Piquecos [pikəkɔs] est une commune française située dans le centre du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Quercy Blanc, correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aveyron, le ruisseau de Dagran, le ruisseau de Gesse, le ruisseau de Saint-Marc et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »), un espace protégé (le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Piquecos est une commune rurale qui compte 444 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montauban. Ses habitants sont appelés les Piquecosais ou Piquecosaises.
Histoire
En 1463, le roi Louis XI réside au château de Piquecos et participe à des grandes chasses. En 1542, François premier s'installe à son retour de Perpignan pendant une quinzaine de jours. Le futur roi de France, Henri de Navarre (futur Henri IV) passe une nuit au château de Piquecos.
Pendant les rébellions huguenotes, en 1621, Louis 13 loge au château de Piquecos durant le siège de Montauban et les Quatre Cents Coups de Montauban. Le 7 juin 1622, Louis XIII fait passer l'Aveyron près de Piquecos, à son armée qui bivouaque, en bataille, devant Villemade, à deux lieues de Montauban, espérant que ceux-ci viendrait lui offrir sa revanche. Ceux-ci restant prudemment à l'intérieur de leurs murs, il continue sa marche pour assiéger Montpellier après avoir pris Nègrepelisse et Saint-Antonin.
Toponymie
On rencontre les appellations de S. Felicii de Picacosio en 1100, Castrum et villa de Picacos en 1271, ecclesiam de Piquoquos en 1288, Sanctus Felix de Picacossio.
En 1793, la commune est nommée Piquecos.
Ce toponyme pourrait être composé du mot prélatin pikk (pointe) associé au mot cos (hauteur). Il y a aussi Cos (paroisse de Lamothe-Capdeville) et que l'on retrouve dans la localité voisine L'Honor-de-Cos.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Éléments remarquables
Le patrimoine de la commune est riche puisqu'elle compte deux monuments protégés au titre des Monuments historiques :
- Église Saint-Félix de Piquecos, avec des parties du 14ᵉ siècle et du 16ᵉ siècle. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1991. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées).
- Église Saint-Marc de Piquecos.
- le château de Piquecos, avec des parties du 15ᵉ siècle et du 17ᵉ siècle, classé au titre des Monuments historiques depuis le 13 août 1951,, ;
et sept monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Par ailleurs, elle compte deux objets protégés au titre des Monuments historiques :
- une peinture murale monumentale dans le château, classée au titre des Monuments historiques depuis le 13 août 1951 ;
- une cloche, datée de 1502, dans l'église, classée au titre des Monuments historiques depuis le 25 juillet 1908 ;
et sept objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Autres éléments
La commune est connue pour le « gué de Piquecos », même s'il s'agit en réalité d'un pont submersible construit en 1982. On peut également citer le monument aux morts de la commune construit en 1996.
Personnalités liées à la commune
- Faydit d'Aigrefeuille ( ? - 1391), prieur de Saint-Félix en 1360.
- Adrien Laplace (1909-1992), sénateur du Tarn-et-Garonne qui a vécu à Piquecos et pendant la Seconde Guerre Mondiale, il a recueilli et hébergé, plusieurs réfugiés juifs, en particulier l'ancien directeur de la Banque nationale d'Autriche.
- Melchior Mitte de Chevrières (1586-1649), marquis de Saint-Chamond, comte de Miolans et d'Anjou. Il fut propriétaire du château au milieu du XVIIe siècle.