La rue de l'Échaudé est une voie située dans le quartier Saint-Germain-des-Prés du Sixième arrondissement de Paris en France.
Situation et accès
La rue de l'Échaudé est desservie à proximité par la ligne à la station Mabillon, ainsi que par les lignes de bus RATP 39 63 70 86 87 96.
Origine du nom
Elle porte ce nom en raison de la forme triangulaire du groupe de maisons qui la bordait et avait la forme d'une pâtisserie appelée « échaudé ».
Historique
Très ancienne voie de Paris présente au 14ᵉ siècle sous le nom de « chemin sur les Fossés de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés », elle prend le nom, au 16ᵉ siècle, de « cul-de-sac du Guichet » car elle était un cul-de-sac reliant la porte principale de l'abbaye — guichet de l'abbaye — à la rue de Seine. La rue fut prolongée au-delà de la rue Jacob en 1608.
Elle est citée sous le nom de « rue de l'Eschaudé » dans un manuscrit de 1636.
En 1669, elle prend le nom de « rue de l'Échaudé ».
En 1806, elle prend temporairement le nom de « rue de Dürenstein » (accessoirement « rue de Metz ») pour célébrer la victoire française à la bataille de Dürenstein contre les troupes autrichiennes, mais elle retrouvera son nom en 1814 avec la chute de Napoléon pour redevenir la rue de l'Échaudé-Saint-Germain afin de la distinguer de la rue de l'Échaudé-au-Marais (actuellement rue Debelleyme).
Elle se terminait auparavant sur la place Sainte-Marguerite (place Gozlin après 1864), absorbée par le boulevard Saint-Germain en 1877.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au numéro 15, ancien siège originel du Mercure de France quand il fut refondé par Alfred Vallette.
- Au numéro 21, ancien atelier du sculpteur César.
- Au numéro 31 subsiste une enseigne en bois d'un commerce datant du 17ᵉ siècle. Dans les années 1970, s'y trouvait le Mocambo, un club dansant très prisé.
- De 1966 à 1977, l'un des plus importants galeristes d'art contemporain français, Yvon Lambert, y ouvre sa première galerie qui fera la promotion des artistes américains de l'art conceptuel et sera à la base de la constitution de la collection Lambert.
Cinéma
Le film de Robert Bresson, Une femme douce, a été tourné dans l'appartement du peintre Olivier Mosset, au 31, rue de l'Échaudé, à l'été 1968.