Le Panthéon est un monument de style néo-classique situé dans le Cinquième arrondissement de Paris. Au cœur du Quartier latin, sur la montagne Sainte-Geneviève, il est au centre de la place du Panthéon et entouré notamment de la mairie du Cinquième arrondissement, du lycée Henri-IV, de l'église Saint-Étienne-du-Mont, de la bibliothèque Sainte-Geneviève et de la faculté de droit. La rue Soufflot lui dessine une perspective jusqu'au jardin du Luxembourg.
Prévu à l'origine, au 18ᵉ siècle, pour être une église qui abriterait la châsse de sainte Geneviève, ce monument a depuis la Révolution française vocation à honorer de grands personnages ayant marqué l'Histoire de France hormis pour les carrières militaires normalement consacrées au Panthéon militaire des Invalides. Y sont notamment inhumés Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Louis Braille, Sadi Carnot, Émile Zola, Jean Jaurès, Jean Moulin, Jean Monnet, Pierre et Marie Curie, André Malraux ou encore Alexandre Dumas, qui y fait son entrée en 2002. Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette y font leur entrée le 27 mai 2015. Simone Veil, accompagnée de son époux Antoine Veil, y est inhumée depuis le premier juillet 2018. Maurice Genevoix y entre le 11 novembre 2020. Joséphine Baker rejoint le temple républicain le 30 novembre 2021.
L'architecture reprend notamment la façade du Panthéon de Rome, construit au 1ᵉʳ siècle avant Jésus-Christ, surmontée d'un dôme qui s'inspire du Tempietto de l'église San Pietro in Montorio. Les différents dessins de sa construction, sa décoration, les inscriptions et les symboles qui y figurent permettent de parcourir la construction — lente et contrastée — de la nation française. Ce monument, considéré comme un lieu de mémoire, est ouvert au public et géré par le Centre des monuments nationaux.
Origine du nom
Le nom du monument vient du Panthéon de Rome, qui date de l'Empire romain. On ne sait pas exactement quelle a été la fonction originelle de ce dernier, mais il semble avoir été un culte à la famille impériale et avoir été dédié à plusieurs dieux, ce qui lui aurait donné le nom de « Panthéon », qui vient du grec pántheion (πάνθειον), signifiant « de tous les dieux ».
Longtemps après cette époque, à partir du 16ᵉ siècle, ce Panthéon de Rome a été réemployé comme tombeau pour les hommes illustres, il contient en particulier les restes de Raphaël et Victor-Emmanuel II. Les humanistes de cette époque devaient penser qu'un monument dédié à la vénération des dieux pouvait servir à celle des grands hommes. Il avait alors un peu la même fonction que la basilique Saint-Denis en France ou que l'abbaye de Westminster à Londres.
Et donc, à l'imitation de ce monument, « Panthéon français » est choisi pendant la Révolution pour désigner l'église Sainte-Geneviève dans son nouvel emploi de mausolée. Un rapport de 1791 proposait des alternatives comme « Portique » ou « Monument des grands hommes », « Basilique nationale », « Cénotaphe », « Mausolée des grands hommes ». Le nom de « Panthéon » a dû plaire parce qu'il apparaissait comme une référence aux vertus romaines antiques, très mises en valeur à l'époque, même si en fait le panthéon-mausolée est une invention italienne.
Il se trouve qu'à ce moment il y avait déjà à Paris un bâtiment nommé Panthéon, qui était un théâtre de divertissement au Louvre. Il a été remplacé en 1792 par le théâtre du Vaudeville. Le nom reprenait celui d'un théâtre de Londres (en), qui lui-même avait été construit en s'inspirant du Panthéon de Rome.
Architecture
Description générale
Le Panthéon est un bâtiment long de 110 mètre et large de 84 mètre. La façade principale est décorée d'un portique aux colonnes corinthiennes, surmonté d'un fronton triangulaire exécuté par David d'Angers. Ce fronton représente la Patrie (au centre) donnant la Liberté et protégeant à sa droite les Sciences – représentées par de nombreux grands savants (Xavier Bichat, Berthollet, Gaspard Monge, Laplace…), philosophes (Voltaire, Jean-Jacques Rousseau…), écrivains (Fénelon, Pierre Corneille…) et artistes (Jacques-Louis David…) – et à sa gauche l'Histoire – représentée par les grands personnages de l'État (Napoléon Bonaparte…) et étudiants de l'École polytechnique.
L'édifice, en forme de croix grecque, est couronné par un dôme haut de 83 mètres, coiffé d'un lanterneau. L'intérieur est décoré par des peintres académiques comme Puvis de Chavannes, Antoine-Jean Gros, Léon Bonnat ou Cabanel.
Triple coupole
Un élément essentiel de la construction reste invisible aux yeux du visiteur. Alors que l'on pourrait penser qu'une seule coupole soutient le lanterneau et la croix à son sommet, en réalité, trois coupoles sont emboîtées les unes dans les autres :
- Le dôme extérieur est en pierre recouverte de bandes de plomb, et non pas en charpente, comme il était de tradition à l'époque (comme à Saint-Louis-des-Invalides). Sa mise en œuvre constitue d'ailleurs une véritable prouesse technique. Adhémar, dans son Traité de charpente, explique le choix d'une coupole en pierre par la stabilité nécessaire à un grand édifice d'ordinaire soumis, par le vent, à des oscillations.
- De l'intérieur, on peut voir une coupole à caissons, ouverte au centre par un oculus (ouverture ronde). Cette coupole basse s'appuie sur la partie basse du tambour, au niveau de la colonnade extérieure, qui contrebute l'ensemble.
- Entre ces deux coupoles, extérieure et intérieure, est construite une troisième coupole technique intermédiaire de la forme d'un demi-œuf, qui soutient la lanterne de pierre, laquelle pèse plus de cinq tonnes. C'est sur la face intérieure de cette coupole qu'est peinte L'Apothéose de sainte Geneviève d'Antoine Gros, visible à travers l'oculus de la coupole intérieure. Cette coupole intermédiaire n'est pas constituée d'un manteau de pierre continu comme le dôme extérieur : elle est ajourée par quatre arcs qui permettent de faire descendre les charges de la lanterne vers les piles. Les jours, quant à eux, laissent passer la lumière prise par les fenêtres en partie haute du tambour entre les deux coupoles inférieures pour nimber la peinture de l'Apothéose.
Cette méthode de circulation de la lumière peut être comparée avec celle qu'ont adoptée les prédécesseurs de Soufflot ; par exemple, le Panthéon de Rome et son oculus central à ciel ouvert, ou la coupole des Invalides de Paris de Hardouin-Mansart. Il existe aussi un dôme triple enveloppe à la cathédrale Saint-Paul de Londres, conçu peu de temps auparavant par l'architecte anglais Christopher Wren, avec cependant un dôme charpenté. Le système de construction peut être examiné sur la maquette réalisée par Rondelet : elle se trouve exposée dans la chapelle annexe-nord du bâtiment,.
Dans la conception du dôme, d'un poids de 17 000 tonnes, Soufflot a utilisé la courbe de la « chaînette renversée », dans le dessin de la coupole intermédiaire,. Celle-ci est influencée par la théorie du mathématicien anglais Robert Hooke, publiée en 1678 : la courbe formée par une chaîne de suspension, lorsque renversée, donne la forme d'un arc de maçonnerie « parfait », suivant et contenant la ligne de poussée, et qui trouvera une formulation mathématique en 1691, par Jacques Bernoulli, Leibniz, et Huygens.
Crypte
La crypte couvre toute la surface de l'édifice. En effet, elle est constituée de quatre galeries, chacune sous chacun des bras de la nef. Cependant, elle n'est pas véritablement enterrée comme une cave puisque des fenêtres, en haut de chaque galerie, s'ouvrent sur l'extérieur.
On pénètre dans la crypte par une salle décorée de colonnes doriques (en référence au temple de Neptune à Paestum, que Soufflot avait visité pendant son voyage en Italie). En avançant, on découvre, au centre du bâtiment, la vaste salle voûtée de forme circulaire et la petite pièce centrale, située juste sous le dôme. Les dimensions de la crypte font qu'elle paraît fort vaste. Les 81 hôtes actuels ne sont pas à l'étroit puisque la capacité totale d'accueil est d'environ 300 places. Une des hypothèses émises pour expliquer cela serait que Louis XV voulait en faire un mausolée pour les Bourbons.
Temple républicain, lieu de mémoire collective
Hommage de la Nation
Commençant avec la Révolution française dans un bâtiment neuf et encore non consacré comme église, la « panthéonisation » est une tradition reprise des Égyptiens et qu'ont suivie ensuite les Grecs puis les Romains. Le choix de donner à un personnage l'hommage ultime de « grand homme » de la nation française, ainsi que la mise en scène de la cérémonie, varient suivant les périodes de l'histoire de France, mais reprennent toutes, depuis la fin du 18ᵉ siècle, l'idée de promouvoir l'idéal d'une morale laïque sur le modèle de l'exemplarité religieuse et de la canonisation, la sacralisation progressive de la France dans la religion républicaine renvoyant à la morale religieuse et au processus de recharge sacrale.
En 1791, au moment de la création du concept de Panthéon français, c'est l'Assemblée constituante qui décide. La Convention en 1794 prend le relais pour le choix de l'inhumation de Jean-Jacques Rousseau, mais aussi pour retirer Mirabeau en 1794 et plus tard Marat.
Pendant le Premier Empire, c'est Napoléon premier qui s'attribue ce privilège.
Sous les Troisième et Quatrième Républiques, ce sont les députés qui proposent et décident sous la forme d'une loi. Certains transferts, comme celui d'Émile Zola en 1908, déclenchent de violentes polémiques.
À l'heure actuelle, ce choix revient au président de la République, cependant la famille peut s'opposer à cette décision comme ce fut le cas pour Charles Péguy ou Albert Camus en 2009. Il s'agit plus d'un état de fait que d'un véritable droit, aucun texte officiel ne régissant ni les critères nécessaires ni la forme de la cérémonie. On peut toutefois noter que plusieurs présidents de la Cinquième République (Charles de Gaulle, François Mitterrand, Jacques Chirac, Emmanuel Macron) ont voulu ponctuer leur époque par des panthéonisations, symboliques de leur propre vision de l'histoire de la France.
En 1984, pour l'historienne Mona Ozouf, cet hommage de la Nation est devenu un échec car le monument, dans sa froideur, peine à incarner le lieu du rassemblement national. Il est de plus perçu comme un instrument de propagande républicaine à laquelle le peuple a cessé de croire, et il ne répond plus au culte des grands hommes tombé en désuétude.
Personnalités inhumées au Panthéon
En 2018, on recense 81 personnalités dont le gouvernement au pouvoir a décidé la « panthéonisation », mais seules 74 personnalités ont une tombe, un cénotaphe ou une urne funéraire dans la partie inférieure du monument (dont cinq femmes inhumées pour leur mérite propre, Marie Curie, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Simone Veil et Joséphine Baker).
En effet, quelques-unes d'entre elles, après avoir été admises, en ont ensuite été retirées. Il s'agit de :
- Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau,
- Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau,
- Auguste Marie Henri Picot de Dampierre,
- Jean-Paul Marat.
Pour Descartes, Bara et Viala, si la décision a été prise, le transfert n'a pas été exécuté. De plus, le corps du général Beaurepaire n'ayant pas été retrouvé, la cérémonie n'a pas eu lieu.
Quatre personnalités sont italiennes (le dernier doge de la République ligurienne, Girolamo-Luigi Durazzo, ainsi que les cardinaux Giovanni Battista Caprara, Ippolito-Antonio Vincenti-Mareri et Charles Erskine de Kellie), une néerlandaise (l'amiral Jean-Guillaume de Winter) et une neuchâteloise (le banquier Jean-Frédéric Perregaux), les six s'étant ralliées à Napoléon premier.
Il faut ajouter quatre tombes placées ici pour des raisons particulières :
- l'architecte Soufflot, inhumé en 1829, en tant que concepteur du bâtiment,
- Marc Schœlcher, le père de l'homme politique et journaliste Victor, qui repose avec son fils pour respecter leur volonté commune,
- Sophie Berthelot, la femme du chimiste, pour la même raison ; Marcellin Berthelot, accablé de douleur, est mort une heure après son épouse.
- Antoine Veil, le mari de la femme politique Simone Veil, pour la même raison.
Inscriptions
La patrie honore aussi ses fils en inscrivant leurs noms sur les murs du temple républicain. Plus de mille noms y sont inscrits (liste des personnes citées au Panthéon de Paris).
De part et d'autre du monument à la Convention nationale, on trouve les noms des écrivains morts pour la France pendant la guerre de 1914-1918 (ils sont 546 dont Alain-Fournier, Apollinaire, Charles Péguy, Victor Segalen), et ceux des écrivains morts pour la France pendant la guerre de 1939-1945 (ils sont 199 dont Saint-Exupéry, Pierre Brossolette, Robert Desnos, Max Jacob).
Sur le mur de la nef se trouvent quelques inscriptions concernant des personnages ayant marqué l'histoire de France par leur combat et leurs idées :
- Henri Bergson : « Philosophe dont l'œuvre et la vie ont honoré la France et la pensée humaine » ;
- Antoine de Saint-Exupéry : « Poète, romancier, aviateur, disparu au cours d'une mission de reconnaissance le 31 juillet 1944 » ;
- l'aviateur Georges Guynemer : « À la mémoire du capitaine Guynemer, symbole des aspirations et des enthousiasmes de l'armée de la Nation » ;
- le général Delestraint : « À la mémoire du général Delestraint, chef de l'armée secrète, Compagnon de la Libération ». Plaque apposée en 1989, à la mémoire de celui qui fut le premier chef de l'Armée secrète, créée en 1942. Arrêté par la Gestapo à Paris le 9 juin 1943, il fut d'abord interné au camp de concentration du Natzwiller-Struthof, puis assassiné à celui de Dachau, le 19 avril 1945, 10 jours avant la libération du camp.
Dans l'escalier monumental qui mène à la crypte, se trouve une plaque gravée en mémoire des soldats de la guerre de 1870 : « À la mémoire des généraux d'Avrelles de Paladines, Chanzy et Faidherbe, des colonels Denfert-Rochereau et Teyssier ainsi que des officiers et des soldats des armées de terre et de mer qui en 1870-1871 ont sauvé l'honneur de la France ». La plaque est entourée de deux écussons rappelant les batailles livrées : Patay, Orléans, Belfort, Bapaume, Coulmiers, Bitche.
Dans la crypte, sont accrochées des plaques de bronze sur lesquelles on peut lire les noms des victimes de la révolution de 1830. Ces plaques ont été posées par Louis-Philippe lors d'une cérémonie le 29 juillet 1831. Les noms des martyrs de la Révolution de 1848 ont été ajoutés par la suite. « À la mémoire des martyrs de la Révolution tombés en 1830 et 1848 pour que vive la Liberté ».
On trouve également deux inscriptions proches du caveau XXVI où sont les cercueils de Jean Jaurès, Félix Éboué, ainsi que ceux de Victor Schœlcher et de son père Marc :
- à la mémoire de Toussaint Louverture : « Combattant de la liberté, artisan de l'abolition de l'esclavage, héros haïtien mort déporté au Fort-de-Joux en 1803 » ;
- à la mémoire de Louis Delgrès : « Héros de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage à la Guadeloupe, mort sans capituler avec trois cents combattants au Matouba en 1802, Pour que vive la liberté ».
Un hommage aux « Justes de France ». Sur la plaque dévoilée le 18 janvier 2007, on peut lire le texte suivant : « Sous la chape de haine et de nuit tombée sur la France dans les années d'occupation, des lumières, par milliers, refusèrent de s'éteindre. Nommés « Justes parmi les nations » ou restés anonymes, des femmes et des hommes, de toutes origines et de toutes conditions, ont sauvé des juifs des persécutions antisémites et des camps d'extermination. Bravant les risques encourus, ils ont incarné l'honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolérance et d'humanité ».
Une plaque en hommage à Aimé Césaire. Par un décret du Journal officiel, le mercredi 6 avril 2011, à 17 heures, cette plaque dédiée à sa mémoire et à son œuvre a été dévoilée en présence du président de la République Nicolas Sarkozy. Lors de cette cérémonie, près d'un millier de personnes étaient invitées dont sa famille et ses proches. Parmi elles, une centaine d'élèves de collèges et lycées de Martinique et de métropole, notamment du lycée parisien Louis-le-Grand et de l'École normale supérieure, dont Aimé Césaire fut l'élève. L'hommage a comporté également la lecture d'un de ses poèmes par une lycéenne martiniquaise et la diffusion d'un film de huit minutes sur sa vie, réalisé par la cinéaste Euzhan Palcy. Une fresque monumentale, constituée de portraits évoquant les grandes périodes de la vie du poète, a été installée au cœur de la nef. La cérémonie était retransmise en direct sur les chaînes de télévision françaises France 2 et France Ô et sur des écrans géants installés à l'extérieur du bâtiment. Conformément à la volonté d'Aimé Césaire, son corps restera en Martinique.
Le Panthéon et l'Histoire
Depuis plus de 200 ans, le Panthéon a été témoin de nombreuses scènes de l'histoire de France.
Par sa situation dans le Quartier Latin, il est aux premières loges dès que quelques manifestants décident de transformer un mécontentement en révolution. On fait aussi appel à son « esprit » pour commémorer un événement, ou quand on estime l'intégrité de la France en danger.
Le Panthéon et la science
Le pendule de Foucault est associé à l'histoire du Panthéon de Paris. Quand, en 1851, le physicien Léon Foucault cherche un bâtiment de grande hauteur pour démontrer la rotation de la Terre, le Panthéon, lieu civil, semble tout indiqué. 1902 marquera une autre étape, à la fois scientifique et politique d'une affirmation de l'esprit scientifique dégagé de toute influence religieuse. Depuis 1995, le pendule bat de nouveau dans la nef. Momentanément retiré pendant les travaux de restauration du bâtiment en 2014, il a été réinstallé le 15 septembre 2015.
Par sa situation en hauteur dans Paris, le Panthéon servira de récepteur aux expériences sur la TSF d'Eugène Ducretet.
Une légende veut que le Panthéon, menacé par l'humidité du sol, aurait été sauvé par l'ingéniosité d'un architecte qui aurait eu l'idée de soulever le bâtiment pour injecter dessous du plomb fondu. Il aurait pratiqué à intervalles réguliers des trous du diamètre d'une barre à mine tout autour de la base de l'édifice, bourré ces trous de sciure de bois et arrosé copieusement le tout. Le bois mouillé aurait alors, en gonflant, soulevé le bâtiment de quelques millimètres, suffisamment pour y couler du plomb en fusion. En séchant, la sciure aurait alors redéposé le Panthéon en douceur sur sa base.
La croix du Panthéon a également servi de point fondamental pour la Nouvelle triangulation de la France (NTF).
Le Panthéon et l'art
Sa position dominante en haut de la colline Sainte-Geneviève comme sa forme originale ont su, dès sa construction, attirer l'œil d'artistes confirmés comme Van Gogh, Marc Chagall ou celui des amateurs. Symbole républicain, il sera mis en poème par Victor Hugo, il est aussi le sujet de plusieurs livres.
Il est maintenant aussi lieu d'exposition où des artistes contemporains comme Gérard Garouste ou Ernesto Neto profitent du vaste espace de la nef pour y accrocher leurs œuvres.
En revanche, le Panthéon ne compte que six écrivains dont (Victor Hugo, Alexandre Dumas, Émile Zola), un seul peintre (Joseph-Marie Vien, artiste officiel du premier Empire) et aucun musicien.
À partir de 2018, à l'occasion de l'entrée au Panthéon (11 novembre 2020) de la dépouille de l'écrivain Maurice Genevoix, également ancien combattant de la Première Guerre mondiale, le plasticien Anselm Kiefer exécute une commande du président de la République Emmanuel Macron en vue d'y installer des œuvres accompagnant l'événement. Elles ne sont pas destinées à y perdurer indéfiniment, tout en restant néanmoins pérennes.
Accès
L'accès au Panthéon est payant.
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