La rue Cassette est une voie du Sixième arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
La rue Cassette est une voie publique située dans le Sixième arrondissement de Paris. Elle débute au 71, rue de Rennes (sur la place Mireille-et-Jacques-Renouvin) et se termine au 66, rue de Vaugirard.
L'Institut catholique de Paris occupe une partie importante de la rue, ce qui explique la présence de nombreux étudiants et étudiantes, principalement en théologie, philosophie et droit.
Elle est desservie à quelque distance par la ligne à la station Saint-Sulpice ; par les lignes de bus RATP 95 96 et par les lignes N02 N12 N13 du Noctilien à l'arrêt Michel-Debré.
Origine du nom
Elle porte ce nom car l'hôtel de Cassel y était situé.
Historique
L'hôtel Cassel, qui occupait une partie importante de la rue actuelle au 16ᵉ siècle, lui valut ses anciennes dénominations : « ruelle de Cassel », « rue de Cassel », puis « grant rue de Cassel ». C'est par corruption que vers la fin du 16ᵉ siècle, son nom devint celui qu'il est aujourd'hui.
Elle est citée sous le nom de « rue Cassette » dans un procès-verbal, daté du 30 avril 1636, qui indique qu'elle est « en aucuns endroitz nette, et en d'autres avons veu plusieurs boues et fanges ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Numéro 3 : dernière adresse des ateliers de la famille d'orfèvres Poussielgue-Rusand. La famille a vécu à plusieurs adresses de cette rue, dont le 13, le 15, le 34, etc., selon les différentes signatures apposées sur les objets de culte issus des ateliers et les informations sur les catalogues de produits en vente,.
- Numéro 7 : l'homme politique Félix Barthe y vécut et mourut le 27 janvier 1863 ; le compositeur espagnol Salvador Bacarisse y vécut également ; l'écrivain Alfred Jarry y a loué un appartement de 1897 à sa mort en 1907. Le sculpteur Auguste Corbierre y vendait ses statues de Jeanne d'Arc.
- Numéro 8 : le peintre et homme de lettres Charles Porphyre Alexandre Desains (1789-1862) y demeurait en 1835.
- Numéro 20 : l'écrivain André Suarès (1868-1948) y habita entre 1910 et 1929. Une plaque en fait mémoire depuis le 19 mai 2022.
- Numéro 22 : le peintre Louis Hersent (1777-1860) y résidait avec son épouse, Louise Marie-Jeanne Hersent, née Mauduit, également peintre, qui y fonda une école de peinture pour femmes et dont elle confia la direction à l'une de ses anciennes élèves, Madame Dénos. Elle aura pour successeur le peintre Auguste Galimard (1813-1880), auteur d'une Léda célèbre.
- Numéro 23 : Hippolyte Taine, philosophe et historien français, y demeurait. Il y est mort le 5 mars 1893 et la maison fut démolie en 1914.
- Numéro 26 bis : entrée latérale de l'ancien couvent des Carmes déchaussés, percée dans un mur qui dissimule l'église Saint-Joseph-des-Carmes dont l'entrée principale se trouve au numéro 72 de la rue de Vaugirard.