Oroux est une commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
Implantée dans l'est du département des Deux-Sèvres, la commune d'Oroux est limitée à l'est par le ruisseau de l'Altrère.
Le bourg d'Oroux,...
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Oroux est une commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
Implantée dans l'est du département des Deux-Sèvres, la commune d'Oroux est limitée à l'est par le ruisseau de l'Altrère.
Le bourg d'Oroux, traversé par la route départementale 121, se situe en distances orthodromiques, douze kilomètres à l'est-nord-est de Parthenay et six kilomètres au sud-ouest de Thénezay.
La commune est également desservie par la route départementale 165.
Lieux et monuments
Château d'Oroux
Le château d'Oroux, 12ᵉ et 17ᵉ siècles, monument agréé patrimoine national, est ouvert à la visite depuis 2005. Certains éléments intérieurs sont inscrits à l'Inventaire des Monuments historiques.
Situé à proximité d'une voie romaine et sur le chemin de saint-Jacques de Compostelle, édifié sur une base fort ancienne : une villa gallo-romaine dont de nombreuses traces sont visibles, le château d'Oroux (Ororio en 1090 ou Houroux en 1400) dépendait de la châtellenie de la Ferrière, de la sénéchaussée, de l'élection de Poitiers et de l'archiprêtré de Parthenay. Occupant un plan en U, il est aujourd'hui composé d'un corps de bâtiments du 13ᵉ siècle flanqué d'une première tour carrée percée de trois grandes archères au rez-de-chaussée : celle-ci supporte au premier étage une petite salle décorée d'une grande fenêtre à coussièges. Elle est pourvue d'un pigeonnier au dernier étage. Le bâtiment composé de deux niveaux est agrémenté de trois cheminées en granit du 14ᵉ siècle, de diverses portes ogivales en granit (13ᵉ siècle) et de fenêtres à meneaux. Il est prolongé par une seconde grande pièce soutenant une charpente ancienne, le niveau supérieur étant aujourd'hui détruit, ainsi que la tour d'angle carrée qui le prolongeait. De nombreuses fenêtres sont ornées de coussièges en pierre et de grilles en fer forgé. Cette aile se prolonge (troisième corps du U), appuyée sur une grosse tour ronde en partie arasée (aujourd'hui la chapelle du château, Sainte-Néomaye). Une seconde tour carrée, identique aux quatre autres, percée de grandes meurtrières, d'une porte donnant sur l'ancien mur de rempart, sert aujourd'hui de clocher. Une porte ouvre sur ce qui fut autrefois un haut mur de défense : ce dernier fermait le U et reliait la tour à l'autre corps de la bâtisse. Seules les fondations de cette défense demeurent aujourd'hui. Elles supportent la terrasse qui occupe l'ancienne cour.
La seconde tour du corps principal, elle aussi carrée, abrite un grand escalier à vis en granit datant du 14ᵉ siècle. Celui-ci donne accès à un second corps de bâtiments à quatre niveaux dont une double cave voûtée d'époque romane. Muni d'une ancienne tour carrée, il est édifié sur une base très ancienne. Il est aujourd'hui couvert d'un toit à la Mansart.
L'ensemble a subi une première dégradation à la fin du 16ᵉ siècle lors des guerres de religion, puis à la fin du 18ᵉ siècle pendant la guerre de Vendée, en 1793 (« En 1598, l'église d'Oroux était dépourvue de clocher, de cloche et de couverture. En 1695, en 1731, deux travées de la nef étaient écroulées, le bâtiment sous la latte. Le 20 janvier 1762, on a pu assister à la chute de la charpente et des murs. »). Une nef fut bâtie avec des éléments de réemploi afin que la tour du château puisse accueillir la cloche, « puis bénie le 22 septembre 1766 ». Le château est agrémenté de nombreux autres éléments anciens dont un four du 14ᵉ siècle que prolonge un logis de la même époque. Le château fut une première fois restauré et modernisé au 15ᵉ siècle, puis aux 17ᵉ et 18ᵉ siècles (en 1746). Il ne fut pas modifié jusqu'à ce jour.
Un ensemble de dix colonnes géminées, surmontées de chapiteaux romans en marbre et calcaire du 12ᵉ siècle supporte la charpente d'une dépendance : cette galerie abrite trois sarcophages mérovingiens, un important fragment de chapiteau gallo-romain qui atteste l'existence de fondations gallo-romaines, divers vestiges gallo-romains, des bois sculptés du 15ᵉ siècle.
Une chapelle située dans le parc du château, Sainte-Marie d'Oroux, a été édifiée en 2014, rassemblant des éléments des 15ᵉ et 17ᵉ siècles. Elle a été consacrée, en août 2015, par Monseigneur Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers. Une stèle dédiée à sainte Jeanne d'Arc, un bronze, œuvre d'Henri Chapu, datant de 1863, a été bénite en 2016.
Arthus Rataud, chevalier, seigneur de Curzay, d'Oroux, d'Ardin et du Plessis, fut bailli de Gâtine de 1514 à 1524. Le 2 octobre 1537, à Poitiers, Louis Jourdain, écuyer, seigneur des Forges, échangea le château d'Oroux qu'il tenait du précédent avec Adrien Vernon, seigneur de Montreuil-Bonnin, écuyer, qui lui céda l'hôtel de Boisfremyn à Quinçay dans la Vienne. À partir de 1680, la seigneurie d'Oroux a appartenu à César des Francs, seigneur de la Bretonnière et de la Vergnaudière, puis à son fils François des Francs, commandant du Terrible, célèbre vaisseau de la Marine Royale : tous deux sont dits seigneurs de Saint-Denis d'Oroux. Pierre des Francs, frère de César est également qualifié seigneur de Saint-Denis. Il épousa le 18 février 1687, Marie Main. De cette union, naquirent plusieurs enfants. Parmi eux, Pierre des Francs, écuyer, seigneur de Saint-Denis d'Oroux, qui épousa le 26 octobre 1723, Élisabeth Bégaud. François I Garnier de Maurivet a pour parent le Dixième Grand Maître de l'Ordre de Malte. Le dernier des Garnier est mort et inhumé à Oroux le 18 février 1659 : les terres de Maurivet et d'Oroux furent saisies sur sa sœur Françoise Garnier et adjugées en 1702 à Pierre Cossin, son cousin. Dès 1740, les Cossin sont dits seigneurs d'Oroux. Charles Cossin, seigneur d'Oroux, époux de Marie Godrie, est mort à Oroux en 1785. Louis-Joseph Cossin, membre de la Compagnie des Mousquetaires noirs émigra en 1792. En 1815, il reprit le combat dans l'armée d'Anjou. En 1845, Jacqueline Cossin de Maurivet épousa Charles le Vaillant de Chaudenay. Le 23 mai 1832, après avoir participé à des battues organisées pour rechercher des Chouans ayant participé au combat de la Monnère, les villageois d'Oroux purent voir flotter sur la tour du château un drapeau blanc fleurdelisé et portant l'inscription « vive Henri V ». La famille Le Vaillant de Chaudenay a vendu le château en 1999. La famille Ambrogi y réside depuis lors et conduit d'importants travaux de restauration.
Bibliographie :
Beauchet-Filleau, Tome 1, page 705
Maurice Poignat, Le pays de Gâtine
Ledain Belisaire, La Gatine historique et monumentale, 1874
Ledain Belisaire, Essai sur la hiérarchie féodale dans l'ancienne Gâtine, 1897
Le château de Maurivet.
Le château de Maurivet, 15ᵉ au 19ᵉ siècle, est inscrit aux monuments historiques depuis 1988, avec une cheminée Renaissance classée ;