellier. Les Compagnons d'autrefois ne manquaient pas d'aller la visiter au cours de leur Tour de France, car elle formait une « remarque », c'est-à-dire un élément remarquable que le Compagnon se devait de mémoriser afin de prouver qu'il était bien passé par telle ou telle ville durant son périple. »
Le monument aux morts érigé en l'honneur des soldats de la Première Guerre mondiale situé sur l'Esplanade Charles de Gaulle. Le monument construit est « un édifice funéraire en forme d'hémicycle, traité à l'antique, de style corinthien ». L'une de ses particularités est qu'une crypte lui est associée, au sein de laquelle sont écrits les noms des défunts soldats. L'architecte choisit de reprendre « une vieille tradition de l'architecture chrétienne » en construisant cette crypte. Les personnes qui se rendent au monument aux morts peuvent y descendre. La crypte ainsi que la localisation du monument aux morts, qui est « isolé au fond de l'Esplanade » offrent un rapport particulier à la commémoration.
Hôtels particuliers
De l'hostal médiéval à l'hôtel classique du 18ᵉ siècle, Montpellier compte aujourd'hui près de quatre-vingts hôtels particuliers.
Liste non exhaustive d'hôtels parmi les plus remarquables :
l'hôtel Bardy, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel Baschy-du-Cayla, 17ᵉ et 18ᵉ siècles ;
l'hôtel de Baudon de Mauny, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel Richer de Belleval, 17ᵉ et 18ᵉ siècles ;
l'hôtel de Cambacérès-Murles, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel Deydé, 17ᵉ siècle ;
l'hôtel Duffau, 17ᵉ et 18ᵉ siècles ;
l'hôtel de Fizes, 17ᵉ et 18ᵉ siècles ;
l'hôtel de Ginestous, 14ᵉ et 17ᵉ siècles ;
l'hôtel de Griffy, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel de Guidais, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel Haguenot, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel de Joubert, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel de Lunas, 16ᵉ siècle, 17ᵉ et 18ᵉ siècles ;
l'hôtel Massia de Sallèles, 17ᵉ siècle ;
l'hôtel de Montcalm, 16ᵉ et 17ᵉ siècles ;
l'hôtel Montcalm, 19ᵉ siècle ;
l'hôtel Rey, 17ᵉ siècle ;
l'hôtel de Ricard, 17ᵉ siècle ;
l'hôtel Saint-Côme, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel des Trésoriers de France (palais Jacques-Cœur), 15ᵉ siècle, 16ᵉ et 17ᵉ siècles ;
l'hôtel des Trésoriers de la Bourse, 16ᵉ siècle, 17ᵉ et 18ᵉ siècles ;
l'hôtel d'Uston, 18ᵉ siècle ;
l'hôtel de Varennes, du 13ᵉ et 18ᵉ siècles.
Voir également les fiches issues de l'inventaire général du patrimoine culturel sur le site officiel du Ministère de la Culture français.
Montpellier au cinéma et dans la littérature
Au cinéma
Prisons de femmes (1938) ;
Deux hommes dans la ville (1973) ;
L'emmerdeur (1973);
L'Homme qui aimait les femmes (1977) ;
Le Retour de Casanova (1992);
Didier (1997) ;
Scènes de crimes (2000) ;
L'avocat (2011) ;
Omar m'a tuer (2011) ;
Battle of the Year (2013) ;
Vie sauvage (2014),;
Persona non grata (2019).
Dans la littérature
Jacme premier ( Dit Jacques d'Aragon, ou Jaume Ier, ou Jaime 1°), roi d'Aragon, de Mallorca et Valencia, et seigneur de Montpellier, El libre dels feits, fin du 13ᵉ siècle, multiples éditions en catalan ancien et moderne; traduction en français par Agnés et Robert Vinas ; Le livre des faits de Jaume le conquérant , Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales, Perpignan, 2007( édition illustrée ) ; même traducteurs, Le livre des faits, Le livre de poche, collection Lettres gothiques, Librairie Générale Française, 2019, (ISBN 978-2-253-18347-1). Autobiographie en vieux catalan-occitan commencant par sa naissance à Montpellier le 2 février 1208. Le plus ancien manuscrit conservé en est sa traduction en latin de Pere Marsili de 1313 sous le titre de " Liber gestorum" dont il existe 3 exemplaires du XIIIe siècle. Le plus ancien manuscrit original conservé, en vieil catalan-occitan, date de 1343, connu sous le nom de " Manuscrit de Poblet" se trouve dans la bibliothèque de l'université de Barcelone sous la côte de Ms.1.
Donatien de Sade, marquis, Justine ou les malheurs de la vertu, pour la première édition le nom de l'auteur ne figure pas sur la page de titre et le nom de l'éditeur (Girouard à Paris) est remplacé par la mention : En Hollande, chez les Libraires associés, 1791; multiples éditions dont: Bibliothèque de la Pléiade, Œuvres, tome 2, 1995.Le personnage de Justine serait inspiré d'une femme de chambre de l'Hôtel du Chapeau Rouge à Montpellier, où Sade séjourna, et dont le bâtiment existe toujours à l'angle de la rue du Pyla Saint Gély et de la rue du Chapeau rouge.
Léo Malet, Nestor Burma revient au bercail, 1967.
Michel Henry, L'amour les yeux fermés, 1976, Gallimard, 1976 ; prix Renaudot 1976. Roman inspiré des grèves étudiantes dans la faculté des Lettres Paul Valéry au début des années 1970, où l'on peut y reconnaitre sous pseudonymes plusieurs activistes, ainsi que le bâtiment du rectorat rue de l'Université .
Michel Guillaume , Une vie de piches, des exclus en Languedoc-Roussillon, publié sous le pseudonyme de René Guichel, éditions du Chiendent, 1978. Récit autobiographique d'un jeune " déconneur" et bon vivant dans les milieux populaires de la ville. Une première édition fut publié sour le nom de l'auteur, qui eut de graves problèmes avec certaines personnes citées dans son récit et mécontentes de leurs prortraits; la deuxième édition fut donc publié avec un pseudonyme.
Robert Merle, En nos vertes années, Éditions du Club France Loisirs, Paris, 1979.
Patrick Süskind, Le Parfum, Histoire d'un meurtrier, 1986.
Christine Angot, Quitter la ville, Stock, 2000.
Patrimoine culturel
Musées
musée Fabre, fondé en 1828 sur proposition du baron Fabre (1766-1837) et à l'initiative du maire, le marquis de Dax d'Axat (1767-1847), premier président de la Société des beaux-arts, il est maintenant un des plus importants musées régionaux français, où est présentée une collection publique de près de 800 peintures, sculptures, etc. depuis sa réouverture le 4 février 2007. Lui est accolé et ouvert au public depuis février 2010, l'ancien hôtel particulier Dix-neuvième « Cabrières Sabatier d'Espeyran » qui abrite la très riche collection des arts décoratifs ;
musée Atger, plus de 1 000 dessins des écoles française, italienne et flamande ;
musée du Fougau (musée d'art et tradition populaire) ;
musée languedocien ;
musée d'anatomie ;
musée de la pharmacie ;
Musée des Moulages ;
musée de l'Histoire de Montpellier (crypte Notre-Dame des Tables).
Spécialités gastronomiques locales
Les spécialités culinaires locales sont objets de débat, car la plupart sont inconnues, tombées dans l'oubli ou récentes ;
les grisettes de Montpellier sont des bonbons en forme d'un petit pois. Cette spécialité est faite à partir de deux produits du Languedoc : le miel, dont celui de la ville de Narbonne était réputé au 13ᵉ siècle, et la réglisse, qui était la spécialité de la ville de Montpellier dès le 18ᵉ siècle ;
les escalettes de Montpellier sont des sortes de biscuits ovales qui sont en fait une variante locale des gaufres. La tradition s'est maintenue à Cournonterral, et depuis 2020 un couple de jeunes artisans en commercialise notamment en centre ville de Montpellier ;
le beurre de Montpellier est une préparation bien connue des cuisiniers qui accompagne à merveille les poissons. ;
les vins sont sans doute la grande spécialité locale, en particulier les vins épicés qui étaient très en vogue au Moyen Âge. Les vins languedociens ont toujours joui d'une haute réputation avant le 20ᵉ. Un couple de vignerons de Villeneuve-lès-Maguelone a redécouvert dans les archives une recette composée pour le roi d'Angleterre Henri 3 et l'a remis au goût du jour. Ce vin s'appelle Garhiofilatum, nom qui désignait le clou de girofle (dont la présence est ici très subtile) ;
du fait de son rôle central dans le commerce des épices au Moyen Âge et de la richesse de son terroir, Montpellier a toujours produit des confiseries de valeur. Les bonbons au miel et/ou à la réglisse en particulier sont une spécialité locale. De nombreux artisans en produisaient au 19ᵉ, mais aujourd'hui une seule entreprise continue à en produire, la maison Auzier Chabernac fondée en 1890. Néanmoins la production ne se fait plus à Montpellier même mais à Saint-Gély-du-Fesc, à 10 kilomètre ;
la fougasse est emblématique de tout le sud de la France, mais les Montpelliérains appréciaient particulièrement celle aux grattons ;
la chichoumeille est un plat traditionnel du Languedoc, y compris Montpellier ;
les oreillettes sont de même une spécialité languedocienne, donc pas propre ni étrangère à Montpellier. Il existe cependant une recette dite "oreillettes de Montpellier" ;
le clapas est une autre spécialité de la ville de Montpellier. Créé en décembre 2003, c'est un chocolat de caractère pur cacao, de fabrication artisanale. Il allie craquant et moelleux, avec une composition de crème de touron, feuillantine et brisures de riz soufflé, qui existe en trois couleurs : noir, lait et blanc, rappelant les Trois Grâces de la place de la Comédie ;
l'écusson de Montpellier est un chocolat composé d'une ganache au Grand Marnier et à l'huile d'olive mélangé à une crème d'amande et saupoudré d'écorce d'orange hachées. Enrobé de chocolat blanc à la base, il existe également dans une version chocolat noir. Il a été inventé en 1985 par six chocolatiers de Montpellier. C'est l'ancien maire, Georges Frêche, qui les y a incités pour commémorer la date-anniversaire de la ville.
Autres
Sous l'impulsion du célèbre médecin Arnaud de Villeneuve, qui crée le premier parfum moderne, l'eau de Montpellier devenue célèbre sous le nom d'eau de la reine de Hongrie, Montpellier devient la première capitale du parfum moderne, avant d'être supplantée par Grasse à partir du 18ᵉ.
En lien direct avec l'activité médicale et la parfumerie, Montpellier développe un type de faïence qui connait un grand succès aux 17ᵉ et 18ᵉ siècles.
Les Barons de Caravètes sont une confrérie montpelliéraine qui poursuit la tradition d'introniser « baron de Caravètes » les habitants de Montpellier ayant un passé familial dans la ville.
La Villa des cent regards, surnommé "château trois pièces cuisine" par Télérama en 1981, est une architecture naïve construite par son propriétaire, Victor Grazzi, un coffreur cimentier d'origine italienne, dans le quartier d'Aiguelongue.
Personnalités liées à la commune
Guilhem 5 de Montpellier (1075-1121), seigneur de Montpellier, participant de la Première croisade.
Azalaïs de Porcairagues (12ᵉ), trobairitz.
Guilhem 8 de Montpellier (1157-1202), seigneur de Montpellier.
Gui de Montpellier (1160-1208), fondateur de l'ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit.
Eudoxie Comnène (v. 1165-ap. 1202), dame de Montpellier par alliance.
Marie de Montpellier (v. 1181-1213), dame de Montpellier.
Jacques premier d'Aragon (1208 - 1276), dit le Conquérant.
Bernard Délicieux (1260 - ap. 1319), Franciscain opposé à l'Inquisition.
Urbain 5 (1310-1370), pape.
Saint Roch (vers 1340-1378), confesseur.
Guillaume Rondelet (1507-1566), médecin.
Antoine de Saporta (1507-1573), médecin, ami de Rabelais.
Françoise de Cézelli (1558-1615), gouverneure.
Sébastien Bourdon (1616 - 1671), peintre.
Sébastien Matte La Faveur (1626-1714), chimiste.
François Chicoyneau, (1672 - 1752), médecin.
François Gigot de Lapeyronie (1678 - 1747), Premier chirurgien et confident du Roi.
Joseph-Marie Vien (1716-1809), peintre.
Jean Albisson (1732 à Montpellier - 1810 à Paris), homme politique.
Paul-Joseph Barthez (1734 -1806), médecin.
Jean-Antoine Roucher (1745-1794), poète.
Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824), homme politique, second consul de Bonaparte, puis archichancelier sous l'Empire.
Mathieu Dumas (1753 - 1837), général.
Étienne de Joly (1756 - 1837), ministre de l'intérieur et de la justice de Louis 16.
Pierre Joseph Cambon (1756-1820), député à la Convention nationale.
Pierre Marie Auguste Broussonet (1761 - 1807), médecin, naturaliste et homme politique.
Louis Lepic (1765-1827), général de Napoléon premier.
François-Xavier Fabre (1766-1837), peintre.
Pierre Daru (1767 - 1829), ministre.
Jules Dortes (1898-1959), photographe humaniste.
Joachim Hippolyte Lepic (1768 - 1835), maréchal de camp.
Joseph Anglada (1775 - 1833), chimiste et médecin.
Louis Figuier (1819-1894), écrivain et vulgarisateur scientifique.
Jean Legendre-Héral, (1795-1851), sculpteur.
Édouard Roche (1820-1883), astronome.
Alexandre Cabanel (1823-1889), peintre.
Louis Agniel, (1829-1884) homme politique, député de l'Hérault de 1878 à 1881.
Frédéric Bazille (1841-1870), peintre.
Joseph Grasset (1849-1918), médecin.
Enrique Bryant (1920-2010), peintre.
Joseph Farigoul (1860-1933), chef d'orchestre militaire et compositeur.
Léopold Nègre (1879-1961), médecin et chercheur.
Francis Ponge (1899-1988), poète.
Léo Malet (1909-1996), écrivain.
Olivier Séchan (1911-2006), écrivain.
Jacques Soustelle (1912-1990), homme politique et ethnologue.
Georges Arnaud (1917-1987), écrivain.
Edmond Séchan (1919-2002), réalisateur.
Juliette Gréco (1927-2020), chanteuse et actrice.
Frank Thomas (1936-), parolier et producteur.
Jean-Luc Dehaene (1940-), homme politique belge.
Jacques Gonzalès (1941), chercheur, docteur en médecine, biologiste, un des pionniers de la fécondation in vitro en France, professeur d'université, historien de la médecine, secrétaire général de la Société de géographie, écrivain, conférencier.
Jacques Bompard (1943-), député-maire d'Orange.
Caroline Cellier (1945-2020), actrice française.
Henri Temple (1945-), avocat et homme politique français.
Henri Joyeux (1945-), chirurgien cancérologue.
Pascal Comelade (1955-), compositeur.
Philippe Saurel (1957-), homme politique français, maire de Montpellier de 2014 à 2020.
Laurent Nicollin (1973-), président du MHSC, précurseur en Europe de la lutte contre les discriminations dans le football.
Christelle Reboul (1974-), comédienne.
Rémi Gaillard (1975-), vidéaste et réalisateur de vidéos Youtube.
Mathias Malzieu (1975-), chanteur du groupe Dionysos.
Séverine Ferrer (1977-), animatrice, comédienne et chanteuse.
Jean-Charles Colas-Roy (1978-), homme politique, député de Grenoble.
Franck Junillon (1978-), joueur de handball international.
Émilie Simon (1980-), auteur, compositeur et interprète.
David Buonomo alias Dadou (1981-), dessinateur et caricaturiste.
Nicolas Jeanjean (1981-), joueur de rugby à XV international.
Aymeline Valade (1984-), mannequin et comédienne française.
Julien Tomas (1985-), joueur de rugby à XV international.
François Trinh-Duc (1986-), joueur de rugby à XV international.
Jamel Saihi (1987-), footballeur franco-tunisien, international tunisien, champion de France 2012 avec le MHSC.
Abdelhamid El Kaoutari (1990-), footballeur franco-marocain, international marocain, champion de France 2012 avec le MHSC.
Adrien Nougaret (1990-), streamer et vidéaste français.
Nicolas Benezet (1991-), footballeur français au SM Caen.
Kélian Galletier (1992-), joueur de rugby à XV international.
Khalil Fayad (2004-), footballeur français au MHSC.
Héraldique, logotype et devise
Blasons
Montpellier
Description : D'azur à la vierge de carnation vêtue d'une robe de gueules et d'un manteau du champ, assise sur un trône gothique d'or, tenant l'Enfant Jésus aussi de carnation vêtu d'azur, le tout surmonté des lettres A et M onciales d'argent et soutenu en pointe d'un écusson du même chargé d'un tourteau de gueules.
La vierge représentée est Notre-Dame des Tables (sainte patronne de la ville), nommée ainsi en raison des tables des changeurs (de monnaies) qui se situaient à proximité de l'église Notre-Dame.
Les lettres A et M signifient « Ave Maria ».
L'écusson d'argent au tourteau de gueules constitue les armes des seigneurs de Montpellier (les Guilhem).
Pendant le Premier Empire, le blason de Montpellier changea légèrement. Montpellier fut au nombre des bonnes villes et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir : elles devenaient « D'azur à la vierge de carnation vêtue d'une robe de gueules et d'un manteau du champ, assise sur un trône antique d'or, tenant l'Enfant Jésus aussi de carnation vêtu d'azur, le tout surmonté des lettres A et M onciales d'argent et soutenu en pointe d'un écusson du même chargé d'un tourteau de gueules, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or ».
Logotype
Montpellier
Description : Sur un fond carré bleu, une lettre majuscule « M » en blanc, traversée par une ligne blanche.
Déclinaisons du logo :
SERM (Société d'équipement de la région montpelliéraine),
parc d'activités Euromédecine,
Montpellier Cœur de ville,
Office de tourisme de Montpellier,
Montpellier Hérault Sport Club,
Montpellier District,
Maisons pour tous,
Montpellier écologie,
Maison de l'Europe de Montpellier.
Devises
Devise ancienne
« VIRGO MATER, NATVM ORA, VT NOS JVVET OMNI HORA. »
(« Vierge mère, priez votre Fils, pour qu'il nous vienne en aide à toute heure »)
« De temps immémorial, les armes de Montpellier étaient la Vierge, assise sur une chaise gothique d'or, tenant le Petit-Jésus entre ses bras, ayant sous ses pieds un écusson chargé d'un Torteau de gueules, que nos Anciens-Guillaumes avaient pris pour armes dans leurs expéditions à la Terre sainte. »
À la demande des catholiques, ces armoiries ont été rétablies, en 1627, par M. de Fossez, gouverneur de Montpellier. La ville de Montpellier n'a pas de devise héraldique proprement dite ; mais on trouve sur d'anciens sceaux des consuls (13ᵉ siècle) la légende ci-dessous : VIRGO MATER, NATVM ORA, VT NOS JVVET OMNI HORA. On l'a quelquefois considérée comme la devise de la Ville et parfois aussi fait figurer autour de l'écu municipal. Note de Charles de Tourtoulon, Aix-en-Provence, 1896.
Slogans récents :
« La surdouée » ;
« Mille et une vies » ;
« La ville où le soleil ne se couche jamais » ;
« Attractive cité » ;
« Unlimited ».
Saints patrons
Notre-Dame-des-Tables ;
Saint Firmin (saint Patron de la première église construite à Montpellier).
Saint Roch dont le culte est très populaire à Montpellier et qui est célébré chaque année le 16 août serait originaire de Montpellier. Il n'est, cependant, pas le saint patron de la ville.
Vie militaire
Unités militaires tenant ou ayant tenu garnison à Montpellier :
état-major de la Seizième région militaire (avant) 1939 (jusqu'à ?) ;
état-major du Seizième corps d'armée (avant) 1906-1913 (jusqu'à ?) ;
état-major de la Trente et unième division d'infanterie (avant) 1913 (jusqu'à ?) ;
état-major de la Trente-deuxième division d'infanterie (avant) 1913 (jusqu'à ?) ;
état-major de la Trente et unième division d'infanterie alpine (?) 1928-1939 (jusqu'à ?) ;
Cent vingt-deuxième régiment d'infanterie, 1878 à 1894 ;
Quatre-vingt-unième (huitante et unième / octante et unième) régiment d'infanterie, 1905 à 1950 puis de 1983 à 2010 (dissolution) ;
Vingt-huitième régiment du génie, créé à Montpellier en 1929 (jusqu'à ?) ;
Vingt-huitième régiment de sapeurs télégraphistes (avant) 1939 (jusqu'à ?) ;
Seizième bataillon du génie, 1906 ;
Dix-septième bataillon du génie, 1906 ;
Dix-huitième bataillon du génie, 1906 ;
Seizième légion de gendarmerie (avant) 1906-1913 (jusqu'à ?) ;
École d'application de l'Infanterie (E.A. I, 1967-2010) ;
École militaire supérieure d'administration et de management (2001-2010) ;
région de gendarmerie d'Occitanie (caserne Lepic occupant une partie des terrains de l'ancienne E.A. I., secondant la caserne Courrège commandant la région à Toulouse).