Puihardy est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine. On peut également trouver le nom de la commune orthographié : Puy-Hardy.
Histoire
Au Paléolithique, les quartzites de la région de Puihardy semblent avoir servi à la production de bifaces notamment ceux découverts sur la commune de Béceleuf par Roland Sacré.
Pour le moment on ne connait pas de vestiges antiques.
Étymologiquement, Puihardy tire son nom de son relief avec la racine puy qui désigne un tertre, une éminence. Cette racine issue du mot grec pied, devint podium en latin pour désigner également la rangée de sièges dans un théâtre. En bas latin, le mot Podium a pris le sens de toute chose sur laquelle on s'appuie, de là dérivent les mots appui, appuyer.
En 1471, son nom s'écrit Puyardy (archives des Deux-Sèvres, E. 279) La carte de Cassini mentionne la même graphie. En 1648, le nom le de la paroisse est précédé du vocable de son saint protecteur et devient Saint-Nicolas de Puyhardi (Pouillé).
Deux bulles du pape Paul II accordent en 1469 à Enjourrand de Monsorbier, abbé de la Chaise Dieu en Auvergne, l'usufruit de la chapelle de Puihardy, soit 50 livres tournois provenant des revenus de ladite chapelle, de ceux de Notre-Dame de Brusson et de maisons à Parthenay.
Puihardy est un fief relevant de Bois-Chapeleau. Après avoir fait partie de l'élection de Parthenay au 16ᵉ siècle, il dépend de la sénéchaussée et de l'élection de Fontenay-le-Comte.
Géographie
Situé à 7 kilomètre du chef-lieu de canton de Coulonges-sur-l'Autize et à environ 30 kilomètre de trois villes principales (Niort, Parthenay et Fontenay-le-Comte) Puihardy est la plus petite commune du département des Deux-Sèvres. Elle s'étend sur 118 hectares et comptait 73 habitants au recensement de 2012.
Elle est limitée au nord par la commune de La Chapelle-Thireuil, Saint-Laurs à l'ouest, Ardin au sud et Fenioux à l'est.
Topographiquement, le territoire communal est un promontoire encadré par deux failles géologiques, plus précisément au nord-est et au sud-ouest deux accidents verticaux N110°E où s'écoulent dans chacun un ruisseau intermittent rejoignant à l'est le ruisseau du Saumort, affluent de l'Autize.
Géologiquement, Puihardy repose sur des niveaux géologique du Cambrien supérieur caractérisé par ses brachiopodes (genre Billingsella). Cette faune est caractéristique de la marge nord-gondwanienne et unique en France.
La commune possède le lieu-dit Les Grandes Landes et La Sauvagère.
Lieux et monuments
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L'église Saint-Nicolas mesure environ 18 mètre sur 6,25 mètre. Elle possède un chevet plat et un transept saillant. Le terrain contigu au bas-côté nord est occupé par le cimetière paroissial à partir duquel une chapelle funéraire formant l'extension du transept nord est accessible.
En 1700, lors de la visite de l'évêque de La Rochelle Monseigneur Frezeau de la Frezelière à Puihardy, le prieur-curé de la paroisse, Jacques Guicheteau attire son attention sur la vétusté de l'édifice. Il l'informe de la proposition faite par Louis de Raoul, seigneur des Châteliers de Fenioux. Il veut faire entièrement restaurer l'édifice contre la faveur d'y construire une chapelle funéraire pour lui et ses proches. Un accord est signé le jour même entre les parties.
De Raoul promet de faire fondre une cloche de 100 livres. Un an plus tard les travaux de restauration sont achevés. La cloche porte l'inscription suivante : IVAISSADE PRIEUR ET SEIGNEUR DE PUYHARDY MRE GABRIEL DE VILLENON/CHEVALIER SEIGNEUR DE SANSAY PARIN DAME MARGUERITE RAOUL/SON EPOUSE MARAINE 1739/LE BRUN (?)
Elle est datée de 1739, le prieur curé était messire Vaissade, son parrain était Gabriel de Villedon, chevalier-seigneur de Sansais et son épouse Marguerite Raoul fut la marraine.
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La chapelle mortuaire - famille Raoul, chapelle funéraire de la famille des Châteliers accolée au mur nord de l'église reconstruite.
Cette petite chambre rectangulaire voûtée avec une faible élévation est accessible à partir du cimetière par une porte en plein cintre à l'ouest. Au-dessus de cette entrée on trouve cette inscription : Chapelle des Mort 1701, surmontée d'une pierre carrée, légèrement saillante ayant pu porter un écusson.
L'intérieur est éclairé par une fenêtre en plein cintre ornée de vitraux au nord. Au-dessus, au ras de la voûte se trouve une pierre portant un écusson dont une partie est recouverte d'une ou plusieurs couches de chaux gênant la lecture. Face à la porte d'entrée, au fond, l'autel bas en pierre est sans aucune sculpture. Au pied, faisant l'effet d'une marche, une large pierre rectangulaire écornée porte un écusson.
Devant l'autel, à moins de deux mètres on trouve trois dalles funéraires en granite. Deux mesurent 2 mètre sur 1,80 mètre. La troisième est plus petite (la moitié des autres).
Les inscriptions sont peu lisibles du fait des passages successifs. Il s'agit de trois inhumations des seigneurs Raoul.
1) Le 7 août 1700, Claude Raoul meurt et est inhumé dans l'église de Puihardy.
2) Le 2 juillet 1729, une cousine des Villedon, alliés à la famille Raoul des Châteliers, Dame Magdeleine de Marconay, meurt à l'âge de 34 ans et est inhumée dans l'église de Puihardy.
3) Ensuite le 8 juillet 1745, meurt et est inhumé dans l'église de Puihardy, Gabriel Raoul, chevalier seigneur des Châteliers âgé de 53 ans.
Les seigneurs des Châteliers ont choisi leur inhumation à Puihardy plutôt qu'à Fenioux leur paroisse, ou aux Châteliers même, où ils possédaient une chapelle domestique dans laquelle un mariage fut célébré le premier octobre 1729.
Entre les extrémités de la plus petite dalle et l'autel, un peu à gauche, on voit sur le pavage de la chapelle une trace octogonale, peut-être un bénitier ou une statue quelconque.
Lors de la reconstruction de l'église, on a ménagé dans le mur nord, une large baie cintrée, donnant accès à la chapelle des morts. Une grille fixe en fer forgé sert de séparation.
En 1750, selon le cartulaire d'Alphonse de Poitiers, il y a 22 feux. La paroisse est ensuite réunie à la Chapelle-Thireuil lors du Concordat. En 1820, elle revendique les vases sacrés de l'église ruinée. Le maire s'y oppose mais le préfet intervient et le maire cède. Ensuite, la cloche subit le même sort. Le maire M. Chabiron exige un reçu.
Comme le prouve l'inscription placée à gauche du portail: La première pierre de la reconstruction a été posée le 30 mars 1900, l'église de Puihardy est restaurée.
De la restauration antérieure de 1700 subsiste une pierre trouvée dans les décombres. On ne connaît pas sa place d'origine. Elle porte cette inscription Restaurateur et bienfaiteur de cette église, et fut replacée à droite du portail. La nouvelle église n'offre rien de particulier, excepté sa vieille cloche conservée et réinstallée en 1930.