Pépieux (en occitan Pepius
), est une commune française située dans le nord du département de l'Aude en région Occitanie.
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Minervois, un pays de basses collines qui s'étend du Cabardès, à l'ouest, au Biterrois à l'est, et de la...
Lire la suite
Pépieux (en occitan Pepius
), est une commune française située dans le nord du département de l'Aude en région Occitanie.
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Minervois, un pays de basses collines qui s'étend du Cabardès, à l'ouest, au Biterrois à l'est, et de la Montagne Noire, au nord, jusqu'au fleuve Aude au sud. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Espène, l'Ognon, le ruisseau de Landrogoul et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Pépieux est une commune rurale qui compte 1 087 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Pépieuxois ou Pépieuxoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : le dolmen Lo Morrel dos Fados, inscrit en 1953 puis classé en 1953, l'église Saint-Étienne, classé en 1927, et la chapelle de Pépieux, inscrite en 1942.
Histoire
La naissance du village remonte probablement à environ 5000 ans, à preuve le dolmen et les vestiges gallo-romains. Les remparts de la ville datent du Moyen Âge et un certain nombre de maisons du village ont été construites à l'époque féodale. Les seigneurs de Pépieux étaient vassaux du vicomte de Narbonne. Guiraud de Pépieux a participé à la première croisade en 1095 à l'appel du pape Urbain II pour aller défendre le tombeau du Christ.
Toponymie
Mentions anciennes : Pipianis, en 1142, Castrum de Pipionibus, en 1261, Pipieus au XIVe siècle, Pépyus en 1536, Pépieux en 1781.
Comme trois pies figurent sur le blason, certains associent le nom du village aux « pipiones », pépiage des oiseaux. Plus vraisemblablement, le village s'est développé autour du domaine de Pipius, propriétaire terrien ; d'où Pipianis résultant de ce nom et du suffixe -anum, domaine.
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens », au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par l'Espène, l'Ognon, le ruisseau de Landrogoul, le ruisseau de la Combe, le ruisseau des Garrigues, le ruisseau des Gautis, le ruisseau des Pontels et le ruisseau de Vidal, qui constituent un réseau hydrographique de 15 kilomètre de longueur totale,.
L'Espène, d'une longueur totale de 13,1 kilomètre, prend sa source dans la commune de Siran et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Ognon à Olonzac, après avoir traversé 4 communes.
L'Ognon, d'une longueur totale de 23,2 kilomètre, prend sa source dans la commune de Cassagnoles et s'écoule vers le sud puis se réoriente vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Tourouzelle, après avoir traversé 8 communes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents.
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
Moyenne annuelle de température : 14,7 degré Celsius
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 degré Celsius : 0,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 degré Celsius : 12,6 j
Amplitude thermique annuelle : 16,1 degré Celsius
Cumuls annuels de précipitation : 655 millimètre
Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Livinière », sur la commune de La Livinière, mise en service en 1992 et qui se trouve à 4 kilomètre à vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 14,8 degré Celsius et la hauteur de précipitations de 650,6 millimètre pour la période 1981-2010. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 28 kilomètre, la température moyenne annuelle évolue de 13,7 degré Celsius pour la période 1971-2000, à 14,1 degré Celsius pour 1981-2010, puis à 14,5 degré Celsius pour 1991-2020.
Géographie
Située dans le Minervois à 34 kilomètre de Carcassonne, 34 kilomètre de Narbonne et 48 kilomètre de Béziers. Elle est limitrophe du département de l'Hérault.
Culture locale et patrimoine
Le dolmen des fades ou Palet de Roland
Propriété privée, le dolmen des fades (dolmen de las Fadas), ou dolmen des Fées, est un dolmen âgé d'environ 5 000 ans (Néolithique final), construit avec de différentes roches dont du calcaire, des grès gris et rouges. Il est situé à environ 1,5 km au nord de Pépieux. Il comprend une nécropole de type "Champ d'Urnes" où a été découvert un poignard aujourd'hui exposé au musée d'Olonzac. Ce dolmen aurait été utilisé également à l'époque du cuivre et au début de l'âge de bronze. Il mesure environ 24 m de long. Ces vestiges ont été mis au jour en 1946 par Odette et Jean Taffanel. La tombe a comme particularité d'être le plus grand dolmen à couloir large du Midi. Le monument a été consolidé en 1972 par la Conservation Régionale des Bâtiments de France, puis en 1997 sous la direction d'un architecte des monuments historiques et d'un archéologue.
Nécropole des Fades
Une nécropole hallstattienne a été trouvée dans le champ de « Las Fados », près du dolmen du Palet de Roland. Des sépultures à incinération ont été découverts dans ce champ en 1903 par Auguste Pradal. D'autres tombes à incinération ont été trouvées dans le champ en 1936. En 1946, un autre défonçage à la charrue a mis au jour de nombreuses sépultures. Le champ de sépultures a été étudié après par Odette et Jean Taffanel
L'église Saint-Étienne
Église Saint-Étienne de Pépieux
L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1927.
L'édifice, qui appartient à la commune, a été construit en 1274 puis fut brûlé en 1355 par les troupes du Prince Noir (Édouard de Woodstock). Reconstruit en 1379 puis profané par les troupes protestantes en 1570. Pendant des années, l'église est restée en ruines, menaçant de s'écrouler.
De type languedocien courant, elle est à nef unique. Elle mesure 40 m de long sur 18,6 m de large, sans compter les chapelles latérales. Celles-ci ont été construites plus tard, peut-être à la fin du 15ᵉ siècle.
L'église a été remaniée plusieurs fois, principalement en 1860 où la toiture et la tour du clocher ont été réparées. La tour du clocher était coiffée d'une « pointe en brique » qui fut démolie en 1942 pour des raisons esthétiques et de fragilité. Elle a été classée Monument Historique en avril 1927.
Le château
Le château de Pépieux, probablement bâti au cours du 11ᵉ siècle dans sa partie principale, est conçu comme tous ceux de cette époque, vaste quadrilatère aux murs énormes percés de rares et petites ouvertures très hautes à l'extérieur, entouré de fossés (sur trois côtés, le Quatrième étant la rivière), haut de 3 à 4 étages sans plancher quelquefois mais avec des encorbellements pour les recevoir communiquant avec le dehors par une large porte unique munie d'un pont levis et ouvrant par un couloir voûté sur la cour intérieure. Ce qui nous reste du château, remanié de bonne heure et abimé depuis la Révolution, ne peut nous donner qu'une idée partielle en raison des nombreux changements qui y ont été apportés. Le plus important est celui du percement des murs de la cour intérieure du château qui l'a transformée en rue. Dans les années 50, on pouvait voir le puits du château qui était carré en pierre de taille bouché par la mairie mais on peut voir une petite trappe qui sert de regard. Celui-ci est réputé intarissable car il mesure 18 mètres de profondeur donc sous le niveau de la rivière.
La chapelle seigneuriale sur le Plô
Propriété privée, elle a été inscrite au Monuments Historiques en novembre 1942. Sa façade est remarquable.
Les fortifications
La muraille est haute mais peu solide, étant bâtie avec du pauvre mortier. Le bord de la rivière est défendu par les importantes bâtisses du château prolongées au cers par le rempart qui remonte le cours de l'Ognon jusqu'à un petit bastion d'où il repart obliquement vers le sud, à 50 m du bastion s'ouvre la Porte Narouge, encore vingt-cinq mètre et le mur aboutit à un bastion d'angle qui prend la direction de l'ouest longeant bientôt le chemin du mercadal jusqu'à la porte Notre-Dame, laquelle est précédée d'un pont-levis. À partir de là, la muraille se prolonge vers l'ouest jusqu'à un troisième bastion d'angle où elle prend la direction du nord. À vingt mètres de la rivière, elle rencontre la tour de guet (toujours debout), elle s'infléchit alors vers le cers, rencontre la porte du pont et va rejoindre le moulin à huile qui jouxte le château (voir le compoix).
Musée à proximité
Le musée le plus proche est le Musée archéologique de Minerve.