La rue d'Aussargues (en occitan : carrièra del Forn d'Aussargas) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se situe dans le quartier Saint-Étienne, au cœur du secteur 1 - Centre.
Description
Situation
La rue d'Aussargues est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Elle naît au croisement de la rue Théodore-Ozenne. Elle prolonge l'axe formé par la rue Saint-Jean, la rue des Prêtres, le côté sud de la place des Carmes et la rue José-Félix. Elle n'est large que de 4 à 6 mètres et suit un tracé tortueux d'ouest en est. Après un parcours de 110 mètres, elle se termine en rencontrant la rue Mage, presque au carrefour de la petite place Perchepinte.
Voies rencontrées
La rue d'Aussargues rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
- Rue Théodore-Ozenne
- Rue Mage
Odonymie
La rue d'Aussargues, d'abord la rue du Four-d'Aussargues, tient son nom du four public qui était dans les dépendances du vaste hôtel de Saint-Félix qui s'étendait entre la rue Mage, la rue d'Aussargues, l'impasse et la rue du Canard, à l'emplacement de l'actuel hôtel d'Espie. En effet, Raimond de Saint-Félix (1539-1605), issu d'une importante famille languedocienne installée à Toulouse au milieu du 15ᵉ siècle, était seigneur d'Aussargues, conseiller au Parlement en 1570. Il épousa en 1572 Éléonore Du Faur de Saint-Jory. Il acquit l'immeuble de la rue Mage en 1594. À la fin du 17ᵉ siècle, la rue devint simplement la rue d'Aussargues. Une pierre, posée dans la deuxième moitié du 18ᵉ siècle sur le mur de l'hôtel d'Espie, à l'angle de la rue Mage, conserve l'inscription : « RUE D'AUSSARGUES ».
À la fin du 12ᵉ siècle, cette rue s'appelait rue de Pierre-Boyer ou de Pé-Boyer (Pé, « Pierre » en occitan) et, par déformation, de Péboyer. Ce nom a souvent été altéré au cours des siècles suivants : Pech-Boyer au milieu du 16ᵉ siècle et Puboyer à la fin du 18ᵉ siècle. En 1794, pendant la Révolution française, elle fut renommée rue de la Conjecture,.
Histoire
Au Moyen Âge, la rue appartient au capitoulat de Saint-Barthélémy. C'est une rue de traverse, qui relie la rue des Chapeliers (partie de l'actuelle rue du Languedoc) et la rue Mage. Elle connaît une certaine activité, principalement grâce à la présence d'un four public, désigné à la fin du 15ᵉ siècle comme le four d'Aussargues,, et à la proximité d'un puits public, au carrefour de la rue Perchepinte.
Comme population, on n'y trouvait que des parlementaires, des procureurs et autres gens de lois. Sa proximité avec le Parlement (emplacement de l'actuel Palais de justice) explique aussi l'installation de nombreux parlementaires. À la fin du 15ᵉ siècle, Brémond de Saint-Félix, seigneur d'Aussargues, y achète une maison
Entre 1908 et 1914, le percement de la rue Théodore-Ozenne coupe la rue d'Aussargues en deux parties. Sur le côté sud, la nouvelle voie a enlevé une partie de la maison gothique du capitoul Pierre Dahus (actuel numéro 2).
Le 24 juin 2006, la partie de la rue d'Aussargues entre la rue du Languedoc et la rue Théodore-Ozenne reçoit le nom de José Félix (1920-2004), qui habitait dans un immeuble voisin (actuel numéro 2 rue Théodore-Ozenne).
Patrimoine
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numéro 2 : hôtel Dahus ou de Tournoer. Inscrit MH (1925, hôtel du capitoul Pierre Dahus, dit hôtel Roquette ou tour Tournoer),.
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sans numéro, côté impair : hôtel d'Espie ou Courtois de Viçoze (1749) ; consulat de Belgique. Inscrit MH (1932).
L'hôtel est construit en 1749 par l'architecte Hyacinthe de Labat de Savignac pour le comte d'Espie. L'ensemble est typique des hôtels particuliers classiques, construits entre cour et jardin.